Quaïs prononce une incantation et comme escompté des filaments de magies se tissent entre les murs de pierres grises et bloquent le passage au pauvre fuyard. Il tente quand même le pour le tout et court tête en avant comme un dératé vers la toile en espérant sans doute la traverser de part en part. Peine perdue, elle résiste et à force de se débattre il se retrouve momifié dans un enchevêtrement de soie collante. Les citoyens qui passaient alors dans la rue principale ne manquent pas d'être interloqués par les cris du croque-mort qui craint pour sa vie. L'apparition spontanée d'une toile d’araignée à l’orée de la ruelle escarpée n'arrange pas les choses et vous devinez le début d'un mouvement de panique.

Convaincu comme jamais qu'il vit ses derniers instants, et dans l'incapacité de tourner la nuque vers ses agresseurs, votre victime désignée en appelle à la miséricorde des dieux. Alors que ce dernier fait ses dernières confessions à Shelyn la miséricordieuse ; ses prières relatent avec précision la vie ennuyeuse d'un père de famille qui se bat pour mettre sa femme et ses enfants à l'abri de la pauvreté. Par delà les prière sonores de votre interlocuteur, une voix une seule est audible. Elle est grave et autoritaire. Elle ne s'intéresse qu'à une chose : entendre ce que les badauds ont à dire sur la raison de ce tumulte. Il ne faut pas être diplôme de l'Academae pour comprendre que tous les commentaires apeurés pointent vers votre direction.

Que faites-vous ?

Modifié par un utilisateur samedi 15 octobre 2016 06:58:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le croque-mort n'a pas du tout l'air d'être rassuré pour deux sous ; après tout on la menacé de mort s'il osait fuir et c'est précisément ce qu'il viens juste de faire. Désormais embourbé dans la toile il est incapable de faire pivoter sa tête pour regarder derrière lui. Ainsi, il pousse un horrible cri de désespoir lorsqu'il ressent la présence d'Alexite dans son dos pour lui murmurer à l'oreille ; probablement persuadé qu'il s'agit de Lloreth qui vient à sa rencontre pour lui planter son épée dans l'échine. Malheureusement pour vous, le pauvre bougre s'est perdu dans ses prières et ses sanglots interminables et il ne répond à aucune des questions d'Alex.

Vous entrapercevez alors une jambière de plate qui dépasse de la ruelle, puis deux, puis trois, ... et soudains c'est six gardes Korvosiens qui se trouvent à quelques mètre du supplicié, de l'autre côté de la toile magique. Il y a de tout dans cette patrouille. A commencer par trois jeunes bleus pleins d'ambitions et en finissant par trois vieux baroudeurs coincés à un grade subalterne. L'officier qui les commande prend la parole :




« Halt ! »




Vous avez devant vous un digne officier de l'armée Korvosienne. Il se distingue de ses comparses par la fierté avec laquelle il porte les insignes de la ville, et pourtant il parait quelque peu mal-habitué à son uniforme. Par exemple, il n'a de cesse de tenter de rajuster une cape imaginaire avec sa main gauche. Sa main droite quant à elle est serrée sur la poignée de son épée qu'il a brandi en votre direction comme pour vous encourager à décliner vos identités respectives. Aucun de vous ne connais véritablement les grades et les insignes dans la garde mais à en juger par ses cheveux blanc il est à peu prêt sûr qu'il a de la bouteille. De plus le glaive qu'il agite dans les airs parait bien loin de l'équipement peu onéreux du soldat standard. Pour se procurer une telle arme de nos jour il faut soit avoir rendu des services à quelqu'un de fortuné, soit être aisé sois-même.

« Une seconde, je vous reconnais vous êtes le cousin de la reine. » - Dit-il en observant le visage d'Alex à travers les fils gluants de la toile. - « Par respect envers votre rang je consens à vous donner l'occasion de vous expliquer vous et vos camarades, mais je ne saurais trop vous conseiller d'invoquer une raison valable pour tout ceci. Autrement je me verrais obligé de vous mettre aux arrêts. »

Sans attendre votre réponse il siffle à ses hommes l'ordre de faire le tour des bâtiment pour intercepter votre éventuelle fuite de l'autre côté de la ruelle. Pendant ce temps le croque-mort en profite pour plaider sa propre cause :



« Shelyn soit louée. Détachez moi !

Ils ont menacé de me tuer. »



Que faites-vous ?

Le jet de diplomatie est joli mais son attitude a trop été dégradé vers les rangs hostiles pour que ça passe... désolé

Modifié par un utilisateur samedi 22 octobre 2016 06:45:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je vois.

Vous comprenez que je ne peux pas décemment vous laissez agresser des citoyens en pleine rue - qui plus est un des croque-mort de la reine - même si vous pensez avoir de raison valable. La loi telle qu'elle est écrite demanderait que je vous arrête et que je vous conduise dans une geôle en attente de votre jugement mais on sait tout les deux que sa majesté la reine insisterait alors pour vous juger elle-même comme la charte de la ville l'y autorise.

Il ne me faut pas être devin pour conclure qu'un tel procès n'aboutira à rien d'autre qu'à votre libération certes mais couplée à un scandale publique dont tout le monde se passerais bien. »

Il rengaine son glaive et ravale sa fierté et fais signe aux soldats qui l'accompagne de libérer le malheureux. Il soupire et se pince les lèvres nerveusement, ce qu'il s'apprête à dire ne semble pas vraiment lui plaire.

« Vous êtes familier avec les lois du Cheliax et vous espérez sans doute vous en tirer avec une taxe de vice... Je vous accorde cette facilité à contre-coeur mais je ne peux pas vous laisser partir pour moins de 100 voiles d'or. C'est une somme, c'est sûr, mais réalisez que d'autre à votre place auraient été privés de leur liberté pour au moins 3 ans. Vous avez le choix de vous acquitter de votre amande maintenant ou de m'accompagner à la citadelle Volshyenek pour la contester. Dans tout les cas soyez sûr que la maréchale sera informée de ce délit et je ne peux pas vous garantir sa clémence... elle semble déterminée à faire le plus pour Korvosa durant les derniers jours de sa vie ; pour le meilleurs ou pour le pire. »

Les deux soldats qu'il avait envoyé pour vous prendre à revers sont désormais là de l'autre côté de la ruelle. Vous êtes encerclé, que faites vous ?

Modifié par un utilisateur jeudi 27 octobre 2016 05:56:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'officier - en attente de la taxe de vice - lisse sa moustache blanche du bout de ses doigts gantés. Pendant ce temps, le croque-mort a été effectivement libéré de la toile par les soldats. Un de ses sauveteurs le prend à parti et discute avec lui à voix basse pendant qu'un autre garde achève de découper la toile du bout de son arme.

Le croque-mort est toujours sous le choque mais parviens à baragouiner quelques mots peu claires lors de son interrogatoire. Il raconte ses déconvenues, et se débarbouille le cou pour montrer sa blessure à la gorge lorsqu'il en vient au chapitre de son agression. La plaie a arrêté de saigner mais la soie gluante qui l'entoure est gorgée de rouge. A la demande du plaignant le garde plisse les yeux et inspecte la blessure de plus près : il constate effectivement l'agression et la qualifie « Au pire d'estafilade mon brave citoyen. ». Lorsque la question des cadavres posés dans la rue est finalement soulevée le pauvre bougre bafouille et reconnais ses tords. Clément, le soldat le somme de transporter les cadavres infectés au cimetière comme la reine la décidé ou alors d'accepter son sort et de passer devant les arbitres quitte à risquer le bagne pour quelques mois.

La dureté de cette sentence avec sursis vous rappelle, si vous l'aviez oublié, l'extrême sévérité de la justice Korvosienne. Il en reste qu'il y a de sérieuses preuves d'agression sur un citoyen, vous n'êtes pas encore sorti d'affaire, que faites-vous ?

Au pire, si le groupe ne dispose pas de la monnaie nécessaire sur le moment (ce dont je doute), Alexite sait qu'au Cheliax les nobles de bonne famille et les riches en général signent parfois des bons de dette lorsqu'il s'agit de s’acquitter de sommes importantes... le tout est d'avoir un compte à la banque d'Abadar ou d'accepter d'y contracter un prêt.

Modifié par un utilisateur vendredi 4 novembre 2016 16:17:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le premier réflexe de Lloreth fut de fuir à toutes jambes... Mais il sembla rentrer dans une stase temporelle où ses jambes ne purent le porter comme il se devait... Il reprit ses esprits et constata que tout chemin était désormais coupé. Il rangea ses armes discrètement et s'appuya sur le mur opposé tout en triturant nonchalamment avec sa moustache.

Il vit Qais s'approcher pour régler, et soutint le regard d'Alexite avec goguenardise...

Il attendit calmement que la situation se détende, tout en réfléchissant à tout ce qu'ils avaient appris jusque là... Pas grand chose au final...

Ils devraient sans doute reprendre leur plan initial et attendre que leurs ennemis viennent ici si le barouf qu'ils avaient créé ici n'avaient pas attiré aussi l'attention de leurs ennemis....

Alexite s'apprêtait à demander au garde si le bonhomme pouvait retarder le repositionnement des cadavres, mais le capitaine venait de lui suggérer une idée inquiétante : Et si sa cousine était retenue en otage ? Si elle était en danger ? Cela lui fit l'effet d'une douche froide et il répondit par réflexes :

«  Merci mon brave ...  »

Perdu dans ses pensées il ne vit Quaïs qui le fixait d'un air désapprobateur que quelques instant plus tard, réalisant qu'il avait laissé passé la chance avec le capitaine, puis se disant que de toute façon le bonhomme n'aurait pas été d'accord.
Il se rapprochât du magicien-Chamane pour lui parler discrètement :

«  Avec toute l'agitation que nous avons fait je pense que les personnes que nous attendions son déjà au courant que nous les avons trouvé ... Peut être devrions nous aller voir à cette parfumerie ? Cela semble être une meilleure piste que le Gamin ...  »

Il se tut, l'air songeur ... Peut être que s'introduire dans la forteresse pour trouver la Reine leur permettrait d'y voir plus clair ... et de s'assurer de sa santé ...

Lloreth vit Alexite aller parler au magicien, tout en l'ignorant visiblement... Il haussa les épaules et se cura les ongles avec sa dague. Il attendit que sa majesté prenne les devants, il ne savait de toutes manières plus trop quoi penser...

Le retrait des corps était un coup de poignard dans le plan qu'il avait pensé dans un premier temps... La parfumerie serait probablement l'endroit le plus facile à aller investiguer... Si jamais il savait où se trouvait cette boutique...

Il regardait discrètement au bout des rues afin de repérer un éventuel jeune homme correspondant à la description donnée par le croque mort... Après tout, il parait que les dieux existaient, ils pouvaient éventuellement lui donner un coup de pouce...

Encore que, il préférait s'en référer aux cartes, cela lui paraissait plus naturel. Il sortit donc son jeu, et se mit tranquillement le parcourir ....