Maureen regardait le camp vide et écoutait les menaces suivies des informations si pertinentes des gobelins.

Son visage était fermé. Elle n'aimait pas cela, n'y trouvait pas d'utilité.

Elle s'en ouvrit au capitaine.

« Puisqu'il n'y a personne, que comptons-nous faire ? Poursuivre des femmes et des enfants dans leur repaire en forme de tombe ou nous en retourner ?

Quel est l'objectif ? Massacrer des gobelins sans défense pour préserver des gobelins agressifs ?

N'étions-nous pas venu chercher la fortune des gobelins ? S'ils ont fait un repli salvateur, ils n'ont peut-être pas embarqué tout leur trésor ? D'ailleurs, savons-nous si ce dernier existe seulement ? »

Maureen n'était pas emballée à l'idée de poursuivre des enfants, fussent-ils gobelins, pour les passer par l'épée. Surtout si la seule récolte escomptée est de la verroterie.

Avant que le navire ne percute le récif, Jim parvint à contrôler son erre et stopper le bateau. Le jeune homme répondit à signe de Kanoa par une mimique indiquant qu'il s'en était fallu de peu. Il passa alors immédiatement les ordres pour mettre le bateau en panne pendant que la chaloupe était mise à l'eau.

Une fois les ordres passés, il rejoignit Sylandre et inspecta la côte à son tour. Il cherchait sur la côte un endroit pas trop éloigné du campement où ils pourraient débarquer sans être vus depuis celui-ci.

« Peut-être pourrions-nous accoster à un endroit moins visible et rejoindre le campement par une route détournée ? Ainsi nous pourrions plus facilement prendre la sorcière et sa bestiole par surprise... Si elles sont toujours là. Le bateau est trop gros pour passer inaperçu, mais pas une chaloupe si l'on s'y prend correctement. »

Modifié par un utilisateur jeudi 4 août 2016 15:50:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sylandre répondit par une moue dubitative. « Pour ce qui est de la surprise, je pense que c'est trop tard. Si cette sorcière a la moindre once d'intelligence, elle a dût se douter que quelque chose s'était produit en ne voyant rentrer aucun des gobelins. De plus... le fait que leur village semble désert indique qu'ils s'attendent à notre visite... »

Il désigna du doigt les deux gobelins qui s'étaient manifestés. « On emmène ces deux-là avec nous… ils pourront nous renseigner sur place. Et, s'ils ne sont pas utiles, on s'en débarrassera facilement. » lança-t-il tout en invitant l'équipe d'aventuriers à emprunter une barque pour rejoindre la plage à une centaine de mètres du village.

Modifié par un utilisateur dimanche 7 août 2016 15:31:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

« La griffe passe difficilement inaperçu. Surtout avec la vue du haut de ces rochers... » remarqua Aelaensilae « Si on les emmène avec nous, il va falloir s'arranger pour qu'ils ne se sauvent pas et ne donnent pas l'alerte. Des baillons pour qu'ils ne crient pas, et des cordes pour les tenir en laisse. Comme ça ils ouvrent la route, et comme ils connaissent les pièges, en les suivant on ne risque rien... »

La situation évoluait dans un sens que le halfelin avait du mal à comprendre. A la base l'idée était simple. Attaquer le campement des Gobelins naufrageurs pour prendre les richesses accumulées par leurs rapines. Et voilà qu'il fallait se poser des questions sur qui de quoi donc où que faire de ces gobelins là prisonniers ou de massacrer ou pas les femelles et les petits... Pour lui la situation était simple et il confia son point de vue au capitaine.

« De mon pont d' vue, mon capitaine, je crois qu'on s'égare. Pour moi je voyais les choses comme ça : on faisait une razzia sur le campement pour tout piller, tuant tout ce qui s'opposerait, puis on chercherait la sorcière et son croco qui représentent une menace avérée aujourd'hui comme pour demain, car elle est capable de monter d'autres expéditions pour couler des bateaux et les piller et puis on poursuit notre route. Je vois pas pourquoi faut s'encombrer des Gobs? Ceux là ils ont qu'à nourrir les requins, on en garde deux pour nous ouvrir le chemin comme dit Ael' et puis on va pas chasser les femelles et les petits jusqu'au dernier, c'est quoi c' t' idée là ? Et puis alors celle de garder des Gobs pour en faire des esclaves... D'abord faut voir c' qu'il y a comme ressource sur cette île et si elle est intéressante d'exploitation. Si y'a que du bois et ben à chaque fois qu'on en aura besoin on vient là et on en prend et si un Gob nous en empêche et ben on le zigouille. A force ils nous ennuieront plus s'ils veulent survivre. Mais en garder comme esclave... Déjà on est contre l'esclavage et puis faudra toujours les surveiller et tout et tout. Ça demande des hommes et du temps et nous n'avons pas beaucoup de ces deux trucs là. »

Il se dirigea ensuite vers la barque pour le débarquement, mettant les mains sur les pommeaux de ses dagues et se tourna avec un grand sourire - « Sinon chui prêt !  »

près s'être mis d'accord sur les détails de leur « escapade gobeline » ainsi que sur leurs objectifs s'ils en venaient à attaquer les survivants de la tribu, les aventuriers cachèrent la Griffe là où Jim l'avait conseillé. Sylandre se joignit à la manœuvre et durant celle-ci, le jeune capitaine comprit assez rapidement que manoeuvrer un tel bateau requérait de sacrés compétences. Après quelques manœuvres délicates, dues en grandes parties aux courants locaux, ils jetèrent l'encre et mirent une barque à l'eau pour aller à terre.

Une fois sur l'île, ils se laissèrent guider par les deux gobelins captifs qui ne semblaient vraiment pas apprécier leurs conditions actuelles. Ils avancèrent le long de la côte, alternant petites plages et rochers avant d'arriver à la rivière. Là, les gobelins traversèrent la rivière et commencèrent à longer la rive de celle-ci tout en s'enfonçant dans une épaisse jungle. Ils avançaient tout en restant plus ou moins à vue du cours d'eau en essayant de rester au plus près de celui-ci. Des nuées d'insectes volaient au rythme de leur progression, ils entendaient les premiers chants des oiseaux de la journée et d'autres bruits dont ils ne voyaient pas les animaux où les créatures qui en étaient à l'origine.

Au bout d'une dizaine de minutes de marche, ils commencèrent à entendre un bruit d'eau. Ralentissant leur progression, ce qui ne fut pas difficile vu le rythme assez lent de leurs guides entravés et leur mauvais caractère, ils arrivèrent bientôt en vue d'une chute d'eau d'environ quatre mètres de hauteur sur environ dix mètres de longueur. En plein milieu de celle-ci se trouvait un piton rocheux qui partageait la cascade en deux parties de même taille. Derrière ces deux chutes d'eau, on pouvait apercevoir l'entrée de deux grottes qui de là où ils étaient, ne semblaient pas communiquer. Chaque entrée mesurait environ un mètre cinquante de hauteur. Les chutes d'eau se déversaient dans un petit lac d'une vingtaine de mètre de diamètre d'où coulait la rivière. En plein milieu de celui-ci se trouvait un petit îlot. Tout autour du lac, on pouvait voir des fleurs de toutes couleurs ainsi que de nombreux buissons touffus.

Modifié par un utilisateur lundi 8 août 2016 22:35:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aelaensilae observa longuement les environs avant de se tourner vers Hirs, sa grande hache à la main « Tu as entendu le capitaine, on veut savoir ce que tu sais sur cette endroit.

Et ma hache ne serait pas contente si tu le disait trop fort. » Ajouta t-elle avant de se préparer à défaire le bâillon de la créature.

• Perception : 1d20+6 donne [3] + 6 = 9

Le halfelin se rapprocha de ses compagnons d'aventure pour ne pas hurler - « je peux prendre les devants et regarder s'il n'y a pas de mauvaise surprise. Dans cette jungle, c'est facile de se cacher et je fait la taille d'un Gob. Ils se méfieront pas. »

Il dandinait d'un pied sur l'autre, impatient de se lancer dans l'exploration. Il avait tellement envie d'aller juste jeter un coup d’œil que du coup il n'attendit pas la réponse des autres ni la permission et s'élança dans les taillis pour disparaître et explorer plus avant jusqu'aux grottes, surtout celle indiquée par le gobelin. IL cherchait d'éventuels pièges et surtout des sentinelles.

omme à son habitude, Phil prit les devants et commença à se séparer. Vu sa taille, sa discrétion et la végétation ambiante, il devint vite hors de vue des autres aventuriers.