Holly sourit.
« Et moi de même, Père Gabrihen, Dame Inari. Si vous êtes des amis de Koya, vous pouvez vous considérer comme les bienvenus chez moi. Koya ne l'admettra pas, mais non, pas "vraiment". Niska Mvashti, sa mère, m'a trouvé dans les rues de Magnimar, et Koya m'a pratiquement élevée. Je ne suis peut être pas sa fille biologiquement parlant, mais c'est tout comme. Quand à la raison pour laquelle je suis ici...il faudra que je vous le présente! J'ai rencontré un trappeur Tien quand j'étais sur la route d'Absalom... »
Elle rougit légèrement.
« Et une chose en entraînant une autre, nous sommes partis vers le Grand Nord. Je dois dire que les grands espaces ont un charme que je n'ai jamais trouvé aux docks et aux ruelles sordides. »

Koya répondit, enjouée.
« Je vois! J'aurais du me douter qu'un jour quelqu'un te ferait tourner la tête! Je suis heureuse pour toi, Holly...Mais tu aurais pu envoyer des nouvelles quand même! »

Holly eut la bonne grâce d'avoir l'air gênée, avant qu'un éclair d'inquiétude ne passe sur son visage.
« En fait...j'ignore si c'est Desna ou une autre divinité qui a guidé votre route vers Ujkin, mais j'ai besoin de votre aide. Ma fille, Judith...elle est encore très jeune, et elle est sévèrement malade. Le guérisseur de la tribu l'a bien examiné, mais il nous a dit qu'il ne pouvait pas faire grand chose. Peux tu m'aider? Et puis, ce sera l'occasion de rencontrer ta petite fille.  »

Koya avait légèrement pâli, et acquiesça vivement.
« Bien sûr! Qui serais je pour abandonner ma famille dans le besoin! Gabrihen, tu pourrais me prêter main forte? Inari, je ne suis pas sûre de ce que tu connais en matière de guérison, mais je suis certaine que tu ne serais pas inutile, si tu veux bien nous aider. »
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Ameiko para de justesse, ripostant avec élégance. Au final, les deux jeunes femmes paraissait à peu près équilibrée, mais en y regardant de plus près, il apparut que Saya prenait peu à peu le dessus et gagnait du terrain. Là où Ameiko se battait tout en grâce et en panache, Saya ripostait avec fourberie, mais pas moins de finesse. Les lames dansaient, et ne se croisaient que rarement, se contentant de s'effleurer pour se dévier l'une l'autre. L'affrontement se poursuivit pendant un bon quart d'heure, avant que finalement, Ameiko ne rompe, à bout de souffle.
« Hhhh...hhh...je dois dire que...que tu m'impressionnes. Dommage que nous ne croisions pas plus d'adversaire armé de lames, parce que je ne donne pas cher de leur peau. D'ailleurs, j'avais une question à te poser: est ce que ton anatomie est la même que celle d'un humain, même sous cette forme? Pas que je te trouve bizarre, mais je suis presque sûre que je me casserais les poignets si j'essayais de les faire bouger comme ça. »

Gabrihen fronça imperceptiblement les sourcils.
Il était certes un prêtre de Sarenrae mais presque jamais personne ne lui avait servi son titre de "Père" à Pointesable.
Puis il se souvint de la décoloration de ses cheveux. Il devait certainement paraître beaucoup plus âgé que ce qu'il était réellement maintenant. Un peu comme Kitano.
Ou bien son regard avait-il perdu de son innocence.

L'un dans l'autre, Holly ne l'avait de toute façon pas fait exprès.

Il acquiesça:

« Avec plaisir Koya. Rendons-nous au chevet de l'enfant sans attendre, que nous puissions l'examiner. »

Au cours de leur voyage, Yin Fang fut plus que ravie de discuter avec Inari, saisissant l'occasion de pratiquer son Taldan encore hésitant. Apparemment, la mythologie et la religion à Tian Xia étaient loin d'être simples.
« Ma famille vit dans un petit village à la frontière Nord d'un royaume du nom de Chu Ye, mais nous habitons plus près des pays de Hongal et Kaoling que de notre propre capitale, et les gens ne se considèrent pas vraiment comme attachés à une nation. Là d'où je viens, nous avons beaucoup de dieux, un peu comme ceux que vous vénérez en Avistan, mais différent. La nature qui nous entoure, la terre, les cieux et les enfers sont habités par les...精神...les esprits. Les plus puissants d'entre eux sont des dieux, soutiennent les piliers célestes, sont responsables du rythme des saisons, et veillent sur les âmes de nos ancêtres. Mais les autres sont parfois très petits, comme celui qui veille sur la rivière de notre village. Bien sûr, les dieux ont leurs temples et leurs prêtres, mais nous pensons que les autres esprits sont représentés par certaines personnes qui ont un contact particulier avec eux. Nous les appelons 媒人, ceux qui marchent entre la terre et les cieux. D'après les légendes, et quelques uns qui sont passés dans le village au fil des années, ils ont un compagnon spirituel pour les aider et les conseiller dans leur tâche. Comme votre renard. »

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Holly les remercia chaleureusement, et les mena jusqu'à chez elle. Elle vivait dans une maison partiellement faite de glace, dont les extensions les plus récentes étaient faites de rondin assemblés par des chevilles et colmaté à l'aide, là encore, de glace. L'ensemble était...intéressant. Et plutôt confortable, maintenu à une température convenable à l'aide de fourrures et de deux braseros. Une fois qu'ils furent entrés, elle les emmena jusqu'à une petite chambre.
« Je vous présente ma fille, Judith. »
La petite fille dormait, mais ses traits étaient crispés, trahissant son inconfort. Des perles de sueur coulait sur son front, mais elle frissonnait, malgré tout. Elle n'ouvrit pas les yeux à leur entrée.
Koya s'agenouilla à ses côtés, lui passant une main sur le front.
« Bonjour Judith. Ravie de te rencontrer. Je suis Koya, ta grand mère. Je vais te guérir, d'accord? »
La petite fille tressaillit, mais ne se réveilla pas. Holly, malgré ses efforts, était clairement très inquiète. Koya entreprit de l'examiner, se retournant à peine pour demander à Gabrihen et Inari.
« Qu'est ce que vous en pensez? »

Vous pouvez répondre à ça avec un test de premier soins ou un sortilège approprié.

L'examen révéla...et bien, quelque chose d'assez simple. Le froid avait du toucher l'organisme fragile de la petite fille, car elle souffrait d'une bactérie relativement commune, mais elle avait du être affaiblie par l'hiver Holly avait pris les bonne mesures en la tenant au chaud et aussi calme que possible, mais cela n'avait pas suffi, du moins pour l'instant, à aider la fillette à se débarrasser de la maladie. Pour faire simple, elle avait une grippe carabinée. Aucune trace de magie, et, ainsi que sa mère le confirma, de blessures.

Koya soupira, soulagée.
« Bon, cela devrait être plutôt simple à soigner. Gabrihen, Inari, si vous voulez bien me donner un coup de main.  »
Elle posa les mains sur le front de la petite fille, et une douce lueur dorée enveloppa l'enfant.

Vous pouvez l'aider avec un test de Premiers Soins, si vous voulez.

Lassé de seulement assister aux entraînements d'Ameiko, Sinuk tourna un temps en rond dans le camp.
Puis il alla voir You Zian et dans un Tian légèrement hésitant: « You Zian, mon Tian est... hésitant et votre Commun l'est aussi.
Échangeons et apprenons nous l'un à l'autre nos langues natales.
Nous n'avons, pour le moment, pas grand chose d'autre à faire. »

Modifié par un utilisateur mardi 23 juin 2015 21:26:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ameiko rompit de nouveau l'engagement, reprenant son souffle, et essuya la sueur qui gelait sur son front d'un revers de main. Elle força un sourire, malgré la fatigue.
« Bien sûr! Il en faut plus pour m'arrêter! »
Elle posa les mains, hésitante, sur l'arme peu familière. Le poids fit tout de suite une différence: on était loin de la rapière légère comme une plume qu'elle maniait habituellement. Et la suite du combat le prouva. Elle était enthousiaste, mais n'avait pas la moindre chance de rivaliser avec son frère adoptif sur le plan technique.
Elle fut complètement prise par surprise par la manoeuvre du samouraï, mais se rétablit d'une pirouette.
« Reçu! »

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You Zian, toujours l'esprit pratique, acquiesça.
« En effet. Je n'étais pas maître caravanier, donc la langue de votre pays n'était pas censé m'être indispensable. Je ne connais absolument pas vos terres, mais j'ai une question, si vous ne la jugez pas irrespectueuse. Vous êtes nés de l'autre côté du monde, mais il est clair que nombre d'entre vous ont des ancêtres Tian. Comment êtes vous arrivés là bas, si loin de la terre de vos ancêtres? »

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Ying Fang lutta pour trouver les mots, mais finit par formuler une réponse.
« Ils...les...pas toujours. Certains sont liés aux JingShen de la même famille...comme les esprits de l'hiver, ou ceux du feu, et d'autre ont une connexion avec un seul esprit, et agissent comme son porte parole dans notre monde. Chez moi, les villageoises penseraient sans doute que vous êtes liés aux esprits de nos ancêtres, le renard est un symbole de sagesse, peut être même un ancêtre réincarné. Mais seuls ceux qui sont liés aux esprits savent vraiment ce qu'est leur lien, et ce qu'il signifie. »

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Sous les efforts de Koya, d'Inari et Gabrihen, le teint de Judith s'éclaircit, et la transpiration sur son front se résorba un peu. Elle avait la respiration plus régulière, mais ne s'était pas réveillée. Koya l'examina de nouveau, et hocha la tête, satisfaite.
« Je crois que le pire est passé, mais je préférerais veiller sur elle cette nuit. Et il faudra quand même la ménager dans les jours à venir. Et puis, nous avons tellement à rattraper, Holly, et nous repartons demain matin. »

Holly acquiesça.
« Bien sûr! Merci beaucoup d'avoir guéri ma petite Judith. Je vais aller nous préparer de quoi manger, et vous pourrez me parler de vos voyages! Et j'imagine que vous vous demandez, Dame Koya, comment j'ai atterri à Ujkin au lieu de vivre à Absalom. »

Après plusieurs dizaines de minutes d'entrainement, Saya laissa Kitano prendre le relais. Elle avait une bonne idée du niveau d'Ameiko, et la jeune femme n'avait en fait pas grand chose à apprendre du maniement de la rapière, mais elle avait une bonne marge de progression sur les parades. Elle savait comment se servir de sa lame comme d'une arme, mais pas encore véritablement comme une défense. Cela dit, Saya était confiante: Ameiko était enthousiaste, et leurs duels étaient plus proche de la danse que du combat. Elle pouvait l'aider à devenir une escrimeuse de talent, ne serait ce que sur quelques détails. Mais une partie du style de la tengu ne conviendrait pas, en particulier, sa tendance sérieuse à opter pour l'option la plus vicieuse et la plus sournoise. A Minkai, Ameiko ne pourrait pas se permettre cela. Mais elle n'était pas la seule sensei disponible...

Clairement, Ameiko avait plus de mal au katana, mais les différences de style n'en étaient pas moins importantes...

La nuit passa comme un soupir. La plupart des caravaniers étaient retournés au camp, et passèrent une soirée tranquille autour du feu, discutant de la suite de leur voyage, et de Tian Xia avec les marchands qui les avaient rejoint récemment. Ameiko se remettait d'une première et rude session d'entraînement, mais elle était plus que jamais déterminée à progresser. You Zian et Sinuk étaient engagés dans une discussion sur leurs ancêtres, et Kitano eut l'occasion de poursuivre avec les deux autres ses questions sur la situation politique de Tian Xia. La situation n'était pas brillante...Hongal, Chu Ye, Kwanlai, et TianJing étaient quatre nations limitrophes de Minkai, et toutes avaient eu vent des troubles qui secouaient l'Empire de Jade. Le Régent de Jade avait apparemment quelques difficultés à établir sa domination absolue sur l'Empire, et il y avait des rumeurs de brigands et d'irréguliers dans les plaines du Nord, et de ferments de rébellion, mais le Régent avait mis une armée sur le pied de guerre, et entrepris d'écraser systématiquement l'opposition. Ses voisins craignaient d'être les prochains sur la liste, et plusieurs délégation des tengu de Kwanlai avaient déjà voyagé jusqu'à la capitale de Chu Ye pour établir une alliance défensive avec leur voisin du Nord et Tianjing, au cas où le Régent sortirait de ses frontières.
Inari, Gabrihen et Koya passèrent la soirée chez Holly, gardant un oeil sur Judith, mais la petite fille ne s'éveilla pas. Holly leur raconta comment elle avait rencontré, en route pour Magnimar, un caravanier Tian qui partait vers le Nord. Elle n'avait pas résisté et ils s'étaient enfuis ensembles, par la route des caravanes. Mais en arrivant aux frontières de Minkai, les rumeurs de troubles les avaient empêchés de retourner sur la terre natale de Keio, son mari, et Holly était enceinte. Finalement, ils avaient fait route vers le Nord, s'établissant à Ujkin, où Keio avait des amis qui les aidèrent à s'intégrer. Elle s'était habituée à la vie dans le grand Nord, et elle appréciait cet environnement. En retour, Koya leur relata leurs aventures, comptant sur Inari et Gabrihen pour narrer les portions qu'elle ignorait. Au final, la nuit s'éclaircissait lorsqu'ils firent leurs adieux à Holly pour rejoindre la caravane qui s'apprêtait à partir.

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Une fois sortis d'Ujkin, la caravane prit une allure de croisière plus rapide qu'auparavant. La neige n'était plus aussi épaisse, et une sorte de piste s'était formée, conduisant tout droit vers le Sud. Mais ils n'avaient pas fait cinq miles lorsqu'Ulf lança un appel. Les caravaniers se rassemblèrent pour voir l'ulfen ressortir d'un wagon en poussant devant lui une jeune varki en habits de fourrure, et à l'air mi-terrifié, mi-désespéré.
Ulf lança.
« Nous avons une passagère clandestine, je crois. »


La jeune femme tremblait un peu, mais entrepris de s'expliquer. En revanche, elle ne parlait que varki, et Ukshakka du jouer les traductrices.
« Je vous en prie, prenez moi avec vous! Je n'ai pas envie de finir ma vie dans ce minuscule village, mariée à un homme choisi par le clan! Je veux voir le monde! Je ne parle pas votre langue, mais je peux apprendre, et je suis dure à la tâche! Je vous promets que vous ne le regretterez pas! »

Shalelu acquiesça, complètement d'accord avec Saya.
« Je partage ton avis. La vie, surtout celle des humains, est trop courte pour qu'on laisse les autres décider de ce que nous devons en faire. Jeune fille, je te considère la bienvenue parmi nous. Comment devons nous t'appeler? »


Ameiko fit la moue, mais finit par tomber d'accord avec Shalelu.
« Je ne vois pas de raison de refuser. Sandru, c'est toi le maître caravanier, qu'est ce que tu en penses? En tant que commanditaire, en tout cas, ça ne me gêne pas. »


Sandru se gratta la tête.
« Et bien...ça risque de poser problème si ça famille nous retrouve. Je ne voudrais pas être accusé d'avoir enlevé un membre de la tribu. D'un autre côté, puisqu'elle est partie d'elle même, et, j'imagine, sans prévenir personne, ils n'ont aucune raison de nous chercher.  »


Koya sourit également, cette fois avec une pointe de sarcasme dans le regard.
« Je ne suis sans doute pas la mieux placée, mais je suis d'accord avec l'avis général. Elle vient avec nous, si c'est ce qu'elle veut! Mais vous savez que j'ai un faible pour les enfants perdus. »


Aluvut, finalement, secoua la tête, l'air contrariée.
« Hhhmmm...je comprends votre point de vue, mais rappelez vous que pour nous, les tribus du nord, les traditions sont importantes. Mais je ne suis qu'une invitée parmi vous, alors je respecterais votre décision. Néanmoins... »
Elle s'adressa à la jeune femme dans sa langue, avant de traduire, par politesse.
« Je lui ai demandé si elle était sûre de sa décision, et si elle avait pensé à l'effet que cela aurait sur sa famille, mais elle ne changera pas d'avis. Peut être vaut il mieux qu'elle vienne avec nous plutôt que de la laisser seule ici. »

La jeune femme hocha la tête avec précipitation, et enthousiasme. Ukshakka traduisit tant bien que mal.
« Elle dit que vous n'aurez pas à le regretter! Elle n'est pas encore artisan, mais elle a appris le travail du métal, et elle est déjà capable de réparer les outils, les cerclages des roues...Elle s'appelle Masha, et elle vous remercie de l'accepter parmi nous. »


Sandru hocha la tête, les mains sur les hanches.
« Bien! Nous aurons sans doute besoin d'un maréchal ferrant à un point ou à un autre. Ukshakka, tu veux bien l'aider? Jusqu'à ce qu'elle apprenne notre langue, tu es la seule qui puisse lui parler! Pour l'instant, nous devons lui trouver une place dans l'un des chariots. »