Environ 30 minutes plus tard, Selwynn revint avec assez de bois sec pour allumer le feu, Thancrède avait fait chou blanc dans sa quête aux baies et était relativement satisfait de la pose de son piège. Alan avait quant à lui creuser un trou permettant de faire un feu qui ne se verrait pas à cinq lieues à la ronde et s'était attelé à disposer les couvertures de ses compagnons... Alcandre lui... suivait du regard un papillon qui voletait de fleur sauvage en fleur sauvage. Bref, cette première nuit loin de Gué-Tordu n'était pas si différente des bivouacs faits avant le départ mais l'ambiance, teintée d'une certaine excitation due à la grande aventure débutée, l'ambiance donc était singulièrement marquée d'un esprit de corps encore plus grand qu'à l'accoutumée.

Lycos peut faire son action. Durée Max 30 min. Ensuite, on continue. PS: pour répondre à ton message, Eziel, c'est toi qui choisit: faire 20 ou faire le jet. Faire 20 prend cependant plus de temps en jeu, mais le boulot est bien fait. PS2: salutations à tous de Madrid où je squatte le WiFi de l'hôtel voisin

Alors que tout le monde s'affairait, Licos se rendit compte que ses compagnons se tournaient souvent vers lui d'instinct, comme toujours lorsqu'il s'agissait de dormir à la belle étoile en pleine nature. L'habitude avait reprit ses droits, et les jeunes gens travaillaient de concert avec efficacité et rapidité. Pour sa part, il avait commencé par s'occuper du courageux Clepsydre, et avait bouchonné l'âne avec attention pendant de longues minutes, vérifiant que son harnais ne lui pesait pas trop, et finit par l'attacher à une branche basse lorsque Selwynn partit en quête de bois.

« Ne t'en fais pas, Selwynn », dit Licos en souriant,«  en cette saison, tu ne risques pas de tomber sur un loup assez affamé pour s'en prendre à un groupe de cinq hommes en armes autour d'un feu. »

Après le retour du jeune sorcier, la petite compagnie se mit en devoir d'allumer un modeste feu de camp, dont les flammes rassurantes s'élevèrent bien vite en crépitant. Le chasseur examina une fois de plus le contenu du chariot et se tourna vers ses amis.

« Ils ont été généreux avec nous. » Qui étaient ces "ils", tous le savaient, mais Licos n'avait visiblement pas envie de s'étendre sur le sujet. « Nous avons de la nourriture pour plus de deux semaines, en évitant de nous goinfrer. Il y a dans le tas des choses qui ne se conserveront pas très longtemps... autant en profiter tant que c'est encore bon, nous aurons tout le temps de chasser par la suite pour économiser la nourriture qui se garde. Et donc, ce soir... » Il disparut un instant derrière un amoncellement de sacs et de tonnelets, puis reparut en portant une bouteille dans chaque main. « C'est fête ! On ne va pas quitter le Gué en geignant comme des grand-mères ! Vin des rives de la Keld, œufs frais du père Selmion, épinards aux oignons nouveaux. » Les fruits secs et la viande salée attendront...

Les jeunes aventuriers débutants oublièrent, l'espace d'un repas, les soucis du monde réel qui se pressaient autour d'eux, et rirent de bon cœur aux plaisanteries de Selwynn, aux piques amicales de Thancrède, aux rêveries d'Alcandre et même à l'air faussement sérieux d'Alan. Parmi eux, Licos ne perdait pas une miette de conversation, savourant l'instant, les yeux mi-clos, sentant sur son visage la brise du soir qui apportait les frais effluves de la rivière toute proche. Il sembla s'éveiller à demi lorsqu'Alcandre leur remit à tous les pieds sur terre, à la fin du repas.

« Je prendrai un tour de garde au milieu de la nuit, si ça vous convient. Peu importe quand. »

Et c'est Licos. Avec un i. Sinon je vous appelle Alain et Qioryq.

Alcandre montait donc la garde... Entretenant le feu, il profitait de la nuit étoilée et même s'ils n'avaient parcouru que quelques lieues, il se sentait déjà l'âme d'un aventurier.

Un léger vent d'Autan caressait son visage et les cigales poussaient leur voix comme des choristes qui auraient voulu être entendus des Dieux eux-mêmes.

Perception

Pendant son tour de garde et au fur et à mesure que l'excitation du voyage retombait, des préoccupations étaient venues troubler les pensées d'Alan. Maintenant que ses amis dormaient il se retrouvait seul et inquiet, entaillant machinalement une bûchette avec son couteau.

Nous sommes enfin partis de notre village et c'est une très bonne chose, mais qu'allons-nous devenir ? Combien de groupes commencent par chercher de l'aventure et finissent par devenir bandits des grands chemins ?

Comme pour conjurer des mauvais présages il se mit à chuchoter une prière, il posa le couteau et le bout de bois et commença :

« Erastil ... Erastil ! Je suis Alan Vogel, jeune guerrier en quête d'un avenir meilleur avec ses amis.
Toi qui nous enseignes que le premier don que l'on reçoit est sa propre famille je fais appel à ta sagesse.
Mes amis sont maintenant ma famille, guide notre chemin, donne-moi les moyens de les protéger »

Ces quelques mots eurent pour effet d'apaiser Alan. Sous un ciel étoilé, accompagné par une cacophonie de lucioles, ses pensées noires disparurent petit à petit et il repris confiance en son groupe à affronter tout ce que le destin leur reserverait

Modifié par un utilisateur dimanche 20 mai 2012 00:21:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les yeux encore gonflés de sommeil, mais intérieurement aux aguets, prenant son tour de garde très au sérieux, Licos se cala aussi confortablement que possible auprès du feu. Le regard braqué sur les quelques braises qui rougeoyaient encore, le jeune homme sourit intérieurement en entendant ses compagnons ronfler de bon cœur.

"Je suis un peu crevé"... Tu m'étonnes ! J'ai bien l'impression que Thancrède va prendre un tour de garde de bonne durée, demain.

Tâchant de rester éveillé pendant les deux heures qui lui étaient imparties avant le tour de Selwynn, Licos laissa ses yeux, gris et perçants comme ceux d'un loup, contempler les étoiles au-dessus de lui.

• Perception : 1d20+6 donne [13] + 6 = 19

Allons, bon, notre première nuit dehors, et c'est sur mon tour de garde que ça tombe, évidemment...

Tout en secouant brièvement la tête pour s'éclaircir les idées, Licos se releva d'un bond souple, la main étreignant déjà la poignée de sa hache. Courbé en avant, dans une attitude prédatrice, les yeux plissés pour tenter de percer l'obscurité, il hésita un instant. Réveiller ses compagnons, ou rester silencieux pour ne pas indiquer à la menace, quelle qu'elle soit, qu'il l'avait repérée ? Il se décida finalement pour un moyen terme et envoya d'un coup de pied une pierre sur Thancrède, qui dormait comme un bienheureux, emmitouflé dans ses couvertures.

Lui, il sait se faire discret quand il le faut... espérons qu'il ne se réveille pas en beuglant...

Puis, sans attendre de voir si son projectile avait eu l'effet escompté, il amorça un lent déplacement circulaire autour du feu, le regard braqué dans la direction d'où venait le bruit.

Quelques instants après qu'il ait réveillé Thancrède, le son se produisit à nouveau à deux reprises, bien que cette fois-ci plus faiblement, comme si on cherchait à le faire plus silencieusement. Puis plus rien...

Au signe de tête de Licos, Thancrède nota mentalement qu'il avait posé son piège dans la direction indiquée par son ami l'ayant tiré du sommeil. Plissant les yeux et progressant doucement, sans faire de bruits, aucun des deux n'était capable de voir la source du bruit qui s'était tu, mais tous deux savaient d'où il avait été émis, plus ou moins.

Cela se trouvait à une vingtaine de mètre du campement, hors du petit bosquet trouvé pour abriter leur bivouac. Un terrain dégagé une fois sorti du maigre groupement d'arbres... Et dans cette obscurité, impossible de savoir si on leur tendait un piège.

Toujours ce silence. Avait-on remarqué leur réaction ? La source du bruit avait-elle perçu une menace et s'était tue ? L'adrénaline déversée dans leurs veines faisait battre leurs coeurs à tout rompre, et tous leurs muscles étaient tendus, prêts à réagir.

Licos hésita quelques instants, mais sa prudence naturelle reprit le dessus.
« Bon, à mon signal on fonce en hurlant... prêts à cogner. »

Il fit encore quelques pas, sa respiration s'accélérait, il sentait son cœur battre contre sa poitrine, la pression l'assourdissant à moitié. Au pire, on en sera quittes pour une histoire qui nous fera rire, plus tard... Puis le jeune homme prit une grande inspiration, et se mit à courir dans la direction du bruit, la main crispée sur le manche de son arme, en hurlant, espérant que Thancrède le suivait.

« Hyyyyaaaaaaarrrr ! »

Ainsi donc, ils se lancèrent dans l'obscurité la plus totale en poussant un cri, à la fois pour effrayer l'adversaire et pour se donner du courage, le courage de foncer dans ce que les historiens pourraient bien appeler plus tard, "le premier combat des cinq du Gué".

Ils fendirent la nuit de leurs cris. Au début, leurs yeux mirent quelques instants à s'habituer à l'obscurité totale régnant hors du champ lumineux de leur feu, si bien qu'ils coururent en aveugles. Thancrède se foula la cheville dans la course mais cela ne l'arrêta en rien, l'adrénaline masquant la douleur.

Ainsi, ils parcoururent la vingtaine de mètres les séparant de la source approximative du bruit et en arrivant, leurs yeux s'étaient accoutumés à la faible luminosité venue des cieux, si bien qu'ils découvrirent leur adversaire, bien qu'assez peu commun.

Au bout d'une corde -que Thancrède reconnut de suite- pendait le corps sans vie d'un oiseau... Sans doute une perdrix mais difficile à être sûr avec si peu de lumière. Apparemment, le collet déclenché de manière curieuse: il avait emmêlé la patte et le cou de la patte, l'étouffant à petit feu, au fur et à mesure qu'il se débattait...

Thancrède, tu prends un point de dégâts non-létal, et ton personnage boitera tant qu'il ne porte pas une attèle, ou se promène avec une canne. Je te laisse le soin de trouver une façon de soigner ça

Selwynn, Alan et Alcandre: vous vous réveillez tous les 3 en sursaut en entendant deux cris distincts (des cris de rage, comme une charge menée pour se donner le courage) semblant s'éloigner quelque peu de votre campement. Vous ne remarquez l'absence de Thancrède et Licos qu'après un très très court instant (ce qui veut dire que votre tout premier reflèxe dépendra du son entendu)

Modifié par un utilisateur mercredi 23 mai 2012 12:58:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le réveil fut brusque pour Alan, le premier réflexe consista à empoigner son épée tout en scrutant l'obscurité à la recherche d'une menace immédiate sur laquelle se ruer. Le feu illuminait très peu le campement et bien que le ciel soit dégagé on voyait très peu les alentours.

Il fut soulagé de voir revenir Licos et Thancrède, ce dernier racontait une histoire d'ours mis en déroute.


« Heureusement que personne ne s'est fait trop mal, ta blessure ne me paraît pas grave, si tu restes au repos sur le chariot le temps du voyage vers Nid-de-Faucon tu devrais t'en remettre. »

Modifié par un utilisateur mercredi 23 mai 2012 15:33:18(UTC)  | Raison: Non indiquée