Naule avait justement un peu d'agressivité à faire sortir, elle fit donc un sourire mauvais à la porte, un sourire qui montrait ses dents. Mais son air de prédateur n'impressionna nullement la porte inanimée.

Elle prit donc son élan et tenta de l'enfoncer avec son épaule.



Si elle sent que la porte va finir par céder ainsi, elle va reprendre son manège, sinon, elle va essayer une autre méthode.

Modifié par un utilisateur lundi 1 juillet 2013 19:56:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

La porte ne résista pas bien longtemps à la rage de la rôdeuse. En quelques coups bien senti, elle la fit plier sous sa volonté.
Mais, alors qu'elle faisait mine de rentrer dans la pièce, elle entendit un petit "clic" et avec des réflexes surhumains réussit à se jeter en arrière avant de finir enseveli sous un monticule de gravas.

Un piège avait été installé par celui qui se considérait comme le propriétaire des lieux et son entrée fracassante l'avait activé.

Ces gravas ne lui auraient occasionné en temps normal que de vilaines commotions, mais vu son état, elle était bien heureuse d'être passé au travers.

Une fois que l'elfe se fut assurée que rien d'autre ne l'attendait sur le pas de la porte, elle se décida à passer la tête dans la pièce pour voir de quoi il en retournait et fut assez surprise de constaté un semblant de vie et d'entretien du lieu. La pièce ressemblait à une sorte de salon meublé d'une unique table et de deux chaises, le tout en relativement bon état. Sur la table gisaient une corneille à demi-mangée, un couteau rudimentaire et une chope fendillée.

Une petite porte au fond menait vers une sorte de chambre avec deux lits (dont l'un était couvert d'os d'oiseaux), un petit sac et un assortiment de vieux outils (voir butin).
Il semblerait que quelqu'un ait dormi récemment dans l'autre lit.

BattleMap mise à jour

La cour était toujours aussi désespérément vide...

La porte fermée menait en fait à une tour de guet à moitié en ruine.
L'escalier en bois permettant d'atteindre le sommet de la tour n'était plus qu'un amoncellement de poutres vermoulues et brisées.
Et partout sur les murs, des dizaines de cocons gluants et des toiles d'araignée immenses.

Il s'agissait manifestement de l'antre la créature arachnéenne qu'elle avait occis peu de temps auparavant.

La plupart des cocons ne contenaient que des restes momifiés d'animaux, rarement d'aventuriers, mais rien d'intéressant.
Cependant, dans une des rares caisses de la tour, elle trouva une épée longue de maître encore enveloppée dans un tissu bien huilé.

Il n'y avait rien d'autre capable d'éveiller son intérêt dans cette ruine.

Le sang était complètement coagulé maintenant.
Celui des loups n'avait d'odeur particulière.
Celui du worg par contre était différent. Mais le worg n'était pas un loup. C'était une créature pervertie, créée la plupart du temps par une magie amorale qui transgressait les lois de la nature.

Certes, c'était anormal. Mais ce n'était certainement pas ce qu'avait ressenti Jéva.

Frustrée par ce corps limité, Naule se nettoya les mains et fit mine de descendre l'escalier. Mais rapidement, elle se rendit compte qu'elle était seule.

Elle se retourna et observa Jéva, en haut des marches, qui la fixait du regard, à genou et prostrée.


« Je suis désolée, dame Naule... Je...  »

Elle éclata en sanglot.

« Je n'y arrive pas...  »

Naule s'enfonça alors dans les profondeurs de la terre, suivant cet escalier en pierre qui ne lui inspirait rien de bon.
Au fur et à mesure de la descente, elle sentait son coeur se serrer et une certaine oppression lui comprimer la cage thoracique: était-ce cela qu'avait ressenti Jéva? Est-ce que son nouveau corps la rendait moins sensible à cette terreur sourde et est-ce que la jeune fille la vivait au centuple?

Elle n'avait pas de réponse à cela.

Mais elle devait avancer.
Alors qu'elle était blessée et de nouveau seule...


Je t'inclus prochainement dans le fil RP des autres, à bientôt!