Ethus, entra dans la salle, fut impressionné par l'aspect de la Bête, mais fut encore plus interloqué de tomber sur la femme-serpent qu'ils avaient ramener pour être jugée ...

Il se tourna, vers les gardes « Que Pharasma nous garde, on ne vous a pas prévenu de la dangerosité de cette prisonnière ? N'avez vous qu'un seul endroit ou enfermer les prisonniers ? La laisserez vous distiller son venin dans l'oreille de cet être apeuré ... Appeler votre supérieur, que le nécessaire soit fait » fit il d'un ton impérieux.

Modifié par un utilisateur lundi 25 janvier 2016 23:21:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zorg recula d'un pas lorsque la vishkanya lui susurra presque à l'oreille ses horribles menaces. Il était loin d'être impressionnable, et pourtant il était révulsé et effrayé de sa malévolence. Cette saloperie doit mourir, pensa-t-il sous le coup de la panique. Il leva la main droite, prêt à retirer le lien qui immobilisait ses doigts pour noyer la créature sous un feu purificateur, quand un cri l'arrêta : « Zorg ! Non ! » C'était une voix familière, la voix de son ami Wesley. Les flammes qui commençaient à danser dans son esprit s'estompèrent. Il s'accrocha au son de cette voix pour reprendre le contrôle de lui-même, et baissa la main. La tuer ici, tuer une prisonnière sans défense, c'était se condamner lui-même à la prison ou à la mort. Ce n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait vivre, et libre encore. Il se retourna pour faire signe à son ami qu'il se contrôlait et qu'il n'allait pas faire une bêtise.

« Tu ne sais pas de quoi tu parles, petite idiote, » siffla-t-il, désormais suffisamment calmé pour tenir un discours cohérent, « le feu, par nature, ne peut être maîtrisé. Celui qui le croit est fou, et tu le saurais comme moi si tu avais connu sa morsure. Mais je n'ai pas que du feu pour toi : j'ai aussi de l'acide, ou du froid, ou de la foudre. Dans ce domaine, je suis plutôt éclectique. Choisis comment tu veux mourir et, quand tu sortiras de ce trou, je ferai en sorte de te satisfaire. »

Il se retourna de nouveau, vers les nouveaux venus cette fois. « Est-ce vrai ? C'est vous qui l'avez capturée ? Par les testicules du Grand Morkoth, pourquoi vous ne l'avez pas butée ? Cette créature est l'incarnation de la vacherie ! Et au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué, » ajouta-t-il en jetant un coup d'oeil appuyé vers la bête, « elle est en train de foutre notre journée en l'air ! »

Modifié par un utilisateur lundi 25 janvier 2016 07:44:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maître Kapple semblait convaincu.

« Nous vous aiderons au cours de ce procès ! »

Puis il s'approcha des barreaux qui le séparaient de Bhrasta.

« Silence criminelle !
N'aggrave pas ton cas par des propos fielleux et déstabilisants. Ton cas sera jugé comme il se doit, mais nous ne sommes pas là pour toi. »

Il s'approcha de la cellule de la bête.

« Tâchez de ne pas prêter attention à ses propos. En provoquant votre colère, peut-être espère-t-elle un tel chaos qu'il lui sera aisée de s'enfuir et ne pas avoir à assumer ses actes.

Mais nous ne sommes pas là pour nous intéresser à cette dangereuse prisonnière, mis nous souhaitons nous efforcer de comprendre les circonstances exactes, tout du moins, tout ce dont vous vous rappellerez, qui ont pu vous conduire en cette fâcheuse position ? »

Incroyable ... choqué par les dernières paroles de la prisonnière, Ethus attendit que le regard du chef de la garde se pose sur lui « C'est vrai que je ne suis pas originaire de l'Ustalav, mais ... Chef, doit on comprendre que les lois Ustalavienne mentionnent comme devoirs pour leurs citoyens d'attaquer sans sommations d'autres êtres n'ayant fait preuve d'aucunes hostilités ?

Je serais assez curieux de lire ceci ...

Ou bien peut être confond elle avec les Terres de Belkzen ? » acheva t il avec une coup d'oeil à la femme.

Arrachée à sa conversation par l'embarrassante idiotie du chef de la garde, Isolde eut un mouvement de recul en dardant sur l'homme un regard effaré. « Je suis sidérée par l'aveuglement dont vous faites preuve. De fait, vos propos et vos gestes trahissent une stupidité confondante. J'en viens à me poser une question sincère quant à votre motivation. Et je ne vois que trois possibilités : soit vous êtes de mèche avec les prisonnières, soit vous œuvrez contre notre client, soit vous êtes un honnête benêt... »

La jeune femme souffla bruyamment son agacement, elle trépignait même. Son bouillonnement intérieur avait vaporiser ses efforts en quelques secondes. Les mots qu'elle venait de prononcer pouvaient peut-être la faire incarcérer. Elle sourit brièvement à cette éphémère pensée, imaginant qu'on eût pu croire que sa colère avait été feinte et que son seul désir était de se faire enfermer dans l'une des deux seules geôles de Leipistadt.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 janvier 2016 23:27:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

« En parlant de poésie » fit Wesley en croisant les mains dans son dos, la tête bien droite, « intéressons-nous plutôt à cette intéressante phrase que vient de dire la Bête, et laissons cette prisonnière seule avec ses petits jeux futiles. Elle a déjà perdu la partie et elle le sait déjà. » Il la regarda avec un rictus d'amusement, s'avançant à pas lents vers elle - et donc vers Zorg et Isolde par la même occasion - au rythme de ses propos dit avec un calme olympien. « Votre petit sourire satisfait masque mal votre déception, ma chère. » Sans attendre de réaction de la part de la prisonnière, il se tourna vers son gnome d'ami. « Ses paroles n'ont que la portée qu'on veut bien leur prêter, et Zorg, mon ami, tu ne leur en confères que trop. Ignore-la et concentre-toi sur notre objectif. » Il profita de sa proximité avec les deux magiciens pour légèrement se pencher en avant et souffler à leur attention en les regardant d'un air entendu « Continuez à parler à la Bête, elle semble faire confiance aux érudits arcaniques. »

Après ce petit discours, Wesley se retourna vers la Bête. « Comme je le disais, intéressante phrase tirée de la poétesse taldorienne Karisatin de Bizan, il me semble ? Où avez-vous appris ce texte ? Vous pouvez nous répondre avec vos propres mots si vous le souhaitez, rien ne vous oblige à essayer de parler de la même façon que ce monsieur. » ajouta-t-il en désignant d'un ample geste du bras Hamunaptis. « L'essentiel est que nous nous comprenions tous ! » termina-t-il avec un sourire qui se voulait avenant.

Hamunaptis se plaça mains visibles devant l'épée du sergent.

« Allons, nous n'avons nulle intention de nous dresser face à la justice ou aux représentants de l'ordre.

Le fait est que mes compagnons et moi venons de proposer notre aide à Maître Kapple qui l'a acceptée.
Nous sommes ici légitimement pour nous entretenir avec l'accusée ici présent » et il présente la créature « et mieux connaître de sa part les circonstances exactes des faits qui lui sont reprochés, afin de comprendre les déroulement exact de faits qui nous paraissent en apparence trop simples !  »

Puis, indiquant les deux compères.
« Je ne réponds pas de ces deux personnes en revanche.

Toujours est-il qu'ils semblent en savoir long sur ces faits, et l'honorable et sérieux Maître Kapple a estimé bon de les interroger et de les confronter à la bête.

Il ne s'agit ici que de procédures habituelles : les assistants de Maître Kapple et des personnes détentrices de pièces à verser au dossier, qui confrontent l'accusée afin d'éclaircir les faits.

Toute cette procédure d'interrogatoire a été entachée et entravée par les propos déplacés de la prisonnière qui ont pu énerver l'accusée avec qui nous nous entretenions.

Si jamais nous avions outrepassé nos prérogatives, je vous demande sincèrement quelles démarches nous devons suivre pour rétablir les choses telles qu'elles conviennent en ces lieux et compte tenu du rôle que vous occupez !?

Je vous prie donc de bien vouloir m'excuser, je suis peu au fait de la justice et de ses règles en ces contrées, je n'aurais sans doute pas commis d'impair à votre encontre si vous aviez été en poste à Magnimar, mais nous sommes ici à Lepistadt... »

Modifié par un utilisateur lundi 1 février 2016 12:32:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isolde admira la couleur du visage du sergent changer lorsque Zorg vint renforcer sa pique à son encontre. Elle aurait presque éclaté de rire devant la réaction de l'officier si la situation n'avait pas été aussi importante. Bien au contraire, encore agacée par la stupidité de l'officiel, elle trépignait de poursuivre dans la même veine. « Vous... » Les interventions successives d'Hamunaptis et Wesley eurent l'effet bénéfique d'interrompre la tirade d'Isolde et de lui laisser le temps de réfléchir sur l'attitude à adopter. Elle conserverait à portée de langue les défenses qu'elle s'apprêtait à vociférer mais ne dit rien pour l'instant. Elle retroussa d'ailleurs ses lèvres l'une sur l'autre afin de se prémunir de cette envie, puis feignit d'ignorer l'action qui se déroulait, même si elle laissait traîner une oreille attentive sur celle-ci. Face à la Bête, elle se voulut rassurante et voulut faire confiance aux suppositions de l'homme qui devait prendre tant de temps à raser si parfaitement sa barbe et sa moustache. « Je te crois. Nous te croyons. Tu as bien appris à parler et à penser mais nous pouvons t'aider à progresser. Prenons un exemple parmi ceux cités par Maître Kaple : le village de Morast. Y étais-tu ? Et si oui, de quoi te souviens-tu ? »

Peut-être la Bête n'avait-elle aucun souvenir de son passé. Il était clair qu'il fallait envisager la possibilité d'avoir affaire à une créature artificielle. Tout portait à le croire. Et dans ce cas, elle pourrait très bien avoir été contrôlée par son créateur afin d'effectuer sa basse besogne tandis qu'elle même agissait pour le bien lorsque sa volonté propre était libre de s'exprimer. On pouvait également envisager que son créateur, ou un autre arcaniste, serait en mesure d'effacer certains de ses souvenirs, voire de les façonner. Cette histoire était décidément palpitante.

Modifié par un utilisateur mercredi 3 février 2016 00:29:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le sergent Dun paraissait sur la défensive, il lança un soupir lors de la tirade d'Hamunaptis - comme quelqu'un pressé par son obligation de faire régner l'ordre - et rabaissa son épée. Il parut totalement acquiescer aux propos de Wesley, ses réserves tombèrent et il fit signe à ses soldats de rester dans le fond :


« Bon... ok, ce n'est rien. Il est vrai que vous devez faire votre travail, ça ne peut que calmer les tensions qui agitent la ville. Pensez juste à me prévenir lorsque vous venez ici... et tenez vos serpents en laisse, je ne veux avoir à faire qu'aux gens raisonnables et civilisés. Il me semble que je vous avais mal jugé. »



Cette dernière phrase s'adressait à Wesley. Le sergent Dun attrapa une chaise et s'installa près de l'entrée. Il observa l'étrange manège qui semblait se nouer entre Isolde, Zorg et la Bête. Cette dernière s'était calmée et réfléchit intensément lorsqu'Isolde lui posa des questions, les coutures de son front se plièrent et laissèrent entrapercevoir un bout de son crâne. Elle secoua lourdement la tête de gauche à droite :



« J'ai jamais été là-bas. Je crois pas. Je sais pas le nom des endroits où je vais. Par contre, Herstag...  »




Son visage se crispa en un rictus étrange et les coutures tirèrent sur ses mâchoires, figeant son expression dans une sorte de sourire béat. Zorg tira la Bête de son silence :

« Heu... je sais pas. C'est pas une bonne idée. Quoi comme nom ?  »

Elle était clairement hésitante, tiraillée entre deux envies contradictoires.

Hamunaptis laissa Isolde et les deux énergumènes discuter avec la bête.

Mais il l'observait en écoutant ses propos.

Semblait-elle sincère, était-elle troublée au nom de Herstag ?
Hamunaptis lui-même avait-il entendu parler de tueries dans un lieu nommé Herstag, ou d'autres rumeurs liées à un tel nom, le bouche-à-oreille permettant parfois d'entendre raconter des histoires souvent déformées, mais qui comportaient parfois leur once de vérité ?