Uktar regarda ses collègues alors qu'il approchait avec Jean, essayant de voir si eux aussi ils avaient vu ou eu des informations discordantes. Uktar vit Sindaré les dépasser pour demander à Lebrix de venir se faire interroger dans les bureaux.C'est un peu brusque.

«  Ou dehors, comme on vous l'a proposé. Je n'aimerai pas que vous passiez pour un coupable en étant le seul à venir chez nous. » On est au consulat Sindaré, attention à l'accident diplomatique alors qu'on ne sait pas le fin mot de l'histoire.

Il reprit un peu plus bas pour les siens.
«  Bon, quelque chose ne tourne pas rond sur ce qu'on a vu. Si c'est pareil pour vous, alors on a un sérieux problème, et dans ce cas, je pense qu'on devrait rapidement prendre les témoignages des gens qui travaillent ici et étaient là, puis ceux qui étaient dehors, peut-être au moment même où c'est arrivé, plus on attend, moins on risque de les trouver. Vous en dites quoi? »

Lebrix avait visiblement préféré la proposition d'Uktar à celle de Sindaré. Il s'approcha du groupe et dit: « Le District Central n'est pas à côté, il faudrait que je justifie mon absence. Je termine mon service vers sept heures. J'ai des achats à effectuer en rentrant, je passerai forcément par la Place des Airs, entre Rivage Nord et La Baie des Quarts. »

Modifié par un utilisateur lundi 13 février 2017 14:18:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le chef de la sécurité n'était pas dupe et il semblait tendre l'oreille aux messes-basses des constables, les empêchant de se parler librement. Il faisait comme si de rien n'était mais il avait vraisemblablement déjà compris que le vernis de son histoire se craquelait à vue d’œil.

« Bien, je vous amène tout le monde dans la cuisine. Toutes les personnes ayant goûté au déjeuner sont là, à part le nouvel agent que j'ai renvoyé chez lui comme je vous le disais tout-à-l'heure. »

Lebrix s'éloigna enfin quelque peu pour demander aux employés concernés de se rendre dans la cuisine. Il n'alla pas tous les chercher personnellement mais envoya la réceptionniste pour avertir ceux qui se trouvaient dans les étages. Une fois sur place, il se mit à préparer du thé, chose plutôt inhabituelle pour un chef de la sécurité. Il y avait en tout treize employés présents dans la cuisine, en comptant Braden et Lebrix. La plupart étaient humains - à l'exception d'un tieffelin à la peau presque violacée et d'une halfeline - et leurs vêtements étaient soignés comme peuvent l'être ceux de bureaucrates de prestige.

La cuisine était située au rez-de-chaussée, sur une extrémité du bâtiment, et flanquée d'une arrière cuisine servant de stockage. Jetant un œil dans cette dernière, Uktar n'eut aucun mal à repérer la boîte de brigadiers. Elle faisait une bonne taille et provenait apparemment d'un établissement nommé "La Taverne du Penseur". L'adresse imprimée sur la boîte qui ne disait pas grand chose à l'oréade. Peut-être ses collègues auraient-ils une idée. La boîte de brigadiers n'était pas vide. Quelques douceurs n'avaient apparemment pas encore été dégustées lorsque le drame s'était produit.

Modifié par un utilisateur mercredi 15 février 2017 14:46:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

La Taverne du Penseur... cela disait quelque chose à Sindaré mais il eu du mal à s'en souvenir. Jet Folklore
Il fut surpris de l'attitude d'Uktar qu'il trouvait très prudent, le Demi-Elfe estimait que la situation exigeait que le Constabulaire fasse preuve d'autorité et il avait peur que les employés soient manipulés et les roulent dans la farine.

Les plus timides ? Uktar vieux malin. Sourit timidement Sindaré qui n'hésita pas une seconde à boire le thé après s'être assuré que d'autre le buvait également, n'hésitant pas à fixer du regard les nouveaux protagonistes de l'affaire.

Modifié par un utilisateur mercredi 15 février 2017 16:43:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vence reçut le thé servi avec un sourire poli, et attendit qu'il refroidisse quelque afin de ne pas se brûler. Contrairement à ses collègues, il ne pensa pas un seul instant que celui-ci put être empoisonné.

Il écouta Uktar prendre les choses en main, et vit avec plaisir que Jean prenait à cœur son nouveau métier en renchérissant sur son collègue et ami. Il se contenta de rester calé dans un coin de la pièce, observant les protagonistes, et notamment les réactions de Lebrix lorsque les premières langues se délieraient. Il ne serait pas surpris de voir les regards se diriger au moins furtivement vers lui, s'inquiétant de son avis ou guettant une autorisation ou interdiction muette de sa part.

Jean se remémora la mine absente que les employés affichaient, lorsqu'ils avaient monté l'escalier, un peu plus tôt. Il n'y avait pas suffisamment prêté attention, son esprit étant déjà accaparé sur la scène de crime qui allait surgir sous leurs yeux. Mais là, pleinement attentif aux attitudes du public, il prit conscience qu'ils étaient tous drogués.

Il vérifia aussitôt que personne n'avait mangé du gâteau apporté par la victime, s'interposant au besoin, le cas échéant. Puis il se pencha vers Mikal pour lui murmurer à l'oreille. « Ces gens ont tous été drogués. Je suspecte bien sûr les gâteaux mais il faudra analyser leur aura magique, des fois que... »

« Concernant l'interrogatoire, nous nous diviserons en deux groupes de deux pour accélérer la procédure et Vence Hington ici présent restera ici pour s'assurer que tout se déroule convenablement. Nous commencerons une fois que que l'on aura un endroit adapté à ces entretiens. » Dit-il en regardant Labrix.

«  Oh nous ne serons pas long agent Lebrix, nous allons nous hâter afin de ne pas vous placer dans l'embarras alors que vous avez fort bien collaboré. » Il n'y avait pas de malice dans sa voix, contrairement à ce qu'il dit ensuite en regardant le registre. Dr. von Recklinghausen, voici notre témoin et voleur clé.
«  Vous n'aviez pas menti, il y avait si peu de monde que c'est une non-liste même. L'interrogatoire ira donc encore plus vite, il n'y a rien à tirer de ce registre. »

Uktar fit signe à Jean pour qu'ils s'occupaient rapidement de poser les questions prévues par leur rapide concertation.
Il commença ensuite à les questionner, guettant leurs réactions.

«  où avez-vous vu la victime pour la dernière fois ? Quand était-ce ? Que faisiez-vous ? La connaissiez-vous ? Comme se sont passés les instant avant et après sa mort si vous les avez vyus? Que pouvez-vous nous dire sur elle ? Qu'avez-vous fait depuis ? Vous vous sentez bien ? »

Modifié par un utilisateur mardi 28 février 2017 14:55:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nos constables firent donc entrer les témoins potentiels deux par deux dans la selle d'attente, les interrogeant ensuite par équipes de deux en parallèle tandis que Vence restait dans la cuisine avec les employés restants.


Le diagnostic de Jean était un peu hâtif. Les personnes interrogées pouvaient répondre. Certaines se montrèrent même bizarrement enjouées une fois qu'on les encouragea à parler. Le tieffelin n'eut pas besoin de plus d'indices pour reconnaître les effets du poivre de fée, qui rendait les consommateurs d'une part peu attentifs à leur environnement et généralement euphoriques. Lorsque les effets du produits se dissipaient, comme ce devait être le cas actuellement, un comportement apathique se manifestait généralement pendant quelques heures, alternant parfois avec des regains d'enthousiasme. Jean estima que cela pouvait coller avec son hypothèse de brigadiers "améliorés". Le poivre de fée avait l'aspect d'une poudre blanche, il avait pu être mélangé au glaçage des douceurs.

Les réponses furent globalement cohérentes: Nilasa avait été vue pour la dernière fois dans la cuisine apportant le déjeuner un peu avant l'heure d'ouverture officielle. Les employés qui avaient le moins bien supporté le psychotrope répondirent qu'ils avaient vu Nilasa pour la dernière fois après qu'on l'ait enlevée de la grille mais il ne fallait pas y entendre malice comme les constables le comprirent rapidement. L'altération de leur état devenait en effet clairement visible une fois la discussion entamée avec eux.

A cette heure matinale, certains arrivaient à peine, d'autres préparaient leurs tâches de la journée.Tous connaissaient un peu Nilasa suite à sa relation avec Braden. La plupart la trouvaient gentille mais n'avaient pas grand chose d'intéressant à dire sur elle, n'ayant pas eu l'occasion de discuter très souvent. Certains juraient qu'ils avaient senti que "cette fille n'était pas nette", mais sans pouvoir l'expliquer posément. Ce phénomène était bien connu des constables qui avaient l'habitude d'interroger toutes sortes de personnes, y compris des bien-pensants. Quant-à Braden, il ne connaissait visiblement pas grand chose de la vie de sa galante. Elle lui était rentrée dedans, répandant sur le sol le contenu de son panier de légumes frais, un soir après son service, à une rue à peine du consulat. Il n'était jamais allé chez elle et expliqua qu'il n'avait pas pu rencontrer sa famille car ses parents vivaient loin de Flint. Il était visible, d'après ses réponses, qu'il ne connaissait en fait pas grand chose d'elle.

Personne n'avait rien vu sur les instants ayant précédé ou juste suivi la mort de Nilasa. Les employés avaient entendu les coups de feu alors qu'ils étaient dans la cuisine mais celle-ci ne donnait pas sur la pelouse de la façade avant ou sur la grille et ils n'avaient rien vu ni rien entendu d'autre. Effrayés par ces bruits et n'en connaissant pas l'origine, certains étaient restés dans la cuisine, voire l'arrière cuisine, alors qu'un ou deux, dont Braden, étaient immédiatement sortis dans le couloir pour voir ce qui se passait. Braden spécifia qu'il avait croisé Lebrix au rez-de-chaussée qui se ruait vers la porte d'entrée principale. Il semblait au jeune homme que cela s'était produit immédiatement après qu'il ait entendu les coups de feu, puis il bredouilla qu'il n'en était plus très sûr. Lebrix lui aurait ordonné - sans lui donner plus de précisions dans sa précipitation - de garder les autres employés dans la cuisine. C'est ce que Braden avait fait, avant de remarquer que Nilasa n'était plus là. Il avait alors hésité avant de ressortir dans le couloir et d'apercevoir par les grandes fenêtres du hall Lebrix qui parlait au nouvel agent - celui qui était rentré chez lui - près de la grille. Il avait ensuite vu le corps de Nilasa et était sorti en criant mais Lebrix l'avait fait rentrer.

Depuis le moment du drame, la majorité des employés essayaient avec plus ou moins de succès de vaquer à leurs occupations comme Lebrix le leur avait demandé, après être restés un long moment dans la cuisine qu'on vienne leur permettre d'en sortir. Ils avaient visiblement conscience d'avoir été drogués et pensaient majoritairement que c'était par Nilasa. Quant-à Braden, il ne semblait pas encore prêt à vraiment faire face à la réalité du décès et de l'apparente comédie de Nilasa.

Il n'apparaissait pas de prime abord qu'on leur ait demandé de mentir. Leurs hésitations venaient surtout de la drogue qu'ils avaient ingérée mais les constables ne remarquèrent pas clairement de signes qu'on leur ait imposé un discours commun.

Modifié par un utilisateur mardi 28 février 2017 20:32:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mikal avait acquiescé à la remarque de Jean sur les gateaux, récupérant la boîte comme pièce à conviction tandis que l'homme à l'oiseau gardait par devant lui un exemplaire de ces douceurs vaporeuses.

Les interrogatoires ne les menait à rien, si ce n'est à confirmer leurs sentiments.

Lorsque l'heure du point vint, il donna son avis.

« Je pense que les informations pertinentes viendront de celui qui est rentré chez lui, pour peu qu'on l'y retrouve en état de parler. » Une intuition point dans sa phrase, arrivée sur ses lèvres bien avant que son cerveau ne valide ses propres paroles.

« Le chemin que vous avez entamé avec Lebrix est intéressant, pour peu qu'il ait vraiment une chose à dire. Je m'étonne qu'il n'ait pas prit la peine de prendre lui aussi un des brigadiers. Peu enclin aux sucreries, au régime ou ... autre chose ? »

Se tournant vers Jean.

« Avant de partir, je propose que nous allions voir une dernière fois le corps de la défunte. Vous pourriez me guider dans la lecture des auras. Ce serait mieux que de n'en rien faire et les voir se dissiper.

Pensez-vous que la fiole vide que je vous ai prêter puisse être le contenant de la drogue ajoutée sur les gâteaux ? »

Sachant ce que l'on cherche, de la poudre blanche est-elle visible dans celle-ci ?