a ville était en effervescence un peu plus encore lorsque Avélin et ses compagnons l'avait quitté hier pour leur expédition vers le Bois aux Orties et Pic-Chardon. Expédition qui il fallait bien l'avouer s'était soldée par échec cuisant et la mort de plusieurs qui étaient de surcroit restés au mains de leurs bourreaux, qui savait ce qu'il arriverait aux corps de ces malheureux... Les deux survivants osaient à peine l'imaginer... A dos de cheval, les deux malheureux héros de Pointesable qui avaient tant œuvré dans la défense de la ville et la compréhension du pourquoi et du comment cela était arrivé, n'étaient plus que les ombres d'eux même. La tension était retombée pour Avélin qui avait réussi grâce à ses sorts et à sa volonté à fuir le Pic et à sauver en portant sur son dos Orphilas. Il tenait fermement la taille du rôdeur avec qui il partageait le cheval. Un homme au visage couvert plutôt laconique mais cela tombait bien, le nain n'était pas ouvert à une discussion. Il avait perdu son plus fidèle compagnon. Il ne reverrait plus Cornio...

Les habitants qui croyaient à leur succès devaient sérieusement déchanter. Tous s'arrêtèrent avec le passage des rôdeurs qui revenaient en même temps que tous les paysans des terres environnantes venaient se protéger derrière les murs de la petite ville côtière avec leurs animaux et leurs charrettes. La solidarité c'était encore accrue depuis qu'ils étaient partis, tous se rendaient compte qu'il faudrait faire encore d'autres efforts maintenant que les héros revenaient vaincus. Des efforts pour protéger les failles dans les murs et là où il n'y avait rien. Cela consistait principalement à rassembler des armes, à remplir des sacs de sables, à construire des barricades et à accueillir ce qui venaient de l'extérieur à la recherche de protections. Ceux qui n'étaient pas accueillis à la cathédrale, dans les bâtiment communaux, ou chez l'habitant se retrouveraient dans des tentes que l'on montait ici et là où il y avait de la place...

Orphilas avait été réanimé mais comme son compagnon nain il n'avait pas fière allure. Ses vêtements déchirés, souillés de saleté et de sang son visage tuméfié, fatigué et attristé, il était méconnaissable. Les chevaux les menaient à la garnison mais il ne fallut pas longtemps pour que de bouches à oreilles, la nouvelle se répande comme une traînée de poudre d'Alkenastre... Les gens sortaient de chez eux pour connaître les nouvelles qu'amenaient le groupe de rôdeurs de Shalélu. La seule bonne nouvelle était que les troupes gobelines n'étaient pas encore en marche. Ils avaient encore un peu de temps devant eux. Avec de la chance le prévôt Bélor arriverait aujourd'hui avec des renforts de Magnimar mais les délais étaient encore trop courts et cela relèverait du miracle. Il ne fallait pas encore compter sur cette aide...

Avant d'atteindre les bâtiments, la mère de Orphilas vint jusqu'à son cheval pour s'enquérir de sa santé. Elle était soulagée de le savoir en vie mais plus qu'inquiète d'avoir failli perdre un fils après avoir perdu un mari. Elle ne dit pas mot, elle savait que tout était loin d'être terminé et que la ville aurait besoin de sa force et de sa foi pour se défendre contre les peaux vertes et les traître humains qui les dirigeaient pour répandre leur colère vengeresse. Elle lui lâcha donc la main et laissa les chevaux s'engouffrer dans le bâtiment militaire. Le seul soldat en faction pourvu d'un embonpoint certain n'était pas rassuré de voir l'état des aventuriers, il dut se mettre en opposition avec sa pique pour empêcher ceux qui suivaient d'entrer également. Il ne laissa passer que le père Absalar Zantus, Sabyl Sorn et l'elfe qui l'accompagnait c'est à dire les autorités spirituelles de Pointesable mais aussi Cyrdak Drokus qui l'embobina en quelques mots, c'était le directeur du théâtre qui avait parlé pour lancer le début des festivités lors de la fête du Machaon et le halfelin qui s'était faufilé avec lui.

Après avoir mis pied à terre, tout ce beau monde fut conduit rapidement dans le réfectoire qui pour l'occasion avait été reconverti en centre d'opération pour la défense de la ville. Beaucoup de monde s'activait ici. La maire Kendra Déverin était penchée sur une carte grossière de la ville avec son adjoint gnome Selger Pleindpoil sans doute pour organiser les besoins. Il y avait également les représentants des familles nobles fondatrice de la ville Bélen Valdemar et Ameiko Kaijitsu. Pour compenser le faible nombre de soldats de la garnison les habitants s'étaient organisés en milice à sa tête un nain, un homme du peuple criait ses ordres à travers la pièce déjà bruyante et armait une dizaine de citoyens volontaires avec l'aide d'un homme pourvu d'une lourde armure qui distribuait des conseils. L'arrivée d'Orphilas et d'Avélin réduit le boucan à un faible brouhaha. Shalélu parla la première : « Nous les avons trouvé quasiment à la lisière du bois en fâcheuse posture. Il s'en ai fallut de peu. Nos ennemis se renforcent d'heure en heure. Bientôt l’alliance des tribus gobelines sera assez forte pour nous attaquer. »

Modifié par un utilisateur dimanche 26 octobre 2014 11:53:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelque peu à l'écart de l'assemblée se tenaient côte à côte deux êtres que tout opposait en apparence. La petite taille et la rondeur musclée de Sabyl Sorn contrastait avec la haute taille et la maigreur de son assistant bibliothécaire, un être reclus dont bien peu connaissaient le nom et encore moins pouvaient se vanter de lui avoir parlé un jour. Il n'était vêtu que d'une simple robe de bure, mais portait cependant un cimeterre au côté.

Après que Shalelu eût parlé, Sabyl se tourna vers l'elfe et lui murmura des mots que lui seul put entendre.

« Vous comprenez, maintenant, pourquoi je vous ai fait venir ? Le malheur est désormais sur nous. Vous ne m'en avez jamais dit beaucoup, mais je vous ai vu vous entraîner. Nous savons tous les deux que vous n'êtes pas qu'un simple bibliothécaire. Je sais ce que vous valez... Et je sais aussi que la honte vous ronge. »

Elle se rapprocha encore de l'elfe, leva les yeux vers lui et lui prit la main droite. Elle lui murmura à l'oreille encore plus faiblement si cela était possible.

« Vous ne pourrez pas toujours vous cacher derrière elle, débarrassez-vous en ! Il est temps pour vous de vous intéresser à nouveau aux choses du monde, car il est vôtre autant qu'il est mien. Défendez ma ville ! Défendez la Maison des Pierres Bleues. Défendez l’œuvre de mon père, je vous en supplierai à genoux s'il le faut. Si vous ne le faites pas pour vous, ou pour moi, faites-le pour lui... Pour sa mémoire. »

Sabyl lâcha la main de l'elfe et se retourna vers l'assemblée alors que quelqu'un d'autre prenait la parole. Une larme coula le long de la joue de la jeune femme alors qu'elle tentait de reprendre contenance. Quant à l'elfe, il ne répondit pas un mot mais un froncement de sourcil dans son visage d'une impassibilité de pierre laissait deviner, pour le peu de gens qui pouvaient se targuer de le connaître un peu, qu'il était en proie à un grand trouble.

Rentré à la suite du nain qu'il avait prit en croupe durant le chemin du retour, Crowe ne disait mot, semblant presque invisible malgré sa cape rouge et son masque caractéristique. Il était aux aguets, prêt à rattraper le nain s'il défaillait sous le poids de son compagnon.

Il n'en fut rien et il le laissa rejoindre le centre des attentions pour se glisser contre le mur, derrière Shalélu, observant les différentes personnes qui partageaient cette pièce. Il n'avait rien à dire mais il savait que d'ici peu les armes parleraient. Observant les villageois nouvellement équipés sans disposer du langage qui accompagne leurs lames, il craignait que cela ne bégaie fort lorsque le temps de la mort sera venu. Heureusement, les gobelins ne sont pas de beaux parleurs dans le domaine, mais ceux qui écrivent les discours dans l'ombre comptent sans doute faire basculer la discussion qui s'annonce dans leur camp.

Tous ces gens rassemblés pourraient-ils couper la parole aux gobelins avant que la discussion s'envenime ? Il l'espèrait, mais en doutait. Son pessimisme lui faisait voir les choses en sang noir, et pourtant c'est ici qu'il a retrouvé une certaine quiétude quand il ne voyait plus que sa mort prochaine.

Il écouta avec attention l'état des lieux et les plans tirés, son regard allant couramment vers la porte d'entrée, au cas où un danger ne surgisse soudain.

Modifié par un modérateur lundi 27 octobre 2014 10:08:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Orphilas sembla comme sortir d'une transe, lorsque son ami le nain Avélin prit la parole. Il écouta encore abasourdis par leurs mésaventures, son rapide résumé, puis il leva enfin les yeux, prenant petit à petit conscience de l'endroit ou il se trouvait, et de la foule présente. « Oui Avélin, tu as raison peut être avons nous trop voulu forcer notre chance. En tout cas le résultat est là, nous avons perdu de valeureux compagnons, de véritables héros.

Je vous en prie, ayons une pensée pour eux, que Iomédaé les accueille auprès d'elle avec les honneurs qu'ils méritent. » Le jeune prêtre, observa quelques instants de silence, mais l'on pouvait lire sur ces lèvres toutes les prières qu'ils pouvaient adresser aux dieux, pour ses amis disparus...

« Cependant,  » reprit-il « la menace est plus que présente, et en leur mémoire, nous nous devons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la terrasser. Des tribus gobelines, des gobelours, des humains, des créatures inimaginables, s'assemblent pour attaquer notre bonne ville... nous ne pouvons les laisser faire !!!

Les Cornuires, ont payés un lourd tribu, mais votre rassemblement ici me redonne des forces, et je ne peux que participer bien sûr à cette lutte... Merci à tous d'être venu, pour galvaniser l'espoir vers la victoire. » Finit il épuisé, ceux qui le connaissait pouvait d'ailleurs remarquer quelques cheveux grisonnants dans sa tignasse châtain foncé, témoin des épreuves subies...

Modifié par un modérateur mercredi 29 octobre 2014 11:05:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Crowe oberva avec attention la prise de parole du nain, goûtant ses paroles avec respect. Violoker lui avait semblé, depuis leur rencontre, quelqu'un de sage et de posé et sa question était lourde d'implication. Une part de lui l'incitait à l'appuyer, car il fallait sauver femme et enfant à défaut de leur procurer un abri. Mais il sait combien s'aventurer sur les routes était dangereux et exposerait ceux qui s'y risquaient à bien des dangers, extérieurs et intérieurs. La lenteur d'un convoi, une débauche d'adrénaline montant en épingle chaque problème, couplé à une évacuation des biens que l'on ne pouvait abandonner, avec une défense minimum afin de laisser les hommes d'armes tenter de sauver Pointesable en profitant de ses défenses, tout cela donnerait peu d'espoir à ceux qui fuiraient.

D'ailleurs, que sait-on des forces ennemies ? Avaient-elles déjà pris position sur les chemins autour de Pointesable ? Il faudrait récolter plus d'information, plus d'assurance, avant de quitter le dernier rempart que procurait la ville. Mais tout cela en combien de temps ? Quand l'ennemi attaquerait-t-il ? Et où iraient-ils ? Magnimar ? En ce cas, Crowe ne les accompagnerait pas, ou tout au plus le temps de passer outre le cordon ennemi s'il ne restait pas à défendre la ville avec les courageux qui oseraient affronter l'adversité.

A moins qu'une poignée d'inconscients ne fasse une diversion ou une percée afin de casser le rythme ennemi ou attirer son regard ailleurs le temps que la fuite ne s’organisât. Parvenir à frapper celle qui avait trahit sa communauté parviendrait sans doute à remettre en cause la viabilité de l'assaut, de freiner leur réorganisation et de profiter du savoir qui n'aurait pas été transmis. Mais qui aurait le courage de mettre sa vie en sacrifice pour ces gens ? Il ne voyait aucune solution qui soit viable, aucune qui soit sans risque et, son regard faisant le tour de l'assemblée, il savait qu'il observait des morts en sursis.

Modifié par un modérateur mercredi 29 octobre 2014 08:50:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Marcus médita un instant sur les paroles qui venaient d'être prononcées, notamment sur celles d'Orphilas, dont les éléments qu'il venait de rapporter changeaient totalement la donne. Il n'avait pas vraiment craint les gobelins. Un soldat bien entraîné valait facilement cinq de ces petites vermines humanoïdes laides et couardes. Et les défenses de Pointesable, quoique trop légères, auraient pu au moins retenir les assauts désordonnés des peaux vertes, au moins jusqu'à ce que Belor revienne avec des renforts de Magnimar.

Mais le rapport des survivants de l'expédition faisait mention de créatures beaucoup plus dangereuses et intelligentes qui dirigeaient visiblement les tribus gobelines. Et quand on prenait ces éléments en compte, ça rendait les petits êtres beaucoup plus menaçants s'ils étaient disciplinés et coordonnés. Sans oublier pour autant l'appui technique qu'elles recevraient forcément. Pour Marcus c'était inévitable, on courait droit à la catastrophe.

Il se pencha sur une carte du village et secoua la tête d'un air désapprobateur. Ses souvenirs des cours de stratégie à l'académie militaire revenaient à la surface. Bien que les tunnels qui débouchaient à l'intérieur du village avaient été obstrués, il restait de trop nombreux point d'accès à couvrir pour les forces aussi peu nombreuses qu'ils possédaient. Les défenseurs seraient trop dispersés et quand bien même ils abattraient une partie des assaillants, ces derniers les submergeraient trop rapidement et le massacre commencerait. Non, la bataille ne devait pas avoir lieu à Pointesable, du moins pas entièrement.

Il se rappela les paroles de l'un de ses professeurs."Quand votre ennemi a l'avantage du terrain, alors faîtes en sorte que la bataille se décide ailleurs !" Cette phrase avait un double sens. Le premier était de faire en sorte que le combat se déroule sur une place plus avantageuse ou neutre, le second de trouver une autre solution que le combat, quelque soit la solution. Dans leur cas, faute de troupes suffisantes, le premier sens était à exclure. Restait l'autre.

Violoker avait posé une question ouverte à l'assemblée, invitant donc quiconque ayant une idée à se manifester. Marcus se redressa et fit quelques pas en avant, sa carrure et son mouvement suffisant à attirer l'attention sur lui. « Les chances de victoire ne sont pas inexistantes, mais bien trop minces à mon goût pour laisser les probabilités avoir leurs mots à dire. Et trop de vies innocentes sont en jeu pour prendre de risques. L'évacuation semble la solution la plus alléchante, mais n'en oubliez pas les impératifs. Pour mettre la population à l'abri, il faut être sûr que la ligne de repli soit dégagé, quelque soit la direction que les réfugiés devront prendre même si Magnimar semble tout désignée. Pour cela, il faut que des éclaireurs s'en assurent mais quand bien même, cela exposerait le convoi à n'importe quel assaut qui nous balaierait comme une boule balaye un jeu de quille.

Non, pour moi il nous faut rester et tenir ! Et il nous faut une seconde expédition pour aller couper la tête pensante derrière les lignes ennemis ! » Un brouhaha commença à enfler mais Marcus y mit un terme en abattant soin poing recouvert de métal sur la table. Il reprit d'une voix plus forte : « Je sais que vous pensez que la première a échoué et je ne suis pas d'accord ! » Il désigna Orphilas et Avélin de la main. « Ces hommes ont risqué leurs vies et ont perdus leurs compagnons pour nous ramener de précieuses informations que nous nous devons d'exploiter. Que l'on choisisse l'évacuation ou la défense de la ville, le danger sera tout aussi important. Et cinq ou six personnes ne changeront pas grand chose à la donne, sauf s'ils sont employés judicieusement.

Est ce que nos ennemis auront renforcé la surveillance de leur base ? Certainement. Est ce qu'ils s'attendent à une deuxième infiltration dans un délai aussi court ? Non ce serait un action stupide. Et c'est bien sur ça que je compte ! La surprise et les actions inconsidérées sont notre seule chance. Un petit groupe a réussi à percer leur défense et bien qu'il a été repoussé, nos ennemis sont conscient qu'ils ont été frappé en plein cœur et sont désormais moins sûrs d'eux. Nous devons en profiter ! » Le guerrier fit une pause et inspira profondément. Il sentait son coeur cognait contre sa poitrine. Son discours l'avait malgré lui galvanisé et il s'exhortait au calme.

« Je suis conscient que cette expédition sera encore plus risquée que la précédente, voir carrément suicidaire. C'est pour cela qu'il nous faut que des volontaires. Et bien évidemment j'en suis un. »

Modifié par un modérateur mercredi 29 octobre 2014 08:57:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Orphilas acquiesçait aux paroles des nouveaux venus « Comme je l'ai indiqué j'en serais bien sûr ... Il faut nous décider rapidement »

C'était là le signal qu'attendait l'halfelin. « J'en suis ! » Tonna -t-il à travers l'assemblée. « Peu d'entre vous me connaisse ici et et je peux dire que c'est réciproque. Cependant s'il est dit que je dois mourir par ces viles mains, alors que ce soit au combat ! Je n'invite pas ceux qui ont des proches à me suivre. Néanmoins n'oubliez pas que ceux qui ne verront pas le crépuscule assurerons peut-être l'aube des êtres aimés. »

Sur ces mots Namakel dégaina son cimeterre, s'avança vers le guerrier à la hache, le regarda droit dans les yeux et s'adressa à lui. « Associons nos lames, faisons sonner le cor et verser le sang de nos ennemis. »

Modifié par un modérateur mercredi 29 octobre 2014 09:03:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Orphilas se félicitait de toutes ses bonnes volontés, et lorsque vint le tour de l'elfe et des remarques acerbes qui fusaient. Il s'avança pour l’accueillir puis toisa la foule d'un regard sévère.

« N'avez vous pas honte ! Pensez-vous que la situation prête à rire ? Et pourtant, je n'en vois pas beaucoup s'avancer pour cette mission. Allez, que Iomédaé vous garde, et que le courage de Finraïl vous inspire lorsque vous serez sur le murs à défendre Pointesable... »

Le jeune prêtre se détourna et accompagna l'elfe, avec un mot de remerciement, jusqu'au rang de ceux s'étant portés volontaires.

Modifié par un modérateur mercredi 29 octobre 2014 09:10:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

La maire de la ville se redressa et regarda ce qui s'étaient portés volontaires. Si elle connaissait les visages, les noms lui échappaient. Le guerrier qui avait si bien parlé pour galvanisé et attiré à lui toutes ses personnes de bonne volonté. Lui était même complètement inconnu et pourtant il s'engageait corps et âmes pour la défense de la petite ville côtière qui avait juste le nom de ville depuis que sa grande cathédrale ambitionnait une expansion naturelle et un devenir commercial obligé. Mais il n'y avait qu'un peu plus de mille deux cents habitants et cela ici avec les fermes environnantes. La ville et ceux qui y vivaient avait déjà trop souffert par le passé et cette communauté était relativement bien soudé de par ce fait, les gens y étaient plus avenants qu'ailleurs et les étrangers qui y venaient s'installaient bien souvent. C'était le cas du halfelin qui faisaient parti de la troupe de Cyrdak Drokus depuis un moment, il avait un numéro, oriental comme on en voyait en Qadira fait de danse et de lames. Un exotisme qui avait fait l'attraction depuis quelques semaines mais aussi et surtout lors de la fête du Machaon. Namakel, c'était comme cela qu'il s'appelait avait reçu les bases d'un mentor venu de l'autre continent il y a longtemps et avait laissé parler son talent pour le reste. S'il était plutôt doué qu'en serait-il face à de vrais adversaires qu'il faudrait tuer ? Qu'en serait-il aussi de l'elfe qui était l'ami de Sabyl Sorn et qui était loin d'avoir l'air d'un combattant.

« Fuir est compromis également. J'ai bien peur que nous ayons peu de choix et qu'il nous fasse rester dans notre ville. En effet, nous sommes cernés par les gobelins, la tribu des Lèche-Crapauds occupe le marais de Souche-salée au sud et il faut compter avec eux pour attaquer un groupe qui ne serait pas assez rapide pour leur échapper. Quant aux navires, il ne reste plus que des petites embarcations de pêcheurs. Les bateaux sont partis avec la fin du festival et les mauvaises nouvelles qui allaient de paires. Comme vous l'avez dit toutes entreprises comportera un risque non négligeable maintenant et il faudra peser le pour et contre pour limiter les pertes en vie humaine. Quoiqu'il en soit il faut se montrer unanime et ne parler que d'une seule voix. Se diviser nous amènerait à notre perte... » Kendra était en mesure de douter de la réussite de cette expédition et cela pouvait se lire sur son visage inquiet. Ils avaient déjà perdus des personnes de valeurs qui auraient défendu la ville corps et âme. En perdre d'autres comme ces trois là dans une nouvelle tentative hasardeuse était-ce bien nécessaire. Certes à ceux là se rajoutaient Orphilas et Avélin qui étaient des personnes d'expérience et qui connaissait maintenant bien leur ennemi. Cinq personnes pour une expédition Kendra avait envie d'y croire. Tous avaient envie d'y croire. Elle se tourna toutefois vers Shalélu pour savoir ce qu'il convenait de faire...

Celle-ci pris naturellement le relais. « Vous savez mon avis à ce sujet. Je vous avez mis en garde lors de votre première incursion en territoire ennemi. Le bois aux Orties est un endroit dangereux dans lequel on ne s'aventure pas sauf si on veut y perdre la vie. Si on ajoute à cela que les troupes gobelines des Croqueurs d'oiseaux et des Sept dents s'y regroupent chaque jours de plus en plus nombreuses en vu de nous attaquer avec celles du Pic Chardon alors il n'est que pure folie de retenter votre chance... Néanmoins la donne a changé, vous avez vu le Pic et même l'intérieur. Personne ne s'était approché aussi près. Il est peut-être possible de mettre en place un plan... Que ceux qui souhaitent se joindre à cette expédition me suive. Nous allons voir ce qu'il est possible de faire pour vous aider à monter cela. »


Crowe s'était lui rapprocher de Violoker son ami. Ce dernier ne voyait pas son visage mais il devinait ses pensées car depuis le temps il le connaissait plus que bien. Le nain savait qu'il ne pourrait le retenir indéfiniment à son service. Il ne fallait pas qu'il soit perturbé plus qu'il ne l'était déjà, Crowe était un rôdeur un homme de terrain et d'action et pas l'assistant d'un serrurier et horloger à ses heures perdues. « J'ai eu besoin de toi autant que tu as eu besoin de moi, lorsque tu as débarqué ici. Je ne te l'ai jamais dit mais j'avais à ce moment des problèmes avec des gens peut recommandable de la szcarni. Tu m'as servi sans le savoir de garde du corps. Aujourd'hui ce problème n'est plus, en tout cas pour le moment. Je t'ai incité à suivre le groupe de Shalélu. Fait maintenant ce que tu veux ! »

La rôdeuse s'en alla dans une pièce attenante. Pourvue d'une simple table en chêne et de quelques chaises. Elle regarda chacune des personnes. D'autres avaient peut-être suivi, ceux qui s'étaient déjà portés volontaires. Après un moment où elle attendit que tous s'installent, elle lança simplement : « Il vaut mieux que notre groupe soit réduit pour discuter de cela. Tsuto était à espion à la solde de Nualia. Il est possible qu'elle ait d'autres alliés à l'intérieur de nos murs. Comment voulez vous procéder ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 29 octobre 2014 11:03:55(UTC)  | Raison: Non indiquée