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Offline Guyde  
#1 Envoyé le : lundi 13 avril 2015 14:44:41(UTC)
Guyde
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pointesable22

Pointesable, la perle de la Côte Oubliée.

C'est sous ce nom que la vieille tireuse de cartes lui avait indiqué sa future destination à Absalom. Adhuzal cherchait une contrée à explorer, des connaissances à découvrir et des expériences à vivre. Le jeune homme s'intéressait depuis peu mollement à la magie de divination et avait été voir une diseuse de bonne aventure renommée, dans une vieille roulotte qui n'avait plus de roue, à moitié pour l'interroger sur ses éventuels talents magiques et à moitié pour se distraire.

Mais la vieille femme, habillée d'une multitude de voiles multicolores et couverte de bijoux en or avait lu en lui comme dans un livre, comme si son ennui, ses désirs, ses aspirations, ses besoins étaient écrits dans les vieux bouts de carton peinturlurés avec lesquels elle prédisait l'avenir. Adhuzal était un jeune homme intelligent, à l'esprit vif, il se doutait que nombre des choses que disaient la vieille femme étaient des généralités qui s'appliquait à tous les jeunes hommes de bonne famille oisifs et décidant de la consulter, mais quand la vieille femme commença à parler d'un mentor exigeant et sans âge, de l'activité de ses parents et de nombre détails de sa jeunesse que nul ne pouvait connaître, le jeune homme sentit ses poils se hérisser, comme cela lui arrivait dans la tour de Finrod lorsque le vieux mage lançait de puissants sortilèges.

Alors quand la voyante déplia une vieille carte jaunie de l'Avistan et pointa son doigt sur un lointain coin de côte dépourvu de toute marque en prononçant ces mots : « Pointesable, la perle de la Côte Oubliée », il avait prit cela pour un signe du destin, des Dieux, ou de tout cela à la fois et avait fait ses bagages et embarqué quelques jours plus tard vers l'Aventure et son destin.



Pendant ce temps à Absalom :
Une vieille femme percluse de rhumatisme sourit à la sortie du jeune magicien de sa roulotte. Il avait oublié de payer et cela n'avait pour elle aucune importance. Elle eu du mal à se relever et à sortir de la ruine qui lui servait à recevoir les bourgeoises des beaux quartiers et à abuser de leur crédulité pour empocher leur or et se dirigea vers sa maison un peu plus loin d'un pas claudiquant en s'appuyant sur une vieille canne à la poignée lissée par l'usage.

La bâtisse était ancienne, mais solide, bâtie en bonnes pierres renforcées par magie, elle tiendrait encore des siècles.
Délaissant sur sa droite l'atelier ou de pauvres ères s'abîmaient les reins et les yeux sur de vieux métiers à tisser sous la garde de son fils armé d'une nerf de boeufs pour rappeler aux feignantes la cadence à suivre, la devin monta à l'étage où elle s'assit dans son confortable fauteuil de cuir à haut dossier. Prenant en main le miroir en argent que lui avait offert son vieil amant il y a bien longtemps, elle se piqua le doigt d'une aiguille et en frotta la surface avec la goutte de sang qui perla. Aussitôt, le visage d'un elfe relativement âgé, mais le regard vif pétillant d'intelligence, apparu.

« C'est fait »,croassa-t'elle en soupirant. « Vas-tu m'expliquer maintenant pourquoi tu voulais absolument envoyer ce gamin à l'autre bout du monde ? »

Finrod fit la moue et hésita.
« Hum je suppose que je peux bien te le révéler, plutôt que tu ne passes les prochains mois à fouiner en vain. Appaisons tes vieux jours : cet enfant était, est et sera à nouveau mon apprenti, du moins s'il parvient à se rendre un peu utile... Tu connais mon pouvoir. Et bien, je sens des perturbations dans les courants magiques depuis quelques années. Ils étaient intermittents, rares, mais sont de plus en plus fréquents et de plus en plus sensibles. Ils commencent à se comparer à de petites ridules à la surface d'un lac. Ces ridules ont plusieurs épicentres et je n'en ai localisé qu'un pour l'instant : à Pointesable. Il se passe quelque chose là-bas et ce garçon va m'aider à y voir un peu plus clair.
 »

La jeune femme eu un sourire cruel
« Te connaissant, tu craints que ce ne soit très dangereux non ? Sinon tu y serais allé seul... »

Finrod se renfrogna sous l'attaque, mais ne nia pas, se contentant d'indiquer :
« Peu te chaud vieille femme. Ta curiosité a été satisfaite, et ton prix est en chemin. Ne me contacte plus, sauf si tu as des choses intéressantes pour moi. »

L'image se brouilla et disparu, ne laissant plus voir à la femme que son visage ridé, ravagé par le temps. L'ancienne courtisane soupira. Le temps avait été cruel et Finrod était le dernier de ses prestigieux amants de jeunesse avec lequel elle gardait des contacts. Elle passa le reste de la soirée à ruminer de vieux souvenirs et des regrets amers.



Plusieurs semaines plus tard à Pointesable :
Pointesable, la perle de la Côte Oubliée ? Quelle blague ! Adhuzal se remettait enfin de la pire gueule de bois de sa vie. Il avait cru à un rêve lorsqu'il avait débarqué du navire qui faisait la liaison de Magnimar à Pointesable en plein festival. Il avait difficilement trouvé un lit propre, dans un petite taverne locale du nom de "La mixyne". La myxine était en fait une étrange créature serpentine marine, de la taille d'une anguille, qui trônait dans un aquarium derrière le bar et qui constituait l'attraction principale du lieu. Le tenancier mettait au défi ses clients de boire cul-sec un verre de cocktail contenant de l'eau de l'aquarium. Celui qui y parvenait sans s'écrouler recevait la bourse dodue pendue à un clou au-dessus de l'aquarium.

Adhuzal était trop malin pour se risquer à un jeu aussi stupide, mais la splendide rousse incendiaire, qui lui avait fait du charme au déjeuner, lui avait promis de lui présenter les érudits de Pointesable et avec laquelle il avait bu quelques verres dans l'après-midi, l'avait mis au défi de lui prouver sa valeur en relevant le défi de la Myxine. L'alcool surtout, mais aussi cette ville étrangère, l'ambiance, le décolleté de la jeune femme et son sourire mutin avaient fait qu'il n'avait su résister et avait bravement englouti un verre du cocktail réhaussé de l'eau putride de la Myxine, sous les vivas et les rires des clients et le regard amusé et provoquant de la belle rousse, avant de sombrer brutalement dans l'inconscience la plus totale qu'il ait jamais connu.

Adhuzal émergeait enfin. Il faisait à peine jour, le soleil se levait et des cris et des gémissements résonnaient dans la salle commune en bas. Le jeune homme était dans la petite chambre mansardée qu'il avait loué, il portait ses vêtements de la veille, souillés par du vomi et des salissures diverses. Sa tête le lançait, mais il arrivait à rassembler ses esprits.

Il était à Pointesable, de ça il était sûr. Et apparemment aucune de ses affaires ne manquait.

Tu as encore en mémoire les sorts mémorisés la veille : sélectionne les sur ta fiche de personnage (pour l'instant tu n'en as préparé que 2 est-ce normal ?)

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2015 12:15:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Caylus  
#2 Envoyé le : mardi 14 avril 2015 17:16:09(UTC)
Caylus
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Localisation : Paris

Adhuzal

16 / 16
Quand Adhuzal se réveilla, son premier réflexe fut de vérifier ses capacités. Il exécuta quelque exercices mentaux et fut rassuré, il était encore pleinement maitre de son esprit. Il ouvrit les yeux, contempla ses vêtements témoins de sa déchéance de la veille et soupira. Au moins est-il magicien, il invoqua le sort polyvalent, généralement connu sous le sobre nom de prestidigitation et se mie à patiemment nettoyer à la fois son vêtement et son corps. Prestidigitation avait été le premier véritable sort qu'il avait su maîtriser, et de part sa versatilité c'était encore le sort dont il se servait le plus. Il l'employait notamment afin conserver une propreté impeccable, et cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas eu tant besoin.

Ah ses connaissances d'Absalom rirait de sa situation ! Adhuzal de part son caractère sobre et réfléchi était l'un des jeunes hommes qui était le moins susceptible de se retrouver dans une telle situation. D’ordinaire il ne buvait pratiquement pas d'alcool (pourquoi ingérer une substance qui réduisait ses capacités intellectuelle ?) et réfléchissait à loisir avant prendre la moindre décision (demander lui du pain et il risquait de prendre 5 secondes de réflexion avant de vous répondre). Beaucoup de ses condisciples de l'Arcanamirium lui avait conseiller se lâcher un peu pour profiter de la vie. D'autre encore lui avait dit qu'il y avait des choses qu'il ne connaîtrait jamais sans les expérimenter.

Pourquoi les avait-il écouter ? Il avait cru bon de boire quelque vert pendant qu'il travaillait à ses relations sociales naissantes à Pointesable. Voilà qui allait le conforter dans sa piètre opinion sur l'alcool, s'il était rester sobre il n'aurait jamais relever le défi ridicule de cette Shayliss Vender. Ah, à Absalom, jamais tout cela se serait arrivé ! Fort heureusement d'ailleurs, car s'il ne s'était jamais lancé en politique, il l'avait néanmoins côtoyée d'assez près avec sa famille et avait appris à être sur ces gardes. Seulement voilà dans ce petit village de la province varisienne, il avait cru qu'il ne pourrait rien lui arriver de trop fâcheux, et la rousse n'ourdissait aucun plan. Oh il avait du croire sur l'instant que le défi avait déjà été relevé avec succès par des provinciaux du coin et qu'avec un brin de magie il aurait pu les égaler. Il avait employé son sort favori prestidigitation pour altérer le gout du cocktail, et utilisé sa capacité de prescience pour choisir un futur potentiel où son corps ferrait preuve de robustesse. Cela aurait largement suffit pour des cocktails plus anodins, mais il avait été fou de tenter l'expérience sur une boisson qu'il n'avait pas analysé au préalable.

Que cela me serve de leçon. pensa-t-il. D'autant que l'alcool était une piètre excuse à ses yeux. Dans sa carrière de magicien il allait croiser un grand nombre de créatures magiques des fées aux succubes en passant par les azattas, face auxquelles il allait devoir faire preuve de volonté. Ah il avait encore du chemin à parcourir ! Une fois propre, il alla vérifier sa propreté mental en travaillant sur son grimoire. Préparer ses sorts était à ses yeux le meilleurs test de salubrité intellectuelle.

Quelque temps plus tard il se dirigeait vers le manoir de Niska Mvashti. De sa mésaventure de la veille, il en avait au moins tirer les noms des célébrités des Pointesable et où il habitait. La vénérable varisienne l'avait intrigué. A l'origine l'idée de voyager jusqu'à "la perle de la Côté Oubliée" lui avait été soufflé après une séance de tirage de carte. Il lui semblait approprier d'inaugurer sous le même augure sa vie en Varisie. S'il était sceptique à l'idée lire le futur lointain d'une personne, il était persuadé désormais que ces voyantes avait des pouvoirs réels. Rencontrer la doyenne ne serait donc pas sans intérêt. Il se dirigea donc vers son manoir.

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2015 17:54:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#3 Envoyé le : mardi 14 avril 2015 17:27:00(UTC)
Guyde
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Restant sourd aux cris et gémissements qui résonnaient dans la salle commune de la taverne en-dessous. Adhuzal se prépara selon son habituel rituel matinal, constatant que la gueule de bois qu'il ressentait ne le ralentissait que peu. Le breuvage du défi de la myxine (dont le nom de ceux qui l'avaient remportait était gravé sur le plafond de la taverne) mériterait sans nul doute une analyse plus poussée.

Alors qu'il descendait de sa chambre et s'apprêtait à traverser la salle commune pour aller se présenter à la maison de la célèbre Madame Mvashti, Adhuzal se retrouva soudainement en pleine scène de guerre dès qu'il entra dans la salle commune.

Celle-ci était envahie de varisiens blessés, répandant du sang partout sur les tables, le sol et les reliefs des festivités de la veille. Certains semblaient presque en train d'agoniser, tandis que d'autres appelaient leurs mères avec des lamentations déchirantes, en tentant de compresser leurs blessures. D'autres varisiens, ainsi que des habitants de Pointesable tentaient de s'occuper d'eux, de les soulager et de les soigner. Mais c'est le mélange des odeurs de sang, de sueur et de pisse qui lui causa le plus grand choc.

Jargie Quinn (Adhuzal constata avec soulagement qu'il se souvenait de son nom), l'unijambiste bedonnant qui tenait la taverne, l'aperçu et gueula à travers le vacarme :
« Hola gamin ! T'es magicien toi non ? Alors viens par là ! Il y a pleins de gens blessés à soigner. Use donc un peu de ta magie bon sang ! »
Offline Caylus  
#4 Envoyé le : mardi 14 avril 2015 18:19:29(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
Il avait surnommé son familier ainsi car il le ramenait souvent à la réalité et une fois de plus il lui prouva son utilité. Alors qu'il marchait à grands pas, le jeune magicien adopta soudain une posture de combat, son vieux maître lui avait appris à réagir promptement. Il parcourut la salle du regard et resta sidéré.

La "perle de la côte oubliée" perdait soudainement son caractère paisible. Apparemment il n'y avait pas que lui qui avait abusé de l'alcool. Les festivités finissaient souvent en bagarre de taverne, mais là cela dépassait de loin ce à quoi il aurait pu s'attendre. Ce coin perdu est fort peu civilisé en fait. pensa-t-il. Il répondit à Jargie Quinn en parcourant la salle du regard.

« Un bien piètre magicien comme vous avez pu le constater hier. Cependant le soin a toujours été la chasse gardée des prêtres, les magiciens n'ont jamais pratiqué la magie curative. »

Il finit sa phrase sur un ton choqué. Il n'y avait jamais vraiment prêté attention jusqu'à là, mais il ne pourrait jamais prodiguer des soins. C'était là pour lui une grosse lacune dans sa compréhension de la magie. D'ailleurs à bien y songer, jamais son maître n'avait jamais lancé de sort de soin ; il avait toujours eu recours à des invocations à cette fin. Adhuzal avait étudié l'anatomie humaine, mais de là à être utile dans la situation présente... il avait des doutes. Il tourna finalement son regard vers le tenancier de la taverne.

« Ce qu'il faudrait dans la situation présente vu le nombre de blessé, c'est une canalisation d'énergie de la part d'un prêtre. Heureusement, une cathédrale a été inaugurée la veille, il devrait encore y avoir de nombreux prêtres dans la ville. Où pourrions-nous les trouver ? »

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2015 18:20:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#5 Envoyé le : mercredi 15 avril 2015 10:49:08(UTC)
Guyde
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Le patron de la myxine regarda le mage l'air un peu ahuri :
« Bah, à la cathédrale...  »

Puis, il comprit, le jeune homme n'était pas d'ici et ne savait sans doute pas comment s'y rendre, d'autant qu'il avait passé la journée de la veille dans le coma causé par le cocktail détonnant de la taverne.
« Euh, remonte les quais vers le Nord, tu trouveras la Grande rue qui file droit au Nord, suis là et tu verras la cathédrale sur ta droite à un moment donné. »

Pendant ce temps, les râles et les gémissements des blessés persistaient, tandis que les valides tentaient de les aider de leur mieux.

Ancre lança soudainement un appel mental à son maître : l'un des blessés allait s'appuyer sur une théière en gré fumante, risquant de s'ébouillanter gravement...

Jet d'init si tu veux réagir à ça, sinon tu peux faire autre chose
Offline Caylus  
#6 Envoyé le : mercredi 15 avril 2015 11:33:08(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
Adhuzal sourit légèrement. La cathédrale c'était parfait, un tel bâtiment ne pouvait guère se louper. De plus, au sein de ce bâtiment sacré, les prêtes serait sans doute plus disposés à aller recourir à leur pouvoir. Enfin, ils n'allaient sans doute pas se faire prier, c'était pour eux l'occasion idéal de faire prévaloir leur culte, les blessés leur étant forcément reconnaissants.

Soudain son familier le rappela encore à son environnement présent. Un blessé risquait de s'ébouillanter en s'appuyant inconsciemment sur une théière en grès bouillante (du moins il supposait qu'elle l'était, il ne prit pas le temps de vérifier). Il bondit alors, bénissant l'entraînement de son maître qui lui avait appris à réagir promptement.

  • Initiative : 1d20+12 donne [8] + 12 = 20


Il écarta ensuite la théière pour la mettre hors de porté des blessés et partit au pas de course vers la cathédrale.

Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2015 12:14:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#7 Envoyé le : mercredi 15 avril 2015 11:52:47(UTC)
Guyde
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Vif, comme l'éclair, Adhuzal régit promptement pour écarter le danger du varisien blessé, laissant Jarige Quinn bouche bée : « bah en v'la un de rapide ! »

Pus le jeune hommes sortit en trombe de la taverne bondée de blessés et couru vers la cathédrale. Alors qu'il s'engageait dans la grande rue, il s'aperçut deux hommes étaient postés dans un petit recoin et venaient de l'apercevoir.

Les deux types étaient armés de gourdins et l'un d'eux portait un long poignard à sa ceinture. Ils sortirent de leur cachette pour lui bloquer la route quelques mètres devant lui :
« Ou qu'c'est q'tu crois aller ma sauterelle ? hum ? fait à peine jour, c'est pas le moment de courir comme ça... »
Offline Caylus  
#8 Envoyé le : mercredi 15 avril 2015 16:24:38(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
Paradoxalement, la rencontre avec deux malandrins rassura Adhuzal. Elle jetait un autre éclairage sur les blessés de la taverne. Si cela se trouve ces deux porteurs de gourdin n'étaient même pas des locaux et avait seulement vu le festival comme une occasion de s'enrichir. Oui, ces deux types étant sans doute mus par la cupidité, c'était un point à noter.

D'habitude Adhuzal s'accroupissait légèrement en combat ou dans toute situation dangereuse pour réduire sa surface exposée et pour pouvoir bondir plus aisément. Cette fois néanmoins il se redressa de toute la hauteur de son 1m90, effet quelque peu gâché par son air juvénile.

Il passa en revu les différentes options qui s'offraient à lui. Il les aurait volontiers combattu, mais il ne se faisait guère d'illusion dans ses chances de remporter seul un combat. Sa spécialité c'était d'aider autrui à remporter les batailles, pas à les mener lui-même. Les blesser pourrait éventuellement leur faire lâcher prise, mais cela n'était pas certain, il pourrait vouloir se venger. Lancer une aspersion d'acide sur l'un des gourdins pour les impressionner ? Cela pourrait marcher, mais il faut savoir viser et les blesser en touchant à côté reviendrait à lancer un combat. Les distraire et passer en force ? Il risquait de se prendre quelque coup de gourdin au passage, il serait blessé mais comme il allait justement chercher des prêtres pour réaliser quelques canalisations d'énergie positive.... Sans doute une bonne option, mais il n'aimait pas trop se jeter dans le tas. Un petit sort de graisse et foncer ? Bonne chance de réussite, mais coute un des sorts de la journée. Lancer une brume de dissimulation ? La route étant en ligne droite cela pouvait marcher, mais coute un parchemin. Simplement faire un tour de magie et négocier ? Gratuit, mais réussite pas garanti, assez aléatoire comme plan.L'un des deux malandrins commença à parler. Adhuzal continua de passer en revue ses options tout observant ses vis-vis. Il voulait mémoriser leur visage -comparé à la mémorisation de sort, c'était aisé. Il pourrait juste leur jeter un peu d'argent et forcer le passage. Plus économique qu'un parchemin. Il pourrait aussi leur lancer un peu d'argent et tenter d'atteindre la cathédrale par un autre chemin. Le bâtiment était grand, il se voyait de loin et l'habitant d'Absalom avait confiance en ces capacités d'orientation.

Son plus grand atout c'était le fait qu'il était magicien et que les deux malandrins l'ignoraient. C'est une chose de s'en prendre à un jeune homme étranger. Cela en était une autre d'avoir affaire à un mage. Cela risquait de leur causer un choc. S'il leur lançait simplement de l'argent avant de courir, cela risquait des les enhardir et il allait probablement les retrouver après. Il allait devoir retourner à la taverne, mais accompagner de prêtres il ne serait probablement pas ennuyé. Ensuite, il pourrait en parler au prévaut ou se déplacer en groupe. Cela risquait néanmoins de demeurer un moment une sacrée épine dans le pied. Son esprit tourna un moment à la recherche d'une idée géniale en vain. La rue était déserte, il n'avait pas beaucoup de ressources disponibles à part ce qu'il possédait lui-même.

"Courir" Ironiquement ce fut les propos qui lui tinrent qui l'inspirèrent. En éclair il conçut un plan. Il allait recourir aux grands moyens, cela allait lui couter un parchemin et quelques pièces mais, cela ne serait pas inutile et la réussite de son action lui semblait garanti. En plus s'il agissait promptement, il pourrait profiter de leur surprise et les deux malandrins n'auraient pas le temps de réagir.

Il interrompit le voyou en lançant d'une voix vive :

« Vous avez parfaitement raison ! »

Tandis qu'il parlait, le magicien tirait des plis de son vêtement un parchemin de monture. Un mot de pouvoir et un cheval tout harnaché apparu à ses côtés. Première fois que les leçons d'équitation de son enfance allait réellement lui servir. Il l'enfourcha promptement en lançant :

« Au cimetière, ce soir, au crépuscule. »

Sur ces mots, il leur lança quelques pièces d'argent, tout en talonnant son cheval. A vrai dire, il n'avait même pas décidé de ce qu'il ferait de ce rendez-vous. Il allait probablement vouloir les livrer aux autorités, mais traiter avec les voyous du village pourrait aussi être intéressant. Il ne prit toutefois pas le temps de réfléchir, s'il aimait bien peser le pour et le contre de ses décisions, il avait appris que dans certain cas la rapidité d'exécution d'une action était primordiale. Il s'élança alors au galop la cathédrale.

Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2015 16:31:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#9 Envoyé le : mercredi 15 avril 2015 16:36:11(UTC)
Guyde
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Surpris et ébahis de voir soudainement ce jeune homme d'apparence inoffensive se révéler être un mage capable de faire apparaître un cheval tout harnaché, les deux gredins restèrent comme deux ronds de flans quelques courtes secondes, suffisantes pour qu'Adhuzal enfourche son cheval et le lance au galop.

Les deux hommes se jetèrent alors sur le côté pour esquiver l'animal et Adhuzal fut libre de galoper dans un bruit de tonnerre. Il remonta la grand rue et, apercevant la cathédrale sur sa droite, il put ralentir pour tourner. Un coup d'oeil derrière lui lui apprit que les deux hommes ne l'avaient pas poursuivis et avaient manifestement pris leurs jambes à leurs cous.

Alors qu'il tournait, il aperçu un homme portant une robe de prêtre, accompagné d'une vieille varisienne, se diriger en courant vers le Sud, dans la direction approximative de la taverne de la myxine.
Offline Caylus  
#10 Envoyé le : mercredi 15 avril 2015 17:08:55(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
Son plan avait été un succès si éclatant qu'Adhuzal se demanda un instant si cela avait valu la peine de dépenser tant de ressource. Il allait bientôt devoir refaire un parchemin et ce n'était pas gratuit. Enfin avoir un cheval n'était point inutile, il pourrait ramener au plus vite un prêtre aux blessés. Parlant du loup, il aperçut bientôt un clerc accompagné d'une vielle dame. Tous les deux couraient et le mage présuma que cela devait être pour la même urgence que lui. A vrai dire il avait vu d'autres personnes s'occuper des blessés, et il ne devait pas être le premier à avoir pensé à aller quérir un prêtre. Il se demanda si cela valait la peine d'aller en chercher d'autres, puisque celui-là était manifestement prévenu. Mais il décida que non, un prêtre suffisait pour stabiliser tous les blessés et c'était là l'urgence.

Urgence il y avait et un cheval pourrait être éminemment utile. Adhuzal se plaça vers l'avant de son cheval tout en repoussant la selle vers l'arrière. Il fit pivoter son cheval et tendis la main vers le prêtre, l'invitant manifestement à monter sur le cheval derrière lui.

« Les blessés sont à la taverne de la myxine. »

Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2015 17:12:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#11 Envoyé le : jeudi 16 avril 2015 16:55:59(UTC)
Guyde
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Adhuzal s'était rapproché des deux personnes qui semblaient courir dans la direction de la taverne. A son approche elles s'arrêtèrent et l'observèrent. Lorsqu'il tendit la main vers le prêtre, celui-ci sourit.

Abstalar Zantus

« C'est Desna elle-même qui vous envoie semble-t'il. Il y a eu une bagarre c'est cela ? »
demanda-t'il tandis qu'il montait en croupe et tendait la main vers la vieille varisienne.

Celle-ci déclina l'invitation et répondit :
« Allez-y, vous serez plus utile que moi encore. Sauvez ceux qui peuvent l'être. Beaucoup de choses risquent d'en dépendre... »

Lançant sa monture au galop, Adhuzal franchit rapidement les dizaines de mètres qui les séparaient de la taverne, mais alors qu'ils approchaient des pontons menant à la taverne et qu'ils ralentissaient. Plusieurs personnes jaillirent des recoins ombrageux éloignés.

Adhuzal les vit venir et ne fut pas surpris. Il en dénombra 3, dont les deux qui les avaient agressés, qui cette fois étaient armés d'arbalètes. Ils venaient de leur gauche, étaient groupés sur le quai, et se trouvaient encore à 15 mètres. Adhuzal pouvait peut-être espérer atteindre la taverne en galopant sur le ponton inégal (equitation DD15), ou bien faire face et combattre.

Tu as l'init
Offline Caylus  
#12 Envoyé le : jeudi 16 avril 2015 17:07:15(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
Adhuzal répondit d'un simple hochement de tête à la question du clerc, tout en se demandant si la déesse pouvait effectivement accorder un peu d'attentions aux événements présents. Enfin ce n'était guère le moment selon lui de se poser de telle question. Une priorité : aller au plus vite à la taverne. Il lança son cheval au galop. Il était pleinement concentré sur le moment présent et cette fois-ci il était attentif à son environnement sans l'aide de son familier. Il aperçu les voyous et les désigna brièvement de la main au prêtre :

« Arbalètes »

Adhuzal se concentra alors sur ses pouvoirs de divination.

  • Prescience : 1d20 donne [9] = 9


Hélas ils ne lui furent guère d'utilité. Ils pourraient éventuellement combattre les malandrins cette fois qu'il avait un allié, même si cela le chagrinait de ne pas connaître les capacités de cet allié. Toutefois, il avait des vies à sauver, il fallait parvenir à la taverne au plus vite.

« Courons, priorité blessés. »

Enonça-t-il en désignant de la main la taverne. Il fit tourner le cheval de manière à présenter son flan au ponton, descendit du cheval en invitant le prêtre à faire de même, et couru vers la taverne. Le bâtiment leur offrirait un abri et après... Les malandrins qui avaient été surpris par les pouvoirs du magicien, risquait d'avoir une sacré surprise avec la canalisation d'énergie positive du prêtre.

Modifié par un utilisateur jeudi 16 avril 2015 17:58:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#13 Envoyé le : jeudi 16 avril 2015 18:18:01(UTC)
Guyde
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Adhuzal et Le Père Zantus sautèrent de cheval et coururent à toutes jambes vers l'auberge, insensibles au danger. Mais si le cheval aurait pu les mener rapidement devant la porte de l'auberge et les abriter des tirs, ce n'était pas le cas de leurs jambes.
(Jet d'acrobatie DD10 SVP, sauf si vous trottinez auquel cas DD5, mais vous mettrez un round de plus à atteindre la sécurité de l'auberge Wink)

Les arbalètes claquèrent.


Le prêtre, qui ne portait rien d'autre que ses vêtements fut touché à l'épaule et manqua tomber sur les planches glissantes et parfois branlantes du ponton. Il s'était rattrapé à un poteau, mais il n'avait que peu avancé.

Un carreau frôla la tête du jeune magicien lui causant une estafilade sur la joue.

Tournant rapidement la tête, Adhuzal vit le prêtre saigner et rester à la traine, tandis que le troisième malandrin, bien mieux équipé que les deux autres sortit de sous sa lourde cape une petite arbalète de poing, sur le carreau de laquelle il versa un liquide brun.

« Mettez-vous à l'abri jeune homme ! » lui dit le prêtre.

(Tu perds 1 point de vie. Jet acrobatie DD10, si réussi, tu atteints la taverne au prochain round et tu seras à l'abri, sinon il te faudra un round de plus. Le prêtre a encore deux rounds de tir à subir avant d'arriver à l'abri (il n'a pas l'init sur les méchants, contrairement à toi)). Les méchants sont encore à plus de 15 mètres, il marchent calmement en rechargeant et visant.

Modifié par un utilisateur jeudi 16 avril 2015 18:26:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Caylus  
#14 Envoyé le : jeudi 16 avril 2015 18:57:22(UTC)
Caylus
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Adhuzal

15 / 16
Adhuzal avait couru sans problème sur le piton à l'aller, mais le retour se révéla plus problématique. Adhuzal ne fut que légèrement touché, mais le prêtre fut plus gravement touché, il jura en draconien.

« Protection »

Ce n'est pas un juron ordinaire, mais Adhuzal pensait qu'il fallait mieux jurer en des termes dont on puisse souhaiter qu'ils se réalisent. De toute manière, il avait peu de chance d'être compris et jurer en draconien pouvait produire un petit effet de toute manière.

Si cela ne tenait qu'à lui il aurait simplement couru vers la taverne, mais le prêtre avait été plus gravement touché. Il fallait à tout prix le protéger. Pour cela le plus simple était de bloquer les lignes de vue. Plusieurs options pour cela, mais son sort favoris convenait parfaitement à la situation. Et si les malandrins avaient été surpris par l'invocation d'un cheval, Adhuzal pourrait leur sortir le grand jeu ! Le mage aimait tellement ce sort qu'il l'avait inscrit sur de nombreux parchemins afin de pouvoir toujours y avoir recours. Cette fois-ci néanmoins il décida de lancer le sort à partir de sa propre mémorisation pour un maximum d'efficacité. Il usa d'image silencieuse.

Un grand mur de flammes apparu alors entre les voyous et leur cible, le mur masquait également le chemin vers la taverne. De ce mur jaillissaient des anges géants enveloppés d'une mystérieuse aura, il se tenait immobile avec des arcs bandés vers les malandrins.

« Rendez-vous ! »

Somma Adhuzal et se déplaça légèrement vers la taverne en continuant de surveiller les voyous. Il fit signe au prêtre de poursuivre son chemin.

Modifié par un utilisateur jeudi 16 avril 2015 19:19:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#15 Envoyé le : jeudi 16 avril 2015 19:06:17(UTC)
Guyde
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Impressionnés par une telle puissance magique, les deux malandrins décampèrent sans demander leurs restes. Le troisième larron, portant cape de qualité et armure de cuir clouté, les traits cachés par un masque de cuir noir hésita et resta sans bouger à peser le pour et le contre. Finalement, il tira sur les anges... Son carreau pénétra l'ange du milieu et retomba au loin sur les toits sans qu'il ne s'en rende compte, mais le mouvement des archers angéliques menaçants et le risque de se faire trouer la peau eu raison de lui et l'homme s'enfuit également, non sans jeter régulièrement des coups d'oeil derrière lui.



Adhuzal et le Père Zantus purent atteindre la taverne.

La scène de guerre n'avait guère évolué. De trop nombreux blessés, des cris, des lamentations et quelques personnes de bonne volonté faisant ce qu'elles pouvaient. S'appuyant sur Adhuzal, le Père Zantus éleva la voix.

« Regroupez les blessés les plus légers à proximité de ceux qui ont été les plus touchés, je vais invoquer la puissance de la déesse pour refermer vos plaies.  »

D'abord un peu méfiants, les varisien s'exécutèrent, tandis que deux d'entre eux vinrent encadre Adhuzal et le prêtre, la main à leur dague toujours rengainée. Ils surveillaient les deux hommes, s'assurant sans doute que ni le mage ni le prêtre n'allait tenter quelquechose contre leurs blessés.

L'arrivée de la vieille varisienne quelques instants plus tard mit un terme à cette suspiscion, lorsqu'elle indiqua aux varisiens, dans leur langue qu'Adhuzal et le Père Zantus étaient là pour les aider.

Alors que le Prêtre invoquait la puissance de sa déesse et que les plaies de toutes les personnes présentes se refermaient, Adhuzal cru entendre le frolement de milliers d'aile de papillon et cru percevoir une déferlant de couleurs chatoyantes. Son égratignure s'évapora.

A ce moment, la vieille varisienne lui mit la main sur l'épaule :
« J'ai vu ce que tu as fait. Pas mal. Tu as prit de vrais risques pour ceux de mon peuple. Pourquoi ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 16 avril 2015 19:13:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Caylus  
#16 Envoyé le : vendredi 17 avril 2015 11:54:37(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
En voyant les bandits décamper, Adhuzal se demanda s'il n'aurait pas mieux fait de projeter un simple mur. Cela leur aurait aussi permis d'atteindre la taverne. Une petite canalisation d'énergie positive et il aurait eu une petite troupe de varisiens avec lui pour poursuivre les malandrins, lesquels ne serait pas forcément enfuis d'emblée devant un simple mur. Peut-être juste un mur de feuillage. En voyant le troisième homme hésiter il vit qu'il tenait là une occasion. Il fit signe à son familier de le suivre. C'était là un domaine où il enviait un peu les magiciens qui avaient une grive ou un corbeau comme familier, cela leur donnait beaucoup plus de possibilités. Toutefois, pour prendre un homme en filature son scorpion, était suffisant la plupart du temps. Il était petit, surtout en hauteur, discret, avait des sens plus affutés que lui et se déplaçait aussi vite que lui. Il avait déjà fait ce genre d'opération à Absalom, son scorpion suivait sa cible à travers les rues et lorsque celle-ci entrait dans un bâtiment, son familier laissait un petit signe là où il était, généralement un peu d'urine, et revenait vers la magicien. Certes, il aurait pu rester surveiller le bâtiment, mais Adhuzal tenait trop à Ancre pour le laisser faire le guet loin de lui.

Le mage détailla le troisième larron, il semblait mieux équipé que ses compagnons et portait un masque. Peut-être était-il connu à Pointesable ? Dans un village tout le monde connaissait tout le monde. Après, porter un masque était la prudence élémentaire de tout malandrins, ses compères auraient dû y songer. Adhuzal l'observa attentivement, de manière à pouvoir l'identifier même sans son masque, il étudia sa physionomie, sa chevelure. Lorsqu'il le vit tirer sur un ange, il commenta d'un ton docte :

« Les armes ordinaires ne sont que peu efficace contre les anges.
C'est cela hors de ma vue. »


Toutefois sa fuite ne fut pas aussi éperdue que celle des deux autres. En le voyant jeter des coups d'oeil derrière lui, le magicien s'inquiéta un peu pour son familier. Oh certes son animal était discret et le malandrin n'observait pas dans les meilleures circonstances. Il s'enfuyait et avec un peu de chance après les anges de trois mètres, il ne penserait pas être poursuivit par un être de moins de sept centimètres de haut. Néanmoins, Adhuzal n'aimait pas trop envoyer Ancre loin de lui, son familier avait ordre de rebrousser chemin s'il était repéré.

  • Discrétion : 1D20+15 donne [17] + 15 = 32


A la taverne, le magicien trouva les varisiens bien suspicieux. Que voulaient-ils qu'un prêtre fasse au milieu de blessés ? Lui même n'avait-il pas empêcher un blessé de s’ébouillanter ? Il chercha des mots pour les apaiser, mais la veille varisienne qu'il avait croisé plus tôt arriva et s'en chargea. Ses observation sur les vairisiens furent bien vite éclipser par la canalisation d'énergie positive du prêtre qui l'intéressa pleinement.

  • Discrétion : 1D20+15 donne [17] + 15 = 32


Il reconnut dans la canalisation la marque de Desna. Si le prêtre n'avait pas mentionné cette déesse auparavant il n'aurait peut-être pas fait le rapprochement, mais là c'était clair. Néanmoins ce qui l'intéressait en dehors de l'influence de Desna, c'était le mécanisme de la canalisation en elle-même, sa quintessence. Parviendrait-il à reproduire cet effet avec sa propre magie ? Cela serait un grand pas en avant que la compréhension de la magie curative. Il était étonné qu'aucun magicien ne semblait s'y être intéressé plus en avant. Lui par contre y était pleinement attentif.

Il était perdu dans l'analyse de la canalisation quand la varsienne lui toucha l'épaule. Ses propos le troublèrent plus qu'une énigme de son maître. Il darda sur elle un instant un regard vide. Que voulait-elle dire par là ? Lui qui avait vécu à Absalom où des ethnies très diverses cohabitait, quelque chose lui échappait. D’ailleurs c'était une bonne question, pourquoi avait-il agit ainsi ? Une petite voix lui susurra que c'était pour améliorer ses relations dans le village. Mais en vérité il avait agi sans réfléchir. Cela le troublait, un mage digne de ce nom, n'agissait jamais sans réfléchir. Il tourna un peu autour du pot en se passant la main dans les cheveux.

« A vrai dire, oui j'ai consommé des ressources, mais je n'ai pas vraiment couru trop de risques... »

Adhuzal blêmit légèrement. Dans chaque situation, il avait évalué les risques relatifs à chacune de ses actions et il n'avait jamais cru se mettre en réel danger. Néanmoins, quand un carreau d'arbalète l'avait frôlé, là il avait eu de la chance. Lui qui avait couru sans problème sur le ponton à l'aller, il avait cru pouvoir atteindre rapidement la taverne, mais cela ne s'était pas passé ainsi, et le clerc avait été plus gravement touché. Avec un peu de malchance son excursion en Varisie aurait pu s'arrêter ici. Oh il avait affronté des situations apparemment plus périlleuses lors des épreuves de son maître, mais il savait alors qu'il agissait avec un invisible filet de sécurité. Rien de tel à présent, il allait falloir se montrer prudent. Il rassembla ses esprits et répondit à la vielle varisienne.

« C'était naturel. Dans quelle société vivrons-nous si ne nous prenions pas soin des blessés ? C'est un prérequis de base à la civilisation.

Sinon il ne faut pas trop vous sentir viser, ces malandrins avaient déjà voulu me faire les poches auparavant et ils ont même tiré sur le prêtre ! »


S'apercevant alors qu'il ne connaissait pas les noms de ses interlocuteurs, il se présenta.

« Je me prénomme Adhuzal, je suis un mage novice qui vient d'Absalom. »
Offline Guyde  
#17 Envoyé le : vendredi 17 avril 2015 12:38:41(UTC)
Guyde
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Koya Mvashti

La vieille varisienne sourit : « Et bien Adhuzal, jeune mage d'Absalom, sois le bienvenu à Pointesable. Je me nomme Koya Mvashti et voici le Père Zantus. Il est toujours agréable de voir que certains savent conjuguer étude des arcanes et connaissance de la bonté et la sagesse que recèle le coeur de chaque individu. Contrairement à toi, je doute que ces malandrins soient de simples voleurs. Je pencherai plutôt pour des complices de ceux qui ont agressés mes compatriotes varisiens. Il y a beaucoup de choses sans doute que tu ne connais pas de notre beau pays... Mais des gens comme toi auraient bien leur place dans cette ville si tu veux mon avis. On n'a jamais trop de bonnes gens en Varisie.
 »

Le Père Zantus se joignit à la conversation en serrant la main d'Adhuzal :
« Jeune homme, je vous remercie pour votre intervention. Vous avez été héroïque. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à devoir défendre ma vie aujourd'hui et Desna vous a placé sur notre chemin pour éviter que la situation ici ne dégénère. Fort heureusement, aucun mort ne semble à déplorer. La milice ne devrait plus tarder et... »

Sur ces mots, trois hommes en lourdes cottes de maille, arborant le tabard de la ville, entrent dans la taverne et évalue la situation.

Un homme à la peau sombre et au crâne glabre, qui semble les commander, s'avance vers le prêtre et la varisienne et les interroge sur ce qu'il s'est passé.

Un varisien aux traits anguleux s'approche et raconte comment peu avant l'aurore, alors que la taverne comptait de nombreux clients de toute la ville et des caravanes une dispute d'apparence anodine commença à s'envenimer quand un "milord" commença à insinuer que les varisiens avaient partie liée avec les gobelins pour l'attaque de la ville. L'alcool, la fatigue, la peur et la colère de la veille avaient apparement fait le reste et la taverne s'était transformée en lieu de bataille, à la totale défaveur des varisiens, puisque des habitants avaient sortis de nulle part des gourdins cloutés et des épées courtes pour se jeter sur eux. Seule l'intervention du barman et de son équipe et d'un groupe de varisiens qui passaient dans la rue avaient renversé la vapeur et empêché que la bagarre ne se transforme en bain de sang.

Le Père Zantus relata ensuite ce qu'il s'était passé avec Adhuzal et le Prévôt devint songeur.

Belor Cigüe

« Hum, tout cela ne me dit rien qui vaille. Il va nous falloir redoubler de vigilance et de prudence.  »

Se tournant vers Adhuzal, il le jaugea un instant :
« Je pourrai avoir besoin d'hommes comme vous dans les jours qui viennent. Seriez-vous disposer à travailler pour cette ville ? La paie ne sera pas terrible, mais vous ne semblez pas être un homme avide... »

Koya Mvashti posa alors sa main sur l'imposant bras du Prévôt et dit :
« Je crois que ma mère aura envie de s'entretenir un instant avec ce jeune homme... si vous le permettez Prévôt bien sur. »

L'imposant shoanti inclina légèrement le buste en signe de respect.
« Bien sur... »
Offline Caylus  
#18 Envoyé le : vendredi 17 avril 2015 15:12:46(UTC)
Caylus
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Adhuzal

16 / 16
Tiens Koya Mvashti ? Elle devait être la soeur ou une cousine de la célèbre voyante du village. Lui qui voulait la rencontrer voilà qui allait simplifier les choses. Après une petite péripétie lourde de conséquence il allait en revenir à son programme de la journée. Toutefois, lui qui prévoyait de rencontrer ensuite Ilsoari Gandhétus, l'érudit du village, il devrait sans doute revoir ces plans. Quoique ce dernier pourrait aussi se révéler utile dans la situation présente...

Entendre Koya Mwashti louer sa bonté mis Adhuzal mal à l'aise. Il pensait aurait agis comme lui, il n'était guère possible de découvrir ses intentions. S'il avait grillé un parchemin et un sort préparé, il s'était une bonne image au sein de la ville et auprès des varisiens en particulier. En terme froid c'était une bonne gestion de ressource. Surtout avec les nomades si l'on voulait explorer les ruines thassiloniennes des environs. Adhuzal se surpris à se demander comme aurait agis son maître Finrod à sa place dans sa jeunesse. Il n'avait pas toujours eu une armée d'extraplanaires à ses ordres. Avait-il voyagé avant de s'enfermer dans sa tour ? Adhuzal se promis de ne pas s'exclure du monde, même quand il serait maître des invocations.

Le récit de varisien le troubla. Des gobelins ? L'histoire présente ressemblait à une vaste machination, lui qui pensait les avoir laissés derrière lui à Absalom les complots, il retrouvait dans sa nouvelle dans un petit village. Il n'était pas du tout venu pour cela, mais il allait sans doute devoir agir... Il réfléchit à la proposition du chef des gardes, lui fallait-il une position officielle ? Laquelle ? Mais Koya Mvashti interrompit sa réflexion. Sa mère ? Toutes les tireuses de cartes étaient ainsi des femmes d'un autre âge ? s'amusa-t-il. Comme il l'avait prévu sa vie à Absalom avait fini par la rencontre d'une voyante et sa vie en Varisie allait commencer de même.

Adhuzal hocha la tête en direction du chef des gardes, sans s'engager néanmoins plus en avant et dit à la vielle varisienne qu'il était prêt à la suivre. Il se dirigea vers la sortie de la taverne en songeant à son familier. Le village n'était pas bien grand le malandrin était probablement parvenu à sa destination et le scorpion devait être sur le chemin du retour. Il l'attendrait sur le ponton s'il le fallait. Il regrettait souvent de ne pas pouvoir communiquer véritablement avec son Ancre à distance, mais s'il avait été en danger, il l'aurait senti.

Alors qu'il allait le pas de la porte, il se retourna. Manifestement les varisiens se sentaient stigmatisés, et pourtant le tavernier les avait aidés et le chef des gardes manifestait du respect envers Koya Mvashti. L'occasion semblait idéal pour apaiser les tensions.

« Varisiens, ce qui s'est produit aujourd'hui n'était pas simplement une bagarre de taverne. »

Il chercha ses mots, tentant de puiser dans ses pouvoirs de prescience l'inspiration pour le guider.

  • Prescience : 1D20 donne [18] = 18

Diplomatie : 18+7 = 25

« Aujourd'hui j'ai risqué ma vie, ainsi le père Zanthus, contre des hors-la-loi qui cherchaient manifestement à vous monter contre les citadins. Je vous en conjure, promettez-moi de ne pas tomber dans leur jeu. Il faut s'unir avec les honnêtes habitants de Pointesable contre l'adversité. L'avenir de cette contrée est en jeu. »

Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 15:41:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#19 Envoyé le : vendredi 17 avril 2015 15:26:06(UTC)
Guyde
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Les varisiens accueillirent positivement les mots du mage. Et plusieurs approuvèrent en hochant la tête tandis que des commentaires fleurissaient parmi la trentaine de personnes présentes.
-« Ouais, il a raison. » approuva un colosse à la barbe fournie,

-« Faut retrouver les salauds qui ont monté ce coup !  », hurla un boiteux encore à demi saoul,

-« En tout cas, ça n'en restera pas là, entre les gobelins et ces comploteurs, il doit y avoir un lien ! » réfléchit tout haut un jeune homme élancé.

Le prévôt profita de la situation pour s'adresser à la foule et dit :
« Ce jeune homme a raison, et la milice fera son maximum pour faire toute la lumière sur cette affaire. Toutes les informations que vous recueilleraient seront les bienvenues. Et de grâce si vous pensez avoir identifiés ou trouvés les responsables, venez prévenir la milice, ne vous lancez pas dans un attaque sanglante. La puissance de la milice nous permettra d'arrêter les responsables et de les juger. Evitons que d'autres innocents ne soient tués, trop sont morts hier et trop ont failli mourrir ce matin. Je compte sur vous. »
Le prévôt se tourna vers Madame Mvashti, qui ajouta:
« Nous comptons sur vous. »

Le massif shoanti se tourna ensuite vers Adhuzal et lui fit un clin d'oeil complice, avant que Koya Mvashti n'emmène le jeune homme vers le manoir des varisiens de Pointesable, non sans s'être assuré que personne ne les guettait depuis l'extérieur.

Ancre n'était pas revenu. Adhuzal allait-il l'attendre ?

Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 15:38:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Caylus  
#20 Envoyé le : vendredi 17 avril 2015 15:32:36(UTC)
Caylus
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Localisation : Paris

Adhuzal

16 / 16
Adhuzal était ravi de voir son petit discours positivement accueilli. De nombreux troubles avaient été ainsi prévenus. Il sourit au chef des gardes ainsi qu'aux varisiens présent et avant de partir il lança en élevant la main droite :

« Soyez bénis. »

Il répéta ensuite la formule en céleste et suivi Koya Mvashti, il s'arrêta toutefois sur le ponton. Son familier n'était toujours pas revenu. Il aurait senti par son lien empathique si quelque chose lui était arrivé. Aussi prit-il son mal en patience. En ce demandant jusqu'où le malandrin avait pu aller pour qu'Ancre prenne tant de temps.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 15:55:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

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