Au moins le noble prenait en compte l'avis des autres. Un bon point.
«  Je ne connais pas le gué, je ne peux pas dire s'il sera praticable. Mais ça peut compliquer la traversée, oui, surtout avec une journée de marche dans les pattes.  »
avec un petit sourire, il ajouta
« Roelia l'expliquera mieux que moi, mais on peut avancer jusqu'au gué, se reposer là bas et franchir la rivière demain »

Maekar hocha la tête en écoutant les propos d'Arthemus.

« D'accord... En ce cas, cherchons un endroit où nous pourrons nous établir et nous mettre à l'abri de l'orage. »

Le noble se tourna vers Guilhem.

« Je connais le talent de votre père pour ce genre de choses. Pensez-vous pouvoir nous trouver un emplacement favorable avant que l'orage n'éclate ?? »

« Parfait. Nous allons mettre à profit le temps qu'il nous reste pour mettre à l'abri les animaux et les chariots ! » lança Maekar une fois que le jeune forestier lui fit part de sa découverte.

« Comment t'appelles-tu, jeune homme ? » lui demanda le noble.

Roélia s'approcha des personnes qui étaient en train de monter le camp.

« Est ce que je peux me rendre utile d'une manière ou d'une autre ? »

Guilhem sourit en prenant conscience de la naïveté de la jeune fille. Malgré le malaise qu’il éprouvait à se retrouver loin de tout avec si peu de gens, il ne voulut pas l’inquiéter.
« Oui, c’est… mmm… un beau projet.  », répondit-il.


Son ton semblait convaincant. Lucie lui rendit son sourire.

ceux qui le veulent peuvent aussi faire un jet de psychologie contre le bluff de Guilhem pour détecter son malaise

De son côté, Roélia ne tarda pas à trouver d’elle-même la réponse à sa question. Regardant les autres tendre la toile, elle intervint : «  Je crois que vous devriez plutôt prévoir une pente positive ici… la toile risque de retenir l’eau si vous ne raccourcissez pas ce tendeur et de cédez sous son poids... Vous devriez abaisser ce côté-ci… ton nœud devrait être doublé Gildor…  »
Maekar regardait les serfs s’agiter. La jeune excentrique, lorsqu’elle n’était pas perdue dans ses pensées, semblait avoir de l’initiative.



Roélia avait peu l’habitude de diriger les opérations. Elle le fit de manière naturelle et sans être trop directive, bien que cela irrita un peu certains membres de l’expédition, qui la trouvèrent un brin imbue.

Modifié par un utilisateur mardi 20 mars 2012 14:37:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le camp fut rapidement établi. Roélia s’en sortit avec une certaine aura : celle d’avoir une influence sur les décisions du noble. Cela intimidait beaucoup Gildor, qui n’avait pas pour sa part l’habitude d’intervenir.

L’orage débuta une demi-heure après que tout soit installé. Il fut violent, mais ne dura que quelques heures, débutant par de lourdes gouttes de pluie qui frappaient la toile. Les vents violents se levèrent ensuite, battant les cimes des arbres et arrachant au passage les branches les plus faibles. La foudre tombait au loin et les éclairs multiples zébraient le ciel dans une danse menaçante avant que leurs échos n’atteignent le campement de la troupe. Ce soir-là, Saïos était spectaculaire et n’était pas d’humeur à céder la place à Inga.

Les bêtes devinrent nerveuses, le cheval de Maekar hennissant et le bœuf cherchant à se déplacer au-delà de la limite à laquelle on l’avait bridé, s’appuyant même sur un des poteaux improvisés qui tenait le coin de la toile et qui menaçait maintenant de rompre sous ce poids.

Maekar se précipita vers son étalon et tenta de calmer le cheval de guerre.
Attrapant la longe, le jeune noble vint flatter le destrier à l'encolure.

J'ajoute le +1 pour ton trait et +2 circonstanciel vu la réaction de Maekar lors de l'établissement du camp

Arthemus se leva d'un bond à l'invitation de Roélia et se porta à l'aide du jeune noble.



Arthemus ajoute +2 au jet de Maekar, pour un total de 8

Il parvint à calmer légèrement l'animal, mais cela ne sembla pas suffisant.

Modifié par un utilisateur dimanche 25 mars 2012 18:37:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'était pas obligatoire, mais j'ai soufflé l'idée... sinon, vous pouviez attendre de voir ce qui allait se passer... un jet d'attaque aurait pu servir aussi pour abattre les bêtes

J'essaie de ne pas être dirigiste et de vous laisser toute latitude, mais je peux prendre l'habitude de vous offrir des options si vous préférez.

Pour "Aider quelqu'un", il faut réussir le jet de compétence (ici Dressage) à 10, ce qui confère un bonus de +2

L'intervention de la jeune fermière, qui parvint à calmer le boeuf, donna à Maekar un peu d'espace pour travailler. Son cheval reprit ses esprits malgré les éléments qui se déchaînaient, soulageant du même coup la troupe inquiète.

L’orage printanier ne dura que quelques heures, cédant ensuite la place à Inga qui éclaira de son croissant la surface de l’eau, et à Tanaari, dont la lueur rouge recommençait timidement à croître. La nuit s’écoula et Drom pointa enfin son nez sur l’horizon. Guilhem était déjà dehors à ce moment et récoltait des nénuphars blancs qu’il avait repéré la veille : sa mère lui avait dit que leurs vertus médicinales étaient accentuées par les premières lueurs de l’aube.

[Guilhem récolte 5 doses de nénuphars blancs, utilisé pour la guérison direct(cataplasme) et la préparation de concoction]

Après un petit-déjeuner léger, ils se remirent en route.

Cela faisait maintenant cinq heures qu’ils progressaient sur la rive ouest de la Vive. Guilhem, qui ouvrait la marche leva la main en signe d’arrêt. La troupe s’immobilisa. Il toucha son oreille pour signaler aux autres de prêter attention au bruit. Il avait entendu un bruit d’impact, sourd, comme si on avait violemment frappé deux troncs d’arbre l’un sur l’autre. Quelques secondes plus tard, le bruit se répéta une seconde fois, puis une troisième, un peu moins fort cette fois. Tous l’entendirent cette fois, malgré le bruit des rapides.
Sans un son, Roélia pointa en direction nord-ouest. La visibilité était bonne et on pouvait apercevoir au loin, à une dizaine de kilomètres au moins, la fumée blanche d’un feu de camp.