La rousse ne put qu'etre admirative devant le sens du commerce de son nouveau compagnon. Elle n'avait pas vu la requête du père Zantus sous cet angle, mais Sandro n'avait pas tort, dans sa propre logique.

Elle décida de rester silencieuse, pour voir comment la négociation allait évoluer. Elle irait seule, si il le fallait, voir où ces traces menaient, mais elle était bien trop curieuse pour ne pas entendre la fin de cette discussion.
Elle croisa les bras, observant avec un petit sourire la réaction de Mr.Naffer et du père Zantus.

Modifié par un utilisateur mercredi 21 février 2018 17:18:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'inquisiteur grommelait intérieurement.

"Je ne vous cache pas que vous allez au devant de graves ennuis si vous ne vous montrez pas coopératif". C'est pas pour charier mais je crois que c'est la pire tentative d'intimidation que j'ai vu de ma vie. Les prêtres de Desna sont vraiment des peluches. Ne s'est-il donc pas aperçu que j'étais coopératif. Il abuse de ma patience. Ce genre de propos rend vraiment la négociation intenable surtout si j'estime que je fais déjà de la charité...

Néanmoins le Père Zantus avait reconnu les faits et avait cessé de faire comme si de rien était. Sandro réfléchit rapidement aux options qui étaient les siennes. Ignorant complétement Naffer qui n'avait rien à offrir de mieux que sa seule existence.

« Qu'en penses-tu Freya ? Je suis d'avis de rester l'attendre pour voir. » dit l'inquisiteur en sous-entendant qu'il avait très clairement songé à partir avant que le prêtre ne revienne. « Je crois que de toute façon il faudra palier à une certaine aura d'incompétence et qu'il faudra aller voir le prévôt nous-mêmes pour être certains que l'information soit bien transmise. »

Par contre, en fonction de ce que le prêtre ramène ce que je dirais au Prévôt pourra être très différent... Quand je pense qu'il n'a même pas songé à échanger un service contre un service...

Modifié par un utilisateur samedi 24 février 2018 12:32:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Pas faux... Nous allons faire à ton idée. » dit l'inquisiteur en souriant.

Parfois, le subterfuge et le mensonge sont plus nécessaires au commerce que l'argent. pensait-il en retournant sur les lieux.

« Naffer, pour votre barricade n'hésitez pas à y mettre quelques pierres. »

Freya avait l'air douée de grandes capacités d'adaptation. Au moins, ça leur faisait un point commun. Néanmoins, les intrigues n'avaient pas l'air de constituer un domaine de prédilection pour la jeune femme. Sandro quant à lui ne s’embarrassait pas vraiment de tous les emballages des cultes ordinaires. Il entretenait une défiance profonde pour le sacré. Il n'y avait rien de "sacré", seulement des choses que l'on considérait comme telles. L'inquisiteur était un chasseur religieux spécialisé dans l'infiltration des adversaires de son culte.

En dehors des cultes de Rovagug et Lamashtu, le culte d'Abadar n'avait pas vraiment d'ennemi. Même si Gozreh s'opposait assez souvent à Abadar pour des questions territoriales. Le juge des dieux considérait que la religion et l'influence des autres dieux avaient un effet bénéfique pour le progrès et l'avancement des civilisations. C'est la raison pour laquelle la divinité de Sandro entretenait des relations fortes avec Iomedae, Irori, Shelyn, Asmodeus et Erastil. Dans ce contexte, Desna faisait partie des divinités tolérées... N'ayant aucune attache au culte de Desna, le prêtre ne bénéficiait d'aucune présomption d’innocence aux yeux de l'inquisiteur.

Pour Sandro, ce pouvait être le prêtre qui avait fait le coup. Et constatant son échec suite à sa "providentielle" venue, il aurait profité de l'intervention de l'exterminateur sacré pour fuir.

Non, les signes ne sont pas suffisamment forts pour l'affirmer.

« J'ai également quelques témoignages sur des attaques de marchands par des gobelins dont je peux faire état... Les gobelins... Le seul obstacle entre un gobelin et la civilisation est sa bêtise. Ces créatures sont des parasites que leur stupidité renvoie à un stade de civilisation tribale fondé sur le pillage et la rapine. Si seulement, nous pouvions dominer leur peur de manquer de nourriture et leur inculquer quelque faculté d'anticipation, nous disposerions de petits travailleurs agiles dont les enfants sont autonomes peu de temps après leur naissance plutôt résilients en tant que race et doués avec le feu... »

Modifié par un utilisateur dimanche 25 février 2018 11:31:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sandro apprécia la sagesse de Freya sur ce point. Vouloir rencontrer un être "civilisé" de chaque race était l'une des aspirations du culte de l'inquisiteur.

« En quelques mots tu as résumé la pensée qui porte tout le débat parmi les membres de l'organisation à laquelle j'appartiens : Jusqu'à quel point devons-nous aider les civilisations intelligentes ? C'est sans doute très présomptueux pour une espèce, mais la sanction divine favorise notre point de vue sur ce point. La parade trouvée pour résoudre cette querelle est que nous aidons au développement de toutes les communautés quelle que soit la race et cette politique n'a pas encore été contredite. Cependant, notre organisation ne tranche pas l'ensemble des questions éthiques des moyens de cette aide. »

Le culte d'Abadar se moque de la moralité des communautés qu'il aide à développer.

evisant tout en suivant les traces, Freya et Sandro arrivèrent devant ce qui devait être la porte sud de la cathédrale.
Elles ne menaient pas dans l'édifice, ce qui aurait pu les déstabiliser, puisque jusqu'à présent les pas qu'ils avaient suivi correspondaient au chemin qui surplombait le bas village, mais les yeux des traqueurs captèrent presque simultanément une empreinte sur le sol meuble en bordure et de l'herbe foulée à la limite de la restanque.

En s'approchant du bord, ils pouvaient voir, quelques trois mètres en contrebas, une arrière court avec une petite cabane, certainement le lieu d'aisance du bâtiment qui donnait là.
Il s'agissait indubitablement du point par lequel l'intrus du mausolée s'était introduit dans le cimetière.
De son perchoir, l'inquisiteur essaya d'identifier une trace indiquant l'atterrissage d'un saut, mais il ne vit rien de tel.
Freya quant à elle remarqua 2 traces profondes et devina encore des traces de pas, et il ne lui fallut pas longtemps pour identifier l'origine de ces 2 traces : une échelle était posé à la base du mur qui soutenait leur point de vue.

Par ce chemin, il avait donc évité la place de l'église, ou quelqu'un n'aurait pas manqué de le remarquer, et la cathédrale, pour s'introduire dans l'ossuaire. Pour Sandro comme Freya, il s'agissait forcément du propriétaire de la robe qui avait invoqué les morts-vivants dans l'ossuaire.

Sandro réfléchit à toute vitesse en regardant la piste.

« La cible a visiblement retiré l'échelle. Pour passer, il faut donc soit faire le tour, soit sauter... »

L'inquisiteur passa la main sur sa nuque. Son voyage n'était pas achevé depuis bien longtemps et il n'avait pas vraiment eu l'occasion de souffler depuis son arrivée en ville.

« Je comprends que tu veuilles suivre la piste. La piste est là, ça ne fait aucun doute. Maintenant, il y a quelques heures que l'individu est passé par ici... Et la météo semble clémente... La question que je me pose est la suivante : pouvons-nous nous permettre d'accorder une demi-heure supplémentaire à la cible pour récupérer ce que le prêtre a à nous donner en échange de l'extermination des morts-vivants et qui nous permettrait peut-être de mieux lutter contre le nécromancien si nous le retrouvons ? Considérant que l'individu est passé par là, il y a entre une et cinq heures... Je pense que ça reste jouable. Ce temps est suffisant pour rejoindre le port d'ici. La piste semble déjà bien tiède. »

Sandro ajouta.

« Si nous devons nous séparer, je reviendrais suivre la piste en décalé. Ta piste sera sans doute plus simple à suivre que celle du nécromancien si tu prends soin de me laisser quelques indices. Dans tous les cas, je me rendrais chez le prévôt sinon. »

'un commun accord, Sandro et Freya se séparèrent, l'un retournant récupérer le paiement pour le service rendu, et l'autre décidant de se focaliser sur la piste du nécromancien - un peu pour s'éviter le contact avec les autorités.








L'inquisiteur revint sur ses pas jusqu'au mausolée. Cheminant, il vit revenir le Père Zantus, qui se demanda un instant ou avaient disparu les deux combattant, jusqu'a ce qu'il voit s'approcher le jeune homme. Ce dernier, constata que le vieil homme tenait en main deux fioles et deux parchemins.
« Voilà ce dont je vous parlais... euh ... Dame Freya n'est plus là ? » dit le prêtre tout en cherchant du regard Freya « Quoiqu'il en soit... il y a là 2 potions de soins légers et un parchemin d'arme spirituelle. Le second parchemin est un parchemin d'invisibilité. » précisa-t-il en tendant les objets.

Le NLS des potions est de 4, et les parchemins ont un NLS de 3.



La magus devait estimer qu'il n'y avait pas une minute à perdre car, après le départ de Sandro et non sans avoir au préalable jaugé la poignée de mètres qui la séparait de l'arrière cour en contrebas, elle fit descendre son matériel jusqu'au pied de la falaise et s'élança dans le vide.
L'acrobate atterrit avec souplesse, achevant sa réception d'une roulade, mais en se relevant, elle ne put retenir une grimace en forçant sur ses cuisses qui avaient tout de même encaisses le gros de la chute. Heureusement pour elle, le centre de la cour était dégagé et, du fait de l'ombre offerte par la falaise au nord, le sol assez meuble, ce qui lui avait offert un bon amorti, mais qui avait crotté sa tenue et totalement effacés les traces de l'échelle.

Comme dans toute arrière cour qui se respectait, c'était sur les bord que s'amoncelait le capharnaüm. En plus de l'échelle qu'elle avait repérée d'en haut, Freya remarqua quelques chaises, tables et bancs cassés qui laissait entendre que l'endroit devait être un lieux de rencontre. Il y avait aussi un appentis accolé au bâtiment principal qui protégeait une bonne réserve de bois, ce qui ressemblait a un petit placard dans l'angle formé par la palissade, et qui devait être les toilettes, et une porte qui permettait de rentrer dans la maison.
Cette dernière avait des carreaux, mais impossible d'y distinguer l'intérieur : ils étaient tirés.

Modifié par un utilisateur mercredi 14 mars 2018 21:50:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Dame Freya a décidé de suivre la piste du nécromancien afin de donner le maximum d'indices à la prévôté. Je vais aller la rejoindre. Le matériel que vous nous apportez va nous aider à le faire. C'est un prix suffisant pour avertir le prévôt à l'issue de cette traque.  »

Avertir le prévôt certes, mais mon intuition me dicte que l'artefact en lui-même vaut bien plus que ça.

« Le maître du premier coffre vous bénisse père Zanthus. » dit l'inquisiteur en mettant le matériel dans son sac.

« Je crois qu'il y a méprise en effet et croyez bien que j'en suis désolé. Cela ne respecte pas l'accord que nous avions et vous vous permettez d'insulter ma foi et médire mon statut. Je n'ai pas commis ce pêché à votre endroit. Si vous devez prétendre à gérer un lieu de culte œcuménique, vous devriez peut-être respecter une autre foi. »

Sandro sortit les objets que le prêtre lui avait donné et lui les tendit. Si le prêtre ne les prends pas, Sandro les pose sur un muret ou un caillou de bonne taille à proximité.

« Je ne peux désormais plus accepter ces objets donnés en infraction par rapport à une promesse d'aide. N'ayez cependant crainte. Tout sera connu par qui de droit : chaque obstacle au commerce sera rapporté à l'instance compétente pour en juger. »

Les éléments d'inquiétude recueilli quant à la prétendue gestion de ce commerce de foi seront également rapportés.

Modifié par un utilisateur jeudi 15 mars 2018 08:54:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

a réparti du jeune homme arrêta le prêtre dans son élan. Toujours de dos, il soupira, mais c'est encore un visage amical qui se retourna vers Sandro
« Pardonnez le vieil homme que je suis, j'avais oublié que nous avions un accord. Il n'était pas dans mes intentions de manquer de respect à votre foi. » dit-il en s'inclinant avec déférence « Merci pour le service que vous nous avez rendu, et prenez donc ces objets en paiement pour le rapport à faire aux prévôt. »
« Maintenant, si nous en avons fini, je dois vous laisser : la consécration va débuter. »
Il attendit l'assentiment de l'inquisiteur avant de s'en retourner vers la cathédrale.



Freya ne s'attarda pas sur les traces, plus inquiétée par ce qu'elle allait trouver derrière la porte.
Précautionneusement, elle entrebâilla la porte qui ne révéla aucune menace immédiate.

Elle donnait sur un petit couloir qui menait à une salle apparemment vide, remplie de table et de chaise bien rangée. En l'ouvrant plus largement, elle découvrit un comptoir qui se profilait dans l'axe du couloir, et les chopes vides soigneusement posées sur les étagères indiquait qu'il s'agissait d'une taverne. Il y flottait une douce odeur de nourriture en train de cuire.

Soudain une voix chevrotante retentit, faisant sursauter la jeune femme « Vous auriez pu passer par la porte de d'vant pour aller faire vot' commission. »
Elle provenait de la salle, et pourtant Freya n'y voyait personne.