Lorsque Xoran retrouva Ortog dans le couloir qui desservait les chambres, il eut une idée. « Attends Ortog, j'aimerai essayer un peu de magie sur toi, si tu veux bien. » Le demi-orque avait l'air de trouver que ce n'était pas le moment mais ne protesta pas. Xoran répéta son incantation, « μάγος πανοπλία ! » mais sur un autre que lui-même, et vit que son compagnon était lui aussi protégé. « Ça marche ! » Fit-il avec un grand sourire, « te voilà avec une armure, toi aussi ! » Le barbare tapa sur l'épaule d'Ortog avant de dévaler l'escalier, tout content.

Retrouvant ses camarades au rez-de-chaussée, ceux-ci purent constater que son humeur avait changé du tout au tout, passant de la morosité à la joie. Il répondit même à Akin en souriant, ce qui était rare : « tu sais, je crois que le chemin est court jusqu'à là où nous devons aller. Avec ou sans sort, tu devrais survivre ! Mais ce sort dure exactement vingt-quatre heures. Si Jairess a fait comme moi, elle a lancé ses sorts ce matin, donc tu es tranquille jusqu'à demain matin. Tu pourrais même te promener nu dans la neige sans claquer des dents, si l'envie t'en prenait ! » S’esclaffa-t-il.

Armure de mage, durée 4h
Con -6, PV -12, Vig -3

ne fois tous les aventuriers réunis dans le vestibule, Piotr leur fit un signe du bras d'une amplitude volontairement exagérée, signe de sa jovialité et de son entrain. À cet instant, Jairess s'approcha de Xoran pour lui glisser quelques mots :


« Nous sommes certes toujours sous l'effet de ce sort, oui, et bon nombre de jadwigas ou d'étrangers ont ici accès à ce type de magie, mais ne devrions-nous pas faire profil bas et, autant que faire se peut, nous habiller comme tout le monde ? Notre troupe est tellement bigarrée que la chose importe certainement peu, mais bon... »

Les compagnons réunis par la fortune et unis par le dernier ryttere de Baba Yaga suivirent donc leur aubergiste. Le soleil avait désormais complètement disparu du ciel et seules de nombreuses lanternes éclairaient la place qu'ils avaient découverte il y a quelques heures. Le Brenezoi n'avait pas bougé. Il les dominait de toute sa majesté alors que plusieurs dizaines de personnes se massaient en son sein. Piotr les mena jusqu'à l'entrée du bâtiment et les laissa au bon soin d'un jeune homme qui se faisait fort de les placer. Après avoir été conduits le long d'un couloir incurvé puis avoir gravi une volée de marches, les aventuriers découvrirent enfin la salle dont le Brenezoi était l'écrin. Les volumes de celle-ci étaient impressionnants. Le plafond, auquel était suspendu un délicat lustre de cristal, devait culminer à près de quinze mètres. On pouvait compter assez de sièges pour que la salle pusse accueillir une centaine de spectateurs répartis sur deux étages. Les murs étaient habillés de fresques hivernales et de scènes retraçant l'histoire de l'Irrisen. On pouvait aussi y voir une vaste salle d'opéra dont la scène était essentiellement constituée de glace. De nombreux miroirs épousant la concavité des murs ornaient également ceux-là. Le jeune homme conduisit les héros de Heldren au premier rang du balcon et les laissa s'installer. Là, ils eurent un merveilleux point de vue sur l'assemblée, vraisemblablement constituée aux deux tiers de jadwigas ; le reste ayant les traits et les atours d'étrangers. Alors que chacun procédait à cet examen de façon plus ou moins discrète, il était pour eux évident qu'ils étaient également scrutés. Et parmi eux étaient particulièrement détaillés les deux géants, l'un à la peau d'ébène jurant avec le blanc porcelaine de la peau des jadwigas et l'autre, un sang mêlé dont les nuances verdâtres ne s'alliaient pas complètement avec le bleu du velours des sièges.

Le rideau dissimulant la profondeur de la scène fut levé et l'opéra put enfin commencer. Les artistes, sans être des chanteurs étincelants, avaient le cœur qu'il fallait pour faire porter leurs mots et faire vivre leur conte. L'histoire était une ancienne légende ulfe d'un temps où l'Irrisen n'existait pas et où les rois ulfes vainquaient des linnorms. Voyant d'un mauvais œil l'ascension d'un de ses meilleurs jarls, le roi emprisonna la femme de celui-ci alors qu'il était parti guerroyer. Stoïk revint et découvrit que Valka était au milieu d'une île, encerclée par un feu éternel et gardée par un terrible linnorm. Il arrima son meilleur drakkar et partit de ce pas sauver sa dulcinée. Non loin de l'île maudite, l'équipage essuya une tempête et le drakkar se fracassa contre les récifs. Seuls quelques hommes survécurent au naufrage et purent prendre l'île d'assaut. Ils arrivèrent face au cercle de feu : les flammes semblaient lécher le ciel et la chaleur était telle qu'on ne pouvait l'approcher à moins de dix pieds sans s'immoler. Alors que Stoïk tentait tout de même de franchir l'infranchissable, le linnorm jaillit de l'anneau de flamme et bondit sur ses hommes, lacérant leurs chairs et sectionnant leurs os. Il ne resta bientôt plus que lui face à la terrible bête, puissance primordiale aux vagues airs de dragon. Il fut à son tour terrassé et laissé pour mort par le monstre. Lorsqu'il émergea de son inconscience, il était sur la plage, aux côtés de son plus fidèle ami, lequel avait perdu une jambe dans l'escarmouche. Ils confectionnèrent un radeau et revinrent dans leur clan. Mais un nouveau jarl avait pris la place de Stoïk et celui-ci fut rejeté par les siens. Il avait tout perdu et eut l'envie de se laisser mourir mais Valka était toujours prisonnière. Par amour pour elle, il parcourut le royaume à la recherche de deux objets légendaires : l'Anneau des brumes et la Lame de la Terre. Le premier lui permettrait de franchir le cercle de feu tandis que la seconde, l'arme des tueurs de linnorms, lui permettrait d'occire le monstre. Accompagné de son ami, il passa plusieurs années à remonter les traces, les contes et les légendes, forgeant au passage la sienne. Au prix d'efforts incommensurables et grâce à la volonté propres aux héros, il parvint à ses fins et retourna sur l'île muni de ces deux artefacts. Il dut laisser derrière lui son ami car lui ne pouvait franchir le cercle de feu. Toutes ces années de quêtes derrière lui n'avaient existé que pour cet instant. Le combat fut terrible. La terre trembla. L'île vacilla. Les sangs des adversaires abreuvaient abondamment le sol mais aucun n'abdiquait, aucun ne se soumettait à la formidable volonté de son opposant. Stoïk simula finalement être à bout de force, invitant le linnorm à lui porter un coup fatal. Il leva son épée et embrocha le dragon qui était passé à l'acte, la lame transperçant le crâne de celui-ci. Le monstre vaincu, le cercle de feu s'évanouit et Valka apparut aux yeux de son mari. Elle n'avait pas vieilli tandis que les années avaient eu sur lui leur effet délétère. La scène de la réunion fut particulièrement réussie et pleine d'émotion. Stoïk avait retrouvé sa femme. Il était de plus devenu un tueur de linnorm et pouvait à ce titre revendiquer le titre de Roi. Il défia en combat singulier cet infâme qui avait ainsi ruiné sa vie et porta la couronne du Royaume des Rois du Linnorm jusqu'à la fin de ses jours. Il séjourne là où le conduisirent alors les Valkyries, au Valhalla.





Les aventuriers sortirent du Brenezoi des exploits plein l'esprit. Le spectacle avait duré deux heures mais pour qui goûtait à cet art, le temps avait filé. Certains spectateurs sortaient du bâtiment en sifflotant la musique qui avait accompagné la réunion de Stoïk et Valka, rappelant à ceux qui les avait oubliées les émotions liées à cette scène.

Une fois de retour dans l'auberge et après que Piotr leur eût proposé un dernier verre, Nadya vint porter un sujet pratique à leur attention :


« Il vous faut décider notre programme de demain. Je doute que notre couverture tienne si nous décampons aux premières lueurs du jour et nous avons quelques achats à faire. Est-ce qu'il vaut la peine que nous partions dans l'après-midi ou passerons-nous un soir de plus à Ludovny ? »

• Folklore local - Aergnaeroka : 1d20+6 donne [1] + 6 = 7
• Folklore local - Akin : 1d20+6 donne [2] + 6 = 8
• Folklore local - Kalt : 1d20+7 donne [3] + 7 = 10

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur lundi 27 juillet 2015 11:02:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin était cette fois plutôt favorablement impressionné par l'intérieur de cette bâtisse. Jamais il n'aurait imaginé un tel luxe dans une ville de l'Irrisen. Sans doute la comtesse ou un membre de son entourage appréciait-elle les arts au plus haut point !

L'histoire le ravit. Les comédiens étaient emplis de conviction et crédibles. Les décors se montraient suffisamment élaborés et convaincants pour s'immerger totalement dans l'histoire de ce héros. En prime, la magie sauvait ce futur roi de Linnorm et muait la tragédie en conte de fée. En sortant du spectacle, il vanta ses qualités et partagea ses commentaires élogieux. Il fit notamment remarquer que l'auteur avait bien saisi l'utilité de son art, comme celui de la magie, selon lui : un rôle salvateur, au service des héros et de l'intérêt général, dénonçant les infâmes monstres tyranniques. Les sorcières de l'Irrisen devaient se sentir bien sûres de leur autorité pour tolérer ce genre de manifestations sur leur territoire. Mais il est vrai que les ulfes d'ici s'avéraient tellement placides...

« Il faudrait tout de même se renseigner sur le prix d'une nuitée dans cet hôtel de luxe... Mais je suis d'accord pour rester. Il parait qu'il y a d'autres établissements à visiter, qui valent le coup d'œil. »

Il leva son verre : « à l'Irrisen, sans ses tyrans ! »

Modifié par un utilisateur mardi 28 juillet 2015 11:10:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un spectacle épique aux tonalités ulfes dans un décor tel que celui-ci, qu'aurait-il fallu de plus à Kalt pour être plus heureux ? Il s'installa confortablement et gouta le raffinement de ce moment. Il fut d'abord doucement charmé par la mise en scène et le jeu des acteurs... mais il ressentit très vite une empathie profonde avec l'histoire de Stoïk qui faisait écho à la sienne, privé de l'amour de sa vie par un pouvoir injuste. Comme un sortilège, il fut alors happé par le scénario et touché au plus profond de son âme. Il agrippait avec force ses accoudoirs à chaque péripétie, ses mains étaient crispées et son cœur vibrait au rythme de la pièce. Il souhaita de toute ses forces que tout se termine bien pour les deux âmes sœurs. Son visage reflétait ses émotions sans retenue dans la pénombre de la salle. Il éclata d'un sanglot de joie silencieux et amer lors de la scène de la réunion, les larmes ne cessaient de couler le long de ses moustaches. Il tenta de donner le change et de s'essuyer discrètement le visage avant de sortir mais il n'avait nul doute que ses yeux rougis trahissaient ses émotions même au travers de ses petites lunettes. Il accepta cette fois-ci le verre proposé par Piotr, puis un deuxième et un troisième. C'était le visage entièrement rouge qu'il s'adressa à ses compagnons.

« Je ne pense pas que nous soyons à quelques dizaines de pièces d'or près, aussi luxueux soit cet hôtel, nos possessions sont désormais telles que... »

L'esprit embrumé par l'alcool que le nain n'avait que rarement l'usage de boire, Kalt leva son verre sans plus réfléchir à ce qu'impliquait réellement le toast porté par Akin :

« Sans ses tyrans ! »

Modifié par un utilisateur mardi 28 juillet 2015 18:39:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

iotr s'était éclipsé l'espace de quelques secondes lorsqu'Akin décida de trinquer aux absents à sa manière. Il eut le droit à un regard noir de Nadya, laquelle imita ensuite Aergnaeroka pour déterminer si les propos de l'osirien puis l'enchérissement du nain avaient été entendus. Une serveuse qui finissait de débarrasser la salle à manger avait clairement perçu les propos des aventuriers. Son visage prit une légère teinte rouge et elle s'éclipsa en cuisine. La belle ulfe aux cheveux de feu dodelina de la tête et soupira discrètement :


« Vous ne respectez pas suffisamment vos adversaires pour ne pas les sous-estimer... et c'est une grossière erreur : j'espère simplement que cela ne vous coûtera pas la vie mais vu ce que vous vous apprêtez à accomplir, j'en doute. »

Elle finit son verre d'un trait puis fila dans sa chambre flanquée de ses jumeaux.

Piotr revint finalement armé d'une nouvelle bouteille. Il continua à boire avec ceux qui restaient et qui en montrait l'envie, sans quitter son air jovial.


Le lendemain matin, les aventuriers avaient convenu de se retrouver à 8h00 pour prendre ensemble leur petit-déjeuner et organiser leur journée. Nadya, Orm et Mjoli étaient déjà installés depuis une quinzaine de minutes lorsque l'heure du rendez-vous sonna.



PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Akin accueillit la première remarque de Kalt avec un large sourire. « Oh, vous entendez, c'est Kalt qui régale ? » Il leva son verre dans sa direction et l'avala d'un trait.

La soirée se termina rapidement après le premier verre. Il proposa à Kalt de remonter avec lui. Il s'agissait surtout d'aider le nain à grimper l'escalier, tellement il paraissait affecté par la boisson. Le spectacle l'avait remué, et connaissant son histoire, il eut un pincement au cœur. Quelle tragédie ! Toute histoire d'amour devait le faire souffrir. Oui, il veillerait sur lui, ce soir.

La serveuse n'étant pas revenu avec des gardes armés, Aergnaeroka supposa que, subissant elle même la tyrannie, ce que ses oreilles avaient entendu ne passerait pas le seuil de sa bouche. Espérons que ce soit au moins le temps que nous soyons loin...

« Une simple armure de cuir ou une chemise de maille ne doivent guère se voir sous nos épaisses fourrures, et si bien même, pour ceux d'entre nous qui "escortons" les riches marchandises que nous vendons, une protection minimale ne paraîtra pas anormale... » Fit remarquer l'elfe à Ortog et Xoran. Elle se tourna vers Nadya, «  Sauf si bien sur des règles locales s'opposent à cela? »


+4 vigueur, +5 tenue polaire

ue leur nuit eût été paisible ou agitée, elle s'était passée sans le moindre heurt et sans qu'il fusse besoin de déterminer des tours de garde. La réunion autour d'une table pour le petit déjeuner était une chose nouvelle dans ce voyage vers la capitale de l'Irrisen. Les mines étaient plus détendues et les corps moins engoncés dans leurs habits rembourrés.

Une fois leur soif étanchée et leur panse remplie, les aventuriers sillonnèrent la ville afin d'écouler leur marchandise et de faire quelques achats. Comme ils l'avaient découvert en arrivant, Ludovny était loin d'être une métropole et ils en firent vite le tour. Ils notèrent néanmoins l'éclectisme des marchands et de leurs produits au milieu des manufactures locales. Les Irrisenis étaient friands de sculptures en bois, de poupées de porcelaines au regard parfois dérangeant, de bougies aux origines indistinctes et de parchemins ordinairement magiques. Lors de leurs pérégrinations, Nadya avait pu préciser certains points aux Héros de Heldren.

« Oui, le spectacle d'hier était saisissant. Mais n'en soyez pas tant étonnés ; offrir un théâtre raffiné, même s'il est normalement un peu plus contrôlé, fait partie des volontés des Sorcières Blanches. La scène de glace dépeinte dans le Brenezoi était celle du Théâtre du Hall de Givre, à Trône-Blanc, où Elvanna fait supposément jouer les plus célèbres pièces de tout Golarion sur de la glace pour la noblesse irriseni. » [...] « Les bougies ? Je ne saurais dire. Je ne sais pas si vous avez entendu parler du Moulin d'Os à Trône-Blanc ? Si les nobles ont leur place au cimetière de la ville, lequel est d'ailleurs interdit aux prêtres de la Dame des Tombes si tu veux savoir, Akin, les dépouilles des autres citoyens passent par ce moulin pour être transformées en... bougie, repas et que sais-je encore !? Ils mettent parfois quelques crânes de côté lorsqu'ils doivent élargir la Route d'Os, la voie qui relie l'entrée de la ville au Palais Royal et dont la matière première principale est les crânes des ulfes vaincus lors de la Guerre de l'Hiver. »

Chemin faisant, ils trouvèrent plusieurs bijoutiers et amateurs d'art à qui écouler leur marchandise. Ils s'arrêtèrent de longues minutes dans la grande armurerie de la ville afin d'apprécier la qualité des armes et des armures exposées. Le vendeur prit les mesures d'Ortog et fit ajuster pendant la journée la sublime pièce sur laquelle le sang mêlé avait jeté son dévolu. Mais l'objet le plus en vue de l'échoppe était tout autre : c'était une sublime hache aux reflets bleus et aux tranchants effilés. Les scènes sculptées sur le manche mettaient aux prises des humanoïdes de tailles incomparables ; le vendeur assura aux aventuriers qu'elle avait été enchantée afin de terrasser des géants. Enfin, Kalt n'eut aucune peine à dénicher le parchemin nécessaire à l'élimination de la malédiction qui pesait sur les épaules du titan à la peau d'ébène.

Le reste de la journée fut assez tranquille. Il était étrange de rester ainsi immobile alors que le Destin vous appelait et que tout autour de vous n'était que danger, mort et soumission. Ces instants étaient comme volés au temps qui les pressait. Toujours était-il qu'ils jouirent de la bienveillante hospitalité de Piotr jusqu'au lendemain matin, moment auquel l'aubergiste leur souhaita un bon retour et leur témoigna son amitié ainsi que son envie de les revoir dans son établissement. Les aventuriers récupérèrent leur matériel et leurs chiens et reprirent là où il l'avait laissé leur voyage.


Les Héros de Heldren suivirent les recommandations d'Ortog afin de faire croire aux autorités de Ludovny qu'ils repartaient d'où ils venaient. Mais une fois assez loin, Nadya leur fit rapidement changer de direction. Ils retrouvèrent très vite les habitudes prises lors des premiers jours : la position inconfortable, le froid pénétrant, le vent cinglant et la sensation de glisse procurée par le déplacement du traîneau sur la neige. Leur procession redevint une courbe constituée de quatre pointillés lézardant le paysage irriseni alors que le Grisbois se faisait de plus en plus petit dans leur dos et que Nadya les dirigeait vers le Nord. N'avaient-ils pas déjà atteint les régions les plus septentrionales de Golarion ? Il fallait croire que non.

Comme depuis son départ de Waldsby, le groupe marqua une pause afin de se restaurer en milieu de journée. Nadya leur expliqua alors qu'ils devraient passer dans deux jours non loin de la Pierre de Pjallarane dont ils avaient parlé et qu'ils pourraient, le jour suivant, dormir à Ytterjorna si tel était leur souhait.

« Ytterjorna est moins accueillante que Ludovny. Étant donnés les dangers hantant le centre du Lac du Glacier, et notamment les rusalkas qui y résident, les navires marchands remontant la Rivière Marbrée longent les côtes et passent inexorablement par là ; cette position y a développé une corruption sans nulle autre pareille. Nous avons le temps mais songez-y. »

Près de quatre heures après leur pause, les aventuriers s'enfoncèrent dans un petit bois à travers serpentait le chemin qu'ils empruntaient. La chose était assez fréquente et la végétation n'avait rien d'insolite. Après quelques minutes au milieu des conifères, les membres du convoi purent apercevoir de temps à autre de fines volutes de fumée percer la canopée. Le mystère n'en resta pas un bien longtemps car les voyageurs découvrirent bientôt une cabane en bois érigée non loin du chemin. Une silhouette féminine encapuchonnée en sortait. Apercevant les traîneaux, elle fit un signe de la main en espérant attirer leur attention. Voyant cela, Nadya leva son poing gauche, pour signaler à Aergnaeroka qu'elle allait s'arrêter. Les traîneaux s'immobilisèrent à quelques mètres de la cabane.


Prix de la journée supplémentaire à l'auberge en pension complète : 4 po/personne ; je vous laisse trouver les prix de l'armure et du parchemin. Disons que vous avez également dépenser 25 po pour remplacer votre stock de nourriture.

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur samedi 1 août 2015 15:29:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ortog passa une agréable journée dans Ludovny, même si à plusieurs reprises, son regard s'était posé sur des objets aux origines douteuses ou avait été le témoin de scènes de la vie quotidienne de l'Irrisen démontrant le statut d'esclave des uns et d'esclavagiste des autres. Il ne pouvait rien y faire mais pria en son cœur pour que cela puisse changer un jour.

Comme il l'avait espéré, il dénicha un superbe harnois ouvragé avec une grande expertise. Une fois ajusté, il le passa et revendit la crevice qui n'avait servi que quelques jours, comme prévu. A son grand regret, le paladin n'avait pu demander à l'artisan de graver sur ce chef d’œuvre le même symbole que sur son épée. Leur voyage à travers l'Irrisen se devait de revêtir une certaine discrétion et la marque de sa déesse aurait à coup sur attirer trop l'attention des sorcières ou de leurs émissaires. Il allait sans dire que la survie du groupe ainsi que la réussite de leur mission passaient bien avant la fierté qu'aurait eu le chevalier d'Iomedae à arborer la marque de cette dernière.

A la fraiche, ils repartirent le lendemain. Alors que le semi orque sentait le froid du vent lui fouetter le visage, sensation finalement agréable pour qui était protégé de ses effets, il se remémorait les différentes épreuves qu'avec ses compagnons, ils avaient traversé. Il repensait aux victoires qui avaient soudé petit à petit les membres de son groupe ainsi que les pertes, notamment celle du guerrier mage Elzekiel Doritian. Ortog se demandait de quoi seraient faits les prochains jours, les prochains mois.

Lors de la pose repas, le paladin écouta attentivement leur guide. Elle disposait de la sagesse de ceux vivant en Irrisen. « Si j'entends bien tes paroles, Nadya, je serais tenté de ne point entrer dans Ytterjorna. Nous n'avons plus rien à acheter ni a vendre pour le moment. Aussi, si la protection que cette ville pourrait nous apporter ne vaut pas les risques d'y être découverts ou je ne sais quoi d'autre, nous devrions pouvoir dormir une nuit de plus en extérieur. D'autant que nous aurions bien du mal à jouer à nouveau aux marchands si nous n'avons aucun commerce à faire ! »

Ils verraient bien d'ici trois jours. Reprenant les rênes du traineau qu'il partageait toujours avec Jairess, Ortog replongea dans ses songes dont il fut tiré par le signal de Nadya. Il guida ses chiens et les arrêta à dix pas de l'inconnue qui s'avançait à leur rencontre. A son allure, toute belle qu'elle puisse être, cette femme esseulée et sans crainte pouvait aussi bien œuvrer pour les sorcières blanches. Aussi l’instinct du paladin le poussa à sentir une seconde l'aura de cette dernière avant de lui répondre. « Bonjours à vous ! »

Ortog hésita à se présenter le premier, attendant la réaction de leur guide ainsi que la suite des propos de l'inconnue.

BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur dimanche 2 août 2015 20:29:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au signal de Nadya, Aergnaeroka avait arrêté son traineau au coté de celui d'icelle avant d'en descendre à son tour. Elle aussi saluant l'habitante de la cabane.

Caralossë descendit elle aussi du traineau pour s'ébrouer dans la neige avant d'examiner à son tour la jeune femme rousse d'un air curieux.


+4 vigueur, +5 tenue polaire