Le moine ne put s'empêcher de rougir de honte devant l'action spectaculaire du skeltite,
cela faisait un moment maintenant qu'il avait délaissé son entraînement et il se rendu compte qu'il n'aurait peut-être pas été capable d'égaler la performance de Sihrl.

Il sera plus actif dans cette quête, même si la soeur de Roldare était probablement déjà morte et enterrée il faudra au moins sécuriser la tombe pour les prochains enfants de Kessen.

Pour l'heure il suivait ces compagnons vers le gong, en espérant être utile au groupe

La pièce dans laquelle ils pénétrèrent était rectangulaire. En son centre, figurait une table.

Plusieurs objets se trouvaient dessus :
- de petites bouteilles pleines de liquides de différentes couleurs étiquetées,
- deux parchemins,
- un carquois plein de flèches élégantes portant l'insigne des rôdeurs du Nirmathas,
- une épée aux formes particulières,
- un grand et magnifique marteau de guerre.

Visiblement, quelqu'un avait préparé des cadeaux pour les aventuriers qui parviendraient à affronter les mystères de Kassen.

Malya reconnut l'écriture soignée de Holgast, le magicien qui résidait à Kassen et Barin, de l'artisanat nain, robuste et élégant à la fois.

potion d'invisibilité, potion d'arme magique, potion de force de taureau, potion de sagesse de hibou
Le premier parchemin contient un sort de poussière scintillante.
Les flèches sont de maître, comme le marteau de guerre.
il y a une épée du temple.

« Oui ça change un peu. Au moins ça fait une seconde pièce de sûre au cas où il faudrait en avoir une. »
Vaprecel examina les objets sur la table et se demanda bien ce qu'il convenait de faire avec.

« Si on suit la logique que nous avons prise comme correcte depuis le début, ces objets sont sensés nous aider tôt ou tard. Je propose donc de les répartir équitablement entre tous. Si nous n'en avons pas usage, nous les rendrons aux villageois. Vous êtes d'accord ? »

Ce n'était pas vraiment une question mais plus un ordre caché sous la question. Il entendait bien ne pas gaspiller des ressources que le village avait payé le prix fort. Il vit que le nain avait déjà choisi son arme, aux autres de prendre ce dont ils estimaient avoir besoin.

je prends l'huile magique, pour le reste on verra avec les autres.

Ieronymous attrapa une potion. « Vous savez, même si les villageois ont disposé ces objets de valeur à cet endroit, ce qui s'est produit ici n'était sans doute pas prévu. Nous risquons d'avoir encore des difficultés à affronter et il vaudrait sans doute mieux être en possession du maximum de nos moyens. Au mieux, nous n'aurons pas à les utiliser. Au pire, si nous devions le faire, nous pourrons rester en vie pour en rembourser le prix. »

Malya opina et, voyant que personne ne désirait les prendre, s'appropria les deux potions délaissées et le parchemin.
Si quelqu'un veut quelque chose, Malya le lui donne.

Une unanimité se fit sur l'utilisation des objets découverts derrière le Gardien. Si l'un d'entre eux pouvait se révéler nécessaire pour libérer la soeur de Roldare, il ne fallait pas qu'il manque.
Sihrl le comprit et se rangea à l'avis général. Il tint cependant à apporter un éclairage à ses compagnons qui venaient de loin et qui pour certains, visitaient la contrée pour la première fois de leur vie.
–– «  D'accord prenons les objets. Je me réserve les flèches et la potion d'invisibilité si tout le monde en est d'accord. Mais comme le dit Lee, accordons-nous sur le fait de les rendre à l'issue de notre mission. Le Nirmanthas est en guerre quasiment permanente, larvée ou effective, contre de puissants voisins et ses ressources ne sont pas inépuisables. »


Après avoir frappé le gong, une porte s'entrouvrant se fit entendre. Elle terminait un long couloir sans danger apparent.
Sihrl restait préoccupé. Ils avaient parcouru une bonne part du mausolée et aucune trace de la soeur de Roldare, non plus que du quatrième membre de l'expédition. Pas davantage d'éclairage sur ce qui avait animé les squelettes ou sur l'homme au masque dont le cadavre avait été trouvé non loin.

Le skeltite s'intéressa à la poussière dans le couloir: Si quelque chose ou quelqu'un avait enlevé les derniers membres de l'expédition, il avait dû laisser des traces. Puisque le groupe n'en avait pas découvert sur le côté est du mausolée, c'est qu'elles devaient être marquées côté ouest, où il se tenaient maintenant.



Parvenu devant la pièce ronde dévoilée par la porte entrouverte, et s'étant assuré qu'elle ne contenait aucune créature vivante, il la décrivit à ses compères. Rien de plus agaçant pour l'arrière-garde d'être tenue dans l'ignorance. Mais Sihrl espérait aussi que quelqu'un aurait une idée sur la façon de procéder maintenant.

Ce pilier hérissé de piques et affublé de morceaux d'étoffe ressemblait fort à un piège mortel. Par ailleurs, il y avait la fin de l'énigme et notamment la dernière phrase sur l'apport de la lumière...
Mais l'artisan était peu satisfait sur cette dernière difficulté: Il doutait que le simple fait d'apporter n'importe quelle lumière suffise. Le village de Kassen était peuplée essentiellement d'humains qui n'y voyaient goutte dans la pénombre et devaient arpenter cette tombe sous lumière artificielle.
Quel défi ce serait pour finir de leur demander d'amener une lumière que de toute façon ils avaient avec eux ?.
Il devait y avoir une astuce.




Barin se fit discret et caressa sa barbe songeusement. Après l'excitation du gardien qui avait monopolisé toutes les attentions et les énergies, la tension était un peu retombée et c'était le moment de se retourner sur les dernières heures d'autant que la nouvelle pièce ne réservait pas de combat immédiat.
Le fait est que, malgré une inspection presque complète du site, sauf à ce qu'il y ait des étages souterrains, ils n'avaient pas trop fait de progrès ni en découverte des membres de l'expédition depuis le fol Roldare, ni en compréhension de ce qui s'était passé.
Si, pour une raison ou une autre, ils devaient s'en retourner au village sans que les dernières pièces révèlent le fin mot de l'histoire, ils auraient en tout et pour tout récupéré un fou incapable de raconter ce qui s'était passé.

Il se sentait d'humeur maussade.
Tout avait si bien commencé avec un bon combat contre les squelettes. Hélas, à part le dérivatif bien venu du couple vermines géantes dont il avait fait grand massacre avec ce diable de Lee, le mausolée n'avait pas tenu ses promesses.
Il doutait de plus en plus de trouver le responsable de tout ce bazar et la perspective de ne pas pouvoir passer sa frustration grandissant à chaque énigme et trappes, le minait.

Tout ces jeux de l'esprit et difficultés pour équilibristes de foire étaient vraiment d'une frivolité navrante. Ah on était bien dans le tombeau d'un elfe !

Il se consola en caressant son marteau avec déférence. Il espérait bien qu'au moins sa bravoure le lui aurait gagné définitivement.

S'ébrouant, il tâcha de se concentrer sur la description faite par Sihrl. Si on le laissait passer, il inspecterait la maçonnerie du sol pour voir si quelque félonie s'y cachait.

Modifié par un utilisateur mardi 26 juin 2012 16:24:28(UTC)  | Raison: Plein de fautes

Cette pièce était vraiment bizarre et ne disait rien qui vaille au skeltite. Il y avait cette colonne centrale qui monopolisait l'attention...

Il fallait se décider et avancer. Se débarrassant du superflu il extirpa de son sac sa corde en soie, la ceignit autour de sa taille et recommanda à Barin ou à Vaprecel, le plus proche des costauds, la dernière extrémité.

–– «  ça ressemble quand même à un gros piège. S'il arrive quelque chose, tirez-moi en retrait, ne venez pas me prêter mains fortes. »

Ayant gardé sa lanterne et sa rapière il s'avança courageusement dans la salle. En restant à une prudente distante, il examina un peu mieux le pilier, mais également la double porte en bronze. Il apportait avec lui la lumière, on ne pouvait pas lui retirer cela. Comme il s'avérait que le ceinturon de la représentation paraissait tenir lieu de poignée, il essaya diverses combinaisons en commençant par focaliser la lumière sur la boucle ou diverses variations du même type.

Pendant qu'il gesticulait de la sorte, il cherchait fiévreusement, s'il avait entendu quelque chose à propos de telles bizarreries (porte, ou colonne) de la part de bâtisseurs nains par exemple.

.





Barin grogna. En l'occurrence, c'était une forme d'assentiment.

Il regarda toutefois avec un peu de mépris la corde en soie. Cette matière pouvait convenir pour des sous-vêtements affriolants de naine à la rigueur, mais pas pour se coltiner une exploration souterraine en milieu hostile. Il fit plusieurs tours autour de son poignet car cette étoffe fuyante et chatoyante n'était pas celle des héros.

Il baissa encore son centre de gravité en fléchissant ses jambes puissantes. Il était prêt. Ainsi paré, il aurait bloqué une charge d'ombres des roches sans céder un centimètre.

Le piège était bien là. En fait, il n'était même pas surpris. Le pilier central était presque trop évident. Mais s'il existait un tel piège et s'il faisait parti de la série d'épreuves, il devait y avoir un moyen de le contourner ou de l'arrêter facilement. LE paladin regarda la pièce et chercha quelque chose qui pourrait l'aider dans sa réflexion. Il regarda la disposition du piège ainsi que son mode de fonctionnement. Il cherchait une faille dans le dispositif. Lorsqu'il affrontait un combattant, même si sa technique était parfaite, il y avait toujours un défaut dans la manière d'attaquer ou de se défendre. Les constructions ne faisaient pas exception. Il regarda en l'air pour voir si un anneau se trouvait figé dans le plafond et permettait d'y passer une corde. Enfin, Il fit le bilan de ce qu'il pensait voir.

Le piège ne se déclenche que si l'on marche au sol, donc à moins de voler on ne peut rien faire de ce côté ci. Apparemment, les projectiles partent du pilier, c'est peut-être par là qu'il faut essayer quelque chose. Il faudrait les empêcher de partir. Peut-être qu'en bouchant certains trous. Non c'est trop compliqué.

« D'après ce que je vois, nous sommes presque obligé de faire face à ce qui sort de ce pilier. Si seulement on pouvait passer au dessus ou en dessous. Il faudrait pouvoir dévier les projectiles avec une sorte d'écran dans lequel on se tiendrait derrière. Comme une porte tiens... »

Il regarda la porte d'entrée pour voir s'il était possible de la sortir de ses gonds. Si c'était le cas, il avait peut-être trouvé la solution à leur problème actuel. Sinon il faudrait peut-être aller voir les autres portes qui pourraient leur servir de bouclier.

Modifié par un utilisateur mardi 10 juillet 2012 21:45:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

« N'y aurait-il pas une protection adaptée que vous auriez oubliée ? Je pense maintenant savoir de quoi l'énigme parlait. Lee aussi doit s'en souvenir. » s'écria Malya.

Vaprecel plaça le premier pavois en face de lui, regardant la colonne par le trou occupé par la serrure pour se guider.
Sihrl prit le second et Barin l'aida à le porter.

Derrière cet abri, ils s'avancèrent dans la pièce. Quelques secondes après leur entrée à peine, une pluie de flèches venant du pilier s'abattit sur eux, ricochant sans dégâts sur le bouclier. Certaines étaient munies sur leur pointe de morceaux de tissus. Lorsqu'elles frappaient leur protection, elles faisaient un bruit mou, atténuant la force de l'impact.

Une fois certains de leur réussite, ils s'avancèrent et réussirent à atteindre sans encombre la double porte tandis que les munitions s'épuisaient au fur et à mesure que la colonne tournait.

Malya et Lee applaudirent. « Bravo ! Vous y êtes ! ». La sorcière pénétra alors dans la pièce de manière prudente. Mais il était clair que le piège était vide. Elle examina quelques unes des pointes au sol. Il s'agissait de flèches courtes sans empennage. Certaines avaient visiblement été rendues inoffensives mais pas toutes.

La colonne était désormais constellée de trous. Lee s'avança au bord de la fosse qui l'entourait. Il se présenta devant la colonne et regarda dans le trou. Il constata la présence de plusieurs sacs et de nombreux morceaux de tissus. Des ossements anciens y étaient également éparpillés et des barreaux permettaient d'y descendre.

Il fit état de sa découverte tandis que Sihrl examinait déjà la porte.

Le paladin concentra toute son attention mais ne vit rien qui puisse l'alarmer. Il n'y avait là rien d'autre que des victimes du piège mortel qui avait été construit pour protéger la tombe de Kassen.