Il ne faut pas longtemps à Sterenn et Draegloth pour trouver la maison du bourgmestre : il s'agit effectivement d'une belle maison à deux étages avec un toit à double pente, entourée d'un petit jardin où poussent quelques fleurs, ainsi qu'un petit potager. L'entrée se fait par un portillon en fer forgé, actuellement ouvert, attenant à un portail fermé, fait du même matériau et assez large pour laisser passer un carrosse. Une petite allée piétonne mène du portillon à une volée de marche permettant d'accéder à la porte d'entrée, qui se trouve au premier étage, tandis qu'un petit sentier de dalles longe la bâtisse, uniquement interrompu sur la gauche de l'allée par une légère pente menant du portail à une grande porte coulissante, ouvrant sur un rez-de-chaussée semi-enterré. Il n'y a personne dehors qui semble lié à cette demeure, mais quelques passants circulent dans les rues adjacentes.


De son côté, Lars finit tranquillement sa bière sans être inquiété. Les clients quittent peu à peu l'auberge, retournant à leurs activités respectives, en l'évitant soigneusement. Visiblement, ils sont encore sous le choc de la petite altercation. Le jeune homme ne se souvient pas par contre avoir vu d'arbre dans le village, s'il tient à en trouver un, il devra ressortir dans les plaines arides. Jortok, lui, reste à l'auberge avec Valentine, tenant à la garder en vue. Même en la plaçant dans une chambre, mieux vaut la surveiller en ville.

Modifié par un utilisateur vendredi 10 avril 2015 23:19:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gezh se retrouve parfaitement à son aise dans cette bibliothèque très bien rangée, et n'a aucun mal à trouver les thèmes qui l'intéressent, aidé par Gringalet, Filip et Serindë.

Histoire militaire de la région

Vous n'apprenez rien de bien nouveau sur l'histoire militaire générale de la région, mais vous découvrez certaines précisions qui valent la peine de s'y intéresser. En 4710, deux des plus grands chefs orques se déchirent les plaines de sang, au centre du Belkzen : Tulluk Face-Fendue, du clan des Haskodars, et Hundux le Demi-Homme, du clan de l'Enfant Assassiné. Le clan de la Main-Vide, dirigé par le grand chef de clan Grask Uldeth, se retrouve être le dernier des trois grands clans à pouvoir défendre la frontière du Belkzen lorsque Ulthun II, alors encore Seigneur-Vigile, profite de l'anarchie ambiante révélée par Paraigon pour mener l'assaut. Conseillé et secondé par le puissant magicien, il enchaîne les victoires et établit un premier village fortifié, La Brèche, avançant ainsi en direction d'Urgir. Comme l'avait prévu Paraigon, les orques massent leurs troupes à l'ouest afin d'empêcher les humains d'attaquer Urgir, les laissant libres de grappiller une partie du territoire orques en remontant vers le nord, notamment grâce aux efforts décisifs de trois compagnons de Paraigon : Praede Sekti, Eden Filivine, et Filmir Sagace. C'est un vrai bain de sang et les pertes sont nombreuses des deux côtés, mais les humains ont largement l'avantage et établissent un nouveau village fortifié en 4711, nommé Avancée Écarlate en la mémoire du sang versé et encore à venir. Les deux villages se voient renforcés par une base militaire avancée permettant d'assurer leur défense, tandis que les efforts se poursuivent en direction du nord. Fin 4711, le village fortifié de Belle Espérance est construit afin de renforcer la frontière nord, mais les orques parviennent à suffisamment s'organiser pour arrêter l'invasion. La guerre s'enlise, mais le territoire durement acquis n'est pas perdu. Les orques tentent à plusieurs reprises de récupérer leur territoire, en vain. Depuis, quelques petits villages fleurissent de temps en temps, ne dépassant pas la taille d'une bourgade de quelques fermes. La base militaire d'Avancée Écarlate est déportée au nord-ouest du village en 4714 afin de suivre la courbe de la frontière.

Vous trouvez également une peinture datant de 4712 intitulé Face à la horde.

Modifié par un utilisateur samedi 11 avril 2015 18:42:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Légendes régionales

Le rayon des légendes locales est assez chiche, et concerne en fait principalement les mythes environnants.

On y retrouve certaines histoires que vous connaissez déjà, comme celle de l'Ombre Bleue, pour laquelle vous ne parvenez qu'à corroborer les dires d'Esken et Syphide grâce à une collection d'œuvres de Caël Eresias, un druide dont le nom évoque immédiatement à Gezh sa renommée pour ses arcs d'une qualité incroyable et aux puissants enchantements.

Quant à l'histoire de Cerd le Maudit, elle est relatée dans un livre nommé La récompense des héros, écrit par un historien du nom de Cyphas Clar. Si on peut remettre en question les formulations utilisées tout au long de l'œuvre, assez ironiques pour ne pas dire cyniques, il y a suffisamment de sources citées et de précisions apportées pour prêter foi à ses écrits. D'après lui, Cerd serait un ancien chevalier de la croisade étincelante, qui avait tenté de coloniser en 4649 son propre territoire aux dépends de son maître, le seigneur taldorien Arthurus Linerm. Celui-ci décida de le punir par ce que l'auteur nomme "une leçon de bonne conduite" : il fit kidnapper son fils, alors âgé de douze ans, et le renvoya à son père le visage mutilé et les yeux arrachés, avec un message indiquant ceci : "Soyez fier, car par les yeux de votre enfant, Kalide a vu votre avenir et daigne vous le révéler. Celui-ci s'écrira dans le sang. Craint et haït de tous, votre mort ne vous apportera nul repos. Maudit pour l'éternité, souffrir et faire souffrir sera votre lot pour votre trahison. Vivez et mourrez, et supportez votre culpabilité à jamais." Fou de rage, Cerd décapita lui-même son propre fils afin de ne plus le voir souffrir, et assaillit les fermes de son ancien maître, pillant et tuant. A chacun de ses passages, il laissa un survivant mutilé à l'image de son fils, en rappel de sa douleur. Il parvint à échapper aux troupes lancées à sa recherche pendant près de dix ans, puis disparu subitement en 4658. Ses hommes, d'abord déconcertés, continuèrent malgré tout leurs actions de pillage selon les préceptes de leur ancien maître. En 4660, la rumeur prétend que Cerd le Maudit serait toujours présent et mènerait de nouveau ses hommes, mais nul ne le vit. Cette rumeur devint un mythe selon lequel les puissances de la non-mort l'auraient ramené à l'état de fantôme, mais il subsiste une certitude : ses troupes existent toujours, et sont toujours à l'œuvre, malgré tous les efforts mis en place pour les réduire à néant. Une illustration datant de 4656 - peu de temps avant sa disparition - montre la réputation de chevalier impitoyable qu'il s'était taillée au cours des dernières années.

Une autre légende étrange parle du Fantôme des profondeurs, une créature translucide qui emporterait les enfants qui s'approcheraient trop de la Rivière du Chemin, qui sépare Dernier-Rempart et l'Ustalav. Elle aurait principalement été vue dans la partie Nord de Dernier-Rempart, et certains prétendent qu'elle ne hante pas que la rivière, mais également les étendues d'eau alentour.

A la fois à mettre sur le compte de l'histoire de la région et sur ses contes et légendes, vous trouvez des références à Rokor Main Rouge, un chef de guerre orque qui sévissait dans la région avant que les frontières ne soient repoussées, il y a donc une vingtaine d'années. Ce clan de maraudeurs nomades était redouté tant par les humains que par leurs congénères, puisqu'ils attaquaient n'importe qui sans prévenir et sans logique apparente, avec une férocité sans limite, même pour des orques. Il semblerait que les notes les plus récentes les placent dorénavant dans l'Ustalav, à l'est d'Avancée Écarlate et de Belle Espérance, et à l'ouest des montagnes affamées, et qu'ils pilleraient les villages alentour, tant de l'Ustalav que de Dernier-Rempart. On dit qu'il combat à dos de wyverne, que son bras droit le chaman Gorag Bâton de Suie chevauche une manticore, et qu'il dispose d'une garde d'élite montée sur des ankhegs. Malgré tout, il ne semble pas s'intéresser du tout à la politique orque et se contente d'agir en pillard sans se soucier des alliances. Vous trouvez une représentation de Rokor Main Rouge, datée de 4711.

Les Montagnes Affamées ont évidemment leur lot d'anecdotes, avec par exemple la moitié d'une compagnie de croisés de Dernier-Rempart qui, en 4710, avait dû battre en retraite vers l'est, dans les Montagnes Affamées. Nul ne sait ce qu'il leur est arrivé, mais on a retrouvé une partie d'entre eux déchiquetés et mutilés, d'après les rumeurs par des créatures des profondeurs puissantes et féroces. Les armures avaient été broyées et lacérées par des crocs et des griffes énormes, mais étrangement, ils ne semblaient pas avoir servi de repas.

Avec l'Ustalav aussi proche, vous trouvez également des rumeurs concernant les morts. Il y a environ cinquante ans, après une bataille particulièrement sanglante à la frontière de Dernier-Rempart et du Belkzen, tous les cadavres laissés sur le champ de bataille aurait disparu pendant la nuit. Pire, même ceux qui avait été enterrés sur place avaient vu leurs tombes profanées. Une enquête aurait été menée, mais n'aurait rien donné. Une annotation récente au livre que vous consultez fait mention de cas similaires, mais dans des proportions bien moindres, durant l'invasion de la nouvelle région. L'auteur craint une manœuvre du Tyran Qui Murmure pour remonter à nouveau une armée, puisqu'il n'a pas pu être tué et qu'il n'est qu'enfermé. Qui sait de quels pouvoirs il dispose encore, quelles en sont les limites, et s'il ne cherche pas à prendre sa revanche ?

Modifié par un utilisateur samedi 11 avril 2015 21:14:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Linguistique et magie

Gringalet effectue quelques recherches personnelles dans la section magique de la bibliothèque. Il trouve notamment un traité rédigé en commun posant les bases des quatre plans élémentaires et de leur culture. Des termes courants sont traduits dans les quatre langues élémentaires (aérien, aquatique, igneux et terreux), lui permettant, grâce à son talent inné pour l'apprentissage des langues, de comprendre la formation de leur alphabet et la construction des phrases. Il prend quelques notes afin de pouvoir travailler dessus lors des prochains jours, car il lui faudra du temps et de l'exercice pour maîtriser complètement ces langues particulièrement compliquées.

En terme de compétences :
- possibilité d'apprendre les 4 langues élémentaires en mettant des points en linguistique, mais tu n'y auras pas accès tout de suite (on n'apprend pas deux langues en une heure ! ) Si tu souhaites l'utiliser, il faudra faire des tests de linguistique DD25, et selon le score, la phrase pourra être mal construite mais compréhensible, légèrement faussée, ou carrément incompréhensible ou à contre-sens
- possibilité d'apprendre connaissance plan

Modifié par un utilisateur lundi 13 avril 2015 23:29:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Draegloth jette un oeil également, et suit Sterenn s'il ne remarque rien d'autre de spécial.

Sterenn repère effectivement au portillon une grosse cloche d'harmonie en bronze, d'environ quinze centimètres de diamètre et gravée des onze écus de Dernier Rempart. Elle constate qu'à la porte d'entrée est accrochée une réplique plus petite de cette cloche, mesurant probablement une dizaine de centimètres de diamètre.

Gringalet répondit à Filip sur le même ton : « si c'est au sujet de deux des fondateurs dont nous somme relativement proche, j'ai déjà mis sterenn au courant. Et moins de gens le saurons, mieux ce sera, surtout tant que certaines oreilles traîneront dans le coin.
Quelqu'un qui ne sait rien ne dit rien. »

Reprenant plus haut.
« Bon, j'ai rien trouvé de concret concernant le plateau ou son éventuel occupant. »

Pour ce qui est des langues, je commencerait par l'igneux et l'aérien, et je travaillerais les quatre langue pour acquérir l'aquatique et le terreux au prochain lvl.
Pour les connaissances, je part plutôt sur géographie et noblesse, à ce niveau, et plan dans les prochain.(mais ce qui est fait n'est plus à faire, et le fait de l'avoir débloqué est utile, même si le fait de fusionner presque quotidiennement avec une créature extra planaire devrait quand même être plus instructif qu'un bouquin. )

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2015 19:51:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lars réfléchissait tranquillement à sa table, son sourire disparut. On pouvait presque voir les rouages qui s'activaient dans les méandres de son cerveau. Ils les lubrifiaient régulièrement avec une gorgée de bière, créant des idées explosives.

Sterenn et Draegloth pénètrent dans la propriété et sonnent à la cloche de la porte d'entrée. Ils attendent deux bonnes minutes avant que la porte ne s'ouvre sur un homme plutôt âgé. Il s'adresse à vous sur un ton plutôt précieux. « Bonjour ! Que puis-je pour vous ? »

Etant donné que l'homme avait parlé en son son propre, Sterenn supposa qu'il s'agissait du bourgmestre. Elle s'adressa tout de même à lui de façon à le vérifier directement.

« Bonjour Monsieur le Bourgmestre, Je suis Sterenn d'Orberoc, en voyage dans la région pour raisons personnelles, et voici Draegloth, un de mes compagnons de route. Nous souhaiterions vous entretenir de faits préoccupants que nous avons observés dans les environs du village pendant notre voyage. Auriez-vous un peu de temps à nous accorder? »