Fai a fermé les yeux sur la vision d’un oiseau bien trop grand s’élevant dans les airs. Gardant obstinément cette image tandis que les pattes chitineuse de la créature le transpercent de part en part. Le sylphe sent la chaleur sur sa peau de l’incendie qui ravage le village. La sensation du sang qui coule sur sa peau et dont il a le goût ferreux sur la langue. Et l’absence de sensation du reste de son corps tandis qu’il sent son esprit s’engourdir. Il n’a pas démérité, c’est tout ce qui compte. Le reste n’est plus entre ses mains.

Le bretteur lâche prise. Il chute…

Il chute pendant un temps qu’il ne saurait évaluer. Peut être un battement de cœur. Peut être une éternité. Mais reprends brusquement ses esprits tandis qu’un choc magistral lui fait rouvrir les yeux. Fai tente de reprendre son souffle et réalise brusquement que rien ne colle. Il est étendu dans l’eau et au dessus de lui ce n’est pas le ciel. Déjà il ne connaît aucune de ces constellations. Et ensuite… ce ne sont pas des étoiles, mais des pierreries songe le sylphe en tendant une main vers elles.

Doit-il vraiment se lever… ? Il est mort, c’est une certitude. Les blessures qu’il a reçu étaient fatales. Même si elle avait manqué le cœur, elle lui a transpercé le poumon et l’estomac à plusieurs reprises. Et elle n’avait pas manqué le cœur. Alors… que fait il là, maintenant ? Et surtout pourquoi… Pour patienter… ? Il devrait peut-être hurler, se révolter, hurler vengeance… mais à quoi bon. Il est mort dans un combat étonnamment loyal en duel face à un adversaire contre qui il savait ne pas avoir la moindre chance. Ca reste mieux que de mourir de vieillesse. Autours de lui l’onde se teinte du sang qui a imbibé sa tunique...

Un mouvement dans l’onde fait tourner la tête à Fai et le mercenaire soupire en voyant ceux avec qui il partage les lieux. Il hésite et finalement se redresse à demi pour s’asseoir dans l’onde.

« J'espérait que vous auriez réussit à survivre...  » dit-il doucement.

Les choses étaient allées vites... bien trop vite pour que la peur ai le temps de la prendre au cœur. Elle avait déjà fait face à des ennemis trop puissant pour elle mais pas dans les même proportions. Ma Tengu bougeait bien mais il était possible de la toucher, de la faire saigner... et donc de la tuer. Peut-être était-ce pour cela qu'elle frappait pour tuer sans perdre de temps à jouer avec ses proies. La douleur n'avait pas été bien longue avant que l'inconscience ne la terasse comme si elle avait été jetée dans un étrange bac de coton noir...

Elle avait eu la sensation de tomber pendant un temps qui lui avait parru une éternité et portant si court qu'elle n'aurait su dire à quoi elle avait pensé... et puis subitement la sensation du sol dur sous son dos. Elle reprend difficilement sa respiration tout en balayant les environs du regard. Morte. Pas morte. Quoi qu'il en soit les autres étaient visiblement dans la même situation qu'elle.

Il y avait beaucoup de questions à se poser... mais puisque, après vérification, elle pouvait bouger... et que ses sens lui renvoyaient des informations d'une manière tout à fait habituelle... un rapide coup d'œil lui confirme qu'elle a bien reçu une blessure mortelle au cœur à en juger la quantité de sang... mais surtout qu'ils ne sont pas seuls.

Pas le temps de penser. Pas le temps de se questionner. Elle s'y consacrait plus tard. Elle se redresse et, ignorant les prises de paroles de sa sœur visiblement occupée à encaisser et celle de Fai qui s'étonnait de les voir la, elle demande à l'attention des yeux qui les observent...

« Bonjour... ou soir... ou ce qui s'impose. Et je suppose que si nous sommes tous les cinq là ça a quelque chose à voir avec l'offrande que nous venons d'apporter ? Y a-t-il quelqu'un avec qui nous entretenir ? Ou un lieu où nous rendre ? »

Sa voix manque de chaleur... d'humanité... d'émotions. Mais ce serait quelque chose dont elle s'encombrerait... plus tard.

Modifié par un utilisateur vendredi 11 août 2023 10:07:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'examen de Kuma s'arrêta avant même d'avoir commencé. Il s'était à peine redressé que Liling s'arqua, le voile noir de l'inconscience se déchirant avec un hurlement silencieux. Elle s'éveilla en sursaut comme une rêveuse au milieu d'un cauchemar, comme une plongeuse cherchant désespérément la surface. L'artificière balaya l'horizon baignée par la clarté des gemmes-étoiles sans le voir, percevant à peine ses compagnons et tremblant comme une feuille, des larmes baignant son visage. Elle leva, incrédule, les mains à hauteur de son visage.

Je suis encore en vie....?

La pensée se délita, emportée par le flot, lorsqu'elle réalisa que l'une de ses mains était transparente. Liling ouvrit la bouche comme pour crier, et se plia en deux, secouée de hoquets douleureux, mais incapable de vomir quoi que ce soit d'autre qu'un filet de salive, joignant ses larmes et venant troubler la surface de l'onde. La présence des autres auprès d'elle n'était qu'une sensation confuse, noyée par le choc qui la secouait encore.

Au bout de longues minutes qui parurent une éternité, Liling réussi enfin à regagner assez de controle sur elle même pour balbutier une question.
« P...Pourquoi....? »

Autour d'eux, les esprits s'étaient un peu écartés, certains d'entre eux disparaissant comme la brume sous le soleil, d'autres continuant de les observer à bonne distance.

Kuma sursaute lorsque sa patiente qu'il pensait mourante ou pire se redresse d'un bond… la surprise et le soulagement laissent la place à un mélange de tristesse et de compassion, regrettant qu'on ne lui ai pas également appris à guérir les blessures du cœur, il s'approche de la jeune femme et dépose simplement une main douce sur son épaule.

La réponse de Fai, le bras fantomatique de Liling l'aident à placer davantage de pièces du puzzle… les questions et remarques de ses compagnons refont surface et certaines réponses émergent de son esprit.
« Nous sommes dans le monde spirituel… je pense même, vu le décor, que nous sommes derrière le Torii ouvert par le rituel des offrandes que nous avons fait dans la caverne… »

Il se tait un instant, semblant perturbé par des pensées parasites puis reprend.
« Je pense que nous sommes là parce que nous avons péri dans notre tentative de sauver le village… Nous nous sommes attaqués à beaucoup plus fort que nous… »

Il fait quelques pas, pour se confirmer a lui-même qu'il est toujours présent et que ce n'est pas simplement un rêve ou une vision de l'esprit.
« Je ne pense pas que la réponse à la question : "pourquoi nous sommes ici et pas devant la grande Juge" n'est pas à notre portée… mon interprétation personnelle et celle qui m'anime est qu'Irori, maître des maître, a décidé que notre combat était juste, notre fin désintéressée et que nous avions droit à une deuxième chance. Et bien que j'ai failli dans mon rôle de protecteur, je compte bien nous permettre de saisir de cette deuxième chance. »

Posant ses yeux sur Liling et l'Arpenteuse, il ajouta.
« J'ai conscience que notre situation est plus difficile pour certains que pour d'autres. J'ai voué ma vie au service et à la protection, et bien que ce ne soit pas une joie, je suis mort comme j'y étais destiné… en protégeant les faibles d'une force maléfique… je n'ai perdu que ma vie… vous avez sûrement perdu plus. Je le respecte et si je peux faire quoi que ce soit pour alléger votre peine, vous pouvez compter sur moi. Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps et je ne sais pas si nous pouvons nous considérer amis, mais nous n'avons que nous… » il fait une petite pause avant de reprendre: « prenons le temps qu'il faut pour nous remettre mais après, il faudra voir comment profiter de cette deuxième chance qui nous est offerte ! » puis à l'attention d'Eri : « Je pense que le silence répondant à tes questions signifie que c'est a nous de nous débrouiller à partir de maintenant… »

Puis s'approchant de Fai.
« La marionnettiste ? Tu connais la personne derrière l'attaque ? »

Seul le silence viens en réponse à ses questions... L'elfe cligne légèrement des yeux, baisse la tête et examine plus attentivement les alentours tout en écoutant les échanges. Entre les autres... Bien entendu, Liling semble la plus affectée. C'est la seule dont les blessures ne semblent pas avoir pleinement disparu. Bien plus étonnant en revanche, Fai semble en savoir plus ?

« La Marionnettiste ? Dans tous les cas... Approcher suffisamment pour en savoir suffisamment était déjà bien trop dangereux. Au moins ne suis-je pas... m... tombée d'un coup dans le dos pendant que je fuyait. »

Certains mots ont visiblement du mal a sortir. Il vas pourtant falloir s'y faire... Un instant son regard s'égare puis elle secoue la tête, s'interdisant de plus penser.

« Dans tous les cas je ne pense pas que nous soyons en train d'attendre quelque chose. Comme le dit Kuma, cet endroit ressemble trop a ce que nous avons vu derrière le torii pour que je puisse supposer qu'il s'agisse d'autre chose. Et il est donc probable que les esprits qui ont reçu les offrandes aient décidé de nous protéger d'une manière ou d'une autre. »

Mieux vaut éviter d'aller au conflit a propos de la foi du nain. Ca n'est pas le moment et même si elle aurait parié a une pièce d'or contre une de bronze que son dieu n'avait pas grand chose à voir dans cet histoire... si ça lui faisait plaisir de le penser grand bien lui fasse.

« Et en ce qui me concerne, tant que je peux bouger et sentir... tant que j'ai mon libre arbitre... j'entend bien l'exercer. Et s'il existe un dieu qui a dans l'idée de me donner l'opportunité de planter une flèche dans le cœur de cette saloperie de piaf... je veux bien lui prêter allégeance. Mais puisque jusqu'à présent ils me semblent plutôt du genre a me laisser nous démerder seuls... Et bien je compte bien découvrir ou nous sommes et s'il est possible de rentrer chez nous. »

La mine sombre, elle secoue la tête pour répondre à Liling :

« Je ne sent pas la présence de Tüiru... Mais j'ignore ce qu'il est advenu de lui. Quand j'ai perdu conscience il allait bien et je ne vois aucune raison pour que nos ennemis se soient fatigués a le pourchasser. »

La dernière phrase est prononcée avec la conviction de celle qui cherche avant tout à se convaincre elle-même.

Thème de Lyn: Les fleurs poussent même parmi les ruines

Sun Sun… Elle avait entendu son nom… Liling, lui semblait-elle… Lyn finit par se relever, déçue du manque d’empathie de ses compagnons ainsi qu’à moitié aveugle. Les voix semblaient venir de loin, comme si c’était les échos le long des parois de la caverne qu’elle percevait.

«  Sun Sun… Va bien.  » répondit-elle à Liling d’une voix rauque, comme enrouée.
«  Ce familier est… malin… et chanceux… étonnement chanceux... Ne t’en fais pas pour lui… »

L’Arpenteuse avança lentement vers son interlocutrice, laissa le manteau de brume se déplacer tandis qu’elle-même ne faisait pas le moindre bruit.

«  La brume… Qu’est-ce… ? Il faudrait… sortir…  »

Kuma écoute attentivement les réponses de Fai. Il est clair qu'il partagent une vision différentes sur Irori, mais l'évengélisation ne faisant pas partie de ses prérogatives, il n'insiste pas plus. La mention de la jorogumo le fait grincer des dents... Ces créatures animent les cauchemars des petits et des grands depuis des générations, mais c'est la première fois qu'il croit les dires de quelqu'un qui en parle...
« Nous sommes en effet toujours morts... il semblerait... Mais a moins que nous l'ayons tous oublié, nous n'avons pas subit le jugement de Pharasma et donc nous ne sommes pas tout à fait mort mort non plus... Le monde spirituel n'est pas loin du plan matériel... Il nous suffit d'ouvrir ce torii pour pouvoir reprendre le combat... Je pense que cette opportunité n'est pas donnée à tout le monde, elle est là notre seconde chance »

Il acquiesça vigoureusement à la remarque d'Eri avec un sourire complice... C'est ce genre d'attitude qu'il espérait évoquer avec son petit discours.
« Et si je peux même ajouter... Au final, peu importe où nous sommes... C'est rentrer le plus important... »

L'arpenteuse semble particulièrement affecté par leur situation. Kuma n'avait pas voulu la brusquer, mais son manque de réaction depuis leur réveil commence à l'inquiéter de plus en plus. Cette crainte s'intensifie quand elle ouvre la bouche pour parler et se mue en angoisse lorsqu'elle se déplace. Il est clair que son "être" n'est pas dans le même état que celui des autres... Il s'avance vers elle d'un pas précipité, il essaye de déposer sa main sur son épaule pour s'assurer qu'elle est bien physiquement présente et dit:
« En effet Liling, il y a quelque chose de bizarre... Arpenteuse, vous vous sentez bien? »

Il est interrompu par un grondement sourd... Initialement aux aguets, prêt à se battre, il se pose en protection de l'elfe. Alors qu'il se demande s'il pourrait faire appel aux esprits de la nature pour protéger ses alliés, il assiste un peu stupéfait à l'arrivée de l'esprit avec qui ils avaient interagi au temple dans les cavernes. Visiblement, ils ne sont pas non plus de grands amis des jorogumos. Kuma fait une révérence polie et dit:
« Ô grand esprit, si vous nous posez la question, c'est que ce n'est pas vous qui nous avez fait venir. Je pense pouvoir parler pour nous tous en disant que nous ne savons pas précisément pourquoi nous sommes ici... Après être venus vous présenter nos respects et nos offrandes, nous sommes remontés au village pour le trouver assailli et nous avons, je suppose, péri en essayant de sauver les habitants... Votre bénédiction aurait-elle redirigé nos esprits ici, l'extirpant au jugement de la Dame des tombes? »

Modifié par un modérateur samedi 19 août 2023 22:15:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Monde Spirituel

Liling grimaça lorsque Kuma se joignit à elle près de l'Arpenteuse, incertaine de ce que le moine découvrirait en l'examinant, mais elle ne parvint pas à retenir sa première impression.
« Elle ressemble presque à un fantôme...Et pourtant, elle est là. »

L'artificière luttait toujours pour retenir ses larmes, parvenant tant bien que mal à ne pas s'effondrer de nouveau, mais c'était principalement parce que l'anxiété pour l'Arpenteuse et pour Luwei l'emportaient sur le choc, la peur et le deuil. L'anxiété elle même céda le pas à la surprise, cependant, lorsque l'immense esprit surgit des eaux paisibles. Liling se recroquevilla instinctivement, effrayée, mais l'esprit ne paraissait pas...en colère...? Elle ne savait pas trop comment réagir, là où Kuma ou Eri semblaient très à l'aise malgré la situation hautement improbable. Elle n'osa pas répondre, mais la question d'Eri la rendit suffisamment perplexe pour qu'elle hasarde.
« Euh...? Non, je ne crois pas. Mais c'est un des surnoms de Pharasma, je crois. »

Le Monde Spirituel


Les mots de Kuma, Eri et Fei semblèrent faire leur chemin chez l'esprit des montagnes. La caverne trembla, des rides se formant à la surface du lac, et les lumières semblables à la voute étoilée s'éteignirent une à une, ne laissant que la lueur que l'esprit lui même dégageait. Et même si son visage était dépourvu de traits, sa furie était évidente. Autour de sa stature massive, des fragments de roche couverts de mousse et des rubans d'eau tournoyaient comme pris dans un ouragan. Sa voix gronda.
« La bénédiction que je vous avais confié était destinée à protéger les habitants de la vallée. Vous deviez leur apporter, mais cette créature vous a pris de vitesse.

Je ne peux pas me manifester comme je le souhaite dans le monde matériel. Le jour du Pacte n'était pas choisi au hasard. »

Le grondement retentit de nouveau.
« Parole fut donnée. Parole sera tenue. Un pacte est un Pacte. »

L'esprit ouvrit la main, au creux de laquelle étincelait une gemme aux couleurs changeantes, comme un arc-en-ciel de reflets minéraux et métalliques. Le sol sembla se dérober sous les âmes égarées, les dernières paroles de l'esprit résonnant jusque dans leurs os, alors que les eaux sereines du lac les enveloppèrent.
« Allez, enfants de la vallée. Cette protection est tout ce que je peux vous offrir. »



Eveil


Pour la deuxième fois en ce qui leur sembla quelques minutes à peine, Liling, Fei, Lÿn, Kuma et Eri reprirent lentement connaissance, mais cette fois, c'est l'odeur de l'herbe humide qui les effleura la première, bientôt suivie par la chaleur des rayons du soleil tombant sur eux, et le murmure de la rivière.

Fei était encore désorienté quand il entendit un cri familier, celui d'un rapace qu'il reconnaitrait entre milles, et il eut à peine le temps de relever la tête, frappé par un vertige intense, que Yue se posait à ses côtés dans un froissement de plumes. Il paraissait plus dépenaillé, mais aussi plus grand que dans ses souvenirs...

Lÿn se sentait toujours intensément glacé, et si elle sentait l'herbe contre sa joue, le contact des brins était...étrangement ténu, comme si sa peau était engourdie. C'est aussi à cause de ce voile hivernal qui l'enveloppait qu'elle ne reconnu pas tout de suite la toute petite main qui balayait les mèches de cheveux hors de ses yeux, et le regard à la fois curieux et inquiet de Sun Sun, penché sur elle.

Eri fut réveillée par un bruissement de feuillage, et une feuille qui caressait son visage avec insistence, jusqu'à ce qu'elle réalise en ouvrant les yeux qu'il s'agissait de Tüiru, qui l'observait de ses grands yeux noirs, apparemment soulagé de voir qu'elle se réveillait.

Kuma revint à lui avec une telle vigueur qu'il failli bondir sur ses pieds. Après la panique initiale, il réalisa rapidement qu'il était en parfaite santé...même sa tenue n'avait pas la moindre trace d'usure. En balayant les environs du regard, le reste de leur petit groupe était aussi présent...même si l'Arpenteuse paraissait toujours avoir un pied...ailleurs. La brume l'enveloppant était moins intense, mais notable malgré tout. Quand à Liling...

Liling fut réveillée par une crampe douloureuse dans son bras gauche...Elle cligna des yeux, essayant de détendre ses muscles mais ceux ci refusaient de coopérer. Lorsque sa vision se précisa, la raison de cette étrange sensation lui apparut aussi. Son bras était toujours manquant, s'arrêtait à peine une paume sous son épaule. L'artificière se recroquevilla sur elle même, sa main serrant ce qui restait de son bras manquant, comme si elle pouvait le guérir par simple contact.

Autour d'eux se trouvait...Mianshan? L'endroit était définitivement familier, peut être la place aux abords du village. Mais le petit temple où s'était trouvé la cloche n'était plus qu'un quatuor de poteau brisés et couverts de mousse; et les maisons n'étaient plus que des ruines depuis longtemps noircies, où les herbes folles et la mousse avaient élu domicile. Ce qui restait de plus reconnaissable était sans doute les deux fragments brisés du pont, et les débris qui encombraient toujours le cours de la rivière. Ils semblaient être les seules personnes aux alentours.

Modifié par un utilisateur jeudi 31 août 2023 22:28:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kuma acquiesce à la remarque de l'Arpenteuse et ajoute:
« Oui, c'est possible... Tomoe Takemi, la tengu qu'on a combattu et qui a tué la plupart d'entre nous n'était vraiment pas aussi forte la dernière fois, y a un peu moins de 10 ans et pour ce qui est du choix de Mianshan, je ne connais plus très bien la région, mais je ne pense pas que ce petit village soit important pour la stratégie... Je pense plutôt que comme nous, il était au mauvais endroit au mauvais moment. Mais pourquoi Mianshan c'est une bonne question. La meilleure réponse qui me vient en tête, c'est que c'était le premier village sur leur route. Mais une route de où vers où, j'en ai aucune idée... »



Kuma ouvre les yeux, regarde à gauche, à droite, s'assure qu'il n'y a pas de danger puis bondit sur ses pieds, tout surpris de la sensation de retrouver un corps... son corps. Il observe attentivement le décor de leur retour à la vie et une vague de colère l'assaille, ils étaient revenu beaucoup trop tard, ils ne pouvaient plus rien pour les habitants... il inspire profondément et souffle doucement pour laisser l'émotion passer.
Tu ne peux pas modifier le passé, concentres toi sur le présent.

Il jette un coup d'oeil rapide à tous ses compagnons et ils semblent tous indemnes, sauf Liling à qui il manque toujours un bras. Kuma s'approche d'elle et doucement, et une fois qu'elle a entièrement repris ses esprits il lui demande s'il peut l'ausculter.

En même temps, il répond à l'Arpenteuse:
« Oui, je vais bien, et toi, et vous? Je pense que l'esprit nous a renvoyé à Mianshan, mais visiblement le temps ne passe pas à la même vitesse dans le monde des esprits. Quand on regarde les vestiges du villages et la mousse qui a poussé, je dirais au moins un automne et un printemps... »

Modifié par un modérateur samedi 9 septembre 2023 16:15:01(UTC)  | Raison: Non indiquée