Secoué par les évènements, Valériel mit quelques instants à retrouver ses esprits. Qu'était-il arrivé à l'oracle ? Au simple nom de Xilote il avait complètement... paniqué, semblait-il, avant de subir une funeste transformation, et voilà qu'un elfe blafard en sortait, comme en stase sous les racines de l'arbre titanesque. Et cette jeune femme au corps parfait... trop d'informations d'un seul coup pour le rôdeur, accoutumé à une réalité plus tangible. Valériel réagit avec brusquerie, méfiant devant une telle débauche de magie, et recula d'un pas, sur ses pieds, l'arme en main en une fraction de seconde.

« Que s'est-il passé ? Qui êtes-vous ? » demanda le jeune homme, visiblement décontenancé, aux deux nouveaux arrivants. « Je n'ai pas l'habitude de voir des elfes habillés de noir sortir d'arbres millénaires... que faisiez-vous là ? »

Reprenant peu à peu ses esprits et sa maîtrise de lui-même, Valériel s'avança lentement, l'épée toujours à la main, pour s'interposer entre ses compagnons et les nouveaux venus, autant que faire se pouvait. La jeune femme ne semblait pas dangereuse, autant qu'il pouvait en juger, mais il n'aimait guère l'aspect du porteur d'épée.

Djilil avait cru sa dernière heure arrivée lorsque l'arbre s'était liquéfié et effondré sur eux et le gnome avait senti une douce et fraîche main le sortir du bourbier où il commençait à s'enliser et où il risquait d'étouffer. Sa peur avait été telle qu'à l'autre bout du village un loup avait hurlé à la mort avant de bondir et de filer comme une flèche à travers le village pour se porter à son secours.

Le loup géant avait déboulé auprès de son compagnon alors que Djilil essayait d'évaluer la situation, à l'abri derrière Valériel qui s'interposait face à la menace éventuelle.

Mais de menace le gnome ne vit point. La jeune femme était très accorte et menaçait sans doute la discipline de fer des Fenrirs, mais c'était là une menace plutôt plaisante. Tandis que l'elfe pâle faisait preuve de prévenant et les aidait à se relever et à se nettoyer.
Valériel avait réagit en protecteur, Djilil se devait d'agir en diplomate.

Le gnome posa sa main sur le pommeau de la courte épée qu'il avait à la taille, en un signe d'autorité et s'avança pour se présenter à la jeune femme et à l'elfe.
« Vous avez, Madame, été là au bon moment au bon endroit. Nous vous remercions sincèrement de votre aide.
Je me nomme Djilil, voici Valériel et Omédine, ainsi que Nemen, mon âme jumelle. Nous sommes les Fenrir, représentants de l'armée du Molthune. Et vous ?  »
Se tournant vers l'elfe qui se remettait debout il ajouta :
« Quant à vous, votre apparition fut plus que spectaculaire et mérite, je crois, quelques explications... »

Nemen avait arrêté de grogner, mais il gardait les crocs dévoilés en signe de méfiance, révélant sans doute plus qu'il ne le voulait les arrières pensées de Djilil.

Modifié par un modérateur mardi 6 octobre 2015 23:21:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

La question de l'humain rappela à Alric que d'autres personnes étaient présentes. Il se releva,ajusta son sac à dos et rengaina son épée pendant que la demoiselle à la chevelure de feu se présentait.

Quand le gnome réitéra la question précédemment posée,il leva ses mains en évidence et afficha un sourire.

« Je me présente: Alric de Melnarboné,mercenaire en recherche de travail. Je vous assure que le moyen de transport qu'étaient ces racines n'est clairement pas celui que j'utilise en temps normal. Mais on ne m'a pas vraiment prévenu à propos des inconvénients ni de la destination. »



Durant sa sommaire présentation amicale,du moins il espérait que cela serait perçu bel et bien comme telle par ses interlocuteurs, il en profita pour détailler le quatuor,en particulier les crocs et les armes.

Isadora aide si nécessaire les dernières personnes à se relever et suit le bourgmestre timidement.

Valériel avait suivi attentivement l'échange entre Isadora, Alric et Djilil, et finit par conclure rapidement que les deux nouveaux venus étaient, sinon inoffensifs, du moins aussi chamboulés que lui par les évènements.

Cela n'était cependant rien à côté du bourgmestre qui rejoignit rapidement le petit groupe, fendant la foule de bouseux - comme il semblait les considérer - à grand renfort de sueur.

Devant l'injonction du gros homme, le rôdeur commença à sentir la moutarde lui monter au nez. Ils étaient des soldats du Molthune, pas des mercenaires en villégiature ! Il rengaina cependant sa lame bon gré mal gré et suivit l'officiel. Inutile de créer plus d'ennuis que nécessaire ; et peut-être les Fenrir pourraient-ils en apprendre davantage sur ce mystérieux oracle.

Les fenrirs, Alric et Isadora suivirent le petit Bourgmestre qui, tant bien que mal, entrainait son gros gras, dodelinant et suant. Tout en traversant le bourg, ils pouvaient remarquer l’hostilité, l’incrédulité voire la peur dans les attitudes et regards de la population.

Entrant dans un grand bâtiment, certainement le plus solide du village, ils furent sommés de s’asseoir dans une petite antichambre où ils attendirent plus ou moins patiemment. Deux hommes de la milice locale furent disposés à chacune des deux issues. Peu rassurés, ils semblaient chercher ce qu’ils pourraient faire si des individus qui avaient détruits l’arbre cœur cherchaient à s’échapper.

Vous pouvez échanger pendant ce temps

Ils virent passer une femme trentenaire. Ce n’était pas vraiment les de peaux de bête qui la vêtait qui dérangeait. D’une part, c’était son aspect physique : Ses jambes apparentes, se terminant par des sabots, laissaient apparaitre des poils drus et ocres, une queue de cheval sortaient de son arrière train et une paire de cornes de boucs couronnait son chef. D’autre part, c’était son visage. L’hostilité qui s’y lisait ne laissait aucune place au doute. Elle détestait déjà les aventuriers.

Le suivit, un plus tard, un nain, aperçu un peu plus tôt dans la matinée en train de discuter avec l’homme oiseau. Il était vêtu d’une simple robe blanche immaculée. Il regarda en passant les personnes assises sans dégager d’expression particulière, puis s’engagea dans l’autre pièce.

Un homme noir de peau pénétra dans l’antichambre accompagné de son gorille. Clegan le prêtre d’Erastil. Apercevant les fenrirs, il soupira en secouant la tête et poursuivit son chemin.

Vint le tour du forgeron, un homme massif d’une quarantaine d’année. Il s’arrêta un instant devant le Djilil et prononça quelques mots de réconforts. Il s’arrêta en apercevant le nouvel arrivant.

L’aubergiste fit son entrée. Le jeune homme avançait d’un pas hésitant et avait perdu son sourire, il salua le forgeron et entrèrent tous deux dans la grande salle.

La dernière arrivée, trottinait allègrement malgré le poids de ses ans. Elle avait pour le moins atteint le siècle. Une peccadille pour un elfe, mais une charge pour une humaine. C’était un petit bout de femme toute fripée dont l’aspect physique n’était certainement plus entretenu depuis des années. En regardant bien, on pouvait voir luire une vive lueur d’intelligence dans ses yeux qu’elle peinait à garder complétement ouverts. Passant près des aventuriers elle lacha un « Alors les jeunes, on casse la village ? tsss tsss, vous n’avez pas honte petits garnements ? Allez ne vous inquiétez pas, mama potager est là » d’une voix chevrotante. Puis elle entra à son tour dans la pièce voisine.

Enfin, ils furent invités à pénétrer, eux aussi dans la grande salle. Sur une estrade, se tenait assis les sept membres du haut conseil. De gauche à droite, ils pouvaient reconnaitre le forgeron, le nain, le prêtre, le bourgmestre, la femme bouc, la vieille femme puis l’aubergiste. Cinq tabourets avaient été placé en contrebas et attendaient le postérieur des aventuriers. Les hauts-conseillers discutaient entre-eux et se turent à l’arrivée des fenrirs.






Le Bourgmestre prit la parole
« En ce 17ième jour du mois divin de neth, comparaissent devant nous, haut conseil du bourg de Cul-du-Lac, un groupe de cinq individus. Ils sont interrogés au sujet de la mort probable de racine, l'oracle du village. Cette réunion exceptionnelle devra permettre de juger la part de responsabilité qu'ils ont chacun dans cette affaire. »

Il s'essuya son front« Et personne n'a pensé à les laver. Pppp quel puanteur !  »

Ignorant l'air contrarié de la jeune femme femme à sa gauche, il poursuivit
« Et où sont leurs trois autres compagnons ? qu'on les retrouve ! Il faut vraiment que je pense à tout ici ! »

Il repris un semblant de came et reprit« veuillez décliner votre identité et indiquer au grand conseil votre version des faits »

Et alors qu'ils allaient répondre, un milicien pénétra dans la salle et apporta une feuille au bourgmestre. Il la lue et éructa « Quelle impudence ! Pour qui se prend-il ?  »Il relut la lettre « Bon qu'il rentre et assiste à la réunion. Mais qu'il ouvre sa bouche et je le fais renvoyer »

Et à la grande surprise des Fenrirs, Maitre Piquadoom vint s'installer sur une chaise au fond de la salle.

« Donc, veuillez décliner votre identité et indiquer au grand conseil votre version des faits »

Modifié par un utilisateur mercredi 7 octobre 2015 08:28:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lors du passage des membres du conseil dans l'antichambre, Isadora les salua poliment d'un geste de la tête voire d'un sourire pour certains.

Elle sembla surprise de la question du gnome concernant la responsabilité de la mort de l'oracle. Elle réfléchit quelques secondes un peu inquiète, le regard plongé dans ses souvenirs.
« Je doute que l'un d'entre nous soit responsable de la mort de l'oracle. Je pense qu'il s'agit davantage d'un concours de circonstances et, si j'en crois les propos du bourgmestre... sans doute d'une prophétie.  »

Elle baissa ses jolis yeux et garda le silence.

(Elle attend que les 3 aient parlés pour parler devant le conseil).

(Pendant le déroulement du tribunal)
Isadora qui écoutait tête baissée les propos des uns et des autres tourna vivement la tête pour dévisager Alric au moment où il prononça le mot "démon". Elle parut troublée puis baissa à nouveau le regard, légèrement inquiète.

Répondant à Omédine dans l'antichambre en souriant faiblement :

« Pour ce qui est des idées d'aventures, elles étaient dans ma tête bien avant que vous n'arriviez. Et je doute qu'ils vous accusent de quoi que ce soit : je ne suis pas indispensable au village et je doute qu'ils considèrent mes allées et venues avec un grand intérêt.
Quant à la raison de ma motivation, je vous l'ai dit, je souhaite ... » elle marqua un instant d'hésitation puis repris un peu moins tendue « Je souhaite simplement prendre ma vie en main, ne plus trainer dans les cuisines de la plume, et, qui sait... Je pourrais faire quelque chose d'utile...  ». Elle la regarda dans les yeux et sourit faiblement. « Comme tendre une main lors d'un écroulement d'arbre par exemple ?  »

Elle ajouta avec un peu plus de conviction.

« Je suis persuadée que je peux vous être utile. Laissez-moi juste faire mes preuves et si cela ne vous convient pas... je reviendrais ici.  » Elle dodelina de la tête, réfléchissant à une autre situation et ajouta. « Sauf si je meurs et là, non seulement j'aurais prouvé mon incompétence, mais vous n'aurez pas à chercher d'excuse pour me congédier. » Elle ponctua d'un sourire sa phrase.

Modifié par un utilisateur mercredi 7 octobre 2015 22:10:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isadora regarda Alric et lui adressa un petit mouvement de tête comme si elle souhaitait que ce soit lui qui parle en premier.