« Eh bien... voilà au moins un mystère de résolu », conclut Valériel suite au récit du gnome, de retour dans leur petite compagnie. « Ces enfants nous ont indiqué l'auberge de l'Arc comme lieu de repos de Piquedoom. Qu'il fasse commerce ici ou non, notre mission, ainsi que l'a rappelé Djilil, est de l'escorter. Allons donc rappeler nos bons et loyaux services à ce cher homme. »

En l'absence de contrordre de la part de ses compagnons, le rôdeur se dirigea alors vers le bâtiment devant eux, au-delà de la petite placette que dominait un puits de belle dimension : l'auberge de l'Arc.

Djilil, toujours accompagné de Nemen, sortit de la forge, alors que les autres fenrirs regardaient les trois enfants s’échapper en jetant un œil, parfois, derrière eux. Les informations reçues confirmaient ce que pensait Valeriel depuis le début : Aller à l’auberge.

L’auberge était un bâtiment imposant de deux étages tout en pierre grise. De nombreuses fenêtres transperçaient les murs à intervalle plus ou moins réguliers. Une porte massive trônait au centre de la façade qui donnait sur la place. Au-dessus, l’enseigne de métal, qui représentait un arc et une plume, se balançait légèrement au gré du vent tout en couinant, mais elle demeurait close. Sur chacun des deux côtés, à deux ou trois mètres, de nouvelles portes plus sobres et plus récentes étaient entrouvertes. Sur celle de gauche était gravé, à même le bois un arc tendu prêt à envoyer une flèche. De l’autre côté, à droite, le même type de porte possédait, quant à elle, une gravure représentant trois plumes.

Les Fenrirs suivirent le même chemin que le tengu et ouvrirent la porte de l’arc et la flèche. La pièce était bien rangée et tout avait été placé afin de créer une l’atmosphère calme et paisible. Cinq grands tonneaux étaient posés horizontalement contre les murs, entre les fenêtres et abritaient chacun une petite table ainsi que 6 tabourets. Sur ces tonneaux étaient accrochés de petits rideaux qui pouvaient isoler complétement les clients du reste de la salle. Dans la salle était disposés quatre tables plus grandes accompagnées de leurs bancs. Sur chaque table étaient disposées des chandeliers finement décorés et un pichet en terre cuite. Sur les murs, des tableaux de qualités différentes, représentaient la vie d’un bourg classique : Culture, élevage, chasse, pêche avec la plupart du temps, une présence divine qui veillait sur les travailleurs. D'autres tableaux représentaient la famille : festins, discussions au coin du feu, enfants jouant autour d'un couple les surveillant affectueusement, avec toujours cette présence divine plus ou moins discrète.

Une odeur raffinée provint des cuisines tandis qu’une serveuse accorte entra dans la salle, apportant un plat sur lequel trônait un demi-marcassin rôti accompagnés de divers légumes.
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Autour de deux des tables centrales, des groupes de villageois mangeaient avec entrain sans s’occuper des nouveaux arrivants Les fenrirs s’arrêtèrent un instant sur le palier. Les yeux s’habituant à la pénombre, Ils aperçurent dans deux des tonneaux, leur unique occupant. Dans le premier l’homme oiseau borgne qu’ils virent pénétrer, il y a peu dans l’auberge, était attablé devant une table désespérément vide et regardait avec intérêt la serveuse qui se dirigeait vers lui. Au fond du second tonneau, un homme tout de noir vêtu était difficilement identifiable. Il sirotait son verre sans précipitation tout en regardant l’animation de la salle. Une quinte de toux le fit reposer son verre. Le rideau était tiré sur un troisième tonneau, mais une lueur trahissait une présence.

De Maitre Piquadoom et de ses sbires, point.

Voyant l'indécision du groupe, un jeune homme jovial,sortant à peine de l'adolescence, se leva d'une des tables centrales et se dirigea vers eux
« Bonjour mes amis, bienvenue dans mon auberge. Installez vous et profitez des bienfaits que nous apporte notre déesse Erastil  » puis il chuchota d'un air enjoué «  avant que notre prêtre n'arrive  »

Modifié par un utilisateur vendredi 11 septembre 2015 19:00:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Installez vous ! Et pour vos montures, ne vous inquiétez pas je vais m'en occuper » Il interpella un homme attablé « tu peux aller chercher Médéric, il a des clients » Il se tourna vers l'inquisitrice «  Sinon pour votre ami, il y a bien un marchand qui se trouve dans le lieu privatif, mais je ne connais pas son nom. Le mien c'est Thénard au fait, et vous ?  »

Bien qu'aussi assoiffé de compagnie chaleureuse que de boisson revigorante, Valériel répugnait à prendre une pause en pleine mission.

« Si Piquedoom nous voit attablé devant une chope, on ne va jamais en finir avec ses quolibets. Avec votre permission, Thenrad, nous attendrons debout à l'entrée de l'auberge de savoir si l'homme que nous escortons est bien ici ; ensuite nous boirons avec plaisir. » Puis il se tourna vers ses compagnons. « Continuons à agir en professionnels. Ce marchand est déjà suffisamment pénible comme cela, inutile de lui ajouter de nouveaux torts à nous reprocher. »

Ayant donné son opinion, le rôdeur s'adossa contre un pan de mur, les bras croisés, observant la salle.

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Omédine hocha la tête approuvant les paroles de Valériel. Voilà qu'elle c'était laissé entraîner par la jovialité de Thénard. Elle suivi du regard le jeune homme et senti un élan d'espoir en entendant qu'il s'agissait bien de maître Piquedoom. En réponse à Thénard elle oublia sa soif pour ne penser qu'à la mission comme l'avait dit Valériel:

«  Nous verrons un peu plus tard pour nous restaurer. Nous devons d'abord nous entretenir avec Maître Piquedoom. Nous vous remercions et nous vous ferrons signe si nous avons le temps de profiter de l'hospitalité de votre auberge.  »

Ceci étant dit Omédine se tourna vers ses compagnons. Puis s'aprétant à suivre Djilil elle lui souffla discrètement.

«  Djilil à toi de jouer, n'oublie pas qu'il te considère à la tête de cette escorte. Je te promet de ne pas m'emporter si ses railleries et sa mauvaise fois me monte au nez.  »

L’arrivée pleine d’autorité de Djilil ne permit pas au marchand de réagir avant son installation et sa tirade. Le front de maitre piquadoom se fronça , ses yeux se durcirent puis il répondit sur le même ton « Bonjour jeune gnome. J’ai vu en effet que votre groupe aguerri avait terrassé une armée de gobelins inférieure en nombre. Je vous en félicite. Quant à nous, notre voyage fut plutôt calme. A part des tonneaux qu’il a fallu déplacés.  »

A peine eut –il terminé sa phrase que djilil l’interrogea à nouveau. « Et quel est le programme Maître Piquedoom ? Que comptez-vous trouver ici ? nous sommes censés vous escorter, mais pas prendre garnison en ces lieux...  »

Un petit sourire apparut à la commissure de ses lèvres « Comme vous dites, vous êtes censé nous escorter. Et comment s’est terminé votre escapade dans la forêt ? L’un de mes hommes était si inquiet qu’il est parti à votre recherche, il vous a permis de retrouver votre chemin ? il serait bon, désormais que vous gardiez un œil sur les chariots. Vu que malgré mes demandes ils doivent rester en dehors du bourg, vous devrez les surveiller le temps que ….. je vaque à mes affaires. Et ne craigniez rien pour ma personne, je sais me défendre et dès le retour de mes hommes je serais on ne peut plus en sécurité. Si vous ne comptez pas disparaitre à nouveau, vous pouvez prendre vos disposition pour cette mission essentielle  » rajouta-til en signifiant d'un geste de la main que la discussion était close. Puis sans un regard vers le chevalier il se mit à siroter le verre qu'il avait devant lui, posé près d'une assiette à moitié vide.

« Et vous seriez aimable de refermer la tenture »

Modifié par un utilisateur mercredi 16 septembre 2015 16:19:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant que le petit chevalier commençait à s'énerver sérieusement, Valériel s'avança et posa une main apaisante sur l'épaule de son ami. Il ne s'agissait pas de s'attirer plus que nécessaire l'inimitié de celui qu'ils étaient censés protéger.

Il n'attendit pas la réponse de Piquedoom pour glisser à l'oreille du gnome : « Allons, ce combat est perdu... laissons là ce marchand pour l'instant, acquittons-nous de notre tâche et quittons ce déplorable personnage. »

Puis le rôdeur se redressa et s'adressa au marchand orgueilleux. « Vous savez peut-être vous défendre, Maître Piquedoom, mais tout le monde n'a pas cette confiance en vos capacités : nous avons pour mission de vous escorter. Vous ne deviez pas continuer votre chemin sans nous. Heureusement que tout s'est bien terminé et que vous et nous avons rejoint ce village sains et saufs. »

Valériel, après une dernière pression sur l'épaule de Djilil, relâcha son ami et fit un pas en arrière, reprenant sa place dans les rangs des Fenrir en attendant la réponse que Piquedoom n'allait pas manquer de faire au gnome...

Avec une rapidité étonnante, valériel pris son arc, encocha une flèche lorsqu'il entendit la voix de la sorcière hurler derrière lui « NON, il n'est pas agressif !!!  » Il hésita une seconde et la forme aperçue derrière la vitre s'échappa pour se diriger visiblement vers la porte.

Toujours la flèche prête sur sa corde, il pivota vers l'entrée.

Les gens attablés s'étaient arrêté de manger en entendant le cri de Rhéa et regardaient dans le direction des fenrirs, étonnés. l'aubergiste approcha lentement du rôdeur. « Doucement, vous avez du apercevoir Kassius. C'est le compagnon de notre prêtre » dit-il au moment ou la porte s'ouvrit, laissant passer un homme noir, râblé et musculeux.


Ses habits apparaissent comme étant d'une qualité supérieure, bien loin des habitudes des petites villes comme cul-du-lac. Un énorme symbole rutilant d'Erastil, couvert de pierres semi-précieuses pend sur son large torse. Sans arme et amure apparente, il possède néanmoins un gantelet clouté à sa main gauche. Son regard fit un tour d'horizon et dévisagea les fenrirs.
« J'ose espérer que vous ne venez pas ici pour perturber l'équilibre précaire que nous avons peine à maintenir. Le premier qui touchera à une femme ou un homme marié aura affaire à moi. Et je ne vous conseille même pas de faire rêver nos enfants de partir à l'aventure. » Il éclata de rire montrant ses dents d'une blancheur exemplaire
« Sinon, je vous souhaite la bienvenue dans notre ville.  »
Pour affirmer ses propos, un gorille gigantesque se baissa pour passer le seuil de la porte et se positionna derrière le prêtre

Modifié par un utilisateur lundi 21 septembre 2015 14:24:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Omédine observa le prêtre qui venait d'entrer. L'homme avait l'air effrayé de l'affluence que des soldats pouvaient avoir sur ses brebis, ce qui l'amusa un peu... Elle qui avait été élevée dans un univers où même les femmes devaient savoir se battre se retrouvait fasse à un homme qui avait peur que des soldats donnent des idées d'aventures aux enfants. Elle retint un sourire. Ce prêtre protecteur des bonnes mœurs semblait plus enclin à commercer, même avec des truands, pour faire prospérer sa ville qu'à voir des être courageux s'élever au sein du Molthune par leurs faits de bravoure...

Une fois qu'elle eut assisté à l'entretien de Djilil avec le prêtre, et entendant que la voix de son compagnon trahissait la tension qui continuait d'animé Djilil suite à l'entretien qu'il venait d'avoir, Omédine s'avança et tenta de tempérer le ton de son aîné en s'adressant au prêtre:

« N'ayez crainte, nous ne sommes pas des recruteurs, et n'avons pas de motifs à donner des envie d'aventure aux enfants de cette belle petite ville. Nous ne sommes pas non plus ici pour les plaisirs charnels. Notre mission nous amène à passer par ici car nous avons été nommés par le Molthune pour escorter le marchand en visite chez vous, mais nous ne resterons que le temps nécessaire, et nous nous engageons à respecter votre hospitalité. »

Puis Omédine salua respectueusement le prêtre et retourna auprès de Djilil.

Apparement satisfait des paroles des fenrirs, le prêtre lâcha un « bien, bien »puis, se désintéressant totalement des aventuriers, se dirigea vers le groupe attablé qui se turent pour l'écouter


« Qu'Erastil vous restaure suffisamment pour affronter votre labeur quotidien. Noter grande déesse tutélaire a besoin d'hommes et de femmes courageux. Comme chaque année, elle nous envoie une épreuve, un terreux s'est échappé de sa gangue et se promène dans les galeries. J'ai certifié à Cinrhun que nous pourrions résoudre ce petit problème avant qu'il ne découvre pourquoi les poissons désertent nos côtes.  »
Il s’arrêta un instant en scrutant le visage inquiet de chacun des villageois « Alors qui se dévoue ? Ne seriez vous que des ingrats qui profitent des bienfaits d'Erastil ? Laisseriez vous nos amis mineurs sans travail ? »
Devant le manque de succès de sa plaidoirie, il rajouta d'une voix plus basse «  je sais que parfois, il y a des blessés, voire des morts, mais Erastil veille sur eux désormais et ils œuvrent dans les grands champs célestes. J'irais bien mais qui veillera sur vous si je rejoins trop tôt notre bien aimée déesse ? Cinhrun ?  »
Il rajouta en serrant les dents « Je pourrais même rajouter une petite récompense. Allez qui est volontaire ?  »

Un silence assourdissant répondit à son appel.