Lorsqu'on rapporta au demi-orque les récents évènements, celui-ci ne pus contenir un flot de jurons prononcer dans sa langue natale ce qui ne manquât pas d'effrayer ses compagnons de patrouille. Il se tournât vers eux avant de partir et leur dit d'un ton autoritaire: « Rentrez chez vous à présent! Et faite vous toujours accompagner par une personne si vous ne voulez pas faire une proie facile! »

Sur ces quelques recommandations, "sans nom" tournât les talons direction l'auberge du cerf blanc. La créature avait vaincu un combattant en pleine possession de ses moyens lui avait-on rapporté et il ne s'était vraisemblablement pas défendu. Le guerrier songeât que la créature pourrait avoir des pouvoirs de coercition en plus de ses dons pour la métamorphose et l'invisibilité. Il fît un rapide récapitulatif de ce qu'il savait de son ennemi pour tenter de l'identifier; La créature laissait des empreintes plutôt féline elle disposait cependant de pouces opposables lui permettant de manipuler une arme de plus elle disposait d'une vaste panoplie de sortilèges ou pouvoirs magiques. L'érudit passa en revu tout ce qu'il savait des créatures maléfiques et la première idée qui lui vînt à l'esprit lui glaçât le sang; un Rakshasa. Ces créatures métamorphes aux traits bestiaux sont dotées de nombreux pouvoirs dont l'invisibilité et le contrôle de l'esprit. Mais surtout elles sont nettement plus dangereuse qu'un Quasit ou un diablotin.

"Sans-nom" reprît contenance poussant un grognement contrarier pour se réprimander d'avoir cédé à la crainte. Au pire une créature de ce genre constituerait un challenge intéressant.

Modifié par un utilisateur mardi 9 août 2011 10:20:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il était aux alentours de minuit et hormis Jean qui avait vérifié que tout allait bien pour son père et Sylvia, le reste du groupe allait préparer la journée de demain et faire le point sur ce qui venait de se passer. Au bout du compte le frère de Bélor ne souhaita pas déménager sa famille pour le peu d'heures qui restait avant l'aube, sans doute ne voulait-il pas les inquiéter inutilement. Du coup le primo-enquêteur missionna deux miliciens à la surveillance du couloir de l'étage où se trouvait les chambres occupées par les aventuriers, Onan et Sylvia. Il savait son frère capable de se défendre ainsi que les siens et il irait bientôt les rejoindre. Le corps d'Alsishar fut déposé avec ses affaires dans le fumoir privé de l'établissement qui jouxtait la salle commune. Trois miliciens resteraient dans la grande salle et Bélor Vishkalaï accompagné d'un autre se cacheraient à l'intérieur.

L'aubergiste amena les infusions à table, malgré la sieste Ursion maintenant qu'il s'était posé, tombait de sommeil. L'entrée du demi-orque ne le surpris même pas tant son esprit semblait tourner au ralentie. Bientôt il pourrait se ressourcer pour être d'attaque dès le lendemain où une rude journée s'annonçait.

« Très bien alors… allons dormir. » suggéra Ursion, sur lequel l'infusion chaude avait eu pour effet de libérer toute la fatigue accumulée et ignorée jusque là. Il passa voir Jean pour s'assurer une fois de plus que tout allait bien et lui conseilla d'aller se reposer, parce que le trek dans les marais qu'ils allaient sans doute devoir réaliser le lendemain risquait de se révéler fatigant.

Après avoir souhaité la bonne nuit au colosse et à ses autres compagnons, Ursion demanda à l'aubergiste d'être réveillé à l'aube si c'était possible puis il se dirigea vers sa chambre. Le lendemain matin, il se plaça devant la fenêtre grand ouverte de sa chambre et s'agenouilla face au soleil levant pour faire ses méditations quotidiennes.


Le grand gaillard au sourire benêt était entré en trombe dans l'auberge, allant directement vers l'étage sans crier gare. Arrivé devant la porte de la chambre de son père où dormais aussi Sylvia à son chevet, il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, il avait retenu sa respiration presque tout le long du trajet et à présent il était complètement essoufflé. Lorsque le calme fut revenu, il frappa doucement à la porte avant de rentrer après quelques instants. La jeune femme était venue lui ouvrir après un moment d'hésitation, il avait fallut qu'il lui murmure son nom à travers la porte. Force était de constater que ses recommandations quant à la sécurité du lieu avaient été suivi avec un grand sérieux.

Restant un moment interdit devant la jeune femme en chemise de nuit, il regarda celle qui fut l'une de ses rares "amie" d'enfance. Certes ils ne jouaient pas ensemble, Jean était souvent sollicité par son père pour les travaux de force, mais elle faisait parti de ceux qui, comme Habil Costis, ne se moquaient pas de lui et chaque fois qu'il la voyait au marché avec son père, elle lui disait bonjour et lui souriait. Elle avait grandi et avait son âge, même s'il avait gardé l'image de la petite fille tout comme il se considérait toujours comme le garçon pataud, gros et imbécile tel que les autres le qualifiaient. Mais là en chemise de nuit, force était de constater qu'elle qu'elle n'était plus une petite fille et le colosse se demanda quels étaient toutes ces sensations qu'il ressentait. Le rouge lui piqua les joues et il balbutia un million et demi d'excuses avant de lui expliquer le plus laborieusement possible ce qu'il venait de se passer et qu'il venait finalement dormir avec eux, assis dans un coin, histoire de monter la garde - « C'est pour votre sécurité... A tous les deux... Jean il sera un rempart infranchissable... Et il vous protègera... »

Finalement il se laissa gagner par l'épuisement. Son père était paisible et Lydia semblait comme rassurée ou du moins le faisait-elle paraître.

Modifié par un modérateur samedi 13 août 2011 15:09:39(UTC)  | Raison: Non indiquée