Sihrl
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Toute la timidité de Sihrl le reprit à la vue de l'apparition. Il ne savait absolument pas quel comportement adopter. Il se raccrochait à la phrase de Vaprecel qui les informait qu'il n'avait pas senti de mal ici.
Le paladin de par sa foi était bien moins inhibé et prit la conduite des opérations nouant un dialogue étonnant avec la forme éthérée.
Au début, le skeltite était si impressionné qu'il laissa filer les premiers échanges sans rien retenir.
Par la suite il put se concentrer mais il restait figé n'osant aucun mouvement.
C'est pourquoi, il se surprit lui-même lorsqu'il intervint presque malgré lui:
– –
« Attendez ! Vous dites que des gens sont venus et que vous n'avez pas pu éviter la profanation et le vol de votre tombe. Ce ne sont quand même pas les villageois ou les morts-vivants. Est-ce à dire qu'il y a eu 3 vagues d'arrivées ? Les sbires d'Asar, les gens du village et des pillards ? »Mais au fond de lui, il se demandait ce qu'ils venaient faire dans cette affaire. Kassen avait accompli des hauts faits avec Bronn et Asar, bien au-delà de ce que le groupe était capable d'assumer. Interférer dans leur querelle, c'était un peu comme si on leur demandait d'arbitrer un combat de géants.
Barin adopta une attitude prudente et réservée, les phalanges crispées sur le manche de son marteau. D'ordinaire ce genre de diableries étaient maléfiques, mais là, apparemment non, songeait-il en considérant la forme se trembler dans l'air enfumé et deviser avec Vaprecel.
Il se voyait déjà rentrer au village avec le seul Roldare frappé de folie comme personne secourue. Leur mission n'était pas un succès, c'est le moins qu'on pouvait dire. Aussi fallait-il continuer et tâcher de préserver leur honneur en remontant à la source de tout ce chaos et en y mettant bon ordre.
Sa décision étant prise et son devoir clair.
Il était prêt à partir. Il y avait un temple et un prêtre au village. D'ordinaire ces gaillards s'occupaient de tenir les registres, de conserver la mémoire et tout le bazar de ces pauvres humains qui mouraient si vite, qu'ils n'avaient pas le temps de se transmettre à la veillée toutes les prouesses de leur clan depuis l'origine.
Le prêtre devait savoir où était la tombe d'Asar, pourquoi interroger davantage ce pauvre ectoplasme qui venait justement de révéler qu'il nous appartenait de dénicher son ennemi, qu'il ne s'était pas occupé des funérailles et qu'il ignorait tout de ce qui s'était passé après la bataille ?