Arrivés dans leurs quartiers d'habitation mis à disposition par le Prince d'Ordu-Aganhei
« C'est beau, mais est-on vraiment seuls? »
Pour lever ce doute, il entreprit de faire le tour du salon boudoir, et tout en ayant l'air d'admirer la décoration, il recherchait de possibles passages dissimulés ou des systèmes permettant les écoutes ou la vision.
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Hoshin découvrait le luxe du palais avec des yeux d'enfant émerveillé. Ce déballage de richesses n'éveillait cependant son intérêt qu'en raison du talent des artisans et ouvriers qu'il devinait derrière tous ces ouvrages et œuvres d'art, et qui avaient su façonner tout ceci à partir des matériaux bruts trouvés dans la nature. Même ainsi, un coin dans son esprit ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur l'origine de tous ces biens. Ce prince s'était-il procuré tout ceci au juste prix ou avait-il abusé de son autorité ? Dans les rues qu'il venait de traverser, son peuple paraissait heureux, mais n'était-ce pas une façade qui masquait une servilité immonde, à l'image de Chua ? Le palais lui avait paru bien gardé et ressemblait davantage à une forteresse l'isolant de ses sujets.

Au moins, il ne voyait pas ce qu'un personnage aussi riche, même cupide, pourrait convoiter chez une caravane aussi modeste que la leur. À part l'une de ses femmes... Une fois propre et habillé sobrement, le tianais décida finalement de n'emporter que son couteau de chasse, passé à sa ceinture. La lance le gênerait plus qu'autre chose au cours du repas. Un repas qu'il avait hâte de découvrir, en remontant le couloir qui l'emmenait vers le boudoir confortable. Personne n'étant encore présent, il s'assit en tailleur sur la table basse, méditant sur les hommes et leur goût du pouvoir, toujours à bâtir des sociétés pyramidales.

Rodrigue observait l'agitation provoquée par l'Étoile Verte tandis que ses membres l'installaient. Il envisageait les possibilités et soupesait les difficultés que pourraient engendrer cette entrevue avec le Prince, tout comme le puissant soutien qu'il pourrait incarner. Mais sans en avoir fait sa rencontre et sans avoir réellement cerné les jeux de pouvoir qui s'exerçaient de ce côté de Golarion, l'aède ne pouvait que conjecturer.

Il ne bouda cependant pas son plaisir et apprécia à sa juste valeur la beauté architecturale du palais. La démonstration de richesse et de puissance était telle que la caravane ne pourrait réellement lutter si d'aventure le Prince décidait que sa route devait s'arrêter là. Était-ce volontaire ? Rodrigue l'ignorait. Et cette ignorance acceptée, il se faisait fort de rester près d'Ameïko ; pour la protéger et pour l'aider à quitter les lieux si cela s'avérait être la seule solution. Ô non, le Champion des Amatatsu ne se laisserait pas saisir aisément. Il ne se laisserait pas non plus gagner par la douce nuit sans hurler sans rage et lutter. Mais il divaguait. Il demanda une chambre mitoyenne à celle de la future impératrice et fit promettre à celle-ci de ne point s'aventurer sans lui.

Une fois dans sa chambre, il fit sa toilette avec minutie et se para, autant qu'il le put, d'élégance. Il conserva ses armes, considérant qu'il en était ainsi pour les guerriers de ce pays, mais laissa son armure dans ses quartiers avant de rejoindre ses compagnons dans le boudoir. Il avait cependant directement demandé à Suishen son envie car le katana était davantage un compagnon d'arme qu'une arme. Il observa avec amusement les gestes de Bart mais n'en demeurait pas moins inquiet. Il usa de son sort de message pour chuchoter quelques mots dissimulés par une quinte de toux improvisée : « Nous pouvons également être observés magiquement alors gardons nous de parler de notre "héritage". Nous n'avons pas grand chose d'autre à cacher : nous sommes des marchands voulant commercer avec le Minkaï car certains d'entre nous en sont originaires. Pour cela, vouloir comprendre les enjeux politiques des environs est important. »

Emy avait pour l'occasion travaillé sa coiffure en chignon et frotté avec attention ses vêtements de voyage qu'elle avait laissé avec son arc et son carquois dans sa chambre. Pour cette fastueuse soirée elle porterait sa tenue d'erudit avec sa dague à la centure.

Les lieux était d'une richesse exubérante, le parcours du palais fut un ravissement pour les yeux de l'elfe qui profita du trajet pour tenir le bras de son beau varisien.

Le lien de la réception était d'une beauté derangeante pour la mage. Certes le bassin, avec sa faune et sa flore était un délice pour les yeux, mais en même temps ceci mettait un exergue la nature du maître des lieux. Emy le voyait comme un souverain autoritaire, loin de son peuple. Son hareme et ses regards insistant a son égard l'ecoeurait. Toutefois, Emy n'en laissa rien transparaitre. Elle souriante et silencieuse.

Rodrigue ne put s'empêcher d'apprécier la grandiloquence de l'endroit. Il trouvait son esthétique artificielle et légèrement forcée mais c'était là l'esthète itinérant qui parlait. Il adressa un signe de tête au samouraï, se disant que c'était sûrement ainsi qu'ils pouvaient se permettre de se reconnaître et de se saluer.

Le Prince était avachi dans ses richesses et Rodrigue commençait à douter qu'il pusse apprécier la notion de voyage. Mais peut-être était-il de ceux qui théorisaient ou jouissaient par procuration. Il ne fit tout d'abord pas attention aux jeunes femmes entourant le monarque mais se ravisa. Il voulait jouer un rôle et cela commençait en l'instant. Il observa donc sans fard les plastiques des jeunes beautés avant de s'installer à table auprès d'Ameïko.

Il écouta leur hôte en lui signifiant clairement qu'il avait toute son attention. Hoshin prépara à merveille le discours qu'il s'apprêtait à faire. Il venait de minimiser leur accomplissement pour que l'aède vienne rendre la chose encore plus merveilleuse avec gestes et emphase. Si Batsaikhar aimait les choses rares et qu'il fallait détourner son attention d'Ameïko, Rodrigue se faisait fort de lui donner un spectacle qu'il n'avait encore jamais vu et d'attirer toute sa convoitise. « Bonjour Prince, et soyez remercier pour votre accueil fastueux. On nous avait vanté vos manières mais elles dépassent de loin notre imagination. Et pour cela, nous vous détaillerons notre périple avec l'énergie et la sincérité d'une histoire adolescente. Je suis Rodrigue, protecteur de la caravane et aède itinérant. » Le jeune homme se tourna vers Ameïko : « Sers-moi un petit verre d'eau chérie, tu serais gentille. » Avec ces quelques mots, il espérait alléger la double attention qui pourrait peser sur elle. Il se leva, vida son verre d'un trait puis s'arma de sa mandoline : « Même si l'Étoile Verte était consciente que maints périls allaient joncher sa traversée, elle était loin d'imaginer ce qui l'attendait réellement. Et Hoshin minimise grandement les obstacles qu'il a fallu traverser. Votre grandeur est bien plus proche de la vérité : c'est un véritable exploit que nous avons accompli. Trop de modestie confine à l'hypocrisie aussi vous dépeindrai-je les faits tels que je les ai vécus. J'invite en premier lieu l'assemblée à se poser la question suivante : quelle est donc cette caravane au sein de laquelle le cuisinier est également un... tueur de dragon ? Car oui, Hoshin a bel et bien occis un Grand Blanc au cours de notre périple et si ce n'était pas le plus mince de nos travaux, ce n'était pas non plus le plus périlleux... »

Rodrigue poursuivit son récit comme il l'avait tant de fois fait, déformant quelque peu la réalité lorsqu'il fallait lui donner des formes et taisant l'influence d'Ameïko. Il n'omit sinon aucun des obstacles rencontrés. Il vivait la légende qu'il contait, posant sa mandoline et dégainant ses armes de samouraïs quand il le fallait. Aidé par la magie de Suishen, il marchait au-dessus des convives, sur un plancher invisible et haut-perché, donnant à l'assemblée un spectacle qu'elle n'avait peut-être jamais eu. Sa voix portait et inspirait. Même l'esprit retors se laissait entraîner dans le tourbillon de sa narration. Il donnait bien sûr la part belle au Prince mais n'oubliait pas de donner son attention à toute la salle. Personne ne saurait esquiver son récit.

• Représentation (déclamation) : 1d20+28 donne [12] + 28 = 40

effets actifs : effet gardien de Suishen (CA +2), détection de l'invisibilité (200 min), marche dans les airs (200 min), endurance aux énergies destructives, protection contre les énergies destructives (froid 120, 200 min)

effets actifs sur l'Étoile Verte : -

Modifié par un utilisateur mardi 29 décembre 2015 00:42:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'archer savourait avec grand bonheur la dégustation des mets locaux. D'autant plus qu'il n'avait pas eu à préparer le repas, et ce pour une fois depuis bien longtemps. La qualité et la variété des plats proposés l'enthousiasmaient. Il se promit de rendre visite aux cuisines afin de féliciter l'armada de cuisiniers qui devaient se cacher derrière ce foisonnement de nourriture. Peut-être le responsable pourrait-il échanger quelques recettes et astuces de chef avec l'humble artisan qu'il était.

Peu habitué au protocole, le moine observait les gestes des autres convives et adoptaient leur attitude, histoire de ne pas mettre l'Étoile Verte dans l'embarras. Il utilisa les ustensiles fournis comme ceux qui savaient et applaudit quand les autres applaudirent. Affectionnant les célébrations, son cœur se réjouit des festivités lancées par le prince, même si, en son for intérieur, maintenant que la caravane approchait du Minkaï jusqu'à presque l'apercevoir, il était pressé de repartir sur les routes. Histoire de savoir à quoi s'attendre, il tâcha néanmoins d'écouter les conversations pour deviner la nature des activités auxquelles eux-mêmes étaient conviés à participer.

Emy fut très heureuse de passer une soirée au côté de son homme agrémenté de délicieux plats.

La mage remarqua encore une amélioration significative de la construction du récit de Rodrigue bien que certaines libertés fut prise compte tenu de l'auditoire.

Hoshin était visiblement au paradis, il souriait comme rarement l'elfe l'avait constaté.

La soirée fut agréable et Emy chercha à obtenir, auprès des convives à ses côtés, des informations sur ce qu'impliqué la participation aux festivités du Hongal et ceci dans la langue locale.

Ci après différents jets pour converser de façon adapté avec les convives au voisinage direct.

• Connaissance noblesse : 1d20+12 donne [2] + 12 = 14
• Diplomatie : 1d20+1 donne [8] + 1 = 9
• Psychologie : 1d20+2 donne [17] + 2 = 19
• Linguistique : 1d20+14 donne [1] + 14 = 15

n peu de temps, la configuration de la salle changea. Les voyageurs furent réinstallés de part et d'autre du Prince, sur des coussins. Des tables basses furent placées devant tout le monde. Les presque trois cent autres convives se partageaient d'autres tables sur quasiment toute la périphérie. Les Varisiens n'eurent pas le loisir de discuter avec des tians. En effet, ces derniers ne se trouvaient pas aussi proche du Prince.

Les invités découvrirent, pour la plupart, les joies du maniement des baguettes. En effet, ils n'avaient d'autre choix que d'attraper les aliments avec deux bouts de bois peints et vernis. Imitant ceux qui savaient les utiliser, ils gagnèrent petit à petit en dextérité.

Les plats se succédèrent les uns aux autres. Des têtes de canard épicées, des fronts de bœuf, des carapaces de tortues dont la chair avait été bouillie, de la cervelle de pigeon, des pieds de poulet frits puis de la soupe de chat, de serpent et de poulet. Un régal !

Pendant ce temps, le centre de l'immense salle fut investi par des artistes et des acrobates. Alors que le repas avançait, la voix du conseillé royal résonna dans toute la salle.

« Ainsi qu'en a décidé sa Lumineuse Majesté, ces jours verront se dérouler les cinq festivités du Hongal ! Dès ce soir, nous allons avoir la joie d'assister à la Fête des Trois Arts ! » Il claqua dans ses mains.

Les artistes plièrent leur matériel et vidèrent les lieux. Puis, par les larges portes, entrèrent deux magnifiques chevaux de courses montés par des gardes royaux. Ces derniers saluèrent respectueusement le Prince puis attendirent.

« Les hommes de sa resplendissante Majesté le Prince Batsaikhar vont nous faire la démonstration de leur excellence en matière d'équitation, de tir à l'arc et de lutte ! » Chua claqua à nouveau dans ses mains.

Chacun put profiter du spectacle qui suivit. Tout d'abord, remontant d'un bond sur leur pur-sang, à cru, les soldats d'élite effectuèrent une course endiablée autour du bassin au cours de laquelle ils sautèrent des obstacles. A n'en pas douter, ils rivalisaient de maitrise. Les Las étaient réputés naitre sur un cheval, il fallait croire que cela n'était que pure vérité.

Puis, toujours au galop, ces deux hommes bandèrent leurs arcs et propulsèrent chacun un trait qui alla se planter au cœur d'une cible qu'un serviteur avait placée à distance. Hoshin remarqua que, bien que précises, ces flèches auraient pu se trouver encore plus centrées. Cependant, ces hommes avaient tiré tout en galopant !

Enfin, délaissant les montures et leurs armes, les gardes royaux se retrouvèrent à quelques pas de leur Prince. L'ayant salué à nouveau, ils se placèrent en face l'un de l'autre puis s'empoignèrent et firent une démonstration assez convaincante de leur adresse au combat à main nue. Après quelques minutes, l'un prit l'ascendant sur son adversaire dont le sort fut scellé.

Chaque épreuve avait été longuement applaudie par une foule conquise.



Résumé des PJs. PNJ. Tian Xia. Ordu-Aganhei. Nécropole Uqtaal.

Modifié par un utilisateur vendredi 8 janvier 2016 18:04:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

adieux, le Prince félicita son champion puis il tourna son attention vers ses invités.

« Saisissant, tout simplement saisissant, n'est-il pas ?

Comme le veut notre tradition, j'ai le privilège de demander à nos estimés invités de tenter de rivaliser avec Huk, notre champion ! Je vous laisse désigner les personnes qui auront cette délicate tâche. Mais, à l'écoute de vos exploits, j'imagine que vous disposez de candidats compétents ! »

Tous les regards étaient focalisés sur les étrangers, dans la délicieuse attente de les voir relever ce défi.

Vous avez trois épreuves. un seul PJ par épreuve mais le même peut participé à 2 ou 3.

Courses de chevaux, le PJ doit faire trois tests (à -5 vue que c'est à cru) :
- équitation pour Monter en selle rapidement,
- équitation pour Éperonner sa monture et atteindre une bonne vitesse,
- équitation pour Sauter un obstacle.

Tir à l'arc monté, le PJ doit faire trois tests (à -5 pour les 2 premiers, vue que c'est à cru, -8 pour le tir sur une monture en pleine course) :
- équitation pour Guider sa monture avec les genoux,
- équitation pour Combattre sur un destrier,
- tir à l'arc (ou arbalète) pour toucher la cible (AC 25 pour l’œil de bœuf, AC20 pour le centre).

Lutte, le PJ doit combattre Huk. Le premier à Immobiliser son adversaire gagne.

Je vous laisse réfléchir aux candidats !

Résumé des PJs. PNJ. Tian Xia. Ordu-Aganhei. Nécropole Uqtaal.

Modifié par un utilisateur samedi 2 janvier 2016 18:09:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le trappeur acquiesça silencieusement à la demande de la jeune erutaki.