es prévôts repartirent en arrière pour achever l'exploration de cette ruine thassilonienne souterraine. En chemin, une discussion naquit sur la stratégie à adopter face à la quasit qu'il savaient occuper les lieux.


Syrius approuva le plan d'Adhuzal en indiquant :
« Il est certain que nous pourrions bénéficier d'un laps de temps pour nous positionner et apprendre de cette démone des informations intéressantes, je suis pour qu'Adhuzal tente de négocier.  »



Lyod, quant à lui hocha la tête :
« Je n'ai pas d'avis particulier, les deux situations ont leurs avantages et leurs désavantages d'un point de vue tactique. Il conviendra en tout cas de ne pas baisser notre garde et d'utiliser tout le temps éventuel de la négociation pour nous placer au mieux et étudier la position de l'adversaire. Comptez sur moi pour m'y atteler » indiqua le jeune homme en vert, le sourire un peu fatigué et crispé tandis qu'il serrait contre lui son bras bandé.


Prospéro quant à lui émit un reniflement de mépris : « Les quasit sont des démons, des êtres vils et d'essence tout autant chaotique que maléfique. Négocier avec eux est une perte de temps. Si nous l'apercevons, nous devrions lui lancer nos sorts et nos projectiles les plus puissants avant qu'elle ne tente de s'échapper ou de déchainer ses pouvoirs contre nous.  »
Le halfelin armait son arbalète lourde et vérifiait ses différents carreaux dans le même temps. Il ajouta :
« Nombre de serviteurs de la civilisation sont morts pour avoir tenté une négociation inutile... »

Les prévôts poursuivirent leur exploration, suivant Kryss de la manière la plus silencieuse possible.

Une rapide vérification du côté de la pièce au bassin permit de constater que les crânes qui le bordaient étaient d'authentiques crânes humains, tandis que l'eau qui se trouvait dedans était de l'eau vive émanant d'un sort de faible niveau, l'eau allant ensuite se perdre dans les tréfonds par un petit siphon. La seule autre chose notable de la pièce était une stèle de statue vide, couverte de griffures.

Le couloir continuant depuis cette pièce menait à un escalier en colimaçon qui allait autrefois vers le haut, mais qui était totalement effondré bloqué par de nombreux et volumineux débris.

Les prévôts empruntèrent alors le dernier couloir inexploré de la structure et le tunnel s’élargit alors sur ce qui semblait avoir été un petit sanctuaire car les marches au nord-est montaient vers une plate-forme de pierre grise.

Un ancien autel se dressait au sommet de la plate-forme mais ce n’était plus qu’un bloc irrégulier en marbre noir, doté d’un creux peu profond en son centre. Ce petit bassin était rempli d'une eau qui semblait être de l'eau croupie.

Des trâces d'anciennes peintures ou écritures à l'encre sombre étaient discernables à plusieurs endroits de l'autel, mais n'étaient plus lisibles.

Au coin sud-Est, la pièce se poursuivait par un petit couloir donnant sur une impressionnante double porte de pierre, chacun des battant étant gravée d'une unique rune pointue.

Les portes étaient fermées, mais de la lumière filtrait légèrement sous elles. Elles devaient manifestement s'ouvrir en les poussant.

Lyod indiqua : « j'ai déjà vu cette rune, elle est similaire à certaines se trouvant dans le caveau des prêtres de la cathédrâle de Pointesable. Sans doute est-elle ici plus accentuée, plus affirmée dans son caractère. Plus pure, si l'on peut dire... Son sens est plutôt négatif, il renvoie à la destruction, à la rage et ce genre de choses, mais je ne saurai la traduire parfaitement et son sens peut être quelque peu différent, les runes thassiloniennes sont des oeuvres subtiles et une inclinaison différente peut d'après certaines sages changer totalement le sens. Néanmoins, il me semble bien qu'on a affaire à une rune majeure avec un sens proche de celui évoqué : la violence, la rage...  »

Modifié par un utilisateur lundi 27 juin 2016 19:05:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hein ?! » La voix d'Annabeth fît presque sur-sauter le sang-mêlé qui, à la lueur vacillante de la torche, oeil fermé, langue pointant au bout des lèvres dans un effort extrême de concentration, tentait de faire la différence entre la fiole qui brûlait et celle qui guérissait ...
Devant le regard inquisiteur de la jeune elfe, soucieux de ne pas perdre la face, Krajazik, bravache, rangeât d'un côté la fiole de soin « Celle qui soigne » et de l'autre le feu grégeois « Et celle qui brûle ... »

Le guerrier hausse les épaules « Ché pas trop s'qui a derrière mais c'que j'voudrai faire, si la démone veut rien entendre c'est lui foncer d'ssus la prendre pis la mettre entr' nous qu'on puisse tous y taper d'ssus si vous m'laisser l'temps d'le faire ... »Une manœuvre de repositionnement quoi
« Ah ! et pis celle là ! » le guerrier s'empare d'une de ses fioles d'agrandissement et la garde en main...

Modifié par un utilisateur mercredi 29 juin 2016 12:42:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

es prévôts se préparaient à l'entrée dans la salle qui se trouvait derrière les majestueuses portes antiques.

Kryss, prenant tout son temps, inspecta celle-ci et ne put que constater leur parfait état de conservation, à l'instar de celui de certains éléments du complexe, contredisant toute logique au regard du temps écoulé et des mouvements du terrain. Il ne put en conclure qu'à l'existence d'une forme de magie de préservation. Son analyse précise des deux portes lui permit cependant d'acquérir la certitude qu'il n'y avait aucun piège conventionnel ou magique à l'oeuvre concernant ces portes. Si rien ne bloquait leur ouverture, les prévôts pourraient les pousser en ne se souciant que de ce qui les attendrait de l'autre côté.

Prospéro qui avait lentement et méthodiquement observé la pièce où ils étaient et surtout le monolithe situé sur l'estrade de pierre en conclu :
Je pense que nous sommes face à une sorte d'autel impie. L'eau qui se trouve dans la sorte de vasque intégrée à cet autel maudit est une eau néfaste que nous ne devons boire sous aucun prétexte.

Se rapprochant enfin d'Adhuzal, il posa sa petite main sur l'avant-bras du jeune mage et symbôle sacré en main il psalmodia lentement :
« Oh Père de toute civilisation, protecteur des cités, que ton verbe inspire celui de notre ami et que sa parole soit renforcée par ta puissance.  »
Assistance divine sur Adhuzal.
L'Halfelin arma son arbalète avec l'un des carreaux magiques que lui avait confié la soeur de Sire Korvaski et se déclara prêt.

Syrius s'humecta les lèvres et encocha une flèche sur son arc. « Prêt »

Lyod remit son manteau vert en place, dégageant son bras valide et, la main dans la poche indiqua : « Prêt »

Kriss pris la fiole, la regarda puis demanda à Annabeth « Et toi tu es suffisamment protégée ? » il pensa rajouter un Ce serait dommage d'abimer un si joli minois Mais il se ressaisit. Elle savait se battre. Et avec la grâce que lui confère son hérédité.
Il but alors la fiole d'une traite et se plaça sur la droite de la porte. Pourquoi changer une tactique qui marche ?. il hésita un instant entre sa lame courbe qu'il maniait à la perfection et l'épée longue elfique. Il écarta cette dernière en la plaçant de telle sorte qu'il puisse la prendre rapidement au cas où sa lame ne puisse toucher les démons.

« Prêt pour le septième »

Adhuzal faillit sourire à l'objection de Prospéro. Il imagina quelles pouvaient être les tentatives de négociation des "serviteurs de la civilisation" avec des démons. Il n'avait aucune peine à croire qu'elles avait échouées. Sans doute un problème d'anthropomorphisme envers les démons. Les approcher en ayant le mot "paix" en bouche était souvent une pure perte de temps. Non de ce point de vue la capacité analytique des magiciens en avait fait les meilleurs interlocuteurs des les êtres démoniaques.

« Lorsque l'on veut parler à des démons, il faut employer des termes, des concepts qu'ils soient à même de com-prendre. »

Le jeune mage tapota le livre. Il le rangea, très heureux de l'avoir trouvé avec la quasit. Vu comment il trônait, elle devait tenir cet ouvrage en grande estime ; et les croyances qu'il véhiculait devait former à présent son mode de pensée. Adhuzal réfléchit à comment il devait l'aborder. Les premiers termes de leur rencontre serait déterminant. Au début, il avait songé à en entrée en matière théâtral, révélant l'échec de Tsuto et se présentant en sauveur de la situation. Le problème c'est qu'il souhaitait attirer Nualia, et insister de la sorte sur l'échec de son compagnon, la rendrait à coups sûr plus méfiante. Non il allait plutôt se présenter comme un mage avide de pouvoir qui servirait les desseins de Lamatshu pour espérer obtenir davantage de puissance. Un rôle simple même s'il lui aurait bien plus simple de simuler le mage avide de savoir, cependant la connaissance et la Mère des montres cela faisait deux.

Il hésitait encore quant aux propos qu'il allait tenir, lorsqu'il apperçut la rune thassiolienne. Violence et rage. Tel semblait être le thème du lieu. Donc à priori de la démone. Il savait à présent quoi dire.

Il s'efforça dès lors de rentrer dans le rôle du magicien avide de pouvoir. Encore plus qu'un costume de changement de langage aidait quelque peu. Il allait parler en abyssal, si possible avec un phrasé inspiré de celui du livre de prière de Lamatshu. Arrivée à l'entrée, il attendit que ses compagnons soient prêt, tout en fermant les yeux. Il compensait à rentrer dans la peau de son personnage et voulait éviter tout interaction avec le groupe.

Finalement il rouvrit les yeux et poussa les battants des portes tout en prononçant d'une voix forte des paroles gutturales. C'était de l'abyssal.



Le mage posa un regard passionné sur le bassin triangulaire. La clef du mystère -et donc de la puissance dans le cadre de son personnage- se trouvait là. Il lança une détection de la magie.

Adhuzal répondit au tac au tac à la quasit toujours dans la même langue. Si le sens leur échappait, le reste du groupe pu percevoir l'assurance dans la voix du mage.



La réponse avait été facile. Il voulait de base se mettre sur un pied d'égalité avec la démone. L'absence du clergé organisé dédiée à Lamatshu facilitait la chose ; tous pouvait être en rapport direct avec la déesse. Et il était du reste spécifié dans le livre de prière, qu'elle s'adressait à ses fidèles à travers leurs rêves.

Adhuzal détourna son regard de la quasit pour fixer le bassin triangulaire. Que la démone croit qu'il était poussé par la soif de pouvoir, cela l'arrangeait. D'ailleurs à cet instant il était suffisamment pris dans son personnage pour réellement ressentir cette émotion. Son intense curiosité pour cet étrange bassin qui semblait bouillir d'une énergie intérieure, l'aidait. L'architecture devait être millénaire et la quasit n'était pas bâtisseuse. C'était probablement un leg de l'empire du Thassilon. Du reste, la présence de rejetons du péché attestait cette hypothèse. Le jeune mage allait peut-être enfin voir la magie de cette antique civilisation à l'œuvre. C'est avec délice qu'il sentit son sort de détection de la magie prendre effet.

Modifié par un utilisateur lundi 4 juillet 2016 15:24:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Figé à l'entrée de la salle, Krajazik attend nerveusement de savoir si la stratégie du jeune mage va porter ses fruits. Discrètement derrière son bouclier, il s'assure que la petite dague que Syrius lui avait confié se trouve bien à sa ceinture.

lors que les discussions s'engageaient entre les prévôts, ou plutôt le jeune mage, et la démone, les elfes usèrent de leurs pouvoirs pour comprendre ce qu'il se disait.

De leurs côtés les autres prévôts observaient la scène et notamment les rejetons du péchés, situés à quelques mètres seulement d'eux et manifestement prêts à les dévorer et à les massacrer si ce n'était la volonté de la minuscule démone qui les tenait en laisse.

La Quasit dévisagea le mage quelques secondes avant de reprendre dans sa langue :
demanda la démone en pointant le petit Prospéro du doigts




La démone dégaina sa dague et se lacéra alors profondément l'avant-bras, faisant couler son sang dans le puits bouillonnant sur le bord duquel elle se trouvait.

Le puits se mit alors à bouillonner de plus fort et bientôt les prévôt purent voir une main griffue similaire à celle des rejetons situés en bas des marches sortir et s'appuyer sur le rebord tandis qu'un rejeton des pêchés à l'allure plus formidable encore que les autres commençait à s'extraire du puits.
La lueur qui émanait dudit puits se mit cependant soudainement à drastiquement diminuer.

Jet de psychologieDD20 svp, si réussi :

Alors que le nouveau rejeton du pêché commençait à s'extraire du puits et que le bouillonnement diminuait, tout comme la lueur émanant du puits, la démone jeta brièvement un regard inquiet vers le puits, comme si cette diminution de la lueur l'inquiétait au plus haut point.

Modifié par un utilisateur lundi 4 juillet 2016 18:43:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'apparition du rejeton du péché, avait fasciné Adhuzal. Mille et une questions se bousculaient dans sa tête. Néanmoins, il fallait répondre à la démone, ce qu'il fit toujours en abyssal.


Pendant ce temps une part de son esprit réfléchissait toujours au bassin qui semblait pouvoir créer des rejetons du péché. Une autre part de lui-même plus pragmatique, lui dit de se préparer à ce que la situation dégénère, le combat pouvait reprendre d'une simple saute d'humeur de la quasit. Ainsi pendant qu'il parlait en cette langue gutturale, ces compagnons purent voir qu'insensiblement, il écartait ses appuis et fléchissait légèrement les genoux, tandis que sa main se rapprochait de l'une de ses poches.



Adhuzal avait pris bonne note de l'indication de Krajazik. Cela devait constituer un puissant argument pour convaincre la quasit. D'autant plus si l'hypothèse du jeune mage s'avérait juste. Ce bassin n'aurait pas été actif pendant ces derniers millénaires, il aurait été réactiver par les meurtres rituels de Jervis Stoot. Peut-être même réactiver que partiellement. Deux choses lui avait mis la puce à l'oreille. D'une part le faible nombre totale de rejetons du péché. Il devrait y en avoir une armée pour une source active depuis des millénaires. D'autant que les prévôts était probablement les premiers à être entré en force dans le repère de la démone (pas de piège ni alarme, aucun système de défense). D'autre part de ce puits émane une très forte aura magique et était situé sous Pointesable même. Pourtant Ilsoari Gandhétus et les autres experts de l'empire du Thassilon avait soutenu morticus que cette ancienne magie n'avait plus court ici. Adhuzal ne croyait pas qu'un tel artefact actif comme il pouvait l'être à présent, puisse passer inaperçu si longtemps. Surtout qu'après l'arrivée des colons, certains ont dû cherché avec application les reliques de l'antique empire.

Sinon l'essentiel c'était d'être crédible. A défaut d'avoir tué le halfelin, il avait joué les bonnes cartes croyait-il ; et surtout il s'était bien conformé à son rôle de magicien assoiffé de pouvoir. La démone pourrait avoir des doutes sur sa bonne foi, si elle croyait deviner ses motivations tout se passerait bien. A croire Krajazik, elle s'inquiétait réellement pour le puits, donc serait prête à travailler avec un mage obnubilé par l'ancien pouvoir thassilonien. Il incarnait ce rôle avec d'autre plus d'aisance qu'il était réellement intéressé. Déjà il s'était lui-même surprit à vouloir bâtir un puits qui produirait des parangons de la vertu...

Tout confiant qu'il était dans ces négociations, Adhuzal restait sur ces gardes. S'il avait échoué à persuader la démone, au moins il lui empêcherait de redevenir invisible.


Action préparée : Poussière scitillante sur la quasit si elle redevient invisible.

Modifié par un utilisateur dimanche 28 août 2016 19:42:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

andis qu'Adhuzal parlait, un musculeux rejeton du pêché acheva de sortir du puit, poussant une cri rauque, sa figure hideuse déformée par la rage.

Les autres rejetons du pêché eurent comme un mouvement de stupeur lorsqu'ils entendirent se cri et ils se courbèrent légèrement en signe de soumission.

La Quasit quant à elle paru perplexe concernant les paroles d'Adhuzal :


Pointant soudain le doigts vers Prospéro, elle indiqua en commun :
« Très bien, petit halfelin, alors tu es prêt à renier ton Dieu pour te consacrer à la Mère c'est cela ? Dans ce cas rejettes les horribles oripeau représentant ce sous-dieu sans grandeur et va à l'autel qui se trouve derrière toi, dans la pièce par laquelle tu es entré et bois à l'eau qui se trouve sur cette autel. Tu connaitras la révélation de la Mère...  »

La quasit jouait avec sa dague dans ses mains et semblait également méfiante et sur ses gardes.