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Offline Boadicee  
#61 Envoyé le : jeudi 16 avril 2020 21:49:46(UTC)
Boadicee
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Musique - Palais Impérial d'Egorian



Zerruth haussa les épaules face à la virulente réaction de la strix quand à son oeuvre, préférant ne pas s'attirer les foudres du volatile.
« Très bien, comme il vous plaira...mais ma proposition tiens toujours si vous changez d'avis. Toute littérature peut bénéficier d'un regard extérieur! Bien sûr, si vous ne comptez pas la partager, j'imagine que ça importe peu. »

En revanche, il nota sans difficultés le trouble de la strix, mais s'abstint d'insister sur le sujet, préférant à la place répondre avec sincérité.
« Je pense encore une fois que vous sous-estimez la portée de vos actions, mais simplement avoir une compagne comme vous est peut-être tout ce que son Infernale Majestrix recherche...enfin, je ne vais pas m'immiscer plus que de raison dans les affaires de la cour, je me contenterai de celles des courtisanes. Revenons en plutôt à votre problème... »

Il écouta les questionnements de Symphonie, sourcils froncés, essayant de fournir des conseils clairs et pertinents. Prudemment, il tendit une main jusqu'à l'épaule de Symphonie, s'arrêtant au milieu de son geste.
« Je peux...?
Pour ce qui est du reste, je ne peux pas tout vous apprendre en cet après midi...mais finalement, tout tiens à un seul élément: tout cela est une masquarade. Les règles de l'étiquette, la bienséance, les manières...tout cela est une manière de dissimuler ses véritables sentiments pour ne pas se montrer vulnérables. C'est une affaire de subtilité. Vous êtes directe, brute, et franche. C'est très utile, mais absolument l'inverse de ce qui se déroule dans les cours de l'Empire. L'essentiel, c'est d'avoir l'air confiante, même si vous ne l'êtes pas.
Vous êtes exotique: pour les révérences, soyez extravagante. Déterminez vos amis de vos ennemis...il n'y a pas de recette, mais fiez vous à votre instinct.
Quand aux compliments...personne ne les prends simplement pour ce qu'ils sont, des compliments. Chacun y voit une tentative de manipulation. C'est peut être pour ça qu'ils n'apprécient pas.

Quand aux Chevaliers Infernaux, la plupart sont capables de percevoir de manière limitée les mensonges. Soyez honnêtes avec eux. Ils ne s'embarassent pas non plus de politesses, je pense que vous devriez avoir moins de mal avec eux qu'avec les membres de la cour. C'est peut être même pour ça que son Infernale Majestrix a fait appel à vous. »

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Offline Chaos  
#62 Envoyé le : jeudi 16 avril 2020 22:31:44(UTC)
Chaos
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Symphonie
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70 / 70


Pour passer son mal être, Symphonie mordilla un morceau de pierre de gargouille. Lorsqu'elle fit ses dents dessus avec un roucoulement appréciateur, elle se sentit tout de même un peu mieux. Son trouble avait disparu comme par magie. La strix avait un caractère comme tel, passant du coq à l'âne. Et des dizaines de sujets se bousculaient dans sa petite tête pleine de plumes.

<< ... Je n'ai jamais montré mes écrits. A quiconque. Ca m'a semblé toujours beaucoup trop intime. Tellement intime que j'ai préféré apprendre une dizaine d'autre langues toute seule, plutôt qu'à m'en remettre à des précepteurs... Ils m'enquiquinaient du coup je les aient fort griffés, et l'affaire fut réglée.

Peut être plus tard... Vu que vous n'aimez pas les morsures, j'imagine que vous n'aimez pas les griffures? >>


Elle aquiesça aux paroles du tieffelin. Peut être que tout simplement Sa Majestrix l'appréciait. Mais c'était quelque chose de tellement tabou et impossible que Symphonie rejeta immédiatement cette pensée. Je me suis jamais demandée d'ailleurs que faisais un tieffelin ici? Normalement ils ne sont guère appréciés... Elle plissa son regard et eut une expression absolument sournoise.

<< Moi je me demande ce que fais le Courageux Barde Zerruth à la Cour? Kra-kra-kra... !

Ca vous amuse les harems de femelles on dirait? >>>


Lorsque la main du tieffelin s'approcha de l'épaule de la strix, celle-ci le fixa les pupilles complètement fendues. Sa tête avait viré rapidement dans sa direction et ses ailes s'étaient dressées par réflexe. Fortement suprise, comme un animal qui ne le connaissais pas, elle essaya d'approcher sa tête de la main à la couleur rougeoyante...

D'habitude Symphonie utilisait ses pattes aux longs ongles pour découvrir les monde, et le cas échéant ses crocs. Mais Zerruth était un être chair, et elle ne pouvait pas le griffer comme un arbre dont elle marquerait le territoire. Elle commença à le regarder de travers, puis approcha un peu mieux sa tête... Recula... approcha mieux sa tête. Recula... Ses oreilles toutes droites écoutaient avec curiosité et intérêt les conseils avisés qui lui étaient offerts.

Lorsqu'enfin elle toucha la main du barde du bout de son nez gris, un courant d'électricité statique les traversa tout deux et elle recula sa tête subitement. Commença presque une crise d'éternuements pour la strix. Des petits bruits plus aïgus retentirent, alors que son nez semblait la gratter atrocement. Cherchant de l'air, son expression semblait fort ridicule. Elle éternua dans sa patte dans un grand bruit.

<< Krrruii... Krrrruiiiii... Kruiiiiiiiiiii... ATCHIII ! >>

Au final il y eut plus de peur que de mal, et secouant sa tête, elle fut satisfaite du discours donné.

<< Hmmm... Il est vraie que je hait cette Cour d'une manière tout à fait viscérale. C'est après tout La Même qui a critiqué ma Maîtresse au début de son règne. Et j'ai la rancune extrêmement tenace. Je déteste TOUT ce que représente ... Krrrr. Mais je dois les tolérer car cela fais du bien aux affaires de l'Empire.

Tout ça est ... Fort nouveau pour moi. Fort déstabilisant. C'était la première fois que je sortais du Palais en tant que "Moi"... Je vous prie de bien vouloir m'excuser de cet écart de caractère.

Mais je crois que j'ai passé la meilleure mission de ma vie. Et j'en ai une autre juste demain... >>


Symphonie eut un doux sourire envers l'horizon, et ses yeux fendus de strix brillèrent un instant.

<< J'ai déjà mis au point de ma tactique... Même si c'est épuisant pour moi, je ravale ma fierté. Et je me défoule sur autre chose. Il faudrait que je trouve mon style de révérence il est vrai... Mais il n'est pas dans ma nature d'être sur le devant de la scène. Je m'y force pour Elle. Peut être pourrions trouver un compromis?

Il est vrai qu'il était plus facile de discuter avec le Chevalier Ozran... Nous avons des discussions beaucoup plus pragmatiques. Mes compliments étaient assez maladroits car... Je ne sais pas contenir ma colère, mais ma joie non plus. Du coup ils ont dû trouvé ça bizarre?

Mais j'ai aussi dans le groupe une personne qui m'attends à chaque tournure de phrase... Le fameux Cardinal Carnifex. Si je ne suis pas irréprochable sur comment au moins les appeler et savoir si j'ai à leur répondre, puis rester dans mon coin... Cela me plairait déjà mieux. Après tout en tant qu'esclave je devrais faire tapisserie non? >>


Le petit rictus narquois de Symphonie signifiait bien ce qu'elle pensait de "faire tapisserie" alias "traquer les traîtres à la Couronne et les torturer dans une cave pendant des jours avec un plaisir non-feint". Taquine, elle remarquait que le barde essayait de l'attendrir avec de faux compliments. Ca la fit rire encore intérieurement.

<< Je vous remercie de votre beau verbiage envers mon formidable caractère... mais vous ne me demandez pas rétribution pour m'aider? Il n'y aurait pas un piège quelque part, par le plus grand des hasards? >>

Malgré ses questions, la femme oiseau n'arrêtait pas de le taquiner et elle trouvait ça fort drôle. Elle adorait jouer avec les souris entre ses dents. Et ce tieffelin faisait parfaitement l'affaire. Et qui plus est, elle n'avait pas le droit de le traquer ou lui donner des coups de pattes. C'était nouveau pour elle de jouer uniquement avec les mots.

Lorsque la sourit sait aussi bien parler et chanter, devrais-je la dévorer tout de suite?

Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2020 16:56:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Boadicee  
#63 Envoyé le : samedi 18 avril 2020 12:38:01(UTC)
Boadicee
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Zerruth étira son sourire dans une expression moins amicale que prédatrice lorsqu'il poursuivit.
« Je n'irais pas jusque là...je suis un barde, dame Symphonie. Je vis en divertissant les autres, d'une manière ou d'une autre, et quel meilleur endroit pour cela que la cour Impériale, ou chacun est si enfermé dans le carcan de son statut qu'il a besoin de l'intervention de quelqu'un d'extérieur pour pouvoir y échapper, quelqu'un qui n'est pas une menace, de part son statut. Pour être direct...je vis à la cour Impériale. Je m'y amuse un peu, mais je ne m'y trompe pas: mes admiratrices me voient comme un objet exotique, et il serait malvenu pour moi que j'aille trop loin avec elles, du moins que ça se sache. C'est une dance, mais un genre plus subtil que les valses des bals. »

Lorsque la strix éternua, elle arracha un sourire pour la première fois franc à Zerruth.
« Je comprends votre ressenti par rapport à cette cours...et je le partage, mais il faut bien vivre, et quand on est tiefling comme moi, les possibilités sont réduites pour démontrer son talent. »

II se tut, écoutant Symphonie avec attention.
« Hum...si vous n'avez pas l'habitude d'être sur le devant de la scène, il ne vous fera pas de bien d'être d'un seul coup jeté au premier rang. Si vous avez des compagnons, laissez les peut être prendre les devants, observez les mais ne vous faites pas oublier pour autant. Mais ne pas savoir contenir ses émotions est probablement ce qui vous pose le plus problème: il est difficile de se montrer diplomate lorsqu'on est franche comme vous l'êtes. Je n'ai pas de remède miracle...mais cela dit, je ne pense pas que son Infernale Majestrix attende de vous que vous meniez les négotiations...simplement que vous soyez présente pour elle. »

Finalement, Zerruth laissa échapper un éclat de rire en réponse aux paroles de Symphonie.
« Ah! Voyez y ce que vous voulez, Symphonie. Mais je crois que cela fait deux fois que vous mettez mon courage en doute. Une histoire de morsure, me semble-t-il. »

Il tendit un doigt prudemment en direction de la Strix.
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Offline Chaos  
#64 Envoyé le : samedi 18 avril 2020 20:16:21(UTC)
Chaos
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Symphonie
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Symphonie acquiesça à ces paroles, bien qu'elle y vit un gâchis. Elle se fichait des règles de la noblesse comme d'une culotte sale, et trouvait fort ridicule qu'on ne dise pas oui à des femelles demandant copulation. Au vu de comment les males humains les traitaient, il était fort normal qu'elles aillent voir ailleurs et qu'elles réclament. Mais Symphonie pensa sans nul doute un peu trop fort. Les femelles imposent, les mâles disposent.

<< ... Je me fiche des règles de la noblesse comme d'une culotte sale et je trouve ridicule qu'on ne dise pas oui à des femelles demandant copulation. Au vu de comment les mâles humains les traitent, il est fort normal qu'elles aillent voir ailleurs et qu'elles réclament. >>

La strix eut un instant d'incompréhension. Ses mots avaient véritablement dépassé les limites de l'indécence. Elle avait trop l'habitude de parler toute seule, sans nul doute. Elle fit une petite moue boudeuse. Le tieffelin avait l'air d'avoir une vie beaucoup plus difficile que la sienne...

<< Mes mots ont sans nul doute dépassés mes pensées... Mais vu comme vous vous y adonnez à la tâche de façon artistique, je pensais que étiez un minimum heureux. Je ne pensais pas que vous étiez un oiseau en cage?

Ce n'est pas qu'il m'est interdit de partir d'ici... Si je demandais à Ma Maîtresse, elle me laissait voleter là ou je voudrais. Mais c'est impossible. Car ce serait une vie éternellement dans la peur d'être capturée par quelqu'un d'autre et de la violence d'être otracisée. Sincèrement vous avez vu ma tête? Je risquerai de devenir tueuse en série... Voire pire : cuisinière!

Personne n'aime les strix et les strix n'aiment personne. Même si je suis l'exception qui confirme la règle! En tous cas à ma connaissance il n'y en a pas en dehors des Ménadores Occidentales. La seule et l'unique je suis! >>


Le barde paraissait bien comprendre son manège avec les compagnons pas si panurges que ça, qui lui avaient été confiés par Sa Maîtresse. Le tout n'était qu'une question de dosage, et bien que désagréable, ces exercices allaient apprendre à Symphonie un minimum de diplomatie de prestance. Il est vrai que personne n'allait m'oublier, vu la tête que je me trimballe. Dans son éternuement, elle n'avait pas eu le temps de voir le regard tourné à son ridicule.

Perdue dans ses pensées, elle fut surprise par un véritable éclat de rire. Ses oreilles retournant vers le barde alors qu'elle avait recommencé l'horizon. Remarquant que celui-ci semblait parfaitement suicidaire, la malice se lut sur son visage comme un livre ouvert.

<< Kraaaa qu'est ce que c'est que ce petit doigt?! Vous êtes au courant que je ne me suis pas sustentée ce soir? Très dangereux ça!

KRrrrRRRRrrrrrraaaAAaaaaAAAaaaaaouuUUuuuuuuuuu ! ! ! >>


La strix fit semblant d'essayer de croquer ce doigt de façon totalement bestiale, sans pour autant s'en approcher. Ses crocs claquèrent l'air dans des bruits de dents... Les joues rouges par le fait de s'être contenue, elle éclata finalement un magnifique fou rire comme un ballon explosé. Un rire rauque et grave, rouillé par le temps. Et pourtant parfaitement féminin et humanoïde, après avoir joué à l'animal sauvage.

<< Hahahaaaaa vous avez faillit perdre votre phallange! Je suis en train d'étouffer?! Hahahhaha! >>

Au final elle s'écroula un peu sur la gargouille, prise des soubresauts de son hilarité. Les yeux brillants et se tenant les côtes. Elle n'en pouvait plus. Ca faisait depuis le début de la conversation qu'elle se retenait de rire. Je vais me pisser dessus au secours j'en peux plus! Mais c'est quoi ce petit mâle qui veux mourir?!

Modifié par un utilisateur samedi 18 avril 2020 20:46:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Boadicee  
#65 Envoyé le : samedi 18 avril 2020 22:44:50(UTC)
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Zerruth haussa les épaules, un peu désabusé, mais pas le moins du monde destabilisé par les transgressions verbales de la strix.
« Pas un oiseau en cage, je dirais...Plutôt un oiseau domestiqué. Je peux partir, mais ici j'ai un nid, et de la nourriture, et un endroit où vivre. J'apprécie que le choix me revienne, cela dit. Il est vrai que je ne vous imagine pas cuisinière. Tueuse en série, un peu plus, déjà. Mais comme vous dites, il serait dommage que quelqu'un d'aussi unique que vous tombe aussi bas. »

Alors que la Strix éclatait de rire, un étrange sourire confiant se forma sur le visage du tiefling.
« Vous riez beaucoup, mais regardez mieux... »

Là où s'était trouvé un instant plutôt un doigt presque humain en dehors de sa peau lilas, il y avait maintenant une sorte de griffe osseuse, cuirassées, à l'aspect plus solide encore que le gantelet d'un Chevalier infernal. Retirant sa main, le tiefling lui rendit un aspect normal.
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Offline Chaos  
#66 Envoyé le : samedi 18 avril 2020 23:19:32(UTC)
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Symphonie
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Après avoir séché ses larmes de rires, Symphonie fut fortement déçue de ne pas le déstabiliser, et ça se vit à ses petits yeux plissés perdus dans ses songes. Vu son regard, elle allait sûrement inventer une autre bêtise très bientôt.

<< Un oiseau domestiqué... C'est très beau dit comme cela. Après puisque ma mangeoire était en or massif -remplie de ces diaboliques patisseries à la crème, j'ai dit oui. C'est sans nul doute comme cela que je fut corrompue par la plus grande d'entre les grandes Reines de notre temps -et plus encore.

Et ne rigolez pas pour ma cuisine... Je peux vraiment tuer plus de gens en concoctant un plat qu'en utilisant du poison lors d'un dîner. C'est vraiment affreux! >>


La strix s'attendait à une explosion, un ouragan, une attaque, et ses oreilles se plièrent en arrière de méfiance. Mais ce qu'elle vit sous ses yeux la laissa coi. La bouche un peu entrouverte, elle avait du mal à assimiler que le tieffelin avait une telle... patte.

<< Kraaaa! Elle sont plus jolies que les miennes! Je suis jalouse... C'est une vraie ou c'est de la magie? Si c'est de la magie, bas les pattes!

D'autant que les griffes ne dérangent aucunement pour faire tout ce que l'on souhaite... Elles sont mêmes beaucoup plus agiles que celles des autres humanonïdes! Ce qui expliquerait votre art des cordes... >>


L'information remontant un peu plus haut dans son cerveau, elle eut des yeux beaucoups plus ronds et intéressés, très curieux. On aurait dit un hibou ayant trouvé quelque chose à manger. En réalité elle était littéralement sur les fesses. Elle n'en revenait pas. C'était impossible que quelqu'un ait des griffes! ... Que quelqu'un ait des griffes encore plus impressionnantes que les siennes! Alors qu'il ne faisait même pas sa taile?! Incroyable! Elle ronronna d'intérêt, les yeux brillants de convoitise et d'admiration. Elle semblait ne plus tenir en place sur sa gargouille.

<< ... Attendez c'est votre vraie patte?! Votre vraie papatte?! C'est une vraie de vraie?! Je peux avoir la même kRrrroOOOuuuu?! >>

Symphonie L'Oiselle tu es complètement bête de ne pas avoir lui parlé plus tôt! IL A LES PLUS BELLES PAPATTES DU MONDE KROUUU!

Pour la strix il y avait dans l'ordre croissant : les mains pleines de doigts des humains dégueulasses, les mains avec une texture ou des gants sortant de l'ordinaire, des mains originales avec des choses en plus, les mains blanches de Sa Maîtresse (magnifiques) et... les papattes. Pour elle, c'était un compliment très affectif et elle disait souvent dans sa tête que les jolies mains Thrune ressemblaient à des papattes. Elle n'avait jamais vu de telles griffes de sa vie. Elle donna mentalement une note de 20/20 à ces formidables appendices.

<< Est ce que... Est ce que je peux les revoir?! Les examiner?! >>

L'espoir faisait vivre Symphonie comme un torrent de lave. L'espoir de trouver quelqu'un qui lui ressemblerait, ne serait-ce qu'un peu. L'espoir tiré de la solitude d'un monde ou les strix ne seraient jamais acceptées. La compensation dans un monde d'humanoïdes médiocres.

Modifié par un utilisateur dimanche 19 avril 2020 17:49:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#67 Envoyé le : lundi 20 avril 2020 21:30:30(UTC)
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Zerruth avait un sourire un peu triste lorsqu'il répondit.
« Ah...je crains qu'il ne s'agisse d'une forme de magie...pour ainsi dire. Mais je suis un enchantement incarné, je ne vous l'avais jamais dis...? »

Il plissa les yeux, et la patte griffue, chitineuse, s'étendit le long de son bras, la peau lilas laissant la place à des jointures articulées, elles aussi de chitine brillante.
« C'est temporaire, je le crains. Ou en tout cas, je préfère qu'il en soit ainsi...ce n'est pas quelque chose que je puisse faire durer très longtemps sans un prix. Avec un peu de temps - et de repos - je pourrais sans doute vous donner le même appendice, au moins pour quelques heures. Mais tant que cela dure, ne vous gênez pas pour les examiner. »
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Offline Chaos  
#68 Envoyé le : lundi 20 avril 2020 23:51:53(UTC)
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Fascinée

Symphonie
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70 / 70


Elle eut un petit sourire triste elle aussi, forçant son rictus pour paraître à l'aise et joyeuse devant le soudain changement de caractère du barde. Peut être était ce dû à son héritage tieffelin? Sans nul doute.

<< Un enchantement incarné qui est mieux lorsqu'il rit aux éclats… Je suis assez grognon pour deux, ne faites pas ce minois de deux pieds de long. C'est la première fois que je vous adresse la parole et vous me faites la tête? Vous voulez que je vous boude?

Et j'étais juste jalouse… je n'ai pas d'aussi belles griffes. Ne vous faites pas du mal pour moi. >>


Dans un battement de cils, Symphonie se trouva juste à côté du barde, la griffe enfin entre ses mains. La femme oiseau était immense du haut de ses deux mètres, le dépassant de deux têtes sans forcer. Ses ailes épaisses de plumes et à la grandeur étonnantes étaient encore plus effrayantes de plus près.

Ses yeux dorés, fendus, fixes... se firent plus froids et plus calculés, alors que ses mains de strix examinèrent ce nouveau spécimen.

Les pattes de l'esclave de la plus grande dynastie du Chéliax, quant à elles, étaient sans nul doute plus "humaines" que celles du courageux barde. Sa peau grise se terminait sur les dernières phallanges de façon plus foncée, avec des ongles durs racleurs de sept centimètres parfaitement coupés en pointe. Mais maintenant que son chapeau de déguisement ne faisait plus effet au contact d'autres paumes, ses cuticules n'avaient qu'à peine deux centimètres. De quoi s'accrocher et griffer comme un petit chat.

Les mains de Symphonie, au final, étaient une mascarade encore plus éhontées que celles de Zerruth. Alors qu'il souhaitait rendre ses mains humaines, elle souhaitait rendre les siennes encore plus monstrueuses et agressives pour plaire à son costume de tous les jours : celui de la méchante oiselle de Sa Majestrix. Agrougrou.

Entretenant sa peau avec démesure, les papattes de Symphonie étaient douces comme de la soie, et une odeur de fruits exotiques s'échappa de sa chevelure encore un peu mouillée. Elle avait forcé ses cheveux à se maintenir en ramassant la moitié par un chignon dépareillé.

Elle se baissa mieux pour regarder de A à Z cette griffe, touchant et testant le velouté, la dureté, le tranchant, les tendons, les muscles, les os, les articulations de chacunes de ces excroissances qui la fascinaient. C'est comme si elle semblait voir non pas l'extérieur par son regard perçant, mais bien l'intérieur de cette chitine, recherchant tous les secrets enfouis dans le bras du tieffelin.

Lorsqu'elle remonta trop loin le bras, elle préféra retirer ses mains, une légère rougeur sur les joues. Elle était nerveuse. C'était des griffes plus grandes que les siennes. Sa proie n'était pas si faible que cela. Et elle fut un peu perdue de cet état de fait. Elle était aussi stressée de descendre sur le carrelage, ce n'était pas son territoire. Bafouillante, elle préféra détourner le regard vers l'horizon qui se trouvait au delà de la fenêtre et croisa ses mains derrière son dos.

<< C'est-c'est une intéressante patte. Très intéressante. Krooooa. >>

Modifié par un utilisateur mardi 21 avril 2020 09:55:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Boadicee  
#69 Envoyé le : mercredi 22 avril 2020 22:03:00(UTC)
Boadicee
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Le barde ne se départit pas de son sourire, même si son expression était difficile à percer. Symphonie commençait d'ailleurs à se demander si ce n'était pas délibéré de la part du tiefling, dans l'objectif de masquer ses émotions.
« Oh, ne t'en fais pas, Symphonie...je ne le recommenderais pas, honnêtement. Tes serres sont pratiques. Ca...C'est un appendice remarquablement inutile. Sauf peut être pour tuer des gens, mais ce n'est pas un passe-temps très sain, je trouve. »

L'examen minutieux que Symphonie fit de la main du tiefling était...délicat à mener. La patte à laquelle elle avait à faire n'était de toute évidence pas une illusion, elle était bien trop détaillée et réaliste pour celà. En revanche, il s'agissait peut être d'une forme de métamorphose...mais si c'était le cas, c'était la marque d'un talent plus que considérable pour la magie. L'examen se révéla plus compliqué que prévu, en revanche...principalement parce qu'il était difficile de sentir quoi que ce soit à travers la chitine dure que un métal qui composait la majorité de la main griffue du tiefling. D'ailleurs, il ne s'agissait pas tant de griffes que du prolongement dur et tranchant de la chitine de sa dernière phalanges. Les articulations visibles et l'exosquelette était décidément insectoïde, pour peut être arachnide. D'ailleurs, le tiefling n'avait plus cinq mais quatre doigts à cette main. Elle avait l'impression d'observer le membre d'une créature arachnéenne. Ses pensées furent interrompues par Zerruth.
« Quelque chose d'intéressant, Symphonie? »
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Offline Chaos  
#70 Envoyé le : jeudi 23 avril 2020 12:46:33(UTC)
Chaos
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Pas contente

Symphonie
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Toute gonflée d'orgueil qu'on la complimente sur ses griffes, Symphonie ne se sentit plus de joie. Mais son égo surdimensionné ne pouvait supporter de telles jolies paroles. Elle y répondit par sarcasmes et menaces intrinsèques. Sa gêne passa dans une fausse décontraction ironique. Mes serres sont pratiques... Mes serres sont "pratiques". Kraouuuu!

<< Depuis quand vous me tutoyez? Je ne vous l'ai pas autorisé. Et puis... Pensez-vous véritablement que je me balade avec des armes pour sabrer du champagne? Kroaaa? Je suis une strix de compagnie qui va vous apporter des petits fours peut être?

Moi aussi je suis versée dans certains arts. >>


La strix se mordilla les lèvres... Puis plissa les yeux. Fit une petite moue. Elle boudait véritablement cette patte. Elle s'était bien faite avoir. Elle revenue à la charge, mais moins douce. C'était impossible pour ses connaissances théoriques au médical, de penser qu'il était né avec cet appendice. C'était de la magie couillue. Magie à la mord-moi-le-noeud! Elle n'avait pas l'air contente et essaya de mordiller avec un croc la chitine. Saloperie c'est trop dur y a rien en-dessous! Ses ailes brassèrent l'air de mécontentement, et au final elle lâcha sans douceur cette main, surprise des paroles du tieffelin. Saleté de magie tricheuse! En plus de ça il me nargue!

<< Pas intéressant du tout non! C'est une fausse patte! Elle sert à rien. Vous m'avez bien eu! Flibustier. Malandrin. Krrrr. Je vous apprendrai à me faire des blagues! Tout ça pour que je descende de mon perchoir!

J'espère que vous avez adoré vous faire tripoter! >>


C'était une strix pas très contente de se faire avoir et qui ébouriffa ses plumes de mécontentement, donnant un autre brassement d'ailes. Elle semblait vouloir donner un coup de griffe très bientôt si le barde ne trouvait pas les bons mots.

Modifié par un utilisateur jeudi 23 avril 2020 16:42:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#71 Envoyé le : jeudi 23 avril 2020 21:36:02(UTC)
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Le tiefling perdit une partie de son sourire, mais ne se laissa pas du tout intimider par la réaction de la strix. Il n'avait pas exactement l'air impresionné, et encore moins intimidé.
« Vous n'êtes peut être pas aussi observatrice qu'il y paraît. Peut être qu'un jour je vous montrerai ce qu'il en est véritablement, mais pour ça, il va falloir vous montrer à la hauteur. »

Avec une extravagante révérence, le tiefling s'écarta, retrouvant son éternel demi-sourire amusé.
« Sur ce, si vous voulez bien m'excuser, je me dois à mes obligations. Mais ce fut un plaisir de pouvoir - enfin - parler un peu avec vous, ma chère Symphonie. »

Laissant flotter ses derniers mots, le tiefling entreprit de s'éclipser.
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#72 Envoyé le : jeudi 23 avril 2020 22:15:20(UTC)
Chaos
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Acide

Symphonie
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70 / 70


La critique fut comme un coup de poignard dans le coeur de la strix. Automatiquement sur la défensive elle reprit son masque froid et méprisant habituel. Qu'est ce qu'il voulait dire par là? Ses plumes bouffirent encore plus, comme si elle allait lui arracher le visage pour se venger.

<< Un barde pas si courageux que cela... Mais tout comme mes anciens précepteurs, je prend ce qu'il y a de bon à prendre. Vous avez eu moins l'honneur que je vous écoute de mes deux oreilles quelques minutes sans vous retrouver sur le plancher. >>

Elle voulu s'excuser, mais à la place sa colère monta comme un feu de forêt. Lui faisant ravaler ses mots. Quelles obligations? Il a dit il y a deux minutes vouloir me consacrer sa soirée. Sale petit tieffelin menteur!

<< À dans deux semaines, Princesse Zerruth! Espérons que lorsque je reviendrais, vous aurez toujours votre joli verbiage pour vous sauvez la mise. >>

Je lui ferais la peau à mon retour! Symphonie eut alors un brut et complexe sentiment de gâchis. Elle aurait préféré peut être... Une autre vie quelque part. Si elle avait été quelqu'un d'autre, elle aurait peut être pû parler normalement avec lui. Ses doutes étaient partis, mais son mauvais caractère ne partirait jamais.

Tout ce dont elle avait envie en cet instant, c'était de rattrapper ce petit barde tapageur et obséquient pour lui faire ravaler ses paroles, lui faire avaler son instrument de musique par elle ne savait quel orifice, et le faire crier de douleur dans toutes les salles du Palais. Elle était encore plus frustrée qu'au début de leur entrevue.

Mais au-dessus d'elle, il y avait la terrible main blanche de Sa Majestrix qui exigeait l'exigence. Alors elle préféra fixer froidement et animalement la silhouette s'étiolant dans les rumeurs et complots de la Cour. Un regard à donner des sueurs froides.

  • Qu'est ce qu'il cherchait avec sa discussion là? Il s'attendait à quoi? (Psychologie) : 1D20+12 donne [15] + 12 = 27

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#73 Envoyé le : samedi 25 avril 2020 22:00:32(UTC)
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Musique - Palais Impérial d'Egorian




Décrypter ce que pensais Zerruth se révéla une tâche bien au delà de ce à quoi Symphonie était habituée...d'ordinaire, les courtisans demeuraient bien moins subtils qu'ils n'en étaient eux-mêmes convaincus. Leurs motivations - l'ambition, la crainte, la jalousie, l'avidité - étaient douloureusement transparentes pour quelqu'un qui avait passé sa vie à les observer. Mais Zerruth était d'une autre trempe, il avait du apprendre à se montrer extrêmement prudent dans l'expression de ses émotions, et il était des plus doués en la matière. Symphonie n'était absolument pas certaine de ce qu'il cherchait...peut être une réaction? Un moyen de lui parler? La mettre en colère était peut être une solution pour obtenir une réaction...?
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Offline Chaos  
#74 Envoyé le : lundi 27 avril 2020 19:53:56(UTC)
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Vexée

Symphonie
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La constation de la strix était sans appel. Elle s'était faîte roulée. Il lui avait mentit du début à la fin, juste pour aller papoter sur elle et se moquer derrière son dos. Tout ça pour gagner des points auprès de ridicules petits nobles et augmenter son bagou. Ou pire, elle n'avait été qu'une parenthèse dans les journées ennuyeuses du barde, comme une de ces femelles humaines hideuses. La patte n'était qu'une diversion, tout comme les compliments mielleux qui sortaient de la bouche de ce petit mâle trop beau parleur.

Lorsque ses sens d'observation ne pouvaient répondre à ses questions, elle considérait que ses instincts misanthropes faisaient l'affaire. Ces raccourcis permettait de décompenser un monde particulièrement difficile à contempler pour la race si spéciale qu'elle était, menant à l'éclatement de sa paranoïa.

Une rage noire monta jusqu'au bout des ongles de la strix qui gronda à travers le Palais. Son grognement de bête sauvage, bien que le barde était déjà loin, semblait plein de promesses de vengeance et de meurtre. Un bruit de verre brisé claqua, et Symphonie aurait bien préféré que le cou de Zerruth fasse exactement le même bruit que ce carreau de fenêtre en morceaux.

<< RRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRROUUUU! >>

La femme-oiseau avait eu pleins de réactions suite à leur conversation. Mais est-ce que le jeu en valant la chandelle de faire éclater ses ressentiments pouvant tomber sur n'importe qui passant par là? De la part d'un animal sauvage, on pouvait s'attendre à n'importe quoi... Caractérielle, égocentrique et imbue de sa personne, Symphonie détestait qu'on lui dise "non". Surtout un petit mâle même pas capable de se défendre selon son propre point de vue. Cela attirait son intérêt, mais aussi sa colère et ses intincts de chasseresse. Ce qui n'était jamais bon envers qui tombait entre ses pattes.

Elle galopa jusqu'à son nid ou elle déchiqueta son grattoir en bonne et due forme. Enfin calmée après un bon bain chaud et une tisane à la cannelle, elle commença un curieux manège devant sa glace... Répéter une révérence qui ne correspondait pas au protocole, mais la correspondait elle. Ainsi qu'un discours envers les Chevaliers Noirs du Glyphe.

Tout était prêt pour cette mission... Sauf elle. Mais la nuitée dissipa ses doutes, et c'est fraichement reposée comme si rien ne s'était passé, qu'elle voleta jusqu'aux ordres de Sa Maîtresse. Il y avait un temps pour les loisirs, et un autre pour les préoccupations existentielles.

Modifié par un utilisateur lundi 27 avril 2020 19:55:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Chaos  
#75 Envoyé le : lundi 4 mai 2020 00:46:14(UTC)
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Flâneuse

Symphonie
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Symphonie L'Oiselle n'était pas un être de diplomatie et de douceur, se réservant pour les très rares personnes tenant son univers à bout de bras. Que quelqu'un tape sur ce dit monde en équilibre en essayant de le casser, la mettait dans une fureur noire. Elle préférait ne même pas penser aux horreurs qui lui avait été dîtes même pas cinq minutes plus tôt.

Autrefois elle aurait proféré tant de menaces... Et se serait glisser dans les appartements de privés de ceux lui voulant du mal, se repaissant de leurs terreurs et de leurs cris. Mais cet autrefois semblait de plus en plus lointain. Ou était ce temps ou elle pouvait torturer tranquillement qui elle souhaitait? C'était biennn mieux lors de son adolescence. Mais plus le temps passait, plus elle allait devoir s'adapter à son nouvel environnement.

Le première adaptation avait été de survivre parmi des humains délétères, apprendre leurs coutumes et leur langue si pitoyable. Satisfaire une petite princesse qui d'un mouvement de main pouvait décider de vous faire couper la tête. Puis de trouver une utilié. Un métier. Voir même, plusieurs. Jouer l'animal de compagnie.

Le deuxième adaptation avait été de survivre à l'accession au trône de Sa Maîtresse, traquant et pêchant au nom de la Couronne. Survivre au manque d'attention et de joyeusetés, devenir un peu plus indépendante. Survivre sans une main blanche sur les petites plumes de ses oreilles, sans les longues et belles conversations à ses côtés... Jouer le monstre de compagnie.

Elle ne savait pas trop ce que lui réservait cette nouvelle et troisième adaptation, mais au final... Ce n'était pas si catastrophique que ça. Ca aurait pû être pire. Vraiment pire. Voilà ce qu'elle se disait pour se consoler. Compliqué de se mêler parmi la fange, mais rien n'était impossible pour contenter Sa Maîtresse. Si elle mourrait à la tâche, elle mourrait le sourire aux lèvres. C'est vrai qu'elle avait eu une très belle vie après tout. Mais il lui restait tant à découvrir...

Pour se défouler, elle alla vers une petite plage de galets qu'elle avait repéré auparavant. Les embruns salés soufflèrent sir ses jambes grises, faisant voleter le bas de sa chemise et ses cheveux libérés de tous carcans. Elle s'imaginea qu'elle criait face à la petite tête de Son Eminence, au lieu de crier face aux vagues. Essayant de surpasser le bruit de la marée.

<< Kraaaaaaaaaaaaaaaa! >>

La marée lui répondit par d'autres mouvements d'eau. Les pierres des galets étaient agréables pour ses pattes de strix. Ca faisait crunch crunch à chaque fois qu'elle marchait. Elle avait imaginé qu'elle plage n'était que de sable, comme toutes les représentations qu'elle avait lu jusque là. Mais la réalité plussoyait de couleurs et de sensations chatoyantes.

Personne à droite... Personne à gauche. Personne dans les environs. Bien trop loin pour que des imbéciles d'humanoïdes viennent l'enquiquiner. Parfait! Elle entrepit de se déshabiller de la tête aux pieds, délaissant son sac dont elle ne se séparait jamais. Nue comme au premier jour -ou à vrai dire sa première année à côté de la Reine Bien-Aimée du Chéliax, elle se fit une petite réflexion grivoise.

<< De toute façon personne ne pratique la forniphilie par ici... A part moi. Kra kra kra. Coucou je suis un meuble tout nu! Et les meubles n'ont pas besoin d'habits! >>

Au final guillerette de commencer sa première baignade salée, elle se fit comme réflexion que son Eminence aboyait beaucoup. Un Cardinal... Un chien... Un Cardi-chien! Elle adorait donner des petits noms scandaleux aux gens qu'elle n'aimait pas, et ce surnom allait comme un gant. Que voulez-vous, qui se souciait de ce que les esclaves pensaient au sein de leur petites têtes?

La mer était belle. Mais Symphonie pas vraiment, le corps charcuté de cicatrices de ses genoux jusqu'à ses épaules, sans compter le ventre, le pubis et une partie de la poitrine. Avec le temps, elle avait apprit que ça servait à rien d'en vouloir à ses tortionnaires. Qu'ils aient un joli minois de princesse noble, ou quelques objets grippants la peau dans les mains avec un rire des profondeurs...

Elle posa finalement collier d'esclave à côté de ses affaires -il ne fallait pas qu'il se rouille, jamais. Puis fit quelques pas timides dans l'eau. C'était froid et lui arracha un petit piaillement. A petits pas, elle coupa les embruns jusqu'à pouvoir s'assoir entre sable et eau, se recouvrant jusqu'au plexus d'énergie salée.

Elle goûta l'eau... mais ce n'était pas très bon, lui arrachant une grimace. Elle n'avait aucune envie d'aller plus loin, pas folle car elle ne savait pas nager. C'était juste bien de barboter. Trempant le bout de ses ailes, elle faillit se flageller elle-même tellement c'était froid. Mais au final, les plumes allèrent faire trempette avec le reste.

Si toutes ses journées avaient ressemblé à ça, elle aurait la été la strix la plus gentille du Chéliax. Mais cela aurait été profondément contre-nature. La seule personne à qui elle pouvait en vouloir n'était qu'elle même après tout. Le choix cornélien qu'elle avait eu lors de sa deuxième année de vie -sauter de la plus haut des tours d'Egorian en se liant les ailes pour se défenestrer, ou alors écouter sagement ses instructeurs et se faire à la vie de château, lui revenu en tête.

Mais sincèrement la noyade était la plus pire des morts -et elle avait déjà lu assez de récits post-mortem pour se convaincre que la suffocation n'était pas drôle quand elle était faîte sur soi-même. Par contre sur les autres... Elle repensa au petit tieffelin qui s'était dandiné devant elle et cela lui arracha un roucoulement.

<< Krrrrrouuuu! >>

Pourquoi elle ne pouvait l'amener en mission, hein? Avec une petite laisse il la suivrait partout. Ses yeux se plissèrent en imaginant tout ce qu'elle pourrait lui faire comme sévices merveilleux avec des cordes... Ou d'autres choses. Il ne faudrait pas gâter sa beauté à coups de scalpels, il en était si fier. Par contre le reste... Il ne tiendrait pas longtemps. Tout fin et tout petit, il faudrait qu'elle s'en occupe avec une douceur inégalable.

Après tout ce serait terriblement inconvenant de briser sa cour, alors qu'elle venait de la main blanche de Sa Majestrix elle-même? Il était coincé... Une petite souris dans un labyrinthe, qui ne pourrait pas s'échapper longtemps à ses yeux de strix. Ses pérégrinations allèrent sur des idées dont la morale devait se taire (ou plutôt comment les esclaves strix devaient se tairent), alors qu'elle profitait du paysage. Elle pensait un peu trop à ce petit tieffelin, mais ce n'était pas comme si elle avait d'autres distractions.

Pour elle cela passa comme cinq minutes, mais voilà bien une heure qu'elle barbotait comme un poisson dans l'eau. Si tenté qu'un poisson pouvait avoir deux mètres de haut, une centaine de kilos, et deux ailes froufrouteuses de plumes.

Modifié par un utilisateur lundi 4 mai 2020 00:49:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#76 Envoyé le : mercredi 6 mai 2020 03:02:12(UTC)
Chaos
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Flâneuse

Symphonie
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70 / 70


Elle était en pleine réflexion comment stimuler tous les nerfs d'un tieffelin la tête en bas... Lorsque ses yeux mordorés fixèrent le ciel, songeant à rentrer. Mais la course du soleil n'avait pas si descendue que ça, et si il fallait partir aujourd'hui suite aux propositions des uns et des autres, Symphonie voulait profiter au maximum de ce nouveau terrain de jeu. Se séchant avec son linge de bain habituel, elle remit de quoi cacher sa pudeur du bas. Toujours un peu fâchée, elle préférait prendre ça avec humour. Ce réflexe de défense lui seyait bien au fond.

<< Venez donc voir le meuble tout nu! Il se pourrait bien que des nobles en perdrait leur pucelage! Kraaa! >> Répliqua-t-elle à soi-même par pur esprit de provocation.

Elle commença alors à parcourir les rochers de ses griffes pointues -cuticules pratiques pour s'accorcher sur des surfaces irrégulières. D'étranges crustacés ressemblant à des crabes, et souvent plus gros que sa main, se cachaient de son regard prédateur. Ses ronronnements s'entendirent à travers le rocher alors qu'elle avait les fesses en l'air à travers les rochers, cherchant à attrapper ce qui était des étoiles de mer pour un naturaliste, mais bien juste de la viande fraiche pour une strix carnivore. N'ayant depuis longtemps dévorer quelque chose de vivant et charnu.

<< Rrrrrrrrou! ... Rrrrrrrrrrouuuu! >>

Ce qui ressemblait à un crabe rouge et vivace, mais avec de plus longues pattes, essaya pincer la dague que Symphonie infiltrait à travers les rochers. Le fer d'un blanc grisatre venait par à coups, cherchant la meilleure entaille. Mais sa première proie fut plus maligne, constatant sûrement qu'elle ne faisait que se casser les pinces sur une arme de manufacture chélaxienne. Alors la femme-oiseau se fit beaucoup plus sournoise...

A travers les vagues, elle entendait les cliquetis des pinces sur les rochers. Des pattes ressemblant à s'y méprendre à un certain Vespar. Mais pour le plus grand bonheur de Symphonie, très peu cuirassées au final...Son petit cri de joie, ronronnement plus fort et bruyant, annonçait sa victoire. Elle s'extirpa de dessous ces pierres ou elle avait caché la moitié de son corps qui se faufilait étrangement n'importe ou.

Ce n'était pas une belle prise, mais l'animal à carapace gesticulait transpercé de sa dague, gigotant ses pattes à qui mieux mieux. Elle trouva cela fort distrayant et attendit que la mort vienne lentement arracher les derniers spasmes de son désormais repas. Allongée sur les galets, elle dardait un regard intéressé et sadique, balançant doucement ses jambes et ses ailes. Tout vient à point qui sait attendre. Les courtes antennes et le regard noir et sans intelligence du petit être, finirent par devenir complètement amorphe.

Déboîtant comme on ouvrait un paquet cadeau la moitié de la bête, la chair palpitait encore légèrement. L'intérieur de sa nourriture était beaucoup plus complexe que prévu. Elle était bien loin de s'imaginer tous les recoins et fit quelques expériences. Ainsi donc le coeur était là... Les instestins ici. Est-ce que c'était des branchies, ça? Ayant un petit creu, elle racla l'intérieur afin d'en faire une bouillie qu'elle avait hâte de goûter.

La femme-oiseau n'avait aucune idée de comment manger ça, et eut donc d'abord la bouche pleine d'eau salée. Mais mélangé aux chairs, c'était plutôt pas mal. Elle s'était assise confortablement pour profiter et ses yeux ronds de plaisirs gustatifs confirmait que ça se mangeait... Et que c'était délicieux! Les ailes toutes ébouriffées d'enfin grignoter quelque chose qui tenait enfin la route à son formidable palais, elle entreprit de casser les pattes qui avaient l'air aussi bien remplies. Avec un peu d'entraînement, elle déchiqueta chaque phalange et n'en laissa pas une miette. Le cadavre mordillé de partout démontrait son appétit, ses crocs avaient cassés des morceaux croquants.

Une proie compliquée à manger, mais fort satisfaisante. Pleine de gourmandise, la strix ne put s'empêcher d'en aller "pêcher" d'autres. Mais force était de constater que toutes les araignées de la côte étaient prévenues qu'une strix rôdait. Elle ne put donc en attrapper qu'une seule beaucoup plus petite. Mais ça avait un goût divin, qui lui fit oublier tous ses problèmes pendant de longs instants. Se rinçant la bouche, elle éructa un long soupir satisfait. En voilà un bien beau goûter.

Ses cheveux avaient séchés, mais toute ses plumes étaient encore pleines d'humidité. Elle se rhabilla et retourna d'un vol lourd vers la bibliothèque des Chevaliers du Glyphe. Pour une raison indéterminée, elle trouvait que son corps collait et que ses plumes grattaient. Ce n'est que plus tard le soir qu'elle comprit qu'après une baignade dans l'eau salée, le sable y faisait irrémédiablement son office. Elle rentra avec l'odeur de la mer sur elle, d'un calme platonique. Pourtant un rictus satisfait ne quittait pas ses lèvres, encore éprise des paysages marins.

Modifié par un utilisateur mercredi 6 mai 2020 03:07:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Duck Gauthier  
#77 Envoyé le : lundi 11 mai 2020 11:13:10(UTC)
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Symphonie
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70 / 70

neutre

Chevalier Ozran Mandrak
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Stamina 11/11

84 / 84



Un matin, Ozran posa le livre qu'il lisait et s'approcha de l'oiseau.

« Symphonie. J'ai à te parler.

Comme tu le sais, on a ce projet de contrôler une porte. Néanmoins, il y a de fortes chances qu'on rencontre une opposition plutôt ferme.

Comme tu peux t'en douter, c'est moi qui me charge dans ce groupe des aspects martiaux et tactiques. Et je vais avoir pas mal de boulot afin de préparer une potentielle confrontation. Mais c'est pas le point.

A l'heure actuelle, hormis ta langue bien pendu et tes ailes, je sais peu de toi. Et je vais avoir besoin de savoir un peu plus pour bien préparer. Donc il faudrait que tu me dise si tu sais vraiment te défendre. Si oui, comment. Le plus je sais, le plus j'ai de chances de savoir quoi faire de... toi.
Et si t'es capable de montrer plutôt que de parler, c'est mieux. J'ai un peu de mal à croire sans preuve. »


Symphonie, plongée dans ses notes, ne leva même pas le nez. Les ordres de l'Imperatrix étaient beaucoup trop importants pour qu'elle se soucie d'un petit mâle. Sa plume gratta le papier avec facilité, tandis qu'elle répondait d'un ton agacé qu'on la dérange. Elle portait ce jour là une simple veste de cuir par dessus sa chemise de mithral noire, mais restait armée jusqu'aux dents. Une natte compliquée tombait sur son épaule gauche.

«  C'est un piège un peu gros, même pour une strix de mon acabit. Le soucis des mâles comme vous avec une grosse armure, et de sans cesse chercher la querelle et le prestige. Le jour ou je me battrais avec vous sera votre dernier jour, ordre impératif de Ma Maîtresse que j’accomplirai avec délectations.

Pour répondre à votre question, je suis une bonne éclaireuse. Je me déplace silencieusement, repère les dangers potentiels et frappe en catimini. Contre des créatures avec peu de capacités raciales comme vous, mes ailes sont de beaux avantages. Souple et agile, j'ai les réflexes d'un animal.

Mes capacités me permettent de rentrer chez qui je souhaite, évitant les pièges, même ceux magiques. Généralement mes proies ne me voient pas, car je sais me déguiser allègrement.

Contrairement à la force brute, je me focalise sur les points vitaux : nerfs, organes, tendons, cartilages... Ainsi que ce qu'on peut appeler les tissus mous : orbites, bouche, gorge, sous la ceinture, ecetera.

Je terrorise le plus souvent mes proies pour faciliter leurs afflux sanguins et parce que ça me plaît. D'autres demandes Chevalier Ozran, ou puis-je retourner aux projets de la Couronne?  »


Cela ne semblait pas la déranger d'écrire tout en discutant, mais ses doigts étaient un peu crispés sur le duvet d'autruche.

Cela aurait pût énerver quelqu'un de normal. Mais aucun mouvements ne parut dans l'armure.

« Assauts à l'estoc, barrage, mouvement de Jesper, fente ? Tactique circulaire ou frappe de l'oie ? Guérilla statique ou attaque piquée ?

Que tu ne veuille pas froisser tes plumes avec une petite sué d'entraînement ou que tu ais peur d'un peu de sang, très bien. Mais j'ai besoin de plus que tes vantardises. C'est le problème des jouets de la cour : trop habitués à la viande facile à mâcher.

Je répète : des détails je te pris. Comment compte tu t'y prendre pour tuer quelqu'un que tu attend ? Tu fabrique un piège, tu fonce dessus, tu attend qu'il passe près de toi ? »


Intriguée des termes martiaux, Symphonie arrêta enfin sa plume.

«  Je connais de nom ces sciences du combat... Mais le seul maître que j'ai pu supporté sans l'égorger ne me l'a pas expliqué. C'était soit j'évitais, sois je mourrais. Je dirais que vous autres pauvres humains ne savent aucunement ce qu'est la douleur... Sauf lorsqu'elle est faite d'une main expérimentée.

Je ne me vante, je suis telle que l'on m'a façonnée. Pas besoin de le prouver lorsqu'on a l'aval d'une personne plus haute que soit. Le reste n'est que de la fange à bêler.

Je repère, je traque, je terrifie, je surprend... Ma vitesse et mes vols aériens me permettent de pousser à une vitesse prodigieuse mes épées courtes. Et mon regard de chasseresse vois les corps humanoïdes comme des terrains de jeu à pointiller. Lorsque j'ai envie de jouer, je m'écarte et réapparaît après...

Il va me falloir des questions un peu plus intéressantes, sinon je risque de recopier ces notes un peu plus loin. Vous m'ennuyez, allez donc combattre quelqu'un d'autre pour vous défouler.  »

Ces réponses neutres et simples, permettaient à Symphonie ne pas trop dévoiler ce qu'elle était. Et envoyer tout simplement chier le Chevalier infernal sur d'autres objets de loisirs. Elle était bonne à ce petit jeu, un passif agressif acide et pédant.

« Bon on progresse. Y a moyen de voir ta vitesse de pointe en vol ?

Quand à ton maître, c'est un imbécile de ce que tu dis. Éviter ou mourir... Le plus grand mythe qui soit du combat. J'en ais vu, des idiots qui y croyait et qui ont finis avec une jambe en moins...

Et sans la poésie maintenant. Tu te fie à quoi comme sens en premier ? Tes yeux ou ton ouïe ? A moins que tu n’as un bon odorat ?

Tu sais frapper effectivement d'estoc avec tes lames ? Avec le bout pointu ? »


En termes de vol et de capacités raciales, la strix savait parfaitement se flatter elle-même. Ses prouesses physiques étaient pour elle une fierté. Fierté pour la belle race de femme-oiseau qu'elle était, et fierté pour celle a qui elle avait tout donné. Elle remit délicatement sa natte derrière son épaule, et ses yeux se firent beaucoup plus sournois. C'était un animal en cage bouffis d'orgueil. Un orgueil plus grand que le Chéliax lui même, sans nul doute.

«  J'ai un avis encore plus médiocre de celle qui m'a enseigné mes compétences, mais c'est au moins une femelle qui sait que ce que la matriarchie veut dire.

En vitesse de croisière, il faut compter une quarantaine de mètres lorsqu'un pauvre humain n'en fait à peine que la moitié. En charge, je vais sur la centaine. Mais j'ai déjà effectué des pirouettes en un instant à presque deux cent mètres du sol, me laissant tomber et me rattrapant au dernier moment.

Mes yeux... Je sais voir parfaitement dans le noir, dans la pénombre. Et les strix ont une très bonne ouïe.

Mes lames ont un bout pointu incurvé pour provoquer un maximum de douleur, mais le plus souvent, je pique. Ou je rase la peau assez vite pour découper.

En humble oiselle de compagnie, je me dois de bien savoir chanter voyons...  »

Je suis bien plus belle et utile qu'un petit mâle en boîte de conserve, se fit-elle comme propre réflexion outrageante et intérieure.

« Matriarchie... Bon n'entrons pas là dedans, je sens que c'est le genre de sujet qui peut enflammer.

Hmm... Bon on avance ! Agile en vol donc. À quelle distance estime tu pouvoir voir une créature qui ne tente pas particulièrement de se cacher ? »


C'était évident un sujet emplis de flammes pour la strix, et qu'il fallait ne surtout pas commencer lorsqu'on la contredisait. Sa première phrase claqua comme un fouet.

«  Bien entendu que je suis agile en vol.

Ca dépend la vue... Sur une plaine, je dirais un ou deux kilomètre. Une forêt, ça peut être cent mètres. Cela dépend du type de proie que je cherche. Je parle en rase-motte, si je vole plus haut je vois beaucoup plus loin.

Si elles sont plus petites, il me suffit d'attendre patiemment qu'elles passent... Je suis très patiente.  »


« Excellent. Je savais bien que tu pourrais te montrer utile.
...
Qu'est ce que tu sais porter en charge ? Si je te passe un objet d'une dizaine de kilos, ça te gêne pour voler ou tu as plus de muscles que tu ne montre ? »


Bien entendu que je suis excellente, imbécile de mâle. Contrairement à toi, j'ai de belles qualités raciales, l'insulta-t-elle dans sa tête.

«  Un dizaine de kilos oui. Mais pas plus. Une lourde charge divise mon vol par deux, et je n'ai pas besoin d'avoir des accessoires inutiles.... Ma douce Maîtresse m'a offert un havresac qui ne pèse rien pour mes affaires personnelles.  »

« Bon, j'en tiendrais compte.
Un dernier détail ou plutôt une demande. Es tu capable de suivre une consigne ? J'aurais sûrement besoin de toi pour un plan sur lequel je réfléchis. Mais il faut pour cela que tu obéisse. Tu sais faire ça, dans l'intérêt de ta Maitresse ? »


Les yeux de la strix se plissèrent encore plus. Elle, obéir? Elle était née pour obéir.

«  Je n'aime pas faire le singe savant pour des sous-races qui n'en valent pas la peine. Vous n'êtes pas Ma Maîtresse, cependant, je suis les ordres à la lettre. Comme chaque jour de ma vie sur cette terre.

Un concept d'obéissance dont l'échec amène la punition... Si j’apprends que l'on m'a mentit et filoutée, on le paiera cher.  »


« Je ne ment jamais. Mais quand je dresse un plan, j'ai horreur qu'une des cartes de mon jeu fasse comme elle l'entend.
Je ne prétend pas au jeu politique comme certains. Mais la guerre dans toute sa force est mon domaine et si je dis de faire quelque chose d'une manière, c'est que j'ai une raison. Ce que tu vas voir comme opération dépasse le jeu de chasse ou les petites tortures que tu connais.

J'ai déjà prouvé que je savais couvrir de gloire notre équipe et j’attends de cette dernière qu'elle écoute quand je dis comment faire sur le champs martial.
Je fais attention à mes hommes -et me fiche de ce qu'ils ou elles sont- mais si ces derniers ont des consignes, il faut s'y tenir.

Et ne t'en fais pas, j'ai déjà prévu des méthodes si tu manque d'obéissance. Les chevaliers ont une réputation. »


Le ricanement lugubre de Symphonie retentit dans la bibliothèque. Comme un roucoulement rauque. Son expression devint séditieuse.

«  Kra kra kra... eh bien pourquoi pas. Comme il vous plaira Chevalier Ozran. Disons que vous êtes le moins pire en termes de dissimulation.

Vous ne m'avez jamais donné d'ordre jusqu'à présent, c'était fort fâcheux. Je pensais que vous ne m'utiliseriez jamais... Me voilà comblée et rassurée de savoir qu'un outils pourra vous contenter.

J'imagine que vous détestez perdre du temps, alors parlez donc de ce que vous voudriez faire de moi... Dans quelques temps.  »


« Difficile de se cacher quand on a une lourde armure. »

C'étais... de l'humour ? Enfin...

« J'utilise quand ça semble utile. Et pour l'instant je ne présente rien. Je compte fignoler les détails. Mais je peux vous donner un indice :
Vous allez semer peur et pagaille dans les cœurs.

Maintenant, à moins que vous n'ayez vous même des demandes ou questions, je vais prendre congé. »


«  Difficile de rester vivante dans un Palais Impérial...

La terreur et la viande, c'est ce qui me plaît. Faîtes bon usage du meuble que je suis.  »


Elle lui accorda d'un mouvement de main de partir, reprenant ses notes avec un sourire en coin.
Duck Gauthier, émissaire du peuple des canards de l'espace envoyé sur terre pour guider les canards de la planète à prendre le pouvoir et à maitriser le theorycrafting et la préparation de sauce au jambon.
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Offline Boadicee  
#78 Posted : samedi 30 mai 2020 22:31:09(UTC)
Boadicee
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13 Gozran 4716 - Capitale Impériale d'Egorian

Avec ou sans caresses, Symphonie se devait d'aller tout de même s'organiser elle aussi : un nouveau voyage se préparait, et de grande envergure. Lorsque la séance se finit, elle parti passer commande à la samsaran de nouvelles manchettes de déguisement. En effet, cela faisait plusieurs fois qu'elle entendait parlé des capacités d'artisanat de la magicienne et puis « c'est du déguisement, pas de la magie » aurait bien rétorqué la strix. Comme l'avait complimenté Sa Maîtresse, elle allait devoir faire des efforts vestimentaires. Il fut convenu pour 120 pièces d'or de sa commande.

Flap flap flap heureux.

Hâte d'aller aux forges impériales, elle souhaita aussi récupérer sa commande : la belle cape noire et couvrante lui permettant de combattre n'importe qui. Douce et longue, elle retrouva sa « vieille » cape de griffon bien plus jolie qu'avant. Aussi sombre que la nuit, celle-ci allait parfaitement avec la chevelure de Symphonie. Elle prit alors une autre commande : en tant que nouvelle représentante de Sa Majestrix, elle se devait d'avoir une nouvelle garde robe grâce aux manchettes. Mais aussi des bijoux de qualité. Un nouveau collier ne serait pas de trop. Comme elle ne l'enlèverait presque jamais, une serrure clipsable, un anneau pour la laisse, un or doux tirant sur le bronze, serait parfait. Il le fallait aussi gravé bien entendu. Au vu de son budget, des pierres magiques seraient fort chères et Symphonie n'avait pas envie de se balader avec un collier rempli de joyaux -beaucoup trop voyant et peu original. Par contre des brisures de ioun stones seraient excellentes. Cela pourrait faire un patchwork de goût, bien loin des accoutrements ridicules qu'elle voyait à la Cour. Ce serait son collier. Bien plus agréable en voyage d'ailleurs, car désormais elle n'avait plus forcément besoin de se déguiser.

Flap Flap Flap heureux.

Elle passa par la suite à l'Intendance : son ménage s'accumulait avec ses deux dernières missions, et les prochaines n'allaient pas arranger la donne. Elle ne faisait pas confiance aux halfelins et autres serviteurs du Palais : véritables fouines, ils risquaient d' aller fouiller dans ses affaires ou raconter des rumeurs. Elle voulait une personne de confiance et qui avait matière à ne pas avoir intérêt de fouiner. Se gardant de parler de Nikki, elle exposa qu'elle souhaitait réfléchir à la question et y trouver solution. Souhaitant s'informer si elle pouvait choisir ses propres serviteurs -après tout elle n'en avait jamais eu besoin, plutôt crever, elle espérait une réponse positive en la matière. Et elle aurait d'autres moyens que cette réponse soit positive bien entendu -uniquement dits en son fort intérieur.

Flap Flap Flap heureux.

Elle passa par la suite à la bilbiothèque du Palais, souhaitant payer et emprunter la matériel pour écrire de nouvelles formules alchimiques. Après réflexion et recherches, il lui manquait « Bouclier de Foudre », « Mouvement Flou » et « Conscience accrue » qui serait terriblement efficace contre la Munagola avec ses maigres moyens mortels. Regardant l'heure, elle pourrait les recopier ce matin ou le lendemain en fonction de ses disponibilités et payer de suite.

Flap Flap Flap heureux.

Ces dernières semaines avaient été fort éprouvantes. Qu'elle ait une bonne ou mauvaise nouvelle pour son ménage, elle n'allait perdre de vue qu'elle avait besoin d'un peu de détente. Se déguisant en son apparence de messagère habituelle après une bonne séance de soins du corps et des cheveux à barboter dans son bain, elle passa après le déjeuner à faire les boutiques. Elle recherchait des choses précises afin de se faire pardonner d'un certain barde.

Elle commença par se balader sur les marchés à la recherche d'un bijou et d'un tissu faisant office de châle. Quelque de mauve... Ou lilas. Quelque chose pour dire iscrètement ce qu'elle avait à dire. Le langage des fleurs avait ses propres particularités. Son regard s'attarda sur une broche représentant une sensitive. Cette plante ressemblant à une sorte de pissenlit mauve, représentait bien les sentiments de la strix quelque part . Fragilité, sensibilité, pudeur. Après tout elle ne savait jamais comment y faire correctement avec les mâles. En espérant qu'il comprendrait. C'était tout de même un bijou cher, au comptait 80 pièces d'or. Mais en même temps elle avait tout même décrété quelques menaces de mort à son égard. Cela valait bien son prix. Un bijou trop voyant sur un roturier attirait lui aussi les convoitises. Maintenant qu'elle avait une broche aussi chère entre les mains, il fallait malheureusement le tissu qu'il allait avec. Elle s'attarda sur deux beaux mètres de sur deux, et deux mètres supplémentaires divisés en deux. Le motif jacquard de coquillages indigo, fils d'entrelacs dorés, irait très bien avec le teint lilas.

Dans ses lectures elle s'était attardée sur sa table de chevet sur le titre « Que faire avec de simples carrés de tissus ? » écrit par un femme serpent. L'ouvrage décrivait comment s'habiller de façon chic et originale grâce à un art de pliages et de nouages de soies carrées, dont les inclinaisons pouvaient être portées à l'infini. Dans les librairies d'Egorian, sans nul doute qu'elle trouverait un ouvrage similaire. C'était original et ça allait distraire le tieffelin qui s'ennuyait sans nul doute au Palais -pour preuve, il lui faisait la cour. Ces carrés de soie lui coûtèrent 100 pièces d'or de plus, mais elle ressortit très heureuse de ses acquisitions.

Elle finit par le plus difficile : la boutique de chocolats qualitatifs. Elle essaya une luxueuse mais tranquille -elle détestait la foule. Il lui fallait une belle boîte pour se pardonner sans trop l'être non plus -surtout pas quelque chose de romantique... Ou quoi ce soit bizarre de ce genre. Et que cette boîte soit entourée et empaquetée du châle, et sur le dessus la broche piquée d'une belle manière. Un mélange de goûts seraient très bien, raffiné évidemment. Le livre à côté serait empaqueté des plus petits châles juste en dessous de la broche. Face à cette frénésie la strix se demanda si elle avait bien fait, mais comme c'était la première fois qu'elle offrait un cadeau en dehors de Sa Maîtresse adorée, cela ne devait pas être grand chose.

Elle comptait bien ensuite passer discrètement à travers les quartiers rouges pour se détendre avec le nouveau « possible » serviteur de ses appartements. Nerveuse, elle espérait que la gnome prenne bien son absence -extrêmement longue pour la cliente régulière qu'était Symphonie. Par précaution la femme-oiseau aller acheter de la nourriture pour chat de luxe et un bouquet de roses blanches dont le tout fut dissimulé dans son sac. Les roses blanches étaient après tout le symbole de l'amour timide. Grimpant sur les toîts, elle sauta de maison en maison jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait deux fois par semaine : un peu d'affection. Et le soir, elle se reposerait enfin dans son propre lit moelleux et doux. La banquette de l'ordre du Glyphe lui avait cassé le dos. Le lendemain par contre, elle irait chercher un certain barde avec ses nouveaux apparats et ses cadeaux de consolation.

Flap Flap Flap heureux.

Dépenses Symphonies
Cry havoc, and let slip the hellhounds of war.
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Offline Septimus  
#79 Envoyé le : vendredi 5 juin 2020 22:25:01(UTC)
septimus
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Aanara
ca : 13(C:11, s: 12)
Etat : normal
Sorts M: 6/6;5/5;3/3
Sorts P-A: 8/8-2;6/6-1
PE: 5/5 ; PP 1/1

31 / 31

Sigmund
ca : 21(C:15, s: 18)

15 / 15




Aanara n'avait pas passé une bonne journée. Du moins pas comme elle l'aurait souhaité. C'était la deuxième nuit depuis leur retour à Egorian. Les sorts qu'elle voulait pour ses créations n'étaient pas disponibles, et son idée pour contourner le.probleme du chant dans le rituel tombait à l'eau. À moins que... une idée germa dans son esprit dérangé. Alors que c'était la tombée de la nuit, Aanara retourna au palais. Après tout, même si elle n'y passait que rarement, elle y avait ses entrées grâce à la faveur de l'Imperatrix elle-même. Elle demanda à un laquais où l'esclave strix passait ses nuits, et où se trouvait les cuisines les plus proches.
Elle alla tout d'abord aux cuisines prendre un jambon de qualité, quitte à soudoyer un commis pour avoir cela. Sigmund le porta pour elle et elle alla donc à la tour aux faucons. D'après le garde, c'était une mauvaise idée. Nul doute que pour n'importe qui a part Abrogail, c'était une mauvaise idée. Mais Aanara avait un peu côtoyé la jeune strix et elle lavait suffisamment cernée pour savoir quels risques elle prenait. De plus, elle faisait confiance à Sigmund pour la protéger, et elle savait qu'elle avait une sainte horreur des daemons, donc Crocs pourrait être utile. Mais elle ne voulait pas avoir d'altercation avec elle, au contraire.

Arrivée tout en haut de la tour branlante grâce aux efforts de Sigmund, Aanara frappa poliment et sagement à la porte qui faisait office d'entrée dans l'antre de la Strix. Invitée comme elle l'espérait, elle commencerait à montrer un gage de bonne foi en donnant le jambon quelle avait récupérer aux cuisines. Elle ne doutait pas que la strix, si elle le voulait vraiment, pourrait récupérer bien mieux, mais Aanara se dit que le geste serait apprécié. Au contraire de certains, Aanara avait bien fait attention de ne pas froisser la strix : Aanara avait une conscience bien particulière des capacités de la jeune fille, et savait à quelle point elle pouvait être dangereuse. Habituée à négocier avec des entités d'autres plans, Aanara était toujours prudente dans des entretiens avec des personnes capable de la tuer si rapidement qu'elle n'aurait peut-être pas le temps de réagir ou de s'enfuir. Avec un sourire qui se voulait amical sur le visage froid et sans passion de la vieille samsaran, Aanara prit la parole.

« Bonsoir Symphonie. C'est donc ici que vois vivez. Intéressant. J'ai vu bien pire... J'imagine que cela représente un peu le foyer que vous n'avez jamais réellement eu. Une sorte de havre où vous pouvez laisser libre court à votre imagination vis à vis de tous les supplices que vois pourriez appliquer aux nobles veules et serviles qui grouillent dans l'entourage de votre Maîtresse. En tout cas c'est ce que je faisais quand j'étais dans votre condition.
Mais trêves de politesses. Je ne suis pas ici pour vous faire des ronds de jambe. Ce n'est ni mon genre ni le vôtre. Je suis ici car je cherchais des solutions pour mettre toutes les chances de notre côté lors du rituel. Je n'aime pas prendre des risques, et si ce rituel tourne mal, c'est plus que ma peau bleue que je risque de perdre.
J'ai un problème pour le chant à la gloire des Enfers. Je ne suis ni mélomane ni une adepte enthousiaste des cœurs des opéras donc c'est peine perdue pour moi. Et pour le reste de notre petit groupe je pense. Recruter un barde pour le trainer dans un combat contre les rebelles et contre des diables ne m'attire pas plus que ça. Reste une option à laquelle personne n'y a pensé à mon avis : construire un chanteur. Mais pour cela, si je crois avoir une solution, il faut aussi avoir de la chance, et du culot. Et c'est là que vous rentrez en scène.
Vois connaissez ce palais mieux que quiconque vivant, et probablement aussi bien que bien des diables. Sauriez vous s'il y a dans le palais une peinture en taille réelle, ou plus grande, d'un illustre chanteur ? Passé ou present peu importe mais il faut que la peinture soit imposante et d'une qualité exemplaire.
Si oui, pensez vous qu'elle pourrait vous être confiée ? Si non, pensiez vous pouvoir la dérober ? »
finit de manière très sérieuse la magicienne.
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Offline MirmidonVolant  
#80 Envoyé le : samedi 6 juin 2020 14:19:08(UTC)
MirmidonVolant
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Symphonie
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CA 20-15(s)-15 +7Init
Paranoïaque
✚ ✚ ✚


C'était une lourde double porte de fer noire et presque à nue, rempart de l'extérieur contre le Nid de Symphonie. Sur une plaque de fer bien propre était notée le nom du maître des lieux. Des dénominations qui ne donnait certainement pas envie de rentrer à l'intérieur.

"Symphonie L'Oiselle
Strix mangeuse d'hommes
Esclave de Sa Majestrix"


Et une petite pancarte de bois pyrogravée à la va vite. Avec la lame d'une dague chauffée à blanc :

"Toute intrusion
Méritera la mort
Et plus encore"


Personne ne rendait visite à la strix. Personne. Et la samsaran n'eut pas le loisir de voir la panique derrière la porte : Symphonie s'ébrouant dans son peignoir de nuit, complètement agitée. Et non, ce n'était pas une mauvaise blague. Dame Aanara venait bien de toquer à sa porte... Et l'ouïe fine de la femme-oiseau, dans le silence de ses appartements et de sa solitude de la Tour aux faucons, ne pouvait déroger à ce discours.

Un premier verrou tourna lentement. Un deuxième claqua. Un troisième encore. Et un quatrième pour finir. Lorsqu'enfin une clé tourna dans la serrure, la magicienne put voir un unique oeil doré au milieu de la porte entrouverte. Une lourde chaîne empêchait qu'on l'ouvre plus de dix centimètres, et la strix avait personnellement raccourcis les maillons.

La pupille mordorée dans la nuit teinta comme celle d'un loup, réverbérant la lumière des torches éternelles du pas de la porte. Et celle-ci fendue à souhait, transperçait de son regard inquisiteur. Sa voix grave et tranchante transperça le lourd silence. Grondante de se faire déranger, menaçante envers cette proposition farfelue et les réflexions de la samsaran, mais essayant de l'aider... Malgré tout. Ce fut une conversation étrange entre un porte à porte.

<< Bonsoir... Je crains de ne vous reprendre sur certains points avant de commencer cette conversation.

Mon foyer est ici, à Egorian. Je suis chez moi.

Il est rare que je m'occupe de mes proies personnellement dans mes appartements, sauf pour ce qui est... des intrus.

Ne me comparez à vous en termes d'esclavage, car je suis le haut du panier. Croire que Ma Maîtresse est du commun, qu'est ce que donc que cette ignominie.

Et je crains que vos recherches soient vaines... Le seul tableau que je connaisse de ce type au Palais, appartient à la dynastie Thrune. Celui d'Abrogail Iere, apparemment une chanteuse de grand talent. Situé dans le grand hall du Palais, à l'entrée principale qui plus est.

Mais je ne laisserai personne y poser ses sales pattes. Si ça avait été n'importe quel autre tableau, j'aurai pû me faire fouetter après comme punition. Mais celui là, c'est hors de question. Et en faire demande à l'Imperatrix serait un scandale. A moins qu'un de ses vassaux... vivants ou morts, ne puisse vous en offrir un. L'effort de guerre tout ça. Il est vrai que je n'ai rien demandé en termes de budget pour les préparatifs.

Et j'ai beau faire deux mètres de haut, porter une oeuvre d'art qui fais ma taille discrètement n'existe tout simplement pas. A moins d'être suicidaire. Je vous remercie cependant de votre franchise et sollicitude, au moins n'ai je pas à perdre mon temps... Vous faîtes quoi à vous balader avec un jambon d'ailleurs?

La seule manière que j'aurai de vous aider et de vous proposer une de mes connaissances, mais dont je n'ai pas la moindre idée de son acceptation. Un certain barde Zerruth. Vous n'auriez qu'à lui dire que je lui devrais quelque chose en échange si il accepte. C'est tout ce que je peux faire pour vous.

Et la prochaine fois... Prévenez un minimum de votre visite. Sinon je tire sans sommation. D'autant que ce Palais a des oreilles plus fines que les miennes. >>

Modifié par un utilisateur dimanche 7 juin 2020 14:40:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Chaotiquement vôtre.
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