Deivon, courrait. Il n'y avait plus que ça à faire et de toute façon, s'il ne parvenait pas à s'échapper il savait qu'il resterait à jamais dans ce temple maudit.

Il avait presque un regret, celui d'avoir laisser Xine en bas. Mais elle les avait trahis et avait failli les faire tuer elle méritait son sort, du moins tentait-il de s'en convaincre. Cours, cours... la lumière ... là !

Modifié par un utilisateur lundi 24 janvier 2011 13:26:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Antal échappa à la prise d'Ursion, plus rapide que ses compagnons et que les fantômes, il gravit les marches des escaliers deux à deux pour passer en trombe devant la tapisserie. Le corps du jeune ogrelin tué il y a deux jours n'était plus dans le couloir mais il n'y prêta guère attention, sa priorité était de fuir cet endroit maudit ! Deivon qui avait repris la tête du groupe n'avait que les escaliers à monter, il ne se retourna pas mais entendit le cri puissant d'un des êtres éthérés juste derrière lui. Antal était à plusieurs mètres devant lui.

Ursion avait évité un spectre puis doublé Deivon en haut des escaliers, il espérait que son idée puisse faire diversion et balaya d'un revers de main la toile qui aussitôt et comme les fois précédentes commença à s'illuminer. Il regretta le fait de ne pas avoir trouvé le moyen d'emporter un tel objet magique et constata que seul les objets de magie profane du temple n'avait pas été détruit ou corrompu par l'aura maléfique du lieu. Seuls les parchemins qui se trouvaient dans le sarcophage du bas avait été épargnés. Tout ce qui avait attrait à la magie divine était irrémédiablement harcelé par ce lieu maudit. Erec en avait fait les frais sans cesse assailli par des images de mort, de folie. Nul doute que le prêtre de Sarenraé après le jeune paladin aurait succomber à la folie s'ils avaient du rester plus longtemps dans ce lieu de perdition et cela même si Ilisius n'avait pas eu le temps de terminer son rituel.

Dans la salle des prières une des apparitions entreprit d'harceler Erec et tourna rapidement autour de ce dernier qui lâcha le mage insecte pour tenter de se défendre le mieux possible laissant la charge à Mérisiel. Le jeune homme évita de justesse le toucher corrupteur. Jean qui aurait pu se sauver avait décidé de rester aider ses compagnons comme à son habitude il ne partirait pas tant que tout le monde ne serait pas hors de danger. Un fantôme s'interressa aussi à lui, il lui fonça dessus tentant de le traverser de part en part. Le guerrier ne voulait pas lâcher le corps d'Habil, il lui fallait esquiver, il fit quelques pas et mis un genou à terre. Le mort-vivant lui passa au-dessus et disparu dans le mur derrière lui.

Mérisiel cria à Erec annonçant la retraite finale : Allez !!! Maintenant on fonce ! Ce dernier repris Ilisius par les épaules pour foncer vers l'escalier. Jean suivait de près. Lorsqu'ils arrivèrent en haut deux guerriers de la tapisserie aux armures noires avancèrent vers eux, devant Deivon et Ursion et quasiment à la sortie ils pouvaient voir le petit Antal. Les coups dans les murs et les lamentations redoublèrent. Soudain toute la structure de la colline fut ébranlée. La terre tremblait et il fallut beaucoup d'équilibre à chacun pour ne pas tomber. Un grondement sourd derrière eux se fit entendre. C'était toute une partie de la voûte de la salle des prières qui s'effondrait. a quelques secondes près le bon gros Jean aurait put être enterré vivant. Devant aussi tout s'écroulait, le plafond s'effritait et tout s'effondra à proximité de l'entrée, au niveau des deux premières alcôves envahissant le couloir de poussière. Antal !!! C'était pile poil l'endroit où se trouvait le barde il y a quelques secondes ! Tous continuèrent tant bien que mal les derniers mètres de leur course effrénée vers la surface craignant pour la vie de leur compagnon. N'y voyant plus grand chose il trébuchait sur la moindre pierre. Après quelques secondes ils virent la lumière du dehors ! Heureusement le couloir ne s'était pas totalement effondré et il y avait de la place pour sortir. C'est couvert de poussière et de sang déjà séché qu'ils s'extirpèrent un à un du temple maudit d'Aroden... Antal était là ! Sauf ! En train de recracher la poussière qu'il avait dans le fond de la gorge...

Dehors il aurait du faire grand jour, il était encore tôt mais des nuages noirs couvraient l'intégralité du ciel et du soleil. Si bien qu'on aurait pu croire que la nuit était tombé. Ici tout était sans dessus dessous la charrette était renversée et les objets de culte en argent qu'ils avaient remonté de la surface était éparpillé un peu partout. Il ne leur fallut pas longtemps pour s'apercevoir que les corps de Tharin et de l'énorme ogrelin avaient disparu... Le danger n'était peut-être pas totalement écarté et pouvait autant venir de ce qui se trouvait à l'intérieur de la colline qu'à l'extérieur, il ne fallait pas s'attarder ici...

• Attaque aléatoire du 4ème fantôme (1-Mérisiel,2-Erec,4-Ursion,5-Jean) : 1d4 donne [1] = 1
• Jet d'attaque de contact du fantôme 4 vs CA 11 d'Erec : 1d20+1 donne [2] + 1 = 3
• Attaque aléatoire du 2ème fantôme (1-Mérisiel,2-Erec,3-Jean) : 1d3 donne [3] = 3
• Jet d'attaque de contact du fantôme 2 vs CA 11 de Jean : 1d20+1 donne [6] + 1 = 7

Modifié par un utilisateur dimanche 23 janvier 2011 10:14:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'est presque dans un bond désespéré que le colosse s'extirpa des décombres avec le corps calciné de son ami d'enfance sur l'épaule. A terre, ayant tout lâché, il crachait la poussière qui avait asséché sa gorge et s'essuya le visage et les yeux d'un revers de sa tunique. Le vent balaya rapidement les retombée et bientôt ils purent voir de nouveau leur environnement... Dévasté par quelque chose là dehors...

« Pauvre Tharin ! » - Tandis qu'il cherchait des yeux le corps du sympathique nain, Ursion distribuait des tâches à tous afin qu'ils évites de penser au malheur - « Oui votr' seigneurie ! » - Avait simplement répondu l'ancien soldat en se mettant au garde à vous, puis en s'exécutant prestement avec toujours cette même énergie qu'il développait lorsqu'il faisait un travail.
Alors i se pencha sur la charrette à bras qu'il avait rafistolé pour être tractée par la mule maintenant morte et e,n partie dévorée par l'espèce de spectre qu'ils avaient réussi à vaincre - « Pauvre Hémione ! »

• Artisanat rafistolage de charrette si nécessaire : 1d20+3 donne [9] + 3 = 12

La charrette n'avait été que renversée par le mort-vivant et elle n'avait subit que des dégâts superficiels. Jean n'eut aucun mal à remettre en place quelques planches qui s'étaient décalées voir commençaient à se déclouer. Certes il se servait de son grand morgenstern comme marteau, mais il faisait attention et savait mesurer sa force lorsqu'il travaillait la matière. En peu de temps, la charrette fut sur pieds et enjoignit Erec de l'aider à la tracter - « Erec, tu vas m'aider à tirer la charrette hein ?.. Papa il dit toujours que les travaux de force... Dans le temps... Ça aide à réfléchir... Tu sais il faut pas vivre dans le passé... Papa il dit toujours que les choses qui sont passées... On peut pas les changer... Alors il faut vivre pour l'instant présent et le vivre pleinement... Parce que demain on sait pas ce qu'il va se passer... Allez t'es un grand gaillard et t'es un brave !.. Il faut pas te laisser abattre.. Jean il va t'aider... On va tous t'aider... »

Puis une idée lui revint sur l'instant. S'il fallait fuir le plus vite possible, il fallait soit que Deivon monte sur la charrette, ce qui risquait de poser un problème de place avec les deux corps et tout le matériel, soit se débarrasser des pierres. La première fois qu'il avait essayé, l'ensorceleur s'était éloigné avant que Jean n'aie eu le temps d'écraser les pierres, mais là, il n'était pas obligé de s'éloigner aussitôt - « Euh Deivon !.. Enfin j' veux dire Maître Deivon... Et si vous posiez ces gemmes sur cette pierre là, histoire de les admirer un peu !.. » - Vu le large sourire qui lui fendait le visage et le morgenstern qu'il avait en main, Jean ne pouvait dissimuler son intention, c'était plus gros que lui.

Modifié par un modérateur lundi 24 janvier 2011 06:04:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce n'est qu'une fois à l'air libre qu'Antal commença à se calmer. Le gnome avait couru sans se retourner depuis qu'Ursion l'avait lâché et il n'avait même pas jeté un oeil derrière lui pour vérifier si ses compagnons le suivaient. Une fois dehors, sachant que les fantômes ne le poursuivraient sûrement pas jusque là, il s'arrêta pour reprendre son souffle, les mains sur les genoux. C'est alors qu'il entendit le temple s'effondrer dans un grand fracas et qu'il vit un grand nuage de poussière lui cacher la vue de l'entrée. Par réflexe, il eut un mouvement de recule avant de se rendre compte qu'il était seul dehors. Ses amis n'avaient pas réussi à le suivre. Il allait revenir vers l'entrée du temple, maintenant à moitié obstruée par les pierres lorsqu'il entraperçut des formes indistinctes se déplacer dans le nuage. Ces maudits fantômes ont quand même eu le courage de sortir. Courage, fuyons ! Mais c'est alors qu'il allait se retourner qu'il remarqua que les formes fantomatiques qu'il avait devant les yeux étaient celles de ses compagnons.

Soulagé de les voir sortir vivant les uns après les autres au milieux des décombres, Antal retrouva un peu de joie et fondit en larmes. Les dernières heures avaient été éprouvantes pour lui et il n'avait pu retenir ce qui s'apparentait à une crise de nerfs. La pression avait été trop forte pour celui qui s'apparentait plus à un rat de bibliothèque qu'à un explorateur de catacombes.

« Tu as raison, » répondit Ursion. « Il faut bien le ligoter et faire en sorte qu'il ne puisse pas s'échapper, peut-être en l'attachant à la carriole ? Avons-nous de la corde ? » Ajouta-t-il en ramenant vers la charrette tous les objets qu'il avait pu récolter en un voyage. Il demanda aux alentours : « Quelqu'un d'entre vous est doué pour faire des nœuds solides ? »

Puis il leva les yeux vers les nuages sombres qui obscurcissaient le ciel et soupira. Il pressa le pas, il n'avait aucune envie de rester dans le coin.

Modifié par un modérateur mercredi 26 janvier 2011 14:28:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ilisius était toujours inconscient, ses blessures étaient assez sérieuses et à moins de jouer une sacré comédie, il ne se réveillerait pas pour le moment toutefois prudence était mère de sureté et Deivon en laissant la pointe de sa rapière sur la gorge du mage insecte avait trouvé un bon moyen pour ne pas aider à préparer le départ en rassemblant tout ce qui avait été trouvé.

De son côté Jean n'eut pas trop de mal à rendre opérationnelle la charrette à bras. Il récupéra le cordage qui lui avait servi à fabriquer un harnais de fortune pour la mule et fila le tout à Ursion pour qu'il ligote Ilisius, à part cela aucun dégâts. Personne ne semblait être plus doué qu'un autre pour ficeler efficacement l'homme torturé qu'était devenu l'ancien Éclaireur. En tout cas personne ne c'était désigné comme tel. Le guerrier se demandait comment il allait pouvoir tracter tout le matériel si on comptait tout ce qu'il y avait à l'aller : les deux tentes, les couchages des uns et des autres, une corde, la nourriture, il fallait rajouter à cela le corps d'Habil, celui d'Ilisius, le matériel de Tharin, les reliques et les autres objets récupérés. Même avec toute la bonne volonté du monde, hors sentier et dans un terrain aussi boueux que celui de cette lande c'était mission impossible et l'aide d'Erec n'y changerait rien. La seule solution était de se répartir tout cela et de les transporter à dos d'homme. Restait encore à savoir comment acheminer les deux corps, celui du mort et celui du vivant jusqu'à Pointesable... et ce que pourrait porter Deivon pour ne pas ralentir le groupe.

A l'intérieur du temple on entendait toujours des cris, tout semblait s'effondrer à l'intérieur, ils étaient sortis de justesse. Ursion avait raison même dehors rien ne pouvait leur certifier qu'ils étaient en sécurité. La colline tremblait toujours, Atorm ne serait peut-être bientôt plus, il fallait quitter ce lieu au plus vite. Soudain ils entendirent un grognement d'une puissance telle que cela ne pouvait venir que d'une créature de taille hors norme. Cela venait de l'autre côté de la colline, du côté nord-est.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 janvier 2011 17:43:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tout l'équipement des uns et des autres était maintenant chargé et Ursion finissait d'encorder de la manière la plus entravante possible le corps inconscient d'Ilisius, ce n'était guère facile car l'homme devenu à moitié insecte disposait de deux membres insectoïdal supplémentaires au niveau de l'abdomen et le prêtre était loin d'être expert en la matière mais en tout cas pour le moment vu son état de santé c'était bien suffisant. Il termina avec la corde de Deivon en attachant solidement le magicien ainsi que le corps brûlé d'Habib, les provisions pour le retour et les deux tentes. Les objets récupérés dans le temple était entassé entre les deux corps.

Ursion ouvrit la marche pour le moment aucune arme n'avait été rengainée, sauf pour Erec et Jean qui l'un devant et l'autre derrière assurait la progression de la charrette à bras sur le sentier envahi par la végétation. Comme la nuit qu'ils avaient passé ici au dehors la brume envahissait tout ce qui n'était pas un mal car cela leur assurait une couverture pour quitter le lieu sans se faire repérer. En descendant il se rendirent compte que la créature qui bramait avec force s'éloignait dans la direction opposé à la leur mais dans la brume des cris perçants se faisait entendre à intervalle régulier. Ceux qui avaient été libérés par le rituel d'Ilisius hanteraient la colline d'Atorm pendant encore un moment avant de retomber dans l'oubli...

A plusieurs les aventuriers lorsqu'ils jugèrent le moment propice tentèrent de pousser la charrette sur les terres détrempées de la lande, mais comme ils l'avaient compris plus haut, cela les épuiserait moins et les ferait avancer plus vite s'ils transportaient tout à dos d'homme. Il y avait aussi le problème des vivres qui allaient manquer, les aventuriers étaient partis avec une semaine de nourriture et étaient restés au temple deux jours de plus. Il leur faudrait donc puiser dans leur réserve personnelle, voire se rationner pour pouvoir rentrer à Pointesable. Mérisiel avait dans son sac des biscuits elfique roboratif s'ils étaient bu avec de l'eau de quoi se rationner pour deux journées. C'était déjà cela de gagné. Erec quant à lui n'avait rien toutes les vivres de son groupe avait été souillées ou englouties par l'énorme Rakka Graul...

Modifié par un utilisateur samedi 29 janvier 2011 11:47:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Antal avait regardé ses compagnons s'agiter autour de la charrette et s'affairer à la transformer en brancards. Il n'avait aucune compétence particulière en travaux communs, lui ses capacités résidaient plutôt dans l'image qu'il renvoyait aux autres et dans dans sa tête. Jamais il n'aurait osé abimer ses mains à ces travaux manuels où il risquait escarres et autres échardes. En revanche, il était tout disposé à porter un surplus d'objets dans son sac à dos. Malgré son peu d'attirance pour l'exercice physique, il savait qu'il faudrait mettre la main à la pâte pour ramener tous ces trésors jusqu'à Pointesable.

Fidèle à sa ligne de conduite, il dit à ses compagnons. « Mis à part les objets infectés par la maladie des ogrelins - je ne vais tout de même pas risquer mon outil de travail, il n'est même pas assuré... - je prendrais dans mon sac tout ce qui peut s'y glisser... Quitte à en mettre un peu plus que ce que je suis habitué à porter puisque c'est pour la bonne cause. »