Dehors, Erwanez tenta d'examiner les autres objets magiques qu'elle n'avait pas encore identifiés… mais elle eut beaucoup moins de chance avec ces derniers. Sans doute était-ce la fatigue…

À l'intérieur, Évan prit le symbole sacré d'Akiros puis s'intéressa aux coffres du Seigneur-Cerf. Un examen attentif de ces derniers ne lui révéla aucun piège. Malgré tout, c'est avec une certaine appréhension qu'il ouvrit le premier. Il ferma les yeux et souleva le couvercle lentement. Quand il n'entendit aucun clic et aucune détonation et ne ressentit aucune douleur, il ouvrit lentement les yeux et regarda à l'intérieur. Il y avait là un bric-à-brac d'habits, de draps de lit et d'autres morceaux de tissus. Il fouilla la pile… mais ne trouva rien d'intéressant.

Sans se désespérer, il passa au second coffre. Celui-là non plus n'était pas verrouillé… ce qui était étonnant vu son contenu. Visiblement, le Seigneur-Cerf n'avait aucune crainte de se faire voler, même alors que la plupart de ses hommes de main étaient des bandits. Cela signifiait qu'il était certain d'exercer sur eux une peur suffisante pour les contrôler. Il y avait dans le coffre une pile d'objets divers (assiettes métalliques, vases précieux, chandeliers…) avec quelques pièces mélangées. Au-dessus du tas se trouvaient trois masques de cuir aux coutures grossières… sans doute de quoi cacher les cicatrices laissées par l'acide. À première vue, Évan estima qu'il y en avait pour 141 pièces d'or en pièces et pour 306 pièces d'or en objets métalliques divers (dont une boucle de ceinture représentant deux succubes imbriquées l'une dans l'autre et un bracelet d'argent).

Évan se dirigea d'un pas joyeux vers le troisième coffre et l'ouvrit. Celui-là non plus n'était ni verrouillé ni piégé. Dès qu'il souleva le couvercle, il n'eut aucun doute : c'était là que le Seigneur-Cerf stockait les pièces récoltées par ses bandits. Évan ne put s'empêcher de laisser sortir de sa bouche une note appréciative en voyant le contenu du coffre, car le tas de pièces était réellement impressionnant ; il allait falloir plusieurs heures pour les compter, certainement ! Et, à côté du gros tas de pièces se trouvait un sac rempli d'anneaux, de boucles d'oreille et d'autres bijoux et gemmes précieuses de petite taille.



Dehors, Gaëlan termina l'inventaire des objets trouvés au sous-sol. Il estimait qu'au total, il devait y avoir pour pas moins de 6850 pièces d'or en fourrures, peaux, tabac, bronze, acier et autres objets commerciaux.

Modifié par un modérateur mercredi 10 août 2011 14:22:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors qu'il aidait à faire le tri entre ce que ramenait la Gerboise de ses explorations dans le fortin et le stock d'objets divers qu'ils avaient trouvés ici et là, Allister entendit le début d'altercation entre ses compagnons. Il avait lui-même eut ce type de discussion plusieurs mois auparavant avec Andreï, mais depuis lors leurs relations semblaient s'être normalisées. Maintenant que la tension du combat était retombée et que leur but premier d'éliminer la menace que représentait le Seigneur-Cerf était atteint, les dissensions se faisait à nouveau jour parmi les membres de la petite équipe.

« Calmez-vous mes amis. Nous ne sommes pas ici pour nous chamailler... Au lieu de nous dire nos quatre vérités, nous devrions plutôt rire et chanter. La menace que représentait le Seigneur-Cerf n'est plus. Nous avons achevé notre mission. Nous allons pouvoir rentrer à Restov avec la satisfaction du devoir accompli... »

Puis lorsque les effets personnels du Seigneur-Cerf furent mis de côté, le barde s'en approcha. Il avait été impressionné de la manière dont s'en était servi le chef des bandits et se demandait si ils ne recelaient pas quelques surprises susceptibles d'intéresser le groupe.

Après son étude, il se raidit soudain, comme si tout à coup il se souvenait d'une chose importante. Il s'approcha d'Akiros et, après avoir fouillé dans son sac à dos, lui montra une feuille de papier en lui parlant. « Au fait, tant que j'y pense, savez-vous s'il y avait un certain Falgrim Sneeg parmi les hommes du Seigneur-Cerf ? Il était recherché par une bonne partie de la garde de Restov au moment où nous sommes arrivés sur ces terres. Sinon, peut-être avez-vous une idée de l'endroit où il aurait pu se cacher ? Si vous répondez avec franchise, nous pourrons verser cette pièce dans votre dossier à votre décharge... Vous aurez ainsi contribué à arrêter les agissements d'un meurtrier... » Il observa la réaction de l'ancien paladin, se demandant si sa réponse allait être franche.

Et comme s'il n'avait pas encore tranché le cas de celui qui avait renié Erastil mais qu'il souhaitait tout de même se convaincre de sa bonne foi et de sa possible rédemption, Allister s'adressa à Erwanez. « Tiens, et tant que nous y sommes. Tu nous as dis que l'église d'Erastil t'avais demandé de retrouver Akiros. T'a-t-elle demandé de le lui ramener ? Si non, rien ne nous oblige à le lui envoyer. Nous pouvons le garder auprès de nous tant que son sort n'aura pas été fixé par l'Eglise de ton dieu... » Allister avait un peu marqué les derniers mots pour que tout le monde l'entende. Il tenait à faire ainsi sentir que le sort d'Akiros appartenait à l'Eglise d'Erastil et non à la justice de Restov. Et que c'était à elle de trancher et non aux épéistes dont Andreï suivait et tentait de développer les préceptes.

« Quand il nous faudra l'avis d'un meurtrier, vous serez le premier à être consulté. JE crois que lorsque on est accusé de meurtre et que l'on devient l'allié d'un chef de brigand, on a pas beaucoup de leçon de moral à donner aux autres, comme l'a si bien fait remarqué Aelaendlara, nous devons faire respecter la loi de Restov dans ces contrées, comme il est écrit dans le parchemin. »

Andreï se tourna vers Erwanez attendant sa réponse.

Un fois l'inventaire terminé, le demi-orc rejoignit ses compagnons. Il se renfrogna en entendant les propos d'Andreï.

«  Andreï, ce que tu proposes n'est qu'une parodie de justice. Cela s'appelle de la vengeance. Ces hommes, tous, ont droit à un procès juste et équitable, prenant en compte leur crime dans CE pays et avec pour jury ces habitants. Nous ne sommes pas sous la Juridiction du Rostland ici, mais bien sous celle de notre autorité.

Si nous imposons maintenant le droit par la force, alors il en sera de même pour la suite des évènements durant la colonisation prochaine de ces terres. Et nous devrons imposer chacune décision de la même manière, en pendant chaque voix qui s'élèveront contre-nous.

''Qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse?'' Ce n'est pas un droit. C'est une simulacre de légitimité. Quand un autre Seigneur-Cerf plus fort nous renversera, il héritera de notre gestion de ce genre de crise.

« Et puisque force ne fait pas droit, alors l'on n'est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes ».

Ton armement et ta force ne sont pas LE droit. Si nous commençons à pendre les prisonniers qui se sont rendu ou ceux qui ont fait amende honorable, qui sommes nous ? Des bouchers. Bref, je t'invite à te calmer, à défaire ses cordes. La mort ne répare aucun crime et le sang ne nourrit que la haine.

Il sera bien temps pour Akyros de payer de sa personne pour réparer les méfaits du seigneur-cerf. »

« Aaaah mais c'est pas vrai pfff c'est pas possible.... dire qu'il y a encore surement quelque chose de mieux sous la trappe... »

Bondissant du couvercle du coffre comme un diable en boite, Évan camoufla les coffres en jetant les vêtements du Seigneur-Cerf dessus, autant dire que ce fut un piètre camouflage.

Puis ne voulant plus attendre il se rua sur la fenêtre de laquelle Akiros les avait repérés pour ne pas faire le tour du fortin.

Il fit un saut assez impressionnant, se réceptionnant en roulé-boulé dans la poussière du fort. Se relevant comme un ressort, il écarta les bras comme pour saluer d'invisibles et improbables spectateurs.

« A nous deux ma vieille !  » lança-t-il à la trappe...

Modifié par un utilisateur lundi 8 août 2011 10:58:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils sont tous contre moi, ils n’arrêtent pas de se contredire pour avoir raison, qu'ils aillent au diable Andreï était vraiment fâché contre ces compagnons, ils ne voyaient absolument pas les choses comme lui, Aelaendlara était celle qui l’énerve le plus, que connaissait-elle de la vie. il lâcha la corde qu'il tenait dans la main et se dirigea d'un pas décidé vers elle. Il tendit un doigt vers la demi-elfe mais il parla à tous ce qui se trouvait là

« Je ne sais pas ce qui vous aveugle, mais j'ai honte pour vous. Vous pensez à ces criminels, pensez plutôt à ces enfants, à ces femmes qui ont perdu leur père et leur compagnon sous les coups de leur lame!! Pensez à ces femmes violées, à ces familles ruinées par les méfaits de ces hommes que vous prenez tant d’énergie à protéger, vous irez le expliquer votre point de vue. Dans tout les cas, pour moi c'est fini pour ce soir, je suis épuisé par le combat, je vais de se pas me reposer, demain sera une autre journée, pour les cadavres quand vous vous serez décidés quoi en faire, vous vous en occuperez.

Quand au parchemin que tu me mets sous le nez, je l'ai lu comme toi, et à ta différence je ne prends pas se territoire comme le mien, mais bien comme le territoire que les seigneur-épéistes nous ont demandé d'explorer. Quand nous rentrerons au comptoir, j'irais faire mon rapport au Restov, j'en profiterais pour amener les prisonniers pour qu'il soit juger par une vrai juridiction et non pas par des aventuriers qui se croit les gouverneurs de la contrée.

Miles repose toi aussi, demain notre journée risque d'être encore longue, je vais nous aménager un coin dans l'ancien dortoir où dormait les brigands. »

Il se retourna et se dirigea vers ce qui avait été un des endroits où se retrouvait les malfrats pour prendre du repos.

Modifié par un utilisateur lundi 8 août 2011 13:15:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le demi-orc semblait peiné de la réaction d'Andreï. Certes son caractère avait toujours été trempé, mais jamais aussi têtu et violent. L'atmosphère du lieu lui pesait-elle ?

A l'appel d'Erwanez, il rappliqua derechef. Si on avait besoin de lui-il fermerait la marche, comme d'habitude.

La Gerboise avait confié tout heureux ses découvertes aux explorateurs l'ayant rejoint. Il rendit également son symbole à Akiros en souriant puis fut excité lorsque Erwanez illumina le sous-sol.
Il sonda l'inconnu...

Modifié par un utilisateur lundi 8 août 2011 15:29:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Évan descendit sans aucune difficulté dans le passage. C'était un de ces moments où il était bien content d'être un halfling car, s'il avait été humain, il aurait dû avancer le dos tout courbé. Il prit le caillou enchanté par Erwanez et le tint devant lui pour illuminer la plus grande surface possible.

D'aussi loin qu'il puisse voir, c'est-à-dire au moins sur une bonne quinzaine de mètres, le couloir semblait progresser en ligne droite tout en s'enfonçant vers les profondeurs de la terre.