La dernière pièce à l'étage ressemblait à un entrepôt. Une petite grue de levage dépassait d'une ouverture au dessus de la cour. L'entrepôt ne contenait que quelques caisses de bois garnies de paille, attendant visiblement une cargaison.
Le rez de chaussée était également désert. On ne pouvait y accéder que par les deux échelles descendant de la passerelle dans la salle des cuves. Ces dernières répandaient une odeur désagréable de produit chimiques...
Il y avait deux autres pièces au rez de chaussée. L'une d'entre elles avait du servir en tant que chambre, d'après les lits qui s'y trouvaient, mais elle ne contenait plus à présent que des réserves de produits alchimiques. Sans doute les marchandises que fabriquaient Grine et Vorkstag.
La dernière pièce était une étable. L'un des box servait de demeure à une vieille carne visiblement à deux doigts de l’équarrissage. L'autre était vide.

« Quand il faut y aller... » fit Hellaynnae en dégainant sa lame et en attaquant la porte, utilisant son arme comme une hache, et produisant un bruit assourdissant à chacun de ses coups.
Au bout de quelques minutes extrêmement bruyant, la porte était défoncée par les puissants coups de la paladine, réduite en divers morceaux de bois que maintenaient encore les ferronneries de la porte.
« J'ai fait aussi discret que possible. » ricana la jeune femme en respirant bruyamment sous son heaume.
Elle prit alors une grande et profonde inspiration... et se calma.

« Oooh... c'est un très beau meuble.
Un peu sombre à mon goût, mais beau.
Sauf qu'il se trouve ici.
Oparal, veux-tu y jeter un œil avant que je l'ouvre? » fit Hellaynnae en pointant la porte de l'armoire du pouce, par dessus sa spalière.
« Mais sa présence, ici, derrière cette porte, indique clairement que le contenu est... précieux pour son propriétaire. »

Modifié par un utilisateur mardi 2 décembre 2014 22:01:51(UTC)  | Raison: Ajout

Par malchance, Oparal déséquilibra l'armoire, et cette dernière s'ouvrit en grand, répandant sur l'elfe une partie de son macabre contenu. En fait d'armoire, il s'agissait plutôt d'une penderie, à l'intérieur de laquelle était suspendues des peaux couvertes de sang, comme si elles avaient été fraîchement écorchées.
Certaines d'entre elles avaient appartenu à des humains. En y regardant de plus près, l'une d'elle avait été une femme. Il y avait également plusieurs hommes. Les visages étaient presque familiers, présents sur des avis de recherches ou le signalement de personnes disparues. Le meunier de Hargen. Olga Slovech, courtisane très demandée du bordel de Cerny. Docteur Katarina Vilt, de l'université de Lepidstadt. La peau qui avait dégringolée sur Oparal n'avait rien d'humain. Elle était gigantesque, son ancien propriétaire avait du mesurer près de deux mètres quarante. Couverte de cicatrices, composée d'un mélange étrange d'écailles, de cuir et de peau...

Avec des frissons convulsifs, Oparal repoussa brutalement l'immonde costume et recula précipitamment à quatre pattes avant de se relever. Elle passa près d'une minute à essaye de calmer la violente nausée qui l'avait saisi, avant de parvenir à articuler.
« Que...que Nethys me foudroie! Mais qui est capable d'une chose pareille! »

Elle s'ébroua, tentant de ramener le calme dans ses pensées.
« Je crois que nous avons nos preuves...je me demande ce que le jury en pensera. »

Frissonnant encore, Oparal regarda aux alentours, et entrepris de rassembler les ouvrages d'alchimie. Une fois sa tâche achevée, elle se tourna vers ses compagnons.
« Récupérons Grine, et sortons d'ici. J'ai hâte de laisser cet endroit sinistre derrière moi. »

Le demi-elfe marqua une moue surprise face à la découverte du placard.
Mais si son contenu le dégoûtait, aucune expression ne filtrait sur son visage.

« N'existe-t-il aucun moyen de fouiller l'esprit du gnome? Car de toute évidence, il nous manque une pièce dans ce puzzle... »

Par acquis de conscience, si tant est qu'on puisse avoir une conscience en étant voleur professionnelle, Oparal entrepris de fouiller une dernière fois le bureau/chambre de Vorkstag, dans l'espoir de trouver peut être d'autres preuves qui pourraient servir à l'incriminer.

• Perception : 1d20+6 donne [18] + 6 = 24

Je prends 20 si possible, sinon, voilà mon jet.

« Je m'occupe de prendre le gnome saucissonné.
Oparal et Sy'l, vous ouvrez le chemin.
Nessa et Radoslav, avec moi.
Allons -y » fit Hellaynnae en attrapant Grine comme s'il ne pesait rien et en le mettant sur son épaule, comme pour porter un tapis roulé.

Modifié par un utilisateur mardi 9 décembre 2014 16:37:46(UTC)  | Raison: Ajouts