« Oui, messire... », lui répondit le soldat en s'écartant du chemin avant de lui emboîter le pas. Gildor soupira de soulagement : il ne serait pas en tête. Il pénétra à son tour, suivi de près par Lucie et le reste de la troupe. Dehors, Guilhem n'avait pas pu s'empêcher de venir aux nouvelles. Appuyé sur une béquille de fortune il regarda entrer les soldats de la colonie.

Maekar oberva la porte un moment. Son cadre était aussi couvert de bas-reliefs, mais la porte elle-même était vierge de toute marque. Elle ne portait pas non plus de poignée. Le seigneur posa prudemment sa main sur la pierre et poussa, faisant voleter la poussière alors que la porte pivotait avec une étonnante facilité sur ses gonds. L'air qui s'échappa de l'endroit ainsi découvert était frais et humide. Tous restèrent immobiles, comme s'ils attendaient une quelconque catastrophe qui ne se produisit pas. D'un signe de tête, Maekar fit signe à Gildor d'approcher avec la lanterne. Ce dernier s'exécuta.

Devant eux s'ouvrait un canal de pierre naturelle qui s'enfonçait sur une dizaine de mètres environ. Le plafond était bas et le seigneur devait se pencher un peu pour s'y tenir. La grotte semblait déboucher sur une chambre plus vaste, perdue dans l'obscurité. Maekar s'avança, dans le tunnel, bouclier devant alors que, sous ses pieds, cliquetaient les pierres vertes qui tapissaient le sol. Au fur et à mesure qu'il s'approchait de l'embouchure, il pouvait distinguer des reflets émeraude dans la pièce du bout.
Ils atteignirent la pièce et, se redressant, Maekar contempla bouche bée le spectacle qui s'offrait à lui...



Dans la grotte se trouvaient d'énormes cristaux verts. Lorsqu'ils captèrent la lumière de la lanterne, ils devinrent légèrement luminescents. Le jeune seigneur n'avait jamais rien vu de tel, ni même quoi que ce soit s'approchant de ce type de formation rocheuse.

Après avoir aidé son seigneur à s'équiper Lucie avait pris le temps de passer par la tente qu'elle partageait avec d'autres paysannes. Elle avait alors pris à la volé son outre et son sac en bandoulière. Un coup d’œil dans le sac lui avait indiqué que personne n'y avait prélevé de ses provisions personnels (noisettes, noix, viandes séchés, carottes sauvages...). Depuis le combat de sauvetage des nouveaux arrivant, on s'était mis à la respecter (elle et ses affaires). C'était la première fois que cela arrivait à Lucie.
Encore un crochet par le point d'eau fraîche pour remplir l'outre, et Lucie avait rejoint le pat de son seigneur ralenti par son armure et par son attitude "noble", alors qu'elle-même peut facilement (socialement et vestimentairement) courir, sauter...

L'entrée de la mine, au fond de la mine l'entrée dans l'étrange caverne, au fond de l'étrange caverne cette porte que son seigneur venait d'ouvrir. Durant toute la marche, Lucie était à 2 pats de Maekar, talonnant les soldats. derrière la porte que Maekar venait de franchir, Lucie fut surpris de voir apparaître une lumière et faible... et verte. Toujours ce verts des pierres étranges farcissant les monstres. Poussée par la curiosité, Lucie passa la tête dans un coin, pour voir ce qui se passait. La tête glissée derrière le bras de Gildo, elle resta bouche bée.

Trés belle image, Eleuther.

Il n’était pas évident, vu la configuration de la salle, de déterminer s’il y avait des accès. C’était une grotte naturelle et des failles, des interstices, des fissures apparaissaient çà et là. Rien en tout cas pour que quelque chose de la taille d’un crapaud géant ne se faufile. Maekar, suivi de près par la troupe progressa lentement dans la salle. Ce n’était pas facile, dans la mesure où il devait faire des pieds et des mains pour tantôt enjamber un cristal, tantôt s’accroupir pour éviter de se cogner la tête.

Plus ils s’avançaient dans la longue caverne, plus ils pouvaient ressentir l’énergie qui émanait des pierres. Ils étaient revigorés, envahis par une force nouvelle, et ne ressentaient plus aucune fatigue.

Jet de perception!

Gildor suivait le pas encore tout ébahi par la splendeur de l'endroit, trébuchant de temps à autre prit qu'il était dans sa contemplation.

Lucie leva la main en signe d'arrêt et posa son doigt sur sa bouche pour que tous fassent silence. La troupe s'immobilisa. La jeune fille tendis l'oreille. Elle percevait un bruit, régulier, comme un battement. Ce n'était pas un tambour, mais plutôt quelque chose de régulier, comme un battement de coeur ou peut être plus le bruit de la respiration qui l'accompagne... c'était difficile à déterminer. Le bruit semblait venir du fond de la chambre.

Maekar plissa les yeux, scrutant les ténèbres, avant de se diriger en direction du son entendu par la jeune fille.

Mais le noble ne cria pas. Il n'ordonna pas le repli.

Après avoir enjambé moult cristaux, Maekar parvint enfin en vue de la... chose. Il n'avait pas vraiment d'autre mot pour décrire ce qu'il voyait : le bout du tunnel débouchait sur une falaise à partir de laquelle se déployait une pièce hémisphérique parfaitement taillée dans le roc de la montagne. Une plateforme de pierre avançait dans le vide jusqu'à un piédestal d'une cinquantaine de centimètres de diamètre, sur lequel était posée une sphère géodésique luminescente qui devait bien faire la taille d'une rondache.

La puissance qui émanait de l'objet était paradoxalement apaisante et étrangement dérangeante. Maekar se sentait capable de soulever des montagnes.

La chose était, sans surprise, verte elle aussi. La sphère semblait être de pierre, mais Maekar put voir qu'elle se distendait doucement, puis se contractait lentement, produisant l'étrange bruit de respiration qu'avait identifié Lucie. Maekar eut l'impression de regarder et d'entendre un coeur qui battait au ralenti...

Lucie, qui avait suivit, ne savait que penser, que dire, que faire. Elle aussi se sentait capable de soulever des montagne, mais tout cela était magique, étrange, inconnue. Lucie n'y connaissait rien, et n'y comprenait rien, en magie. Lucie repensa à la guerrier sauvage rencontré quelques jours au part avant. Cette pierre était-elle "amie" ou "ennemis" ? Cette pierre était-elle l'allier ou l'ennemi de la guerrière sauvage ?

Personnellement j'étais en vacances une semaine chez Edel , j’avais omis de le signaler.

Modifié par un utilisateur samedi 12 octobre 2013 22:36:57(UTC)  | Raison: Non indiquée