Sans le claironner, Méry était plutôt content de la tournure prise par les événements... qui les portaient à nouveau jusqu'au palais-royal. Rakyel s'était sorti du guêpier où il s'était fourré -tout seul- (il prendrait cet exemple pour lui, la prochaine fois qu'on le laisserait en otage), et une charmante volubile menait les drakes jusqu'à la salle d'audience royale. Il n'avait guère d'effort à faire pour relancer la conversation de la jolie bavarde qu'il accompagnait de mimiques encourageantes, jusqu'à ce qu'il ait enfin l'occasion d'en placer une au moment où elle rougissait :
« Oh ! Dame Jeggare, née Keiros. Foi de Méry, drake de Zellara au service d'Iléosa première, soyez rassurée : il faut laisser les misogynes râler à la maison... et les femmes entourer notre souveraine au palais. Chacun à sa place et Korvosa sera bien gardée... j'espère que nous aurons le plaisir de vous revoir en des circonstances moins "pressées"...  »
Le petit homme lui fit belle révérence avant de la libérer pour qu'elle les introduise en salle d'audience.

La présence de Mille-os était une excellente chose. La Reine ne perdait pas de temps avec les problèmes en suspens ! Excellent !
Au passage du shaman, il sourit, levant la main en un salut amical et répondit rituellement en sa langue :
(en shoanti) « ... qu'ils nous fassent profiter de leurs sages conseils. »

Zulgar ne manquait pas d'initiative et Théo' non plus... mais le résultat était sans doute plutôt brouillon pour la reine, aussi Méry jugea bon d'en remettre une bonne couche, à sa sauce :

« Ah oui, ma Dame notre Reine, tout cela n'est peut être pas très clair car les évènements se sont télescopés, comme on dit chez les astronomes ! Pour refaire le descriptif linéaire, tout à commencé par l'interrogatoire du cadavre tengu -et assassin- d'Ovidius : il ne connaissait pas Trinia Sabor, il(s) avait consigne de crier son nom lors de leur attentat au palais. Consigne donnée par leur commanditaire, une jeune femme trentenaire, rousse et chélaxienne. On sait où ils se sont rencontrés... alors on va enquêter pour vérifier que c'est bien qui-vous-pensez-comme-nous-on-croit. Les nécroanimateurs n'ont pas utilisé la tieffeline... au cas où on ait plus tard besoin de le faire.
Deuxième point, on a retrouvé Trinia Sabor juste avant l'arrivée des infernaux et on l'a fait filer sous leur nez casqué et leur barbe d'Asmodée.
Troisième point, elle a accepté en confiance de s'en remettre à la justice de Korvosa, ainsi que son protecteur, Théodore, ici présent et nous avons recueilli son témoignage. La révélation principale est que lorsque Eodred posait en secret de tous... un homme, ou plutôt un tieffelin, avait ses entrées "privées". Il paraissait très intime avec feu notre roi, sous prétexte de conversation brillante et d'être bon joueur d'échecs. Majesté, vous avez son portrait entre les mains.Quatrième point, tandis que nous ramenions Trinia volontaire pour se rendre à la Maréchale Croft, nous sommes tombés sur un affrontement entre une patrouille de la Pointe qui comptait calmer foule en colère en passant sur les corps de la garde rouge dont ils ne reconnaissaient pas l'autorité, et en massacrant tout ce qui vivait à la hallebarde... ou la lance, peut-être, je sais pas trop : le grand truc tranchant qui fait du hachis à trois mètres dans les korvosiens sans armure. Rakyel s'est interposé devant les infernaux qui lui ont éclaté le nez, Théodore a raisonné la foule -et le corbimouette blanc a fait le reste-. Aucun mort, et pas d'autre blessé que le nez du négociateur... qui va vous détailler à quel point ces fanatiques en armure sont un danger public !
Cinquièmement, on a mené Trinia à Vol-chez-mecs pour la confier à Dame la Maréchale, c'est elle qu'a remercié Théo' et qui a dit qu'il méritait bien de faire partie des drakes de Zellara -elle nous a remercié aussi, hein ! Mais elle pouvait rien faire auprès de la Pointe pour notre ambassadeur boxé. Elle nous a donc intimé de venir auprès de votre majesté au plus vite... même si entretemps, notre futur archevèque nous a rejoint, ayant réussi à se sortir des griffes des diables de Domina.
Alors nous v'là... et faut qu'on trouve -en priorité- l'autre coco cornu, là... dont on a fait tirer le portrait ! Manifestement dans la combine de l'empoisonnement, en accord avec la rouquine... »

Modifié par un utilisateur samedi 9 septembre 2017 10:47:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quand il vit la fureur se dessiner sur le visage de la reine, Zulgar réalisa que personne n'avait encore du lui dire que son royal époux avait prévu de lui faire une heureuse surprise avec cette peinture. "Euh... Excusez nous Majesté... En fait, votre époux souhaitait vous offrir son portrait, et il désirait vous en faire la surprise. Rassurez vous, ces séances de pose n'étaient qu'artistiques et ne dissimulaient rien d'autre..." Le gnome déglutit avec peine, espérant ne pas avoir franchi les bornes de la bienséance avec ses allusions. Tâchant de faire passer la pilule le plus rapidement possible, il poursuivit : "Au demeurant, cette discrétion a sans doute grandement facilité la tâche des comploteurs dans leur sombre entreprise. Et en parlant de comploteur..." fit-il en regardant avec insistance le dessin représentant le tieffelin pour l'heure non identifié.

Théodore n’y connaissait royalement rien aux lois. Il répondit tout d’abord aux demandes de la reine. «  Ma mère ? Je présume qu’elle se porte bien depuis le temps. Vous savez je remercie tous les jour ma famille car c’est grâce à elle que j’ai la chance d’exister. Mais c’est aussi grâce à eux que je dois mes merveilleuses rencontres à l’orphelinat… Je n’ai plus parlé à ma mère depuis des années.  »

Il se rendait compte qu’il y allait un peu fort envers sa génitrice… «  Mais ils ont eu la bonté de me laisser garder le nom Carowyn, et ne m’ont pas caché à ma merveilleuse sœur.  »

Sa mine se durcit d’un coup. «  J’espère alors que justice sera faite de manière im…. Enfin équitable… et que se rendre d’elle-même et ne sachant pas son implication aura son importance dans la décision de la justice.

Pour en revenir à ce Venster, savez-vous où nous pourrions le trouver, dans quel coin du palais il traine et que fait-il ? Je pense que nous avons certaines choses en commun, et peut-être pourrait-il nous aider à démasquer le coupable, en espérant que ce ne soit lui.  »

Il hésita quelques secondes avant de poursuivre. «  Majesté, si je puis me permettre… Vous n’avez pas de descendance ? Ce qui veut dire que cet homme est sensiblement devant vous en ligne de succession, si je ne m’abuse ? Ne penseriez-vous pas qu’il tente de terminer sa partie d’échec contre sa mauvaise fortune ?  »

Le verbiage alambiqué de l'halfelin donnait le tournis à Zulgar. A force de vouloir faire des phrases truffées de bons mots et de sous-entendus, ses propos lui devenaient parfois moins intelligibles. En prime, il adoptait par moment un ton teinté d'impertinence assez dérangeant, en tout cas aux oreilles du gnome, si attaché à l'autorité royale et à ce qu'elle représente. La redite de « … suspect, en tant que tel, doit être jugé. Nos lois le réclament et sa majesté ne peut pas se permettre de les briser » pouvait être ressenti comme insultant, et vu l'état d'esprit actuel de la Reine, c'était des plus mal venu. Surtout que cela venait d'un individu issu, à l'instar de Zulgar, de la plèbe.
Mais le gnome avait bien conscience qu'il était bien moins brillant que nombre de personnes ci-présentes. Sa réprobation venait peut être uniquement de son manque de compréhension. Son esprit ne lui permettait pas forcément de saisir toutes les subtilités de Méry. Le fait que ce dernier évoque de nombreuses pistes quant à l'assassinat du roi alors que lui-même avait l'impression qu'elles étaient plutôt réduites le renvoya à son intelligence qu'il savait limitée.
Néanmoins, il se permit de reprendre la parole : "Je crains cher confrère qu'il y ait méprise. Le secret d'état n'est pas que ce monsieur Venster existe et qu'il est proche du roi, mais qu'il est son frère et fils de feue la Reine Domina. Et il est donc loin d'être éventé. Quand à mademoiselle Sabor si de nombreux éléments laissent effectivement penser qu'elle n'y est pour rien dans l'assassinat du roi, nous n'en avons pas la preuve, et elle demeure à mes yeux suspecte." Ses années au service de la Garde l'avait rendu par trop défiant.
Puis, une idée lui vint. La question était peut être stupide, mais sachant qu'il n'arriverait pas à le déterminer, il n'hésita pas et poursuivit : "Hum... Veuillez m'excusez, mais si les comploteurs parviennent à vous faire suspecter du régicide -une partie de Korvosa le croit déjà- et que vous êtes destituée, qui pourrait vous succéder sur le trône ? Ce demi-frère, tout tieffelin qu'il est, pourrait-il y prétendre ?"

Modifié par un utilisateur samedi 9 septembre 2017 14:07:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gracchius laisse échapper un profond soupir.

«  Tout cela me parait extrêmement compliqué. Nous nous retrouvons avec plein de suspects éventuels, que nous avons ou que nous n'avons plus sous la main, avec des motivation soit absentes, comme Trinia Sabor, soit douteuses comme Venster.
Et encore, votre gracieuse Majesté, sans compter ceux qui se permettent de vous soupçonner.
Je me demande si nous ne faisons pas fausse route et que quelqu'un d'autre tire les ficelles d'un complot bien plus subtile dont nous n'avons riens saisi.
Quoique, connaissant ce genre d'enquête, je suis sur que nous avons tout sous les yeux dès maintenant. »

Au moment d'entrer dans la salle du trône, l'oracle leva un sourcil à la vue de Gatlynn Keiros-Jeggare. Il ne l'avait pas remarquée lors du couronnement mais a priori elle faisait partie des proches de Sa Majestée vu qu'elle avait été choisie pour l'assister.
Probablement une alliée d'Iléosa mais méfions-nous de sa loyauté... Le discernement de la Reine vis-à-vis de Lady Andaisin a déjà prouvé ses limites...
Vagabondant à travers ses pensées sans en faire part à la nobliote, Rakyel pénétra en dernier dans la grande salle qui devenait maintenant familière!


Se plaçant près de ses compagnons, il effectua sa révérence avant de les laisser parler tour à tour. A priori, la Reine n'était pas dans un bon jour et semblait prompte à monter sur ses grands chevaux. Fort heureusement, les détails fournis par les uns et les autres permirent de mettre fin aux ambiguïtés. Iléosa fit montre d'une sagesse qui rassura le fossoyeur vis-à-vis de la situation et surtout de la sécurité de la jeune Sabor. Lorsque le souci avec les Infernaux fut abordé, il se permit d'intervenir de sa voix grave et résonnante au milieu des vitraux :
« Pour ce qui est de l'Ordre de la Pointe, j'ai effectivement eu affaire à quelques gardes qui, après m'avoir frappés, ont eu la hmm... "politesse" de bien vouloir répondre à ma requête en m'emmenant rencontrer la Paravicaire.
Acillmar est une fanatique dont j'ai eu le déplaisir de constater que ses mesures ne pouvaient être raisonnées. Après une tentative d'échange, j'en ai déduit que la diplomatie ne serait d'aucune utilité pour parvenir à faire changer les méthodes des chevaliers dans les rues. Il serait donc souhaitable de discuter de tout ça lors d'une séance dédiée. »
Marquant une pause le temps que chacun prenne la mesure des propos, il ajouta :
« La présence de la Maréchale Kroft à ce sujet pourrait s'avérer utile pour connaître le positionnement de la Garde. Celle de Maître Orisini également : il semble avoir quelques informations pratiques, en plus d'un point de vue que je partage sur le financement de la Couronne par rapport à l'Ordre de la Pointe. Je suis donc à votre disposition Votre Majestée si vous souhaitez échanger sur ce problème de fond. Mais pardonnez-moi, l'affaire Sabor est surement plus urgente! » termina-t-il en laissant la parole à ses compères qui terminaient d'expliquer les informations relatives au désormais connu demi-frère du Roi.


Les dernières révélations et la décision de prendre Venster de cours montra à quel point la Reine se voulait active et efficace!
Une souveraine qui agit quand il le faut ne mérite pas d'être aussi raillée par la foule... se surprit à penser Rakyel! Finalement, sa loyauté et son investissement envers la Couronne, et donc indirectement envers Korvosa, avait largement évolué : non seulement il avait choisi de se relever après avoir été rejeté par cette cité, mais aujourd'hui il ne concevait plus qu'on puisse en trahir ses autorités. Finalement, sa présence aux côtés de Zulgar ou Valéria, serviteurs de la Garde Rouge, n'était pas incohérente! Pourtant, il espérait davantage... Sa requête vis-à-vis de la Reine marquerait un tournant : si elle le souhaitait, il pourrait prendre part à la politique du Trône Écarlate!


En suivant, quelque peu haletant, l'ensemble du groupe jusqu'aux appartement du demi-frère bâtard, le fossoyeur en profita au détour d'un couloir pour interroger Sabina sur son état de santé :
« Vos blessures guérissent-elles? Si besoin, n'hésitez pas à demander mon aide : j'ai des contacts parmi certains ecclésiastes qui peuvent avoir les connaissances requises! »
Rakyel songeait davantage au physique de l'escrimeuse qui avait dû subir de graves balafres : tout comme la petite Rubia à qui il manquait la langue, il faudrait peut-être solliciter un "tarif de groupe" auprès du culte de Shélyn!

Une fois la porte ouverte, la surprise ne fut que de moitié lorsque chacun constata la défection du tiefflin... A en croire les événements, il y avait toutes les raisons de penser que malgré le lien de parenté, Venster avait joué un rôle dans l'assassinat d'Eodred!
Zulgar proposa une inspection rapide, ce que Rakyel confirma nécessaire par un hochement de tête.
« Pulsantes apparete! » prononça-t-il à mi-voix en croisant ses doigts noircis vers la pièce pour vérifier d'éventuelles traces de magie. détection de la magie
« On ne sait jamais : peut-être a-t-il laissé un indice invisible à l’œil nu... »

Théodore n’hésita pas très longtemps, et se mit à la recherche du moindre indice présent dans la pièce. «  Excusez-moi majesté mais une fouille est indispensable, je suppose que vous comprenez ?
Avez-vous une idée de qui pourrait nous aider à le retrouver, car nous ne savons rien de lui, d’autres éventuelles attaches qu’il aurait.  »

Il fouilla sous la paillasse, l’éventuel bureau, essayant de percevoir le moindre indice. «  Que vous disent les recherches magiques ?  »

Il se tourna alors vers Sabina, un peu hésitant. «  Madame, je ne pense pas pouvoir vous aider mais nous pourrions voir avec le temple de la guérisseuse si nous ne pourrions pas vous aider, si vous acceptez évidemment.  »

Modifié par un utilisateur mercredi 13 septembre 2017 10:30:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ileosa approuva la demande de Théodore en étouffant un baîllement. Elle s'excusa en rosissant.
« Veuillez m'excuser, je dors mal ces temps ci. Procédez, je vous en prie. En ce qui concerne Venster...j'ignore où il pourrait être. Pour autant que je sache, il n'a jamais quitté le palais, et il ne sortait presque jamais de cette pièce. C'est quelqu'un de très secret, presque renfermé. »
Elle demeura sur place, mais avait l'air un peu absent, comme si elle était perdue dans ses pensées.


Sabina Merrin soupira derrière son masque, rendant un son métallique. Il était difficile de savoir si elle était fatiguée ou excédée.
« Je vous assure que mes blessures ne sont pas un problème. Elles ne m'empêchent en rien d'accomplir mon devoir, et ce serait à la fois lâcheté et trahison de ma part que de faire passer mon confort personnel avant la sécurité de ma reine! »

Pendant ce temps, le reste de l'Ordre du Drake fouillait la chambre, mais pour l'instant, rien de bien passionant à se mettre sous la dent. Venster était un homme de peu de passions, si l'on exceptait celle qu'il avait pour les cartes. L'armoire vitrée était remplie de dizaines de jeu, tous réalisés par des artistes de talent. Certaines étaient gravées de runes naines, d'autres d'elfique, certaines de créatures mythiques varisiennes...Toutes étaient magnifiques, et le contenu de l'armoire avait sans doute une importante valeur, surtout auprès d'un collectioneur. Mais le reste de la chambre était plutôt ordinaire. Son bureau contenait des romans et des oeuvres académiques, certaines sur l'origine des tieflings, et annoté par endroit. Une autre armoire contenait des vêtements élégants mais discrets. Rien qui n'indique où il avait pu passer.

« Hmm... Rien côté magie... » répondit l'oracle sur un ton de déception. Il est vrai que les indices étaient maigres dans cette chambre isolée du monde.
Rakyel, pensif, releva le menton lorsque Théodore reprit la parole.
« Cette piste est déjà une bonne idée en soi! D'autant plus que nous connaissons déjà un lieu de jeux clandestins... Un tour chez Barvasi nous permettrait peut-être de lui sous-tirer quelques informations : un tiefflin bien habillé qui viendrait dans son établissement, ça ne doit pas arriver tous les jours. De la sorte, nul besoin de révéler son identité ni son implication éventuelle. Qu'en pensez-vous? »

Tournant son regards jaunâtre d'abord vers les autres membres de l'ordre du Drake, il interpella ensuite la Reine :
« Votre Majestée, comment souhaitez-vous procéder? Si nous mettons la main sur Venster, amenons-le nous à la Maréchale ou désirez-vous qu'il regagne le palais pour discuter à huit clos avec lui? »

L'oracle acquiesça à la démarche d'Iléosa vis-à-vis de Venster. Ses craintes et les conséquences étaient logiques. Là encore, l'Ordre du Drake était probablement l'organisation la plus appropriée pour "cacher la poussière sous le tapis".
C'est donc avec un hochement de tête qu'il s'apprêta à faire demi-tour pour quitter la petite pièce mi-lugubre mi-intrigante.

Mais il s'arrêta net lorsqu'elle évoqua qu'elle se serait « bien passé d'un nouveau problème à résoudre » par rapport à Mille-Os.
Et nous donc... à croire que la civilisation entière a décidé de se liguer contre le Trône Écarlate!
Consterné d'apprendre que son petit-fils avait finalement succombé à cause des crises en ville, le fossoyeur ne put s'empêcher de lâcher un soupir de déception : « Arf... dur métier que celui de fossoyeur quand les enfants sont touchés... »
Il savait quelle souffrance les plus jeunes ressentaient lorsqu'ils étaient battus... Son corps tout maigre tressaillit d'un frisson parcourant sa colonne à la simple idée des causes potentielles de la mort du petit Shoanti. Le parallèle avec sa propre expérience causée par Gaedren était ancrée dans son squelette et revenait trop aisément à son esprit dans ce genre de situation.

Puis alors qu'Iléosa donna davantage d'explications, la voix grave de Rakyel retentit avec un écho de colère et de surprise dans la petite salle : « ROLTH?! Cette pourriture est derrière tout ça?! »
Ses doigts squelettiques et noircis avaient serré son bâton. Si la capuche qui était posée sur son crâne ne l'avait pas complètement recouvert, on aurait même pu y distinguer une crispation d'énervement sur son front!
Mais reprenant bien vite son calme après une seconde à souffler, il ajouta :
« Nous allons le retrouver : j'ai même déjà commencé à enquêter sur ses agissements à l'aide des disciples de Pharasma après qu'il soit venu me rencontrer pour me soudoyer. »