« On peut commencer par étudier l'une de ces boîtes. Peut-être que les garous en ont jeté quelque part où on pourrait en récupérer. Si en plus elles n'ont as été ouvertes, c'est encore mieux, on pourra voir quels enchantements ont été utilisés. Sinon peut-être qu'en traînant nos guêtres du côté du quartier varisien, on aura la chance d'en trouver. C'est par là bas que la sœur de Soldabo vit je crois.

Merci pour ces informations Eriès et merci pour votre proposition quant aux potions. Si vous voulez je peux descendre dans les égouts avec vous pour parler aux vôtres et leur expliquer ce qu'était Garrigz et la domination qu'il exerçait sur ceux qui étaient avec lui. Si d'une manière ou d'une autre je peux vous aider à calmer les esprits échaudés, je suis votre shoanti. »

Puis il se tourna vers Abbaêr - « Je crois sincèrement qu'il faut aller en parler à la maréchale. Elle doit être informée de la situation et peut-être aura-t-elle un moyen d'agir pour enfin faire cesser la pandémie. C'est quand même ce qu'il y a de plus important avant qu'un autre fléau ne vienne s'ajouter... Je pressens que cette histoire est loin d'être terminée et j'entends le rire sarcastique résonner dans ma tête, celui de cette puissance occulte qui un jour devra se dévoiler à force de lui mettre des bâtons dans les roues ! »

La femme haussa les épaules et dit « Je pensais à des potions de respiration aquatique. Certains des miens ont leurs "entrées" à l'Acadamae et peuvent se procurer certaines choses dans les boutiques des alentours. Quoi qu'il en soit, mon offre tient toujours… je peux vous obtenir ce genre de potions à moitié prix. Si vous décidez de faire appel à mes services, inscrivez votre commande sur un morceau de parchemin que vous plierez et placerez sur la porte du 3 rue Lancet, là où je vous ai laissé un message. Et je vous recontacterai dès que j'aurai la marchandise. »

« En tout cas merci pour votre aide Eries, il est très possible que nous ayons recours à vous si l'idée de plongée fait l'unanimité dans notre groupe. J'avoue que cela ne me réjouit pas plus que ça mais si les pièces retrouvées dans ces caisses sont frappées à Korvosa nous saurons que l'ennemi est déjà en ville. De plus si nous retrouvons le nom du navire peut-être pourrons nous savoir qui est son armateur et nous rapprocher ainsi du comploteur...

Bon si Eries ne désire pas plus que cela de vous chez les siens rentrons, il nous faut récupérer de nos blessures si nous voulons voir ce que recèle les entrailles de se navire. » Le nain fit un signe de la main à la femme aux yeux jaunes et s'éloigna, pas la peine de rester plus longtemps pour attirer l'attirer l'attention.

Éries leva une main, paume tournée vers les aventuriers et secoua la tête. « Inutile de m'accompagner. Dans l'état actuel des choses, votre visite ne pourrait qu'envenimer la situation. Je note votre proposition cependant. Si mon peuple réclame que du sang soit versé pour les apaiser, je saurai quelles victimes suggérer. » Le ton de la rat-garou était neutre, à un point tel qu'il était difficile de savoir si elle plaisantait ou pas.

Ses paroles furent suivies d'un silence relativement lourd qui ne permit pas de répondre à la question… puis elle dit simplement « N'oubliez pas… un mot sur la porte et je pourrai vous obtenir potions et parchemins à moitié prix, sans doute avec un délai d'un jour. » Puis elle se retourna et remonta les quais vers le nord. Quelques mètres plus loin, elle bifurqua dans vers une des nombreuses rues secondaires bordées d'entrepôts et disparut, laissant les aventuriers sur place avec certes un peu plus d'information que précédemment, mais également de nombreuses questions… et plusieurs décisions importantes à prendre quant au futur.

La vie était sans doute bien plus simple avant, avant qu'ils ne se retrouvent recrutés comme agents spéciaux au service de la Garde de Korvosa, officiellement pour certains et plutôt selon le hasard des rencontres pour d'autres. Au début, il n'était question que d'épauler la Maréchale Kressida Croft dont les troupes étaient bien débordées suite aux émeutes qui avaient suivi l'étrange mort du roi Éodred II : débusquer des gardes ripous, mettre la main sur des preuves compromettantes pour éliminer la menace que posait un diplomate chélaxien, retrouver le cadavre d'un jeune Shoanti avant que sa mort et sa disparition ne donne lieu à une rébellion ouverte entre les Chélaxiens de souche et les Shoantis… puis les choses s'étaient corsées un peu quand il s'était agi de mettre la main en premier sur la jeune artiste que d'aucuns avaient accusée du meurtre du roi.

Là, la situation s'était compliquée… parce qu'il n'avait plus suffi d'obéir à des ordres venus de la Maréchale : il avait fallu se positionner et prendre une décision personnelle. Livrer la jeune fille qui clamait haut et fort son innocence ou… se mettre quasiment hors-la-loi et la protéger. Ils avaient choisi la voix du courage, la seconde option… et, jusqu'ici, leurs agissements n'avaient pas encore eu de conséquences trop importantes, même si Kressida Croft avait laissé entendre qu'elle se doutait de ce qu'ils avaient fait. Ils avaient ensuite douté de leur choix quand la jeune peintre s'était apparemment soustraite à leur garde et avait disparu de la chambre où ils l'avaient laissée… puis pris d'une certaine angoisse quand la nouvelle s'était répandu dans la ville : des agents spéciaux au service de la Reine avaient mis la main sur la meurtrière, qui serait bientôt exécutée publiquement. Ils avaient été à la fois rassurés et étonnés en voyant que la jeune fille qu'on conduisait à la potence n'était pas la jeune artiste, mais une autre fille grimée pour lui ressembler : tout cela n'était visiblement qu'une mascarade.

C'était alors que les choses s'étaient encore compliquées, car nul autre que Blackjack, le héros populaire, était intervenu pour sauver la jeune fille et critiquer ouvertement la Reine. L'événement avait fait grand bruit en ville et on en avait parlé pendant plusieurs jours. Les recherches pour retrouver la jeune fille et Blackjack étaient restées vaines cependant… et la vie avait peu à peu repris son cours sur Korvosa, les malheurs et les questions du passé oubliés pour un temps.

Jusqu'à ce que cet étrange navire s'avance sur le Jeggare et soit coulé… à peine quelques jours avant qu'un Grau Soldado des plus inquiets soit venu quérir l'aide des aventuriers pour soigner sa nièce malade. Une nièce qui habitait avec son frère et sa mère dans le quartier varisien, le "Camp des Voleurs", pas très loin de l'endroit du naufrage. Puis l'épidémie s'était déclarée et avait éteint Korvosa comme un veilleur de nuit qui étouffe les lampadaires publics lorsque l'aube point… sauf que là, il n'y avait nulle aube à l'horizon. La terrible maladie, le Voile Sanglant, s'était répandu rapidement dans les quartiers pauvres à l'est du fleuve et le long des quais… de plus en plus de portes avaient été marquées du symbole rouge qui indiquait la présence de la maladie. Les temples s'étaient rapidement retrouvés débordés… même la Banque d'Abadar, le plus grand temple de Korvosa, avait sombré dans le chaos, car même les prêtres qui y travaillaient tombaient malades les uns après les autres.

Le Vieux Korvosa, au nord du canal Sainte-Alika, le quartier le plus pauvre de la ville, était le plus touché des quartiers situés à l'intérieur des murailles, mais ce n'était pas le seul : la Pointe Nord et le Centre, eux aussi, avaient été gravement affectés. Les premières réactions avaient été nombreuses et variées : il y avait eu la fuite de Shoantis qui étaient retournés vers les Terres Cendrées plus au nord, l'organisation de collectes de cadavres un peu partout en ville et le creusement de fosses communes au District Gris, puis bien sûr l'arrivée du docteur Dévaulus et de ses médecins encagoulés qui, avec l'aide musclée des "Vierges Grises", les nouvelles troupes d'élite de la Reine, devaient combattre l'épidémie.

Et les missions spéciales avaient recommencé : il y avait eu une enquête sur un charnier illégal dans le Vieux Korvosa, qui avait révélé la présence d'un groupe de vampiriens ustalaviens, puis la mise à jour d'une terrible arnaque où une commerçante sans scrupule vendait à prix d'or un mélange d'eau du fleuve en le faisant passer pour un remède miracle… ainsi qu'une mission, plus secrète et discrète celle-ci, qui leur avait été confié par le maître d'arme Vencarlo et qui constituait à faire sortir la jeune artiste peintre de la ville. C'était au milieu de tout ce chaos qu'ils avaient appris, plus ou moins par hasard et via Théobald, que certains rats-garous se préparaient à profiter de la faiblesse de la ville pour attaquer des habitants pendant que la Garde était débordée et, de fil en aiguille, s'il fallait croire cette étrange femme rat-garou, ils avaient découvert que le naufrage était sans doute bel et bien à l'origine de l'épidémie (ce qu'ils soupçonnaient déjà) et qu'il y avait sans doute une intelligence maléfique derrière tout cela, une intelligence qui avait conçu un plan terrible pour infecter les quartiers pauvres.

Il y avait effectivement matière à penser, et de nombreuses décisions à prendre…

Kar'Uz s'était reculé laissant ses compagnons achever la conversation avec Eriès. Il se détachait de toute chose pour rester neutre quant aux évènements présents, passés et à venir. La perspective d'aller sous l'eau ne lui plaisait guère. Il était plutôt feu, cendres, fumée, ciel et terre, plutôt que eaux et il savait que dans cet élément, il aurait énormément de problèmes. Mais s'il fallait en passer par là, alors il le ferait, il n'abandonnerait pas ce groupe de héros de Korvosa.

Il était resté silencieux jusqu'au retour à la maison de Zellara. Théobald le sortit de ses noires pensées - « Si la femme que j'ai vu flotter dans le Jeggare est Eriès, alors elle est condamnée et c'est un présage d'avenir. Quant aux invocations, ce n'est pas vraiment moi qui décide de leur forme ou leur nature. En fait j'invoque l'aide des shoantis morts sur cette terre sainte. Ces esprits guerriers choisissent quelle créature est la plus appropriée car ils savent se battre et c'étaient de valeureux et fiers shoantis morts pour défendre leurs idéaux. Par moi, je canalise leur force et leur permet un ultime combat. Je présume que si l'action se déroule dans un environnement aquatique, alors une créature marine apparaîtra. »

Il laissa Théobald réfléchir à ses réponses plutôt mystiques que directes. Puis reprit la parole - « Quant à la lumière, je suis capable d'en produire continuellement, même si elle ressemble plus à la lumière blafarde de lanterne du Passeur qu'à un vif feu de joie. Ça sera suffisant pour nous diriger. Pour finir, nous avons déjà emprunté un passage aquatique lors de l'histoire Barvasi. Ma baguette possède encore quelques charges pour protéger ceux qui ne voudront ou pourront pas supporter leur armure sous l'eau. Cependant elle est presque vidée de son énergie et elle ne pourra servir que 4 fois encore, alors il va falloir être judicieux dans ses choix... »

« Enfin, il ne faut pas oublier que la dernière fois, nous avions occupé les griffes en jetant de la viande en amont de là où nous avions plongé. Il va falloir certainement faire la même chose mais sur une plus longue période. Nous ne savons pas combien de temps prendra l'exploration... »

D'après Horiadoc, le seul membre du groupe qui avait une certaine expérience en matière de navigation, les griffes des récifs ne devraient pas vraiment poser de problème… du moins s'ils choisissaient de plonger à la verticale de l'épave.

Ces bestioles se cantonnaient généralement aux eaux très proches des rives, dans l'espoir de pouvoir attraper un animal venu s'abreuver ou un humain imprudent mais, à l'endroit indiqué par la rat-garou, le Jeggare faisait au moins 300 mètres de large… si le navire avait coulé plus ou moins au milieu, comme on pouvait le supposer, ils seraient sans doute à bonne distance des griffes du récif. Naturellement, il était toujours possible qu'une ou l'autre de ses bestioles viennent sur place pour voir de plus près ce qui agitait l'eau, ou qu'elles suivent l'éventuelle embarcation qu'ils emploieraient pour rejoindre le milieu du fleuve, mais, en tout cas, selon Horiadoc, ils ne devraient pas rencontrer de grosses familles de griffes à cet endroit.

Naturellement, cela ne voulait pas dire que l'endroit était sûr pour autant.

Il y avait principalement quatre manière d'atteindre l'endroit indiqué par Éries. C'était sans doute impossible d'y arriver depuis le sud : au sud du lieu se trouvait la muraille qui entourait Korvosa. Non, pour atteindre l'endroit en question, il fallait soit venir de l'est et emprunter une barque au Camp des Voleurs, soit venir de l'ouest en partant des quais du Vieux Korvosa, soit encore partir d'un des nombreux quais situés sur le canal Sainte-Alika.

Aucune des trois solutions n'était a priori meilleure que les autres ; tout dépendait de la discrétion qu'on désirait employer pour atteindre le milieu du fleuve. Nul doute aussi qu'une expédition en pleine journée attirerait l'attention de pas mal de badauds, à moins de prévoir un déguisement correct pour se faire passer pour un groupe de pêcheurs de perles… mais, toujours selon Horiadoc, les observateurs attentifs ne s'y laisseraient pas prendre, car l'endroit n'était pas vraiment connu pour être riche en perles. Les habitués des lieux auraient tôt fait de se douter que, si des gens plongeaient à cet endroit-là, c'était pour une autre raison.

Éries avait également indiqué qu'elle avait "des entrées" à l'Acadamae et dans les échoppes environnantes qui lui permettait de se procurer diverses choses. Naturellement, personne dans le groupe n'avait été dupe : il s'agissait pour elle d'envoyer ses frères et sœurs dérober ces objets avant de les revendre à moitié prix. Peut-être pourrait-elle y obtenir diverses potions, parchemins et autres objets magiques similaires qui s'avéreraient utiles au groupe ? Après tout, un terrible danger pesait sur Korvosa… un terrible complot avait pris la ville pour cible, s'il fallait en croire certains… n'était-ce pas là une raison suffisante pour se permettre certaines "facilités" et profiter de l'offre ? Après tout, c'était pour le bien de la ville et de ses habitants.

Pendant tout l'entretien entre les aventuriers et la rate-garou, Fergus était resté dans la petite maison de Zellara. Dès que le groupe était revenu, il s'était rapidement lavé puis s'était attablé au laboratoire. Il avait sorti tout son matériel et avait commencé à travailler sur ses expériences. Le combat dans les égouts lui avait montré certaines limites de sa production et il tenait à l'améliorer rapidement. De plus, ces recherches régulières lui permettait, parfois, de découvrir de nouveaux mélanges. Et à force de répétition, il arrivait à manipuler de plus en plus rapidement ses fioles.

Il ne s'agissait que de produits inertes, mais il avait remarqué que la répétition des mouvements lui permettait de gagner en vitesse et en précision, ce qui avait pour avantage de pouvoir économiser un peu des produits qu'il utilisait ou d'avoir une production un peu plus importante à partir du même stock de départ.

Lorsque le groupe revint, il avait réussit à découvrir une nouvelle formule. Certes, il ne l'avait pas encore testé en conditions réelles, mais elle semblait donner de bons résultats. Il aurait certainement l'occasion de la tester rapidement de toute manière. Il avait aussi trouvé un moyen de rendre plus efficace son mélange explosif et, en améliorant le concentré, de pouvoir fabriquer un peu plus de bombes que précédemment.

Après quelques minutes de silence durant lesquelles il avait écouté les différents membres du groupe lui raconter leur rencontre avec Eries, la discussion avait dérivée sur les objectifs à venir. Il semblait évident au jeune homme un peu gauche qu'ils auraient besoin de toute la journée du lendemain pour se préparer à l'action et pour se reposer des efforts fournis quelques heures plus tôt.

Fergus se rappela alors que le Shoanti lui avait demandé une petite course. Cela tombait à pic car il désirait lui aussi effectuer quelques achats qui pourraient lui permettre d'ajouter quelques nouvelles formules dans son livre. « Je veux bien aller demain à L'Academae pour y acquérir quelques parchemins ou potions Kar'Uz. J'ai d'ailleurs moi-même quelques achats à y faire... Si bien sûr maître Abbaer ne voit pas d'inconvénient à ce que je pioche un peu dans son pécule... Dîtes-moi ce dont vous avez besoin et je me ferai un plaisir d'y aller pour vous. »

Théobald avait sombré rapidement dans un sommeil relativement profond, ses blessures, la fatigue plus les idées qu’il avait en tête pour leur prochaine investigation, avaient créé une bonne formule pour trouver le repos réparateur qu’il lui était nécessaire.
Tout le monde avait été de sa petite touche quant au matériel que le nain devait aller chercher le lendemain matin, il s’était même permit de rajouter, « de l’huile aussi pourrait nous être utile, pour protéger et ensuite nettoyer nos armes et équipements », Théoblad pensait déjà à son arme de prédilection, qui risquait de souffrir dans l’eau. Même s’il elle avait été confectionnée par un maitre artisan avant de lui être remise, lorsqu’il avait prêté serment comme inquisiteur, il se devait de l’entretenir cela faisait parti de la marque de sa divinité.

La nuit passa trop vite et c’est une lueur du soleil qui vint lui rayonner sur la paupière qui le réveilla, tout le monde semblait encore dormir. Et Théobald en profita pour se lever et commencer son rituel matinal en l’honneur de la justice et au fait qu’il puisse encore cette journée, la rendre par de nombreux jugements. Les paroles sacrées en direction de Iomédae, avaient été faites avec une voix légère de manière à ne pas réveiller son entourage.
Et c’est dans une position sur un genou, l’épée appuyé sur la pointe devant lui, le front et les mains posées sur la garde que ses compagnons le trouvèrent lors de leur réveil !

En se levant se matin là, Fergus aperçut Théoblad en train de méditer. Il se rendit compte, dans la position que l'inquisiteur avait adopté, que certaines des blessures que Théoblad avait subit la veille ne s'étaient pas complètement refermées. L'alchimiste attendit que son nouveau compagnon en eut terminé avec son échange silencieux avec sa divinité avant de s'approcher de lui. « Messire Théobald, je vois que vous avez vous aussi souffert hier. Je manquerait à tous mes devoirs si je vous laissait dans cet état. Me permettez-vous de jeter un oeil à vos blessure ? »

Joignant le geste à la parole, Fergus se mit à inspecter les plaies de l'homme qui avait placé sa foi en Iomédae. Il commença par les nettoyer avec un tissu propre puis il vérifia qu'elles ne s'étaient pas infectées. il put estimer que celles-ci se refermeraient d'elles même avec le temps et, n'ayant pas le matériel adéquat pour soigner les plaies plus rapidement, il conseilla à son patient de se reposer ce jour là. Pendant tout ce temps, Fergus vérifierait régulièrement l'état des plaies et les nettoierait pour éviter qu'elles ne s'infectent, permettant ainsi une meilleure cicatrisation. Si Théobald respectait son avis, ses blessures ne devraient n'être qu'un mauvais souvenir le soir venu, ou au pire le lendemain.

Fergus s'attabla ensuite à son laboratoire. Ne sachant pas si le groupe partirait à l'assaut du navire coulé le jour même, il ne prépara pas d'extraits. Il préférait attendre de savoir ce dont il aurait besoin dans la journée et de les préparer au cas par cas. En revanche, il reconstitua son mutagène qu'il avait consommé la veille lors du combat contre les rats-garous de Girritz et se fabriqua un petit stock de bombes qu'il pourrait utiliser le cas échéant.