Foulards Jaunes



En silence, Lyn, Kuma, et Eri, suivis par Liling, redescendirent le long de la vallée, restant hors de vue dans les fourrés et les bosquets. Les cavaliers sur la route ne paraissaient pas particulièrement vigilants de toutes façons, et avançaient au trot sans se presser. La pénombre commençaient à tomber lorsqu'ils atteignirent le village, les aventuriers arrivant aux abords de Taiyang peu après, observant discrètement la scène depuis une ruelle donnant sur la place du hameau. Fai, de son côté, ressortait du relai, et la tenancière le suivit, curieuse de l'arrivée des cavaliers à Taiyang.


Ces dernières retinrent leur monture au milieu de la grand place, mais ne mirent pas pied à terre, hélant à la place les curieux qui s'étaient rassemblés. Les villageois paraissaient méfiants mais surtout intrigués par la présence des Foulards Jaunes. Le leader de ces derniers, un homme solidement bâti, s'adressa à l'assemblée.
« Habitants de Taiyang! Nous sommes envoyés par Amegawa! La situation se stabilise encore mais nous sommes mandatés pour la collecte des taxes jusqu'au printemps prochain.

Où est le chef de votre village? »

Un vieil homme vêtu d'une tenue qui avait du être élégante une décennie plus tôt s'approcha parmi la foule, flanquée d'un gaillard solidement batie et d'une femme portant un arc de chasse. Il s'inclina brièvement et s'adressant poliment au cavalier.
« Je suis Quan Lum, le chef de Taiyang. Pardonnez mon manque de politesse, voyageur, mais n'importe qui peut se prétendre collecteur. Qu'est il arrivé aux collecteurs précédents? Avez vous un ordre du seigneur Jiao? »

Le cavalier esquissa un sourire, et tira de sa tunique un rouleau portant un sceau à l'encre bleue.
« Le seigneur Jiao a été détroné; mais nous venons de la part de la nouvelle gouverneure d'Amegawa, Dame Luoyang. Voici son sceau. »

Tandis que le chef Lum parcourait le rouleau, sourcils froncés, le cavalier balaya les villageois assemblés du regard, apparemment pas intimidé par les grimaces et les regards maintenant hostiles, ni par les exclamations de surprise et les murmures inquiets.
« La rébellion ne sera pas tolérée. Payez votre dû et vous n'avez aucune raison de sortir diminués de ce changement de régime. »

Modifié par un utilisateur dimanche 14 janvier 2024 15:09:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le sylphe était sorti du relai en compagnie de la tenancière, partagé entre méfiance et curiosité. Un groupe de cavalier, et en particulier celui là, à un moment pareil, c'était pour le moins suspect. Ou en tout cas, potentiellement de mauvais augure pour les locaux. Non pas qu'il compte s'en mêler, mais si ses doutes se confirmaient...

Légèrement en retrait, le bretteur s'était soigneusement interdit de s'en mêler. Il se connaissait bien, et la perspective d'aller chercher les soucis était toujours séduisantes à ses yeux surtout si elle lui permettait d'ironiser tout son soul sur ses cibles. Le sarcasme était un art qu'il pratiquait avec assiduité. Donc... là... il ne devait surtout pas parler sinon il risquait de glisser...

Et plus sérieusement.. ses pressentiments étaient vérifiés. En même temps, bien sur qu'ils allaient viser la capitale. Les troubles n'étaient pas encore fini, l'hiver n'avait donc pas permis d'asseoir son pouvoir de façon incontestée. Il restait encore une résistance à l'araignée.

Mmmm... Il n'avait pas précisé le devenir de Jiao, il était probable qu'il l'aurait mentionné si ce dernier avait été exécuté, ne serait ce que pour le petit effet... En fuite? Emprisonné ? Collaborant servilement ? Là encore, ce serait surprenant qu'il ne le précise pas dans ce dernier cas. En tout cas la réaction des villageois allait être intéressante, ne serait ce que comme valeur de test. Les yeux de Fai s'étrécirent légèrement tandis que son regard glissait sur ceux qui l'entouraient...

Et s'ils refusaient de se soumettre, il y aura probablement des exécutés, histoire de leur apprendre à vivre. Et les remettre dans le droit chemin.

Foulards Jaunes

Liling avait suivi le mouvement, se glissant discrètement derrière ses compagnons, et demeurait silencieuse face à la scène, mais le regard tranchant et la mâchoire serrée de la salamandre ne laissaient aucun doute sur l'amertume et la colère qu'elle ressentait. Les Foulards Jaunes se comportaient déjà en conquérant, et leurs paroles étaient on ne pouvaient plus inquiétantes...si leurs ennemis avaient déjà mis la main sur Amegawa, jusqu'où s'étendait leur influence...? Leur entreprise visant à les neutraliser était elle plus folle encore que Liling ne l'avait envisagé...?


Sur la place, l'annonce du cavalier n'avait pas été bien accueillie. Un concert d'exclamations surprises et inquiètes, d'invectives révoltées et de regards furieux. Plusieurs villageois s'étaient avancés avec l'air agressif, et les cavaliers tirèrent leurs armes dans un bel ensemble, sans pour autant faire mine de s'en servir.

L'ainé du village leva les mains et le calme revint, mais la tension ne se dissipa pas. Il tenta d'intercéder auprès des Foulards Jaunes.
« Pardonnez les esprits échauffés, vous savez comme moi que les taxes ne sont jamais une bonne nouvelle. Je ne veux pas jeter le doute sur vos nouvelles, mais tout ça me paraît bien officieux, y a-t-il un moyen de prouver que vous venez bien de cette nouvelle gouverneure? »

Le bandit haussa un sourcil, mais demeura, assez étonnament, civil.
« Je vais laisser passer cette accusation voilée pour cette fois. La période est troublée et il ne sera pas dit que je ne sois pas magnanime. Pour l'heure, les sceaux n'ont pas été renouvelés, la situation se stabiliser. Si vous préférez, je peux revenir avec une déclaration officielle. Mais croyez moi quand je vous dis que vous ne voulez pas abuser de la patience de Dame Luoyang. »

Les villageois échangèrent un regard, le sentiment dominant était celui de la confusion et de la colère. L'un d'entre eux, à l'écart, ramassa une pierre...

Modifié par un utilisateur dimanche 14 janvier 2024 15:09:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Inconscient de la présence de ses camarades, Fai observait la situation, sentant la tension monter autour de lui. L'ainé du village avait bien tenté d'apaiser les envies belliqueuses mais malgré le calme revenu plus ou moins, tout pouvait déraper.

C'était l'attitude du chef de la troupe qui était plus intéressante. Il ne s'était pas particulierement énervé et restait sur de son fait. Ce n'était pas là l'attitude d'un bandit et le bretteur avait le sentiment qu'il disait la vérité. Il avait probablement reçu des instructions pour se montrer le plus diplomate possible mais il n'accepterait pas pour autant un défi lancé à sa patronne. L'attitude de celui qui se sait en position de force.

Le sylphe soupira intérieurement. Vu l'ambiance, si ces crétins de villageois ne réalisaient pas ça, ils signaient l'arrêt de mort de plusieurs d'entre eux, voir du village.. Quel dirigeant, ayant pris le pouvoir par la force et peu enclin aux états d'âme résisterait à la tentation de faire un exemple sanglant en cas de rébellion ? Rien de tel pour mater les envies de recommencer et glacer les esprits à la simple pensée de ce qui pourrait advenir.

Apercevant du coin de l'oeil un villageois ramasser une pierre, Fai hésita à intervenir, mais renonça directement : se frayer un chemin dans cette foule attirerait beaucoup trop l'attention et risquait d'avoir l'effet inverse. Restait à espérer que quelqu'un d'autre arrêterait l'aspirant rebelle avant qu'il ne force les soldats à faire un exemple. Et que les habitants allaient agir sans se laisser emporter par leurs émotions.

« Vous devriez vous mettre à l'abris dama... je craint que ça ne dégénère » glissa t'il à la tenancière à ses cotés, désignant d'un signe de tête le futur lanceur de pierre.

Les choses menacent de tourner au vinaigre... Ce n'est pas spécialement étonnant que les villageois ne soient pas enthousiastes... Mais de là a ce qu'ils prennent le risque d'envoyer balader un groupe de soldat ?

Les quelques mots de Kuma lui valent un regard évaluateur... Puis un hochement de tête.

« N'agit pas trop tôt sinon on ne pourra pas tous les avoir. »

Et sans rien ajouter elle se déplace légèrement de manière a pouvoir se précipiter sur la route en cas de besoin...

Foulards Jaunes

Ses compagnons s'étaient tendus, l'Arpenteuse cachée dans les buissons prête à faire feu, Eri et Kuma prêts à se joindre à l'affrontement si les Foulards Jaunes tiraient leurs armes...Même Fai, dans la foule, était tendu. Et tout ce qu'elle même pouvait faire était serrer les dents et le poing qui lui restait, la rage le disputant à l'écrasante impuissance.

Sur la place, la scène se déroulait comme l'acte final d'une tragédie. Tous les acteurs était en place: le paysan furieux, les bandits prêts à se défendre, la colère grondante de l'attroupement...

Jusqu'à ce que les paroles de Lyn, confiées au vent et à la magie, n'interrompent la pièce qui se jouait. Le paysan arrêta son geste, pierre nichée au creux de son poing, perplexe, et inquiet. Il regarda autout de lui, cherchant d'où le murmure avait pu provenir.

Pendant ce temps, Quan Lum parvint à apaiser le tumulte, levant les mains pour ramener le silence - ou en tout cas un semblant de calme suffisant pour qu'il puisse se faire entendre - et reprit, d'une voix calme, et assurée. Le vieil homme ne payait pas de mine, avec ses robes un peu désuettes, mais en cet instant il se dégageait de lui une autorité manifeste. Les bandits ne paraissaient pas impressionnés, mais les villageois de Taiyang laissèrent leur ainé reprendre la parole. La colère n'avait pas disparu, mais la raison semblait avoir repris le dessus, après quelques instants d'hésitation.
« Les esprits sont échauffés, et comme vous dites il pourrait ne pas être sage de notre part d'être en mauvais termes avec Amegawa.

Nous allons vous remettre les impôts de l'année écoulée. Je gage que vous retournez à Amegawa immédiatement? »

Le leader des bandits haussa un sourcil intrigué mais acquiesça; laissant Quan Lum poursuivre.
« Dans ce cas, un petit groupe de volontaires vont vous accompagner en ville, et obtenir la déclaration officielle en question. L'occasion sera idéale de clarifier un peu la situation par ailleurs. Cet accord vous convient il? »


Pendant un instant, le leader du groupe de cavalier sembla vouloir mettre fin à l'idée, peu disposé à laisser un villageois dicter des conditions, mais un regard aux visages tendus des habitants de Taiyang sembla le dissuader, et il hocha la tête.
« Très bien, vieil homme. Mais ne trainez pas, nous repartons dans deux heures, avec ou sans vos volontaires. »

Avec cet accord de principe, la tension retomba d'un cran, et même si les villageois grommelaient et grimaçaient, quelques uns - sans doute les volontaires - et l'ainé restèrent sur la place pour convenir des détails avec les Foulards Jaunes. Quan Lum leur remit également un simple coffret de bois verrouillé. L'affrontement semblait, pour l'instant, avoir été évité.

Liling grimaça, pas plus ravie que les habitants du village de ce compromis, mais elle desserra finalement les mâchoires.
« Je n'aime pas ça...Mais au moins on dirait que le sang ne coulera pas aujourd'hui. Qu'est ce qu'on fait? On devrait sans doute pas trainer là si on veut rester discrets, et la nuit ne va pas tarder. »

Les choses étaient bien déroulées finalement. Le pequenot avait du aligner quelques neurones et s'était arrêté avant d'avoir lancé sa pierre, ce qui avait probablement sauvé la vie de plusieurs des villageois. Comme quoi, il était peut être trop négatif quand à la capacité de réflexion de ses congénère.

Prenant finalement congé, le sylphe s'éloigna d'un pas rapide vers la sortie du village. En temps normal, il aurait probablement tenté sa chance avec la petite trop, y trouvant une occasion supplémentaire d'avoir des informations et de mieux comprendre la situation actuelle mais.. là... les quatre autres l'attendaient probablement et seraient heureux de profiter de ses achats.

Au soir, le bretteur devait bien admettre qu'il avait hate d'arriver. Hate de rentrer chez lui.

Le silence fut brisé par Liling, visiblement plus calme qu'habituellement.

« Non, pas particulierement. En tout cas, ce n'était pas le cas l'an dernier. L'acces à Amegawa est surveillé bien sur, mais surtout pour les marchands. A moins que nous n'ayons quelque chose de suspect, les gardes laissent circuler sans soucis...  » Il laissa son regard se perdre sur le plumage de l'oiseau posé au dessus d'eux. « Mais ça, c'était l'an dernier...  »

Le sylphe refocalisa son attention sur la petite salamandre.

« Je vous l'ai dit, je suis marchands. Je n'ai pas juste des proches sur places, j'y vit et j'y ai ma boutique. Et prendre des informations ce n'est pas quelque chose qui se fait en un jour ou deux. Ca peut aisément dépasser la semaine. Il y a eut des troubles, donc savoir où ils en sont. Où en est le commerce. Qu'est ce qu'est devenu le gouverneur, ou les réactions des autres cités de la régions. Comment l'équilibre du pouvoir s'est il déplacé et qui a pris position pour qui ? La façon dont les choses se passent pour les gens c'est intéressant aussi. Et plus encore, à quel point Luoyang est atteignable. Est elle invisible de tous, ou bien s'expose t'elle lors d'évènements...  »

Il sourit.

« C'est une traque sur le long terme quand on parle d'une jorogumo. Sur le très long terme.  »

Modifié par un utilisateur dimanche 28 janvier 2024 21:21:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thème de Lyn: Les fleurs poussent même parmi les ruines

Observant avec soulagement la situation se désamorcer, Lyn soupirait calmement. Ils n’avaient fait que gagner du temps. Tôt ou tard, impuissants face à l’envahisseur, ce village se pliera aux exigences de leur nouvelle autorité. Ils n’avaient guère d’autres choix que la soumission ou l’affrontement. Néanmoins… Si ce villageois avait été convaincu par les paroles de Lyn, cela voulait dire que la flamme de la rébellion n’était pas encore éteinte… Des braises, c’était tout ce qu’elle demandait…

Souriant à Kuma, son premier sourire depuis leur “décès”, l’elfe répondit d’un ton calme et posé au compliment qui lui était fait.
«  Merci, maître Kuma, je sais que vous en auriez sauvé bien d’autres si les choses avaient mal tournées... Je ne suis pas certaine qu’ils en auraient été jusqu’à une exécution publique si cela était resté un acte isolé, ça n’aurait pas été bon pour leur image, mais qui sait…  »

Relevée de son buisson, elle regarda un moment le villageois qui cherchait d’où venait l’avertissement. Leurs regards se croisèrent, et dès que le villageois se frotta les yeux, elle disparut.




Sous ce ciel étoilé et protecteur, le groupe pouvait enfin profiter d'une soirée de répit, se sentant momentanément à l'abri des tourments qui les avaient assaillis. Cependant… Lyn se sentait toujours vide, blessée. Elle se força à manger un minuscule bout de lapin avec peine, ballonnée comme si elle avait passé la journée à grignoter. Lorsque Liling demanda ce que chacun comptait faire ensuite, et que Fai exposa ses projets, Lyn regarda sa sœur et haussa les épaules. Elle n’avait rien contre faire un bout de chemin avec eux, mais n’était pas sûre des désirs de chacun, n’ayant guère de réel objectif commun pour l’heure, hormis éventuellement de la vengeance, et d’aucun n’ayant montré un désir particulier de faire route ensemble à l'avenir.

«  Je n’ai rien de prévu… Je peux vous aider, si vous le souhaitez… Il faudrait que je trouve une bibliothèque et un prêtre, je pourrais en profiter pour rassembler des informations…  »

Modifié par un utilisateur lundi 29 janvier 2024 20:00:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Daikitsu, Dame aux Renards

Liling haussa un sourcil interrogateur quand Fai s'engagea dans ses explications. Elle n'avait pas du tout anticiper que leur présence à Amegawa impliquerait autant d'attente. Sur son épaule, Luwei s'agita, sentant que l'artificière peinait déjà à ne pas se laisser aller à la fébrilité.
« Des semaines? Je veux dire...Ouais, je reconnais qu'il nous faut des infos, ça c'est clair. Mais pour autant qu'on sache on va peut-être être fixés sur l'essentiel de ces questions avant même d'avoir passé les portes.

Et même si Luoyang est atteignable, on a pas plus de chance maintenant qu'il y a un an

On pourrait essayer de savoir ce qu'elle et sa bande veulent...même si je n'ai pas les moyens de la tuer, ruiner ses projets pourrait être un bon début. »

La salamandre s'interrompit, essuyant ses yeux d'un revers de manche.
« Je ne veux pas qu'Amegawa devienne un autre Mianshan à plus grande échelle. »

Elle se mordit la lèvre; et jeta un coup d'oeil furtif à Fai.
« Pardon Fai...ce n'est pas contre toi, c'est juste...ça m'angoisse, de ne pas savoir ce qui nous attends. »

La proposition de Lyn lui redonna un peu de baume au coeur, et elle hocha la tête.
« Je ne connais pas du tout les grandes villes, mais si je peux aider, je pourrais vous accompagner, Arpenteuse? »

L'enthousiasme ne dura pas, cependant, la suggestion d'Eri l'alarma.
« Se séparer? Dans une ville de cette taille?? »

Si Fai semble évaluer la question d'Erynith, le sylphe ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel lorsque la petite salamandre laisse transparaitre certaines de ses inquiétudes..

«  Une ville de cette taille? Dites... vous êtes au courant que ça reste petit hein Amegawa dans l'absolu. C'est pas comme si vous risquiez vraiment de vous perdre. Enfin, j'espère »

Avant de soupirer.

«  Alors Liling, j'entends bien mais ça ne risque pas d'arriver. Déjà, sans vouloir te vexer, parce que Mianshan même si c'était ton village, reste un simple village dont la disparition ne changera pas le destin de la région et ne bouleversera pas grand monde. Amegawa... si. Donc non, même si la cité risque de vivre des temps difficiles, elle ne risque pas d'être anéantie. »

Ou alors c'est qu'il n'y avait définitivement rien à faire à part plier bagage et s'exiler dans des terres plus hospitalières, completa-t-il intérieurement. Ou, mais ce n'aurais été possible que s'il avait été seul, en tentant par l'intérieur. Tournant le regard vers Lyn, il rajouta.
«  Il n'y a pas vraiment de bibliothèque, pas au sens bâtiment ouvert à tous en tout cas. Des archives oui, mais elles ne sont pas ouvertes à tous. » L'araignée devait forcement avoir conscience de la necessité absolue de garder la main sur l'administration, l'attitude de ses "récolteurs de taxes" en étaient un bon indicateur. Le bretteur se tut un instant puis compléta pensivement.«  Par contre parmi tous les temples, je croit que ceux dédiés à Pharasma et Irori disposent de petites bibliothèques. Peut être pourra-tu convaincre un pretre de t'en donner l'accès ? »

Redressant la tête, il répondit plus directement à la chasseuse.

«  Théoriquement oui, la demeure familiales est suffisamment grande, néanmoins j'ignore dejà comment mon retour va changer les choses et ce qu'il en est actuellement. Ca se trouve, mes neveux auront été mis à la rue, ou se seront exilés et il ne restera plus rien. Difficile de te répondre directement du coup. » Beaucoup de chose auraient dépendues de la survie ou non de Mao-Mao un an auparavant....

«  Mais par contre passer les portes en deux groupes peut être intéressant. Faut dire qu'on est un peu remarquables aussi. »

Mmmm... lui et les elfes d'un coté et le nain et la salamandre de l'autre ? Ou la salamandre avec les elfes et Kuma avec lui... ?