Fergus lança une autre fiole de feu grégois dont le liquide se répandit sur la prêtresse avant de s'enflammer soudainement, la peau de la dévote d'Urgathoa rougissant et se crépissant aux endroits où elle était visible. Abbaër et Valéria passèrent tous deux à l'attaque quasi simultanément. Le nain ne parvint pas à faire mouche mais la garde, par contre, atteignit sa cible par deux fois, sa rapière dessinant de larges entailles dans la peau encore occupée à brûler.

La lame magique invoquée par Urtar tenta de frapper la prêtresse en feu, mais cette dernière évita le coup, sans doute plus parce qu'elle tentait désespérément de se défaire des flammes plutôt que consciemment…

Même si sa chair s'était mise à brûler, la prêtresse ne hurla pas, ne pesta pas, et ne se débattit même pas ! À peine esquissa-t-elle un mouvement circulaire pour observer les alentours et les intrus qui avaient osé venir profaner le sanctuaire d'Urgathoa, l'attaquer, et la vaincre… Alors qu'elle se tournait, le carreau d'arbalète décoché par Arlandeth vint lui percer la gorge de part en part.

Dame Andraisin tendit un bras vers la tête de la statue… voulait-elle tenter de s'y accrocher ou tentait-elle d'invoquer l'aide de sa déesse ? Rapidement, comme si l'effet du sort d'affaiblissement de Kar'Uz s'était décuplé, elle laissa retomber son bras.

Dans un premier temps, la prêtresse sombre s'affaissa simplement sur elle-même mais elle resta suspendue à moitié dans les airs, comme si son sort continuait de faire effet ou comme si la mousse créée par le projectile de l'alchimiste la retenait en place. Puis même la mousse lâcha et elle tomba lourdement dans le bassin en contrebas, éclaboussant Abbaër et Valéria.

L'espace d'un court instant, les flammes qui dansaient sur son corps semblèrent poursuivre leur œuvre de destruction même sous l'eau. Puis, finalement, le liquide eut raison d'elles et elles disparurent.

Un silence à peine entrecoupé par les respirations saccadées des aventuriers et les questions de l'inquisiteur toujours aveugle tomba sur le sanctuaire souterrain…

« Oui c'est moi. C'est moi qui l'ai achevé. Un peu trop facilement je trouve d'ailleurs. Suis-je le seul à avoir cru qu'elle cherchait à mourir en nous emportant avec elle ? Mais qu'à cela ne tienne, elle n'est plus de ce monde. Un instant Théobald. »
Arlandeth rechargea son arbalète, plus par automatisme que part nécessité. La prêtresse était morte et il ne devait pas en avoir usage maintenant. Peut-être seulement si des renforts des vierges de fer arrivaient mais il en doutait.

« Que les blessés s'approchent et vérifiez qu'elle est bien morte. Elle serait capable de ruser. »

Précaution sans doute inutile, mais Arlandeth était du genre à ne pas laisser des ennemis aussi tenace derrière lui.

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Alors que ceux qui avaient été blessés se rassemblaient autour d'Arlandeth et de Théobald, les uns et les autres purent remarquer l'expression troublée de la garde qui était venue les rejoindre pour ce combat. Très clairement, les idées et les rêves de la jeune femme s'étaient vus chambouler après avoir été confrontés à la dure réalité d'un âpre combat. Peut-être ne fallait-il y voir que les conséquences de l'attaque magique que la prêtresse sombre avait tenté de porter sur la jeune femme, ou peut-être était-ce là les signes avant-coureurs d'un nouveau changement de décisions quant à la voie que la garde s'apprêtait à suivre…

Pendant ce temps-là, Fergus faisait le tour de la salle, examinant les bassins les uns après les autres tout en prenant bien soin de ne pas toucher aux liquides répugnants qu'ils contenaient… Au bout de quelques minutes, il trouva ce qu'il cherchait : un panneau dans le mur dissimulait un mécanisme permettant d'accéder à une petite ouverture qui donnait au pied d'un haut puits permettant l'accès à la surface. Le passage débouchait à une trappe dissimulée au fond d'un étroit cul-de-sac situé dans le quartier de la Rive Est. Sans doute était-ce par là que la mystérieuse dame Andraisin entrait et sortait…

Abbaër, quant à lui, s'était tout d'abord assuré de la mort de la prêtresse avant de se livrer à l'œuvre macabre de dépouillement. S'il se disait qu'il commençait à avoir l'habitude de ce genre de pratiques, ce cas particulier restait bien différent des précédents. Non pas parce qu'il s'agissait d'une femme, mais plutôt à cause de ce qui s'était produit au cours des derniers instants de la vie de celle-ci : le feu grégois dont l'avait aspergée Fergus s'était répandu partout sur le corps de la femme, boursoufflant et incinérant sa peau là où elle était exposée, calcinant et fondant sa robe partout ailleurs. C'était à un véritable travail d’épluchage que le nain allait devoir se livrer !

Il commença par écarter la dangereuse faux dont la prêtresse s'était servie contre lui, comme pour retarder le moment où il devrait examiner ce qu'elle portait. Sa robe noire était désormais complètement fondue et sans doute à jamais indissociable de sa peau… mais, en retournant le cadavre, Abbaër se rendit compte que la cape sombre que portait la femme avait mieux résisté, elle. Le nain se souvint des bruits métalliques qu'il avait entendu pendant le combat et s'affaira à arracher les lambeaux fondus de robes au niveau du torse de la prêtresse. Sous ceux-ci, il révéla une cuirasse noircie par endroit mais apparemment encore en bon état. Finalement, après avoir décollé les longs cheveux sombres plaqués par la chaleur contre le visage du cadavre, il découvrit un mince cerceau de métal qui ceignait le front de la prêtresse. Il s'agissait là apparemment des seuls objets encore dignes d'intérêt sur le cadavre ravagé par le feu.

Sans grande surprise, Kar'Uz repéra rapidement que chacun des objets prélevés par Abbaër, c'est-à-dire chacun des objets qui avaient survécu à l'incinération par le feu grégeois, recelait d'une certaine magie. Mais, si la cape, la faux, le cerclet de métal et l'armure de la prêtresse sombre rayonnaient d'une aura magique, ils n'étaient pas les seuls éléments qui se révélèrent au Shoanti. En effet, la gigantesque statue d'Urgathoa qui trônait au milieu de la salle, elle aussi, était visiblement enchantée.

En se concentrant pour tenter de découvrir l'origine de cette magie, Kar'Uz se rendit compte qu'il y avait en fait plusieurs sources au sein de la statue : une première source, plutôt générale, qui recouvrait toute la statue, puis plusieurs sources plus concentrées au niveau du socle sur lequel reposait la déesse mi-femme mi-squelette.

Puis, alors qu'il commençait à réciter le rituel de l'emprisonnement de l'âme pour empêcher la dévote d'Urgathoa de se relever sous la forme d'un mort-vivant (après tout, c'était pour cela que sa déesse était connue), un terrible craquement résonna dans la salle, comme un coup de tonnerre. Le terrible fracas de colère divine s'accompagna d'une crépitement sourd provenant du haut de la statue. En levant les yeux, les aventuriers purent voir une large fissure zébrer le torse de la déesse de pierre, commençant en haut de son épaule gauche et descendant en oblique vers son flanc droit. Avec un bruit de frottement qui fit trembler le sol du sanctuaire enterré, la partie supérieure de la statue se mit à glisser vers l'avant, plongeant dans le vide…

Sans les réflexes aiguisés du nain, qui se jeta sur Kar'Uz pour le pousser, le Shoanti se serait sans doute retrouvé écrasé sous l'énorme bloc de pierre qui, en percutant le sol, s'était fracassé en plusieurs morceaux…

« Alors ça, ça ce n'est pas normal. »

Arlandeth prit son cimeterre à la main et attendit de voir ce qui allait se passer. Une statue qui se fendait en deux, il y avait forcément quelqu'un qui l'avait faite tomber. Une créature invisible ? Ce n'était pas à exclure, après tout, Arlandeth avait trouvé que la prêtresse seule dans cette pièce était étrange. Mais à ce moment pourquoi n'était-elle pas intervenue plus tôt dans le combat ? Une sorte de garde fou de la pièce ? Peut-être avaient-ils touché quelque chose qu'ils ne devaient pas. Il chercha du regard ce qui pouvait être la cause de ce phénomène. Il regarda tour à tour les coins de la pièces, la statue en elle même, et même la prêtresse défunte. Il ne savait pas ce qui allait sortir de là mais il sentait qu'il n'allait pas aimer cela.

grâce féline : 45 rounds +4 en Dex CA : 19, n'ayant pas accès à la carte je suppose que je peux faire cette action.

Le shoanti était si concentré sur son rituel qu'il fut surpris par le craquement soudain de la pierre. Lorsque la statue se brisa et que tout une partie retomba vers lui, il ne vit que l'ombre s'accroitre au-dessus de sa tête et la seule pensée qu'il eut à ce moment là était - alors c'est ainsi, j'accompagne dans la mort l'âme damnée d'Andraisin. Le Corbeau fait son ultime voyage vers l'Ossuaire afin de s'assurer que la suivante de la déesse pâle ne se relève pas.

Mais sa pensée fut éphémère. Une secousse et une prise musclée l'envoya rouler à côté des éboulis de pierre mortels. Il devait la vie sauve à Abbaër et il mit un moment avant de se remettre sur pieds. Il était couvert de poussière, la chute en avait soulevée pas mal. Il se concentra de nouveau afin de déceler s'il restait encore de la magie sur la statue brisée et surtout sur son socle. Quelle malédiction y avait-il encore ? Ce lieu avait été consacré à Urgathoa, il était normal que la déesse se venge de ceux qui avaient stoppé net les élans de son élu. Une fois la détection de la magie active, il se tourna enfin vers le nain à peau doré - « Cette fois je te dois la vie, Abbaër. Sans toi je serais en route vers l'Ossuaire de Pharasma pour paraître en jugement devant ma déesse, avec l'âme d'Andraisin bien-sûr. Il faut croire que ce n'était pas mon heure. »

Puis il chercha dans les maigres connaissances qu'il avait si quelque chose se rapportait à ce genre de maléfice...

N'ayant pas accès à ma FdP je fais des tirages purs, il n'y aura plus qu'à rajouter les bonus si besoin.

• test de connaissance mystères : 1d20 donne [7] = 7
• test de connaissance religion : 1d20 donne [1] = 1
• test d'art de la magie : 1d20 donne [16] = 16

J'espère que ce n'était pas important, sinon vous pouvez essayer aussi vous autres hein ?

Modifié par un utilisateur dimanche 17 mars 2013 18:26:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pas de documents... tant pis ! Il faudrait chercher ailleurs les personnes proche du pouvoir qui manipulaient la reine Iléosa... Abbaër enfourna une fois de plus tout dans son sac les mains recouvertes d'argent se revendraient très bien à un fanatique d'Asmodéus donc beaucoup de boutique désireuses de se faire un petit bénéfice lui reprendraient l'objet. Il y avait aussi pour une petite fortune d'encens de quoi faire disparaître l'odeur de poiscaille de la maison rue du Lancet durant un sacré bout de temps mais n'emporte qu'elle temple achèterait cela pour avec enthousiasme si le prix est attractif. Le nain sépara l'encens que Kar'Uz avait identifié comme étant magique des autres, il ne fallait pas revendre cela au même prix. Encore des baguettes magiques il allait falloir que le nain se perfectionne pour pouvoir en utiliser une car le chaman Shoanti n'avait pas quatre bras et cela pouvait être utile de savoir lancer deux sorts en même temps lorsque l'on se préparait à un combat difficile comme ils l'avaient fait pour la prêtresse.

Ensuite Abbaër sortit enfin du bassin, il lui faudrait un moment pour se sécher et il était bon pour rester le cul mouillé jusqu'au petit matin si le groupe voulait garder le lieu jusqu'à l'arrivée de renforts venus de Volshyenek, du Quartier Gris, du Grand Coffre et de l'église de Sarenraé... Il passa la tête dans le passage qui permettait de regagner Rive Est par curiosité mais referma la porte dissimulée découverte par Fergus qu'il s'évertua à coincer avec un morceau de pierre de la statue qu'il fit rouler avec Valéria. Comme l'avait dit Kar'Uz il ne fallait pas que quelqu'un réussisse à pénétrer dans le Temple pour libérer le Leukodaémon. Car le roublard ne voulait pas avoir à affronter ce monstre s'il était libéré dans la ville et avoir des morts sur la conscience.

Il laissa le soins à d'autres de transporter le corps de Valéria pour pouvoir prendre l'équipement, l'armure et la faux d'Andraisin. Il faudrait faire la même chose avec celui de Rolth après tout c'était un nécromancien et il avait peut-être prévu un moyen de revenir parmi les vivants tôt ou tard. Il remonta avec ceux qui étaient qui étaient prêt à le faire, l'état de Valéria victime d'un sort puissant alerterait sans doute Grau sur l'urgence de la situation. Maintenant il fallait attendre le matin et faire en sorte que les renforts arrivent avant la relève de la garde des Vierges Grises...

A mesure que la nain à peau doré sortait les objets et les soumettait à sa perception, il se concentra un peu plus sur chacun afin d'en déterminer les propriété. Cela ne prenait finalement pas beaucoup de temps et il n'allait pas se concentrer de nouveau dessus avant un moment, voire le lendemain si jamais certains objets avaient montré des particularités qu'il n'avait pas réussi à révéler.

Puis il suivit le groupe pour la remontée. Abbaër avait encore une fois joué d'astuce pour bloquer le passage secret qui menait au quartier Est. Bénéficiant de la grande taille les deux "géants" avaient poussé un morceau de statue derrière. Pas de risques de voir un intrus libérer le Leukodaemon par là. L'autre issue était l'ascenseur et celle-ci ils la gardaient. Restait à savoir comment cette longue journée allait se terminer. Il était lassé de tous ces combats qui s'étaient enchainés. Mais il avait la satisfaction d'en avoir terminé... Pour l'instant.

En remontant, il mit la main sur l'épaule de Grau - « Nous avons pris la bonne décision. Elle pouvait s'enfuir par une issue secrète et recommencer dans un autre dépôt du mal. Maintenant la zone est presque nettoyée. Il y a encore de l'ouvrage, mais cela peut encore attendre. Le plus urgent va être de trouver dans tout ce fatras un moyen de créer un remède au Voile Sanglant. Pour cela je pense, nous auront besoin des connaissances les meilleures en matière de soins et de nécromancie, car la dernière souche fait relever les morts afin de répandre la Voile sous la forme de morts-vivants contaminés. »

Il marqua une pause afin de réfléchir et de peser ses mots - « Je comprends ta réticence pour alerter la population. Valéria pourra témoigner de ce que nous avons combattu et de ce que nous avons réussi à faire pour épargner Korvosa. L'histoire ne s'arrête pas là, mais en l'occurrence je pense qu'il nous faut compter des alliés et savoir réellement qui est prêt à nous aider. Je serais donc d'avis de prévenir la Maréchale qui nous dira quelles limites nous ne pouvons pas dépasser et dans quelle mesure elle peut nous soutenir avec la Garde, ainsi que la Zibbeline. Nous devons aussi demander une expertise des hauts prêtres de Pharasma, Sarenraé et Adabar concernant les souches pures du Voile Sanglant. peut-être qu'avec elles, ils trouveront un remède et un moyen de détruire ces fûts remplis de Voile. Et puis il nous faut nous reposer aussi, la journée a été trop longue. Mais il reste une question de première urgence à régler. Que va-t-il se passer demain matin à la relève des Vierges Grises ? Un nouveau combat devant leur fanatisme ? Elles savaient pour le culte d'Urgathoa et pour Rolth. Elles sont impliquées dans ce massacre et ce fléau. Que peut-on attendre d'elles ? »

Détection de la magie + Art de la magie pour identifier les objets.
Je ne suis pas contre un petit coup de main de la part des autres lanceurs de sorts

Suite à l'interrogation d'Arlandeth Abbaër avait bien un nom en tête mais il n'osa pas en parler devant Grau. En effet, Sabina Merrin, celle qui était à la tête des putains de la reine, la garde du corps personnelle d'Iléosa était bien connue du sergent de Korvosa. Tout deux élèves d'Orsini il paraissait évident pour le nain qui avait du nez, qu'un trio amoureux avait déchiré les liens qui les unissaient et que Grau Soldado ne s'était pas sorti indemne de cette relation qu'il l'avait brisée et fait sombrer dans l'alcoolisme... Il avait quasiment atteint le point de non retour il y a deux mois et serait mort dans un caniveau s'il n'avait pas rencontré le nain à ce moment là.

« Je suis d'accord avec toi Kar'Uz de toute manière sans la garde pour encadrer le peuple un soulèvement serait un bain de sang inutile, une terreur semblable à celles qu'on voit en Galt où l'on accuse son voisin de trahison par pure jalousie et où toutes les forces vives seraient réduites à néant qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Nous ne pourrons rien entreprendre sans la Garde et la Zibeline et donc s'ils ne sont pas prêts à demander des comptes à la reine cela ne sert à rien d'envisager quoi que ce soit à court terme. Je me suis emporté tout à l'heure, l'adrénaline du combat est maintenant retombée, nos ennemis sont vaincus, il nous faut d'abord savoir comment agir pour sauver ses malades... »

Modifié par un utilisateur mercredi 20 mars 2013 09:00:02(UTC)  | Raison: Non indiquée