Guilhem savait que les créatures s’étaient dirigées vers la forêt à proximité, mais lui et Lucie trouvaient peu commode de se diriger simplement dans cette direction. Ils scrutèrent donc attentivement le sol autour de la carcasse afin d’y découvrir des informations plus précises. Il n’avait pas plu cette nuit-là, si bien que si des traces avaient été laissées, il serait possible de les suivre…

Faites un jet de Survie, avec un bonus de circonstance de +2 puisque Guilhem connait la direction générale qu’ont prise les créatures

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Pendant ce temps, au campement, chacun vaquait à ses occupations. Roélia s’était absentée au petit matin, mais Maekar ne s’inquiétait plus de ses nombreuses absences… elle revenait toujours de ses marches en forêt avec une nouvelle idée ou une nouvelle proposition sur la manière de faire telle ou telle chose…

C’était l’heure de l’entraînement d’Antoine et ce dernier était enthousiaste à cette idée : le fait même de tenir une arme lui aurait normalement été interdit à Shaus. Être parmi les premiers colons de ce nouvel endroit était une occasion inespérée pour un garçon « spécial » comme lui! C’est donc enjoué qu’il se présenta ce matin-là à son premier entraînement. Il fut d’abord intimidé lorsque Maekar se dressa devant lui. L’homme, qui était à la fois son maître et son professeur, était un colosse et le dominait d’une bonne tête. Sa voix forte et généralement autoritaire complétait le tableau. L’espace d’un instant, Antoine regretta presque d’avoir accepté l’offre d’un entraînement martial.

Maekar le toisa puis soupira en se frottant les yeux d’une main. « Oui… bon… nous allons commencer par la base… d'abord, la position de la main… » Le noble s’avança, s’apprêtant à replacer la main d’Antoine sur le manche de son maillet, mais il stoppa net son mouvement. Antoine releva les yeux, intrigué. Maekar regardait quelque chose derrière le jeune charpentier. Ce dernier se retourna, mais il n’y avait rien derrière lui. Il regarda à nouveau Maekar, qui fixait l’horizon, le regard vide.

Antoine peut effectuer un jet d’Art de la magie

Lorsqu’Antoine ouvrit les yeux, il fut si intensément ébloui qu’il dut les refermer aussitôt. Il interposa même son bras devant ses yeux tant la lumière qui se dégageait de son seigneur était intense. Il recula de quelques pas…

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Maekar était debout et fixait devant lui, son épée à la main. Il pouvait voir parfaitement tout autour de lui jusqu’à 3 mètres, distance à laquelle s’élevait désormais un mur intangible de brume que son regard était incapable de percer. Il était seul, mais entendait derrière lui sa monture qui renâclait.

Une motte de terre se forma devant lui, comme si une fourmilière géante voyait le jour à une vitesse hors du commun. Le jeune homme ne fut pourtant pas inquiet. La scène lui paraissait étrangement paisible. La terre s’écarta enfin, créant un petit cratère au sommet. Une jeune femme nue en sortit, repliée sur elle-même et présentant d’abord son dos à l’homme. Bien qu’elle émergeât de la terre, sa peau laiteuse était immaculée. Il n’y avait pas de vent, mais ses cheveux blonds comme le blé voletaient comme soulevés par une bonne brise. Elle se retourna vers Maekar et plongea ses yeux d’azur dans les siens.

« Qui te mettra au jour? », lui demanda-t-elle.

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Lucie affichait un sourire fier en désignant les petits sillons dans le sol qu’avaient laissés les créatures lors de leur passage. Il était difficile de les suivre lorsque la terre était plus rocailleuse, mais chaque fois que Guilhem et Lucie avaient l’impression d’avoir perdu la piste, la jeune fille la retrouvait. Au fur et à mesure qu’ils avançaient le long de cette piste, ils se rapprochaient de la forêt de Lescault. Ils pouvaient apercevoir les centaines d’oiseaux qui volaient au-dessus des faîtes comme des mouettes au-dessus d’une mer poissonneuse. Cette activité conférait à la forêt séculaire un aspect inquiétant. Ils atteignirent enfin l’orée et pénétrèrent dans les bois sous les croassements d’un corbeau. Ils étaient attentifs à la piste, mais avaient bien conscience qu’il fallait maintenant redoubler de prudence…

jets de perception et de discrétion pour nos deux explorateurs!

Maekar resta un court instant comme paralysé.
Comme l'ensemble de la population il était croyant même s'il n'avait jamais été particulièrement dévot.
Mais cela faisait la seconde fois qu'il avait une vision religieuse depuis son départ.

J'espère que je ne suis pas en train de perdre la tête... songea-t-il.

Avalant sa salive, il finit par articuler : « Moi-même... »

Guilhem s'accroupit faisant signe à Lucie de faire silence, après avoir un instant observé pour voir s'il n'y avait de créatures alentour qui puisse les avoir repérés il proposa à la jeune femme de faire demi-tour afin d'aller rendre compte à leur jeune seigneur. L'endroit étant désormais connu celui-ci aurait tout loisir d'y mener une expédition avec un peu plus de bras.
Sur la voie du retour Guilhem avait l'intention de marquer par des brisées la voie menant jusqu'au vallon aux menhirs afin de faciliter le prochain passage...si prochain passage il y avait...

(HRP: Guilhem ne sait pas ce qui se passe du coté de Maëkar, il n'avait pas l'intention de déclencher une attaque mais de se contenter d'un repérage, donc pas de changement d'optique à priori, après les créatures les ont sans doute déjà senti venir donc on verra les réactions en cas d'attaque de leur part!)