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Offline mdadd  
#1 Envoyé le : mercredi 10 février 2016 23:42:00(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
Heaume, 2ème jour de Calistril – Fin d’après-midi.


croire que la vie était un éternel recommencement. Ils étaient partis la veille à la même heure et 24H plus tard ils se retrouvaient de nouveau dans la petite pièce cette petite pièce étriquée et spartiate. La pièce n’avait pas changé et était toujours aussi simple. Une maçonnerie fort bien réalisée avec ses pierres taillées qui se jointaient parfaitement. Une seule porte d'entrée par laquelle ils étaient arrivés, une autre en face qui s'ouvrirait sans doute lorsque l'heure sera venue. Pas de mobilier, pas de fioritures, rien qu'un hall d'entrée et donc simple et fonctionnel. Le silence ne tarda pas à tomber tandis que nos jeunes barbouzes, héros en un seul jour accusaient la fatigue. Les deux gardes avaient refermé les portes derrière eux, les laissant seuls face à leur destin. Il restait à espérer que l’épuisement ne les gagne pas avant l’ouverture des portes vers le Grand Entrepôt de la citadelle. Dovahkok, Thrôrir, Robco, Othair et Skaldor se regardaient, les mâchoires serrées, un léger sourire fendant leur jeune barbe, le guerrier des tunnels renifla bruyamment, ils avaient réussi, ils avaient passé cette épreuve du Kangreddin et ils pouvaient être fiers de leur incroyable aventure. Ils attendaient à présent le moment où ils entendraient le son du cor puis le raclement sinistre de la pierre qui frotte l’une contre l’autre, le moment où il faudrait prendre une grande inspiration et donner ses dernières forces pour rendre honneur aux aînés qui les attendaient et les entendraient. Mais en attendant, ils se regardaient les uns les autres. Plus la peine de se parler, l’aventure les avait réunis et ils s’entendaient. Même si demain leurs routes se séparaient, ils garderaient cette espèce de complicité et d’amitié qui était née dans l’épreuve et s’était renforcée tout au long de celle-ci. Ils se comprenaient d’un simple regard, se faisaient confiance et tout naturellement, Dovakrok avait pris l’ascendant et s’imposait comme un chef de groupe respectable et respecté. Se décisions les avaient portés à la victoire, mais il avait su aussi écouter les conseils avisés de ses compagnons de Kangreddin et c’était avec une certaine sagesse qu’ils avaient pu venir à bout des terribles et difficiles épreuves qu’ils avaient affronté, sans jamais baisser les bras et sas jais perdre espoir, comme des nains !

Le son de trompe, grave et sonore, se mit à vrombir et à faire vibrer le sol et les murs, à moins que ce ne soient les tympans et les tripes de nos jeunes nains, les réveillant par la même et les sortants de leur rêve éveillé. La note unique retentit pendant de longues secondes comme si elle devait avertir chaque nain au plus lointaines et profondes mines qu’il était l’heure. La porte s’ouvrit quelques instants après dans un bruit de pierre. Le lourd battant en bois plein renforcée par des barres de métal clouté s’ouvrit lentement sur la vaste salle dont il leur était toujours impossible d’en mesurer les dimensions. Des colonnes se rejoignaient en arc boutant à plus de 20 pas de haut, formant des espaces dans lesquels s’entassaient de nombreux coffres, malles, tonneaux, grandes caisses et autres containers de bois, de métal ou de pierre de différentes tailles et formes, donnant une petite idée de l’utilité de cet endroit. Un long tapis rouge sang parlait de la porte vers un dais peut-être central, mais en tout cas éclairé sur lequel se dressait un grand bureau de bois massif ouvragé aux multiples tiroirs. Sur le bureau, plusieurs grimoires de grande taille, fermés pour la plupart, étaient soigneusement entassés d’un côté ou de l’autre, laissant la place pour un ultime ouvrage ouvert au milieu. Plusieurs colonnes d’une fine écriture runique laissaient à penser qu’il s’agissait d’une sorte de registre. Le reste du bureau était plutôt rangé, la plume dans un étui, l’encrier fermé et aucune taches autour, le propriétaire du bureau était quelqu’un de méticuleux et particulièrement maniaque, voire maniaco-dépressif si on regardait les feuilles de parchemin vierges parfaitement entassées, pas une ne dépassant d’une autre.

Lorimbur

Main-véloce

Les deux même nains que la veille se tenaient là. Lorimbur était assis sur un confortable fauteuil derrière le bureau. Plutôt âgé, sa barbe blanche longue et fournie laissait à penser qu’il avait déjà passé quelques centaines de cycles peut-être même à cet emploi quand on regardait son teint plutôt blafard comme tous les rats de bibliothèques. Sa peau légèrement parcheminée laissait apparaitre des marques, d’anciennes cicatrices que le temps ne pouvait effacer. Il était plutôt grand pour un nain, peut-être plus de 4 pieds, massif mais pas autant que les gros bras des forges que certains avaient déjà pu fréquenter, il était vêtu d’habits plutôt riches et soignés, tel un notable, dans les tons rouges sombres et bruns. Un pantalon fonctionnel, une tunique courte serrée à la taille par un ceinturon de cuir ouvragé et stylisé, une cape à capuche qu’il avait laissée sur les épaules montrant une chevelure soyeuse et mi- longue maintenue en ordre par un cercle de métal argenté orné d’un gros rubis en forme de losange enchâssé dans une griffe dorée. Il portait quasiment une bague à chaque doigt, comme le fond souvent les marchands, autour du cou une chaine en or supportait un médaillon sur lequel était gravé une rune, une rune qui indiquait une fonction, celle d’un maître de l’ordre, celle d’un chef de clan. Visiblement il ne portait pas d’armure ni d’arme lourde. Il avait une simple dague dans un fourreau harnaché à sa ceinture. Son regard avait quelque chose de sévère et perçant, ses pupilles bleues pâles semblaient pouvoir regarder à travers les personnes qu’il fixait calmement.

Furibard

Force-Horions

Le second personnage était plus massif et moins grand. Etait d’une taille plus commune pour un nain, une charpente plus caractéristique des travailleurs manuels, il portait une robe longue dans les tons gris-bleus par-dessus laquelle il avait enfilé une armure de plaques par-dessus une maille complète, chaque pièce était d’une facture exceptionnelle et s’ajustait parfaitement, les épaulières qui remontaient le long des joues étaient marquée par le symbole du marteau runique. Le nain massif avait ôté son casque qu’il avait posé sur le manche d’un lourd marteau de guerre qu’il avait laissé non loin de lui, posé sur la tête de pierre sculptée et recouverte de runes. Ce nain devait être au milieu de sa vie, entre deux cent et trois cent cycles, sa barbe noire était parsemée de fils argentés de la maturité, mais son visage dur et son regard sévère confirmaient qu’il avait encore de quoi en montrer pour la défense de la citadelle. Ses yeux noirs étincelaient de colère qu’il avait peine à contenir lorsqu’on voyait ses mâchoires serrées. Un os laissé entre ses dents aurait été certainement broyé. Le nain debout avait du mal à rester en place. Le temps que le groupe remonte jusqu’au dais, il avait déjà fait deux va-et-vient sur le côté du bureau, portant la main à chaque fois sur son marteau comme si cela le rassurait. Lorsque le groupe arriva à destination, il se figea et regarda tour à tour chacun avec une grande attention, tout en plissant les yeux. Après un long silence, il poussa un soupir. Il prit une profonde inspiration pour s’apprêter à prendre la parole, mais un geste du bureaucrate le coupa net dans son élan. Il retint sa respiration un moment avant d’expirer au plus grand soulagement des jeunes nains qui par réflexe avaient eux aussi retenu leur souffle.

L’atmosphère était toujours aussi pesante en leur présence, mais cette fois ils n’étaient pas seuls. D’autres nains visiblement beaucoup moins âgés se tenaient debout eux-aussi, comme au garde à vous, sur le côté droit du bureau et surtout en bas du dais, ce qui signifiait qu’ils avaient sans doute la même importance que nos cinq jeunes barbouzes qui venaient d’entrer. Ces nains là étaient au nombre de quatre, tous portaient des armes parfois des plus étranges, la plupart avaient une armure, ils étaient si disparates qu’on pouvait dire qu’ils n’appartenaient pas à la même corporation, caste ou même n’occupaient pas la même fonction. Avaient-ils formé un groupe eux aussi ? Revenaient-ils de leur mission ou épreuve de leur Kangreddin ? Ils en avaient l’âge vu la longueur de leur barbe et leurs yeux aussi fatigués qu’impressionnés et étonnés. Par contre on ne lisait pas la complicité qui unissait les cinq barbouzes venant d’arriver. Ils se regardaient tous les quatre comme des bêtes curieuses, se demandant d’une part qui étaient toutes ces personnes qu’ils avaient à côté d’eux, mais qui étaient aussi ce groupe qui venait d’entrer et enfin qui étaient ces deux personnages au centre du dais derrière ce bureau ou à côté et qui semblaient être des nains de grande importance. Le vieux nain prit donc la parole, rompant u silence devenant limite gênant – « Ahem ! » – Commença-t-il pour attirer l’attention. Il tourna son regard vers les quatre nains sur la droite - « Pour ceux qui ne sont pas d’ici, ils ne me connaissent pas et pour ceux qui appartiennent à Heaume depuis nombre de cycles, ils n’ont pas forcément eu l’occasion de me rencontrer. Je suis Lorimbur Main-véloce, maître du clan des Seconds et Grand Administrateur. Pour ceux qui ne l’ont jamais rencontré, voici Furibard Force-Horions, le Grand Intendant et Grand-Prêtre des Forges Sacrées de Torag. Vous êtes ici, parce qu’on m’a rapporté que vous avez chacun accompli un exploit remarquable durant votre Kangreddin. Contrairement à une majorité de jeunes nains qui ont tenté l’épreuve, vous ne vous êtes pas contentés de descendre le plus loin possible dans nos mines, vers des galeries encore peu explorée et peu exploitées afin de prouver votre valeur et d’y graver votre rune. Chacun, vous avez individuellement ou en groupe avec d’autres partenaires, accompli un exploit qui mérite d’être mentionné à l’ordre du jour dans nos archives. Vous allez donc vous présenter un à un et en quelques mots nous raconter votre Kangreddin. »

Il se tourna alors vers le groupe des cinq jeunes barbouzes – « Quant à vous, nous vous avions confié, le Grand Intendant et moi-même, une mission d’une extrême urgence et difficulté. C’est pourquoi nous vous avions réunis hier à une heure plus que matinale et que nous avions formé ce groupe. Visiblement votre mission a été couronnée de succès si j’en juge l’arrivée du convoi avec son précieux chargement de fer et… De bière ! Les nains du monastère d’Analkrabeth vous en sont très reconnaissants. Je… NOUS serons extrêmement contents d’entendre votre histoire et d’en connaitre chaque aspect. Il est capital pour Heaume de connaître les dangers qui l’entourent et surtout de savoir quels ont été vos adversaires. Vous raconterez votre histoire après les présentations. » – Il tourna son regard vers les quatre nains sur le côté, tout comme Furibard qui une fois son attention portée sur chacun d’eux leur fit ressentir comme une sorte de présence et de pression qu’ils ne pouvaient ignorer. Sa voix rocailleuse résonna dans le grand hall de l’entrepôt – « Que le premier s’avance, se présente et raconte son Kangreddin ! »

Modifié par un utilisateur mardi 5 avril 2016 23:18:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
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Offline Thoulkas  
#2 Envoyé le : jeudi 11 février 2016 08:45:41(UTC)
thoulkas
Rang : Habitué
Inscrit le : 04/08/2015(UTC)
Messages : 2,963

Aragrim
Poingdanel
Projectiles de feu: 8/8
Magie locale: 8/8
Mains brûlantes: 1/1
CA : 20

20 / 20


Un nain à la barbe couleur brune tirant vers le rouge s'avança, il portait à son cou un symbole de Torag fait de pierre, où des lignes rouges feu, telles de la lave séchée, étaient incrustée. Il était relativement trapu, mais ne semblait pas très musclé. Son armure, faite d’écailles de dragon, ne semblait pas parfaitement ajustée à sa corpulence. Il portait un marteau de guerre en pierre dans le dos, ainsi qu’un écu de bois sur le côté.

Sa voix est calme et posée, malgré le timbre caractéristique et la voix rauque des nains.

«  Bonjour, mon nom est Aragrim Poingdanel, fils et récemment héritier de Telgrim Poingdanel, dirigeant de la forteresse de Garandd. Je suis un jeune druide de Torag, père de la Pierre.

Mon frère, Leogrim, a participé à son Kangreddin il y a un an. Son cadavre a été retrouvé à un croisement du sud-est, où des marques de griffes figuraient sur tout son corps. Je suis donc parti dans cette direction. Après quelques embûches, il semblerait que je sois arrivé où mon frère était décédé l’an passé, je reconnu le début de son nom écrit dans la pierre, probablement la dernière chose qu’il ait accompli de son vivant.

J’entendis alors le râle d’un nain, un rien plus bas. En effet, il portait les mêmes lacérations que mon frère, et était très mal en point, sur le point de rendre son dernier souffle. Il s’appelait Keorg Bisbrol, unique fils de Georg Brisbol. Je l’aidai à graver son nom dans le mur, juste avant qu’il ne retourne auprès de Torag.  »


Il fit alors une brève pause en saisissant son symbole.

«  C’est alors que je vis l’animal, un glouton, bondir vers moi. Je réussi à le calmer par magie, et je continuai alors plus bas, où j’arrivai à un endroit où de moins en moins de noms étaient gravés, jusqu’à arriver où il n’y en avait plus.
Mon sort ayant pris fin, le glouton me retrouva et j’eu juste le temps de lancer un sortilège avant qu’il ne me bondisse dessus.

Grâce à la végétation locale, je réussis à l’immobiliser le temps de lui envoyer des projectiles de feu.

Cependant mon sortilège ne dura pas assez longtemps, et il s’abatis sur moi. C’était probablement lui qui avait semé le deuil chez mes parents et fait de moi l’héritier de mon père. A force de sentir ses coups de griffes et de voir sa bave me couler dessus, je pensais ma courte vie terminée. C’était sans compter le pouvoir divin de Torag qui coule dans mes veines. Là, un cône de feu s’élança de mes mains et terrassa le glouton, vengeant par la même occasion mon frère. N’ayant plus de soins depuis un bon bout de temps, sinon j’aurais aidé Keorg, je sentis les forces m’abandonner. A mon réveil, je fis encore quelques pas pour redescendre, et c’est là qu’une patrouille m’a trouvé et dit de remonter. J’inscrivis alors mon nom à cet endroit, non sans fierté. Sur le retour, j’indiquai l’endroit du corps de Keorg, que je remontai moi-même, pour remettre sa dépouille à sa famille et leur montrer son courage, car sans lui et l’affaiblissement qu’il avait fait au glouton, je ne serais pas là aujourd’hui.

En guise de remerciement, ils me remirent cette armure, transmise de génération en génération aux descendants de leur clan, voué à l’extinction. Et maintenant je me trouve ici, devant vous.  »
Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
Offline Babeldemeter  
#3 Envoyé le : vendredi 12 février 2016 00:45:10(UTC)
Babeldemeter
Rang : Habitué
Inscrit le : 23/12/2015(UTC)
Messages : 53

Arslann
Ragnazir
Noircorbeau
Jugement 1/1
Défi 1/1
Résolution 1/1
CA : 16

21 / 21



Un second nain s'avança à son tour, en boitant légèrement, laissant transparaître un léger rictus de douleur contenue.
Sa lourde cape de laine vert olive, brodée de fins arabesques dorés, recouvrait un nain d'assez petite taille, le front un peu dégarni, sans âge, ses longs cheveux bruns tirés en arrière en un épais catogan, la barbe méticuleusement tressée, mais encore assez courte.

Son torse était couvert d'une épaisse veste de cuir renforcée de plaques de métal, lardée de lacérations recousues au mieux d'un fil noir. Dans sa main, un long marteau de lucerne à la tête finement ouvragée figurant un corbeau, ailes dressées vers le ciel et bec menaçant.
A sa ceinture, rangée dans un fourreau au cuir resplendissant, une longue lame fine et courbe, tranchant vers le ciel, retint votre attention tant par la magnificence de son manche d'ivoire ou de sa garde d'argent finement ouvragée que par son caractère résolument exotique.
Et contre ses cuisses, deux lourds disques de métal au fil dangereusement acéré étaient retenus par des attaches de cuir.

Un guerrier probablement.

Non pas un de ces fiers et musculeux guerriers nains, au verbe haut et à la poitrine conquérante, mais une sentinelle silencieuse, au corps sec et noueux, au physique assez quelconque, vouée aux rôles de second plan.
Et portant pourtant un arsenal étrange et mortel, et dont la figure neutre ne dissimulait que difficilement un regard pénétrant : deux roues d'argent, froides comme la lune.

Un guerrier encore marqué par les traces de son récent Kangreddin, le corps et l'armure meurtris, l'âme encore froissée.

Sa voix ample et profonde s'éleva dans le silence à peine brouillé par le crépitement des bûches dans l'âtre. Une voix étonnante, large comme l'océan, incongrue dans une silhouette aussi étriquée. Bien plus séduisante que le personnage lui-même.

« Puisse le Marteleur d'Âmes vous réserver un prodigieux et glorieux destin. »

Son regard balaya lentement la salle et le guerrier gratifia chacun d'un salut respectueux, inclinant plus ou moins son torse en fonction du rang de chacun, prenant le temps d'accorder à chaque personne présente un réel moment d'attention.
Puis il poursuivit, avec un léger accent :

« Je suis Arslann Ragnazir Noircorbeau, jeune initié de l'ordre des Noirs Manteaux.

Ces derniers me découvrirent enfant, seul et désemparé au milieu des cadavres encore chauds des derniers membres de mon clan qui avaient quitté leur Brevoy natal pour rejoindre le cœur battant de la civilisation naine : les montagnes des Cinq Rois.
Une haie de corbeaux m'entourait, ces serviteurs de Magrim prirent cela pour un signe de l'Arbitre des Destins : aussi me recueillirent-ils au sein de la commanderie des l'ordre des Noirs Manteaux qui jouxte la Grande Maison du Silence de la cité sainte de Larrad.
 »


Un mince sourire assouplit un moment son visage tandis que ses yeux se perdaient dans les ombres du souvenir.

« C'est là, parmi les guerriers saints de Magrim que je fus élevé dans le respect des préceptes du Maître des Tâches et que le sage Morgrym Kariamornenn Noircorbeau me prit comme élève.
C'est lui qui a façonné le nain que je suis aujourd'hui, pour tirer de la glaise informe quelque chose des respectable.

Mais venons-en au fait.

Il y a de cela cinq jours, Mugholt Grom Maindacier, Maître des Clefs de la Porte Septentrionale la Cité Royale de Heaume, captura deux sectateurs du dieu maudit qui tentaient de s'infiltrer dans la cité extérieure sous de faux prétextes.

Ces misérables furent soumis à un interrogatoire approfondi et avouèrent rapidement les raisons de leur présence à l'orée de la ville : ils avaient été conviés à un conclave dédié au Sombre Forgeron. Chacun d'entre eux représentait une congrégation différente : l'un celle de la sainte cité de Larrad, l'autre celle de la docte cité de Tar-Kazmukh.

Aussi, afin d'infiltrer ce conclave, le Maître des Clefs fit-il appel à deux jeunes recrues des cités de Larrad et de Tar-Kazmukh, porteuses de l'accent et des connaissances adéquats afin de leur offrir un Kangreddin digne de ce nom.

C'est ainsi que nous fûmes choisis, mon compagnon de Kangreddin et moi-même, tant pour notre anonymat, notre origine que nos talents respectifs afin de mener cette noble tâche.
 »


Son visage, éclairé par la fantasmagorie des flammes de l'âtre se fit alors plus dur.

« Muni de son emplacement, des mots de passe arrachés aux hérétiques et de sages conseils, nous nous rendîmes au conclave. Mon compagnon avait usé d'un puissant parchemin pour déjouer les éventuelles veilles magiques, quant à moi j'avais passé la matinée en méditation pour dissimuler mon âme sous un large tissu de mensonges selon l'enseignement de mon maître.

Aussi nous pénétrâmes sans trop de difficulté en ce lieu maudit.

Nous y découvrîmes une petite congrégation pitoyable de reclus, d'envieux, de médiocres emplis d'un désir misérable de revanche contre l'ordre nain. Tandis que je parcourais leurs ranges, tentant de graver dans ma mémoire leurs visages, leurs voix, leurs silhouettes et de glaner çà et là tout indice permettant leur identification et leur capture futures, mon frère de Kangreddin réussit par un tour de passe-passe propre aux illusionnistes de son clan à s'emparer de quelques documents subtilisés au diacre du conclave.

Malheureusement, l'un d'eux, arrivé sur le tard, connaissait de vue celui que mon partenaire était censé incarner. Il le dénonça comme traître, ce dernier lui retourna l'amabilité. J'attisais la confusion. Et quand la situation fut mûre, j'éliminais le gardien de la porte d'un coup vif.

Mon compagnon profita de cette ouverture pour invoquer une vaste brume avant de lancer dans la foule compacte une fiole de feu grégeois. Je gardais pendant ce temps notre porte de sortie contre les sectateurs au prix de quelques blessures. Et mon coéquipier tenta de me rejoindre au milieu du chaos de cris, de flammes et de brume.

Cependant, au moment où je l'exfiltrais, il ne put éviter un large coup de cimeterre qui pénétra largement dans ses entrailles. J'en profitais pour écraser la glotte de son assaillant avant de tirer mon malheureux compagnon à moi et de le charger sur mon dos.

Une violente tempête de neige hurlait au-dehors. Nous en profitâmes pour essayer de semer nos ennemis. Dès que possible, je fis un bandage de fortune à mon camarade, avant de repartir.

Ce fut une longue nuit, pleine de cris et de sang.
 »


Sa gorge se noua un peu et la voix se fit tremblante par instants.

« Il fallut nous battre à nouveau. Et batailler contre la neige et le vent. Il fut tout au long de cette longue odyssée d'un courage remarquable. M'assistant du mieux qu'il pouvait, me guidant de sa magie chancelante, essayant de se tenir et de me tenir éveillés par ses discours interminables. Jusqu'à ce l'inconscience l'emporte.

Puis la mort.

Sans que je ne puisse rien faire pour repousser celle-ci.

Alors je fis, du moins, le nécessaire pour que la dépouille de ce fier héros ne soit pas perdue sous les pics enneigés, à la merci de la glace ou des charognards, mais qu'elle repose en paix parmi celles de ses pères dans le saint caveau de son clan.
 »


Arslann releva la tête, prit une large inspiration, puis reprit d'un voix claire et haute :

« Ce fier nain se nommait Thorfinn Aerghetann Coeurargent, fils de Dvorak Aerghetann Coeurargent, Gardien Bleu de la bibliothèque de Tar-Kazmukh, fils de Ragnar Aerghetann Coeurargent, qui réduisit en poussière la horde de Gorbash l'Empaleur, fils d'Osric Aerghetann Coeurargent, le Maître des Runes, fils de Svarog Aerghetann Coeurargent, le Dompteur de Roches.

Et en cette longue nuit, tenant dans sa main crispée les documents arrachés aux esclaves du Dieu Noir, ne laissant nul gémissement s'échapper de ses lèvres, combattant la mort pas à pas, il fut le seul et unique héros.

Et moi, son malheureux compagnon.
 »


Puis Arslann reprit sa place en silence.

Modifié par un utilisateur lundi 15 février 2016 13:38:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Arslann Ragnazir Noircorbeau, serviteur de Magrim BK-115
Aedryn Fargazûl, druidesse des tempêtes CQ-179
Offline Guyde  
#4 Envoyé le : vendredi 12 février 2016 12:23:16(UTC)
Guyde
Rang : Habitué
Inscrit le : 09/09/2013(UTC)
Messages : 4,818

Eldrick
Rage runique 7/7
Sorts 1 : 2+1 Pacte 1
CA : 12

23 / 23
A la suite des deux nains qui se tenaient avant à sa droite, le troisième des quatre nains qui attendaient depuis quelques minutes s'avança.

Puissamment battit, il avait la carrure des batteurs d'acier les plus puissants et paraissait plus grand qu'il n'était de ce fait. Vêtu simplement de solides vêtements de laine sans fioriture, il avait cependant plusieurs runes tatouées sur le corps. La plus étonnante était la large rune bleuâtre qui ornait son crâne dégarni, entourée de la couronne tombante de longs cheveux noués en plusieurs tresses retenues par des anneaux d'acier et de bronze.

Ses bras nus étaient puissamment musclés et des runes tatouées sur ceux-ci donnaient l'impression d'anneaux de force scellés dans la peau de ce nain à la pose arrogante. Certaines de ces runes semblaient d'ailleurs luire faiblement lorsqu'il bougeait.

Si son armement paraissait léger, la lourde et longue épée qui se trouvait rengainée perpendiculairement à sa taille ne laissait planer aucun doute quant à l'utilisation qu'il faisait de ses muscles. La lame comportait quelques runes gravées et peintes de multiples couleur sur la gouttière, au plus près de la garde, qui était épaisse mais dépourvue de quillons, à l'ancienne mode naine. Il s'agissait de l'arme d'un combattant qui comptait sur sa vitesse et sa force plus que sur une profonde tactique d'escrime.
Le pommeau comme la garde portaient une unique rune couleur rouille ou sang séché, inconnue des nains présents.

La nain resta silencieux un instant, respectueux de la solennité de l'instant et laissant s'éteindre dans les esprits et les coeurs de chacun les échos des paroles de ses prédécesseurs.

« Je me nomme Eldrick FORGERUNE, fils adoptif de Trahïn FORGERUNE, Troisième Maître du Feuforgé du clan des FORGERUNE. » Le nain se tut un instant observant les réactions des présents. Manifestement satisfait de ce qu'il voyait, il poursuivit.

« J'ai été recueilli par mon père après avoir été abandonné peu après ma naissance à l'entrée de la Grande forge de notre clan. Mon père n'était alors qu'un Maître de forge parmi d'autres au sein de notre clan, mais il avait le coeur dans la pogne et il décida de prendre soin de ce nouveau-né abandonné de tous que j'étais.

C'est lui qui m'initia aux travaux de la forge dans lesquels il avait fini par exceller au fil des années, au point d'atteindre le troisième rang des maîtres de forge du clan. »
La fierté transparaissait dans les paroles du nain qui semblait également jeter ces paroles comme un défi à la face de tous.

« Dès mon jeune âge j'ai été initié aux secrets des Forgerune et ai appris à forger, à me battre et à comprendre et maîtriser les flux de magie, conformément à l'éducation des anciens Kholesar, ainsi que les anciens du clan en ont décidé pour les fils les plus doués de notre clan. J'étais le meilleur.  »affirma-t'il avec une pointe de colère dans la voix.
« 
Hier les anciens m'ont fait l'honneur de me trouver digne du Kangreddin et m'ont confié une mission : je devais descendre dans les boyaux de l'ancienne mine épuisée de Mithral qui commencent après la salle des eaux mortes. Dans ces boyaux se trouvait le gladdringgar du père de mon père adoptif, qui avait fondé une Forge de rune réputée quand le clan maîtrisait les secrets des Runeforges les plus puissantes. Cette Forge de rune était tombée aux mains d'un Kohlesar corrompu, Esdar le vil, honte de notre clan, avant d'être abandonnée après sa chute.

Je suis descendu dans les ténèbres, armé de la Runelame que j'avais forgé et des conseils de mes aïeuls. J'ai évité les créatures qui rôdent dans les ténèbres et fait fuir les plus peureuses. Après un temps que je n'ai pas mesuré, j'ai fini par trouver le portail gravé des marques de notre clan donnant sur la Forge de rune abandonnée. Entrer ne fut pas simple et prendre possession de celle-ci et des reliques qu'elle recelait non plus, mais la puissance des runes était de mon côté et mes ennemis apprendront aux morts à craindre à nouveau le nom des FORGERUNE.

J'ai découvert dans cette forge de rune nombre de trésors et de reliques de mon clan, ainsi qu'une partie du savoir perdu des Forgerune. Ce savoir devrait... va renaître, pour la plus grande gloire de Heaume et de notre clan.

J'ai pu ramener une partie de ces trésors tout à l'heure, à l'aide d'une baguette de Runeporteur qui m'a permis de créer les disques de force sur lesquels j'ai entasser les quelques outils et armes de mithral et d'adamantium qui avaient été laissés sur place dans la cache de la forge de rune, sans doute par les suivants d'Esdar qui fuirent après sa chute. Un petit groupe de kobolds chercha à m'empêcher de regagner notre ville, mais une partie des secrets du savoir perdu des Forgerune leur fut révélé et ceux qui survécurent fuirent sans demander leurs restes, bien que je dus hâter mon retour pour éviter qu'ils ne rallient une autre troupe. Il reste sans doute des trésors dans la forge de rune et je suis volontaire pour y retourner. »

Modifié par un utilisateur vendredi 12 février 2016 14:43:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Pyrrho  
#5 Envoyé le : lundi 15 février 2016 12:48:41(UTC)
Pyrrho
Rang : Habitué
Inscrit le : 20/01/2014(UTC)
Messages : 1,835
Localisation : France

Dwallin
Angridson
-
CA : 17 (T: 13, D:14)

23 / 23

Après quelques instants d'hésitation le jeune nain qui semblait avoir écouté attentivement les discours des autres participants s'avança à son tour. Ce nain aux cheveux et à la barbe blonde était assez grand mais plutôt fin et élancé. Ses traits semblait tiré et au vu de ses vêtements il ne devait être rentré que depuis peu à Heaume. Ses vêtements de cuir étaient encore déchirés et on pouvait distinguer les bandages tachés de sang qu'il portait. Ce nain devait être fortuné car son équipement semblait de grande valeur comme sa chemise de maille en mithril qui malgré sa qualité montrait encore quelques traces des coups qu'il avait reçu il y a peu. A sa ceinture pendait deux épée courtes, il portait une dague dans un fourreau accroché à une de ses bottes et une arbalète en bandoulière. Pour les connaisseurs et contrairement au reste de son équipement l'une de ses épée ne semblait pas de manufacture naine.

En s'avançant il salua avec respect tous les nains présents

« Je suis Dwallin Angridson, second fils de Harak Angridson »

Il s'arrêta de parler quelques instants semblant tenter de remettre ses idées en place avant d'entamer son discours.

« Deux chose m'ont principalement amené en ce jour et en ce lieu. Durant mon adolescence j'ai eu la chance de pouvoir parcourir les routes accompagnant les caravanes marchandes de ma famille, ce qui a fait grandir ma curiosité envers les autres peuples et leurs étranges coutumes. Mais je pense que la personne qui a le plus forgé mon destin est mon grand père Angrid qui durant la plupart de sa vie a parcouru le monde succombant comme il le dit lui même à l'appel de l'aventure, il me racontait les histoires de ses voyages et des compagnons avec qui il avait partagé ces moments. Il me parla également de l'ombreterre de ses dangers et également des peuples que l'ont pouvait y trouver. En grandissant mon désir de découvrir et d'explorer croissait, je souhaitais également pouvoir apporter à ma famille honneur et gloire malheureusement je me suis également rendu compte que je ne serais jamais un puissant combattant dont on compte les histoires, mais mon grand père m'expliqua qu'il y avait de nombreux chemins vers la grandeur et que selon lui chacun pouvait si il en avait la volonté et le courage réussir à accomplir de grandes choses et que je devais faire avec les dons que Torag m'avait accordé.

J'ai travaillé pour développer mes talents et la cérémonie du Kangreddin approchant, j'ai décidé de me rendre en ombreterre afin de rencontrer ceux qui peuvent être appelé gnome des profondeurs ou plus justement Svirfneblin. J'ai donc commencé à me préparer au mieux pour cette expédition tentant de penser à tout ce dont j'aurais besoin pour survivre en ces lieux désolés et étudier les cartes qui m'était accessible afin de découvrir le chemin le plus rapide pour pouvoir les atteindre durant cette courte journée. »


Dwallin fit une courte pause après cette présentation avant de raconter les événements de cette journée

« La descente à travers les terres naines ne posa évidemment aucun problème et après de longues heures de marche j'ai réussi à atteindre Nar Voth, la couche supérieure de l'ombreterre. Je progressais prudemment afin d’éviter les créatures les plus dangereuses qui pouvait vivre en ces lieux. L'air lui même semblait différent dans ces interminables couloirs, j'ai traversé une grotte immense et ou faute de terme plus approprié se trouvait une forêt de champignons de plusieurs mètres de hauteur et la vie y était présente sous la forme de nombreux insectes de tailles variés, j'entendais aussi parfois au loin des bruits indiquant la présence de créatures de plus grande taille. Redoublant de prudence j'ai finis par traverser cette forêt et quitter cette caverne, je commençais à désespérer de pouvoir rencontrer les gnomes que je cherchais. Ironiquement ce sont eux qui m'ont découvert, une patrouille de Svirfneblin m'a capturé alors que je progressais dans ces tunnels. Ils m'ont demandé de les suivre vers leur avant poste fortifié car leur capitaine serait peut être intéressé par les informations dont je disposais car des gnomes s'étaient fait attaqués et massacrés dans les environs, à priori par des Duergars.

Peu de temps après alors que nous pénétrions dans une grande caverne, la patrouille tomba dans une embuscade de ces fameux nains gris. Ceux-ci apparurent comme par magie en se jetant sur les soldats Svirfneblin, profitant au mieux de l'effet de surprise. Les gnomes se défendaient de leur mieux mais malgré leur supériorité numérique le combat était acharné. Je décidais de leur venir en aide contre ces nains maudits, je parvins à en blesser un avec mon arme détournant ainsi son attention ce qui permit aux gnomes de le terrasser. Puis me déplaçant de mon mieux sur le champ de bataille qu'était devenu cette sombre grotte, je réussi à tuer l'un de ces Duergars qui n'avait pas fait attention à moi »


Dwallin semblait visiblement un peu gêné de raconter devant cette assemblé la façon que l'on pourrait trouver peu honorable dont il avait combattu les Duergars

« Je commis à ce moment une erreur qui aurait put s'avérer fatale, galvanisé par cette réussite et voyant un nouveau gnome se faire tuer je me lançais à l'assaut malgré mes blessures oubliant la prudence dont j'avais fait preuve jusque là. Ce dernier adversaire se retournant m’abattit d'un coup puissant qui me fit perdre connaissance.

Je rouvris les yeux, alors qu'un des Svirfneblin finissait de panser mes plaies. Une fois tout les gnomes survivants soignés, nous avons réussi à rejoindre le petit fort qui se trouvait non loin en ramenant les corps des courageux svirfneblins tombé en ce jour. Glauskir le capitaine du fort me remercia pour l’aide que j'avais apporté à ses soldats. J'ai négocié avec lui pour pouvoir rentrer au plus vite afin de réussir mon Kangreddin et d'obtenir les preuves de ce que j'avais accompli en ce jour. Il me permit de graver mon nom près du fort, ainsi que ceci. »


Dwallin va sortir 2 objets, une chaine de métal au bout de laquelle pendait un médaillon ou l'ont pouvait distinguer malgré le sang séché des runes étranges et un parchemin. Il va poser ces objets afin que Lorimbur Main-véloce et Furibard Force-Horions puissent les examiner.

Modifié par un utilisateur lundi 15 février 2016 14:39:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#6 Envoyé le : mardi 16 février 2016 18:36:50(UTC)
mdadd
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'un après l'autre, les quatre nains s'avancèrent et racontèrent leur histoire après s'être dignement présentés. Aragrim Poingdanel, fils du seigneur Telgrim Poingdanel, Arslann Ragnazir Noircorbeau, fils du Temple de Margim, le Marteleur des Âmes, Eldrick du clan des Forgerune et Dwallin Angridson, fils de Harak Angridson, les noms claquaient comme le tonnerre dans le Grand Entrepôt tandis que chacun se présentait et racontait son Kangreddin sous le regard sévère de Lorimbur qui les toisait sans sourciller comme s’il se concentrait tandis que Furibard restait de marbre, debout, regardant chacun et marquant le sol de son marteau comme s’il ponctuait chaque phrase ou haut fait en soulevant légèrement puis en laissant retomber la lourde tête de pierre recouverte de runes. Le silence s’installa une fois que le quatrième nain fut de nouveau dans les rangs après avoir déposé quelques objets sur le bureau du Grand Administrateur. Ce dernier avait regardé Dwallin droit dans les yeux tandis qu’il s’était approché et le regardait encore tandis qu’il retournait avec les autres avant de poser son regard sur les objets. Un reniflement issu du groupe de cinq nains rompit le silence. Lorimbur fit passer le médaillon au Grand Intendant tandis qu’il déroulait lentement les parchemins comme s’ils étaient d’une extrême fragilité. L’examen de ceux-ci dura quelques secondes avant qu’il ne les laisse à l’attention du Grand Prêtre de Maître des Maîtres Artisans. A son tour il examina ceux-ci avec un soin particulier puis les roula pour les déposer sur la table. Pas un mot ne fut prononcé par l’un comme par l’autre, peut-être un échange de regards tout au plus, mais aucun commentaire.

Quelques secondes passèrent encore avant que Lorimbur ne prenne à nouveau la parole – « Bien… » - Tonna-t-il – « Voilà donc quatre jeunes nains qui ont passé un Kangreddin pour le moins… Intéressant. Écoutons à présent l’histoire que nous rapporte ce groupe que nous avons formé hier matin. » – Il n’avait pas besoin de se répandre en de longues explications ni longues phrases. L’essentiel était dit mais par contre le groupe avait toute son attention tout comme celle de Furibard, de la même manière que les quatre autres nains qui venaient de se présenter. La pression devint tout de suite beaucoup plus forte. On aurait dit que l’un comme l’autre se concentraient, le regard du Grand Administrateur semblait vous traverser comme s’il pouvait lire à même vos pensées et voyait votre âme, tandis que le Grand Intendant semblait être capable de déceler la moindre omission, écart de vérité et chaque hésitation lui ferait sans doute froncer ses épais sourcils.
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline rone  
#7 Envoyé le : mardi 16 février 2016 22:16:38(UTC)
rone
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Othair
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18 / 18

De retour à Heaume, Othair reste silencieux. Non pas par timidité mais par émerveillement. Il se nourrit de la joie et de l'odeur neuves du houblon retrouvé. Elles viennent rafraîchir les faces des anciens qui observent minutieusement le retour de chaque barbouze certes pour juger ses exploits mais également, sans doute, pour se rassurer quand au succès d'un proche ou d'un cousin.
Dans cette essaim de longues barbes, le prêtre avise aisément la tenue du maître du chapitre des armuriers (dont Othair fait parti). Sans lui laisser le temps de prononcer un mot, après le salut rituel, Othair adresse sa requête « faites souffler les forges et couler les métaux, ce que j'ai à dire seul le murmure des marteaux sait le chanter ».
Par cette formule consacrée, Othair demandait la réunion du collège des artisans. Au cours de cette cérémonie silencieuse, l'apprenti devra forger un chef d'œuvre qui racontera ses exploits. Ensuite il écoutera le conseil des maîtres. Une telle demande annonce évidemment une grande nouvelle. « Mais je m'en vais d'abord faire mon rapport à la société civile. »

Arrivé dans la salle des Seconds, Othair écoute les exploits de ses semblables. Puis il détaille les siens.
« Comme vous le savez déjà la mission a été couronné de succès. Pour sécuriser la route du houblon nous avons du mettre fin à une tentative de fédération de plusieurs tribus orques par.... un nain séditieux. Il maîtrisait les arts occultes, pouvait convoquer le feu impur des volcans et contrôlait une bête dévoreuse de métal.
Son âme se perd maintenant dans les mines anémiées. La mort de ce parjure a mis fin à l'enchantement qu'il faisait peser sur le faible esprit des orcs. Ils sont sans doute maintenant retournés à s'affronter pour leur pouvoir personnel et trop désorganisés pour représenter un réel danger. J'appuie ce propos par les aveux d'un de nos prisonniers orc qui se disait membre d'une tribu rivale d'une de celles ralliées au sorcier. Sa haine envers ses semblables semblait aussi sincère que celle qu'il avait envers nous.

Cette désorganisation des orques semble propice à un déploiement de nos troupes. Durant notre périple nous avons libéré un avant-poste proche de la surface de la corruption que des elfes noirs y avait apporté pendant la guerre pour le ciel. Le lieu est en bon état et peut facilement accueillir une petite garnison pour mener des opérations dans la vallée (même s'il faut trouver un moyen de se prévenir du froid violent qui règne dans cette montagne).

Sachez aussi que les nôtres peuvent compter sur un allié dans la région. Il est certes seul et sans doute dérangé mais son aide précieuse a plusieurs fois sauvé nos barbes. Ses pouvoirs semblent sans limite : il affronte seul, et le rire aux lèvres, la charge d'une horde d'orcs ; il traverse les montagnes en se jetant dans les couloirs étroits d'une falaise et se retrouve en bas en une seul pièce et à l'endroit où il faut.
Malheureusement il est aussi insaisissable que les flammes et nous n'avons pu en savoir plus sur cet individu. »

Modifié par un utilisateur mardi 16 février 2016 22:17:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Kristall  
#8 Envoyé le : mercredi 17 février 2016 07:53:11(UTC)
Kristall
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Skaldor
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21 / 21


C'est avec un sourire que Skaldor prit la parole. Le jeune nain à la barbe courte couleur jaune paille avait comme mûri en une journée. Ses cheveux en bataille masquaient la cicatrice qui lui barrait l'oeil gauche, mais elle était toujours présente. Fait heureux que d'autres n'ait pas eu à faire leur apparition. Il avait les yeux vifs, l'air d'une personne toujours à l'affût ou toujours en quête de vouloir remarquer un détail.

L'arbalète à ses côtés émit une espèce de cliquetis quand il fit un pas en avant.

Il était fier d'être revenu du kangreddin avec les autres nains, et pas qu'un peu quand on regarde tout ce qu'ils avaient accompli. Le torse bombé, il se présenta une nouvelle fois aux huiles de Heaume.

« Je suis Skaldor, fils de Vagnir Lavafall, du clan Poings-d'Acier, de Taggoret. Mais vous le savez déjà. C'est plus pour... »
Il s'arrêta net, sentant bien qu'il allait digresser. Oui, les nouveaux nains ne le connaissaient pas encore, mais inutile d'en rajouter. Il toussa dans son poing.

« Koff, koff... Nous avions eu pour mission de sécuriser le passage d'une caravane transportant de la bière et des marchandises, avec le risque de rencontrer des peaux vertes. Un très haut risque d'ailleurs, vous l'aviez souligné, et Torag m'est témoin, et mes compagnons et moi-même avons donc accepté cette mission.

La mission ne fut pas de tout repos. Othair vous a raconté la conclusion, mais le début de la mission fut toute aussi épique. Tout d'abord, le voyage en wagons. Epique je vous dis. Je vous passe les détails sur notre voyage sur les rails, mais on n'a pas idée du monde qui peuple ces mines. Des Dwolves pour commencer. On a préféré ne pas les affronter. Le contrat stipulait des orcs, pas des dwolves. »


Skaldor jeta un regard vers son groupe. Un reniflement de Dovahkrok, presque de désapprobation, le coupa dans son récit. Il reprit.

« Où en étais-je? Ah oui, les dwolves. On s'est ensuite retrouvés dans les tunnels du Kraal. Là encore, des cadavres, des morts-vivants, et au final, une espèce de caillou magique. Et puis ensuite, la montagne. C'est là que nous avons rencontré un hurluberlu comme l'a spécifié mon compagnon. Un nain étrange, qui savait beaucoup de choses et qui savait se battre aussi. Mais impossible d'en savoir plus. Et là on est tombé sur les peaux vertes. D'abord une première patrouille, puis on a affronté cet espèce de nain sorcier renégat qui avait un oxydeur avec lui. Mais pas un oxydeur normal. Il s'est dissipé dans une espèce de fumée magique. Enfin, moi et les arts mystiques, ça fait deux, vous voyez? Mais bref, on a anéanti le sorcier, son oxydeur, quelques orcs aussi. »

Skaldor avait déclamé cette tirade quasiment sans respirer. Il repprit son souffle.

« Je pense que les peaux vertes vont avoir plus d'une dent carriée contre nous après cette escarmouche. Une chose est sûre, c'est que notre groupe a démontré une forte cohésion et une certaine efficacité. Je suis fier d'en avoir fait partie. »

Skaldor frappa son poing contre sa poitrine et reprit sa place dans les rangs.

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mars 2016 09:03:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline mdadd  
#9 Envoyé le : jeudi 18 février 2016 22:54:12(UTC)
mdadd
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thair puis Skaldor avaient parlé. Tour à tour les trois autres nains se présentèrent :

Un autre nain s'avança en reniflant bruyamment. Il ne mesurait guère plus d'un mètre vingt. Aussi large que haut, une charpente épaisse et lourde et des bras gros comme des chênes était une bonne description physique du nain. Il était vêtu d'un long gilet sans manches à capuche en fourrure et d'une robuste veste de cuir. Il arborait avec fierté une longue et épaisse barbe rousse tressée avec soins. Plusieurs balafres, plus au moins profondes, se dessinaient sur son visage... L'une d'elles l'avait d'ailleurs privé de son sourcil gauche. Il serrait dans sa main droite une longue arme à allonge d'origine naine : une vouge. En plus de celle-ci, on pouvait voir dépasser le manche d'une grosse hache à double tranchant, sanglée dans son dos – « Dovahkroc Dhürvan, fils du grand prêtre de Torag : Rodgard Dhürvan et représentant du clan des Brises-fers de la ville de Bolgrad. » – Fit-il à l’attention des quatre nains sur le côté droit. Puis il se tourna vers les deux illustres personnages au centre - « C’est comme j’vous l’dit mes seigneurs ! Y’a des choses abominables qui s’sont installées dans les galeries. Un troll des cavernes, les Dwolves et plein d’autres encore. L’réseaux est infesté et faut épurer ça. Sans compter qu’les rails sont pas en bon état par endroit. Dans l’Kraal on a tout nettoyé. Puis après on est descendu d’la montagne. Un groupe d’Orcs ont voulu nous faire la peau. On a tué ces porcs. C’était qu’un groupe d’chasse. L’reste d’la horde nous filait l’train mais ça on l’savait pas. C’est quand l’vieux débris est arrivé et qu’il m’a piqué du tabac qu’on l’a su. Là on l’a suivi dans la descente d’la passe d’Rombre. Puis il est parti s’occuper d’la horde d’Peaux Vertes. L’ fennecs des neiges qu’ils s’appelaient. A la sortie d’la passe y’avait c’te vielle ferme qu’le nain renégat habitait. Lui et son monstre rouilleur. Et d’autres Orcs d’une autre tribu : Les Loups Sanglants. Ceux-là ils étaient plus aguerris qu’les autres étaient plus chasseurs. On a fait un plan, on a libéré l’monstre rouilleur pour semer la manique et leur rentrer d’dans par surprise. Ça a plus ou moins marché. Y’avait pas beaucoup d’Orcs, 4 au total. Mais la nuit arrivait et ils rameutaient les autres qui d’vaient être éparpillés quelque part dans les collines. On s’est battu comme des nains. Puis on a affronté l’sorcier nain. L’avait des maléfices puissants. Mais on a fini par l’avoir. Quand il est mort l’a disparu dans un truc magique maléfique » – Il renifla bruyamment de dégout – « Lui et son monstre rouilleur qu’avait du coup les yeux rouges et une voix démoniaque. On a foutu l’feu à la ferme puis on s’est barré avant qu’l’reste d’la horde nous tombe d’ssus. La menace sur l’convoi était terminée. C’était l’sorcier nain qui était à l’origine de tout ça. Une fois mort, les Orcs étaient désorganisés et surtout ils s’étaient mis à nous pourchasser. On a couru vers la montagne et puis l’vieux débris complèt’ment siphonné est encore revenu. Il nous a dit où trouver des alliés chez les humains. Une ferme de braves gens et lui il est parti comme un fou combattre les Loups Sanglants qu’étaient en train d’nous tendre un piège. Il est complèt’ment barré j’vous dis ! Voilà. A la ferme on a été accueilli par ces braves fermiers, surtout l’fils. Un colosse impressionnant. Ils nous ont filé des poneys et on est rentré à temps au p’tit jour. »

Dovahkrok en avait fini avec son récit. Sa voix au franc parlé résonnait fort dans le vaste entrepôt et lorsqu’il se recula, il restait devant les autres comme un chef ou un protecteur sur qui le groupe pouvait compter. Il semblerait qu’une certaine forme de hiérarchie avait fini par s’imposer. Le combattant des tunnels avait certainement dû démontrer une certaine aptitude à prendre les décisions importante lorsque la situation devenait critique et ses origines sans doute très modestes le rendaient plutôt pragmatique, ne s’encombrant pas de superflu ni de phrases ampoulées et ronflantes. Cela ne sembla pas perturber la solennité de la situation. Lorimbur et Furibard étaient tout de même des personnalités très importantes, sans aucun doute parmi les sept plus importantes dans le giron du roi de Heaume lui-même. Mais cela ne semblait pas impressionner le combattant des tunnels qui n’était pas pour autant irrespectueux. Un autre nain s’avança juste après. Celui-ci portait une veste en cuir clouté surplombant une tunique bleu nuit, à sa ceinture on pouvait voir un marteau de guerre incrusté d'une seule rune, représentant le symbole d'Angradd. Avant de s’avancer, il déposa tranquillement au sol son sac à dos sur lequel on pouvait voir une poche positionnée dans la partie dorsale du sac, où se dessinait l'un des deux objets les plus précieux de ce personnage : son grimoire. Le nain à la barbe brune frisée laissait apparaître un large sourire sympathique et ses yeux marron gardaient perpétuellement une petite lueur de curiosité. Il s’inclina respectueusement devant les deux sommités, puis se présenta aux quatre autres – « Thrôrir de Tar-Kazmukh. »

Puis il se tourna de nouveau vers le Grand Intendant et le Grand Administrateur – « Mes compagnons de Kangreddin ont fort bien résumé cette incroyable épopée. Je pourrais rajouter quelques mots concernant la pierre magique, mais le plus important concerne ce nain renégat et son étrange familier. J’ai la certitude que le sorcier a vendu son âme à des forces démoniaques et que l’Oxydeur était en quelque sorte une récompense à son sacrifice. Cela le rendait aussi assez puissant et il a failli à lui tout seul tous nous avoir. Quand nous avons fini par le comprendre, nous avons concentré tous nos efforts sur lui, faisant fi du monstre rouilleur qui le protégeait. Une fois mort, les forces démoniaques se sont manifestées à travers l’Oxydeur et ont emporté son âme dans les enfers à travers un portail magique. C’est à ce moment-là que le monstre a disparu lui aussi et que la domination magique sur les Orcs a cessé. Nous avons profité de ce moment de chaos parmi eux pour mettre le feu à la ferme et faire retraite vers les montagnes. Quant à ce vieux nain dans la montagne, je pense qu’il jouait plus la comédie lorsqu’il disait ne pas se souvenir de son nom, même si à priori il y a quelques trous dans sa mémoire. Son langage était étrange. Il nous appelait des vaccras. Il parle à Torag en le tutoyant comme s’il le connaissait bien et était constamment en contact avec lui. Il semblait avoir vécu une période aussi ancienne que la chute de Tar Khadurrm, il parlait de la période du déclin de notre fier peuple sous la domination du Sombre Forgeron comme s’il y était, sans doute la raison de son exil dans les montagnes. Je crois qu’il est certes très vieux, selon lui un nain ne peut pas être un sorcier, les nains sont hermétique à la magie profane et il doit vivre en ermite dans ces montagnes infestées d’Orcs. Il semble bien les connaitre aussi puisqu’il connait les noms de toutes les tribus et de leurs chefs ainsi qu’officiers, il connait leurs habitudes et ne craint pas leur présence au point d’aller vois Gorash lui-même pour lui remonter les cottes, comme il ne craint aucune autorité naine fusse-t-elle le Roi des Cinq Montagnes comme il l’a dit lui-même. Il s’est visiblement lié d’amitié avec les fermiers qui nous ont aidés. Ilan, le fils, un colosse aussi fort qu’un géant et pas loin d'être aussi grand qu'un Ogre, l’appelait oncle Roy… Quant à lui, il se souvenait d’un nom : Karuz Roc-Acier et il pense que c’est probablement le nom de son père ou un de ses aïeuls. Ce personnage est une sorte de paradoxe du passé. L’impression qu’il donne est d’avoir vécu parmi les nains avant la chute de Tar Khadurrm, puis en exil et en ermite dans les montagnes depuis lors. Mais un nain ne peut pas vivre aussi longtemps… Ça reste un mystère. »

Thrôrir s’inclina et se recula, lassant le cinquième nain s’avancer et se présenter. II était sans conteste le plus jeune, la barbe courte, une cape à capuchon qu’il découvrit lorsqu’il se présenta, remontant aussi des grosses lunettes équipées de lentilles épaisses et cerclées de métal – « Robco » – Dit-il simplement – « Je n’ai rien à rajouter, tout a été dit, Grand Intendant et Grand Administrateur. Pour appuyer Dovahkrok, je dirais aussi que non seulement le réseau de rail est très abîmé mais en plus nombre d’aiguillages ont été mis hors d’usage par les créatures qui ont élu domicile dans les galeries. Par exemple les Dwolves avaient saboté un aiguillage pour qu’immanquablement tout wagon finisse dans une embuscade. Par endroits les rails sont tordus, voire brisés ou manquants. Ce qui est clair c’est que si nous devions un jour réutiliser ce réseau, il faudra le remettre en état et le sécuriser. » – Le jeune Robco se recula prestement après avoir dignement salué, visiblement intimidé et n’aimant pas se mettre ne avant ou rester en plein lumière. Il se replaça sa capuche après avoir rabattu ses étranges lunettes puis le silence retomba de nouveau.

Lorimbur
Main-véloce

Encore une fois, Lorimbur Main-véloce, le Grand Administrateur resta de marbre ou presque, parfois un sourcil tressautait mais pas plus, quant à Furibard Force-Horions, le Grand Intendant, il frappa plusieurs fois le sol de son marteau surtout à la mention des Peaux Vertes. Visiblement le fait que les montagnes en soient infestées le contrariait beaucoup. Quelques regards furent échangés entre les deux sommités puis Lorimbur prit la parole – « Les choses sont sans doute beaucoup plus préoccupantes que ce à quoi nous nous attendions. Le danger des Orcs si proches de nos portes et si nombreux, devenus maîtres des montagnes. Le réseau souterrain devenu en grande partie inexploitable et dangereux : des duergars, des dwolves, un troll des cavernes, des svirfneblins, des passages qui se sont ouverts vers l’Ombre-Terre. Un nain qui vend son âme au diable. Un autre qui se prend pour un ange gardien des montagnes. Vos périples relèvent des questions qu’il va falloir absolument approfondir et creuser et parmi celles-ci il y a aussi ce caillou magique dont vous avez fait mention par deux fois. »

Furibard
Force-Horions

Furibard prit le relai – « Si vous pensez avoir encore des choses à raconter, faites-le ici et maintenant. » – Il regarda les deux groupes tour à tour plusieurs fois – « Vous avez chacun amplement réussi votre passage du Gladdringgar et vous faites désormais la fierté de vos pairs. Ce soir vous pouvez tremper votre barbe dans la bière avec les plus anciens et les plus nobles nains de vos lignées et de vos clans en ayant le menton levé et en regardant droit dans les yeux vos aînés sans éprouver aucune honte. Profitez de ce moment de liesse car vous le méritez et c’est une juste récompense. Dans les prochains jours, certains d’entre vous seront certainement conviés à s’entretenir de nouveau avec nous afin d’approfondir certains mystères. Ce sera le moment aussi de faire une requête car je vois que certains semblent impatients » – Il regardait notamment du côté de Dovahkrok qui avait du mal à rester immobile – « Bonne fête du Kangreddin à vous tous. Nous nous verrons sans doute pendant cette soirée qui sera marqué à jamais dans vos mémoires. » – Un gong retentit et les deux gardes qui encadraient la porte s’écartèrent tandis que le battant s’ouvrait.

Modifié par un utilisateur samedi 26 mars 2016 18:34:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Thoulkas  
#10 Envoyé le : lundi 22 février 2016 09:31:49(UTC)
thoulkas
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Aragrim
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20 / 20


Aragrim alla trouver les autres nains et les salua, il regarda alors le prêtre.

«  Ravi de vous rencontrer. Pourriez-vous me dire si vous aviez vu des symboles particuliers ou religieux ? J’aime savoir ce qui se passe dans les différents souterrains.

Sinon si je puis me permettre, vous parlez de feu impur du volcan, mais n’est-ce pas ce feu qui est au centre de tout, dans les grandes profondeurs, ainsi qu’au milieu de certaines montagnes? J’essaie moi-même de le maîtriser, et j’en suis loin.

Le problème est comme souvent lorsque cela tombe dans de mauvaises mains, malheureusement. »


Il se tourna alors vers tous.

«  Et bien, que de grands et impressionnants récits, je pense que comme conseillé nous avons bien mérité de nous rapprocher de notre ami Houblon, que vous avez aidé.  »

Aragrim semblait assez franc et de nature sympathique, contrairement à la vision classique du druide antisocial et plutôt reclus.
Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
Offline Guyde  
#11 Envoyé le : lundi 22 février 2016 14:50:43(UTC)
Guyde
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Eldrick
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23 / 23
Sans le laisser paraître, Eldrick avait été très impressionné par le rapport d'Othair, Skaldor et leurs compagnons. La mention d'un nain corrompu manipulateur des arts occultes avait fait mouche chez lui et il se rapprocha d'eux pour leur poser des questions sur celui-ci :
« Salut à vous, quels exploits vous avez accomplis, voilà de quoi rincer l'oreille à plusieurs tavernes pendant des jours. Dites moi, ce nain sorcier, vous avez pu bien le voir ? Vous pourriez me le décrire ? ainsi que tout son équipement ? Utilisait-il des objets marqués de runes, voir de runes colorées ?  »
La curiosité du nain était palpable.
Offline rone  
#12 Envoyé le : lundi 22 février 2016 20:32:30(UTC)
rone
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Othair
Canalisation 3/3
CA : 18

18 / 18

Othair n'avait rien à ajouter à son rapport. Du moins pas temps qu'il n'aurait consulter ces maires et qu'ils aient écouté l'oracle du Feu Sacré. Car s'il avait parlé avec des mots, le prêtre savait que seul le cri du métal en fusion, de la vapeur d'eau et du souffre pouvait révéler les vérités profondes de ce voyage. En laissant le Créateur s'exprimer au travers son art, les maîtres pourraient démêler le fond du superflu.

En se dirigeant vers la sortie Othair pris le temps de répondre aux questions de ses compatriotes. Non pas qu'il goûta à être au centre de l'attention mais le prêtre était persuadé que le peuple nain gagnerait à être plus ouvert et à partager ses connaissances avec les autres peuples mais également entre nain eux-mêmes.
Il répondit d'abord à Aragrim : « Concernant les symboles religieux je ne serai vous répondre, nous avons vu quelques runes mais mon compagnon Thrôrir est bien érudit sur ce sujet. »

En revanche il se braqua légèrement sur les propos du druide. Si les idées d'Othair n'étaient dans la ligne la plus orthodoxe d'Heaume, il était persuadé que le Feu Primordial léger et malléable que l'on trouve en chacun des nains était bien différent de cette bouillasse de pierre en fusion enfermée sous les entrailles de l'ombre-terre et que les dieux mauvais ne libèrent uniquement pour semer la destruction.

Puis il se dirigea vers le lieu des célébrations. Comme à sa demande, on avait dressé une forge, autel sacré du Père des nains. Au milieu de la foule, dans l'odeur du houblon et devant le regard inquisiteur de ses maîtres le nain activa, seul, les uns après les autres les six foyers qui alimentaient la forge monumental.
Alors il forgea dans l'épais bloc de métal l'histoire de leur voyage. Le manche était leur traversée. Au centre du manche il inséra la poignée des dagues prises sur les fennecs blancs : cela facilitait la prise en main, améliorait l'équilibre de m'arme mais rappelait que celui du monde risquait à tout moment de se briser. La tête était d'un seul bloc d'acier et représentait d'un sur chacune des quatre faces latérales : la tête du vieux nain, le tablier de la forge du Krall, la mort de l'oxydeur et le vieux sorcier déviré par les flammes. La face supérieur représentait Heaume abreuvé par la bière.
Au moment de la trempe, Othair se saisit de la pierre de forge et l'insérasur le tablier de la forge gravé sur le marteau et concentra tout son pouvoir.

Son œuvre terminé, il écouta ce que ses maîtres avaient à dire sur son rapport.

Je me suis "construit" un marteau de maître. Je n'ai bien sûr pas le temps de réaliser le test d'artisanat donc je paye plein pot mais pour le RP c'est quand même moi qui l'ai fabriqué.
Offline Babeldemeter  
#13 Envoyé le : lundi 22 février 2016 23:43:29(UTC)
Babeldemeter
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Arslann
Ragnazir
Noircorbeau
Jugement 1/1
Défi 1/1
Résolution 1/1
CA : 16

21 / 21



Arslann écouta en silence les preux qui l'entouraient sans prendre part aux discussions sur les mérites comparés du feu des forges ou des feux volcaniques, par contre les questions du jeune et prometteur Forgerune l'intéressaient au plus haut point.
Alors il s'approcha sans grand bruit pour en entendre plus à ce sujet, cherchant à collecter tout indice qui lui permettrait de relier ce traître à sa race à un éventuel culte hérétique, maudit ou démoniaque.
Arslann Ragnazir Noircorbeau, serviteur de Magrim BK-115
Aedryn Fargazûl, druidesse des tempêtes CQ-179
Offline Pyrrho  
#14 Envoyé le : mardi 23 février 2016 08:19:56(UTC)
Pyrrho
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Dwallin
Angridson
-
CA : 17 (T: 13, D:14)

23 / 23

Dwallin écoutait avec attention les récits de ses pairs. Il fut surpris et inquiet d'apprendre la présence d'orcs si près de la ville et de ce mystérieux nain corrompu. Il s'était tellement concentré sur sa propre épreuve qu'il avait fait abstraction de toute chose pendant ce temps, mais il semblait que les évènements se décide à le rattraper. Il sentait que les nains qui les avait reçu avait des projets les concernant.

Il suivit les autres jeunes nains pour rejoindre le lieu des festivités, écoutant ce qui se disait tentant de comprendre certains sujets qui lui semblait obscur et observant avec une certaine admiration la création d'Othair. Il ira féliciter chacun des autres nains pour la réussite de leur Kangreddin, à son port et sa voix, les autres nains pouvait constater que Dwallin semblait fatigué, ceci expliquant peut être le fait qu'il ne participait pas pour le moment aux discussions qui se déroulaient préférant savourer une bonne bière. On pouvait néanmoins noter dans son regard la fierté qu'il avait d'être admis en leur compagnie.

Modifié par un utilisateur mardi 23 février 2016 08:56:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Thoulkas  
#15 Envoyé le : mardi 23 février 2016 09:06:18(UTC)
thoulkas
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Aragrim
Poingdanel
Projectiles de feu: 8/8
Magie locale: 8/8
Mains brûlantes: 1/1
CA : 20

20 / 20


Aragrim se dirigea aussi vers la sortie, et ne répondit pas directement aux propos du prêtre, se contentant de profiter de l’instant présent.

Il semblait souvent absorbé dans ses pensées tout en tenant son pendentif de pierre fuselée rouge feu.

«  La première est pour moi, pour la fierté de ce que nous avons accompli et le privilège d’avoir entendu vos épreuves.  »
Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
Offline Kristall  
#16 Envoyé le : mardi 23 février 2016 12:03:55(UTC)
Kristall
Rang : Habitué
Inscrit le : 04/08/2014(UTC)
Messages : 524
.

Modifié par un utilisateur mercredi 24 février 2016 13:57:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline Guyde  
#17 Envoyé le : mardi 23 février 2016 12:05:54(UTC)
Guyde
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Eldrick
Rage runique 7/7
Sorts 1 : 2+1 Pacte 1
CA : 12

23 / 23
Eldrick écouta la réponse d'Othair avec attention et se tourna ensuite vers Thrôrir pour le questionner à son tour sur le nain sorcier qu'ils avaient affronté.
Lui-même n'avait qu'une connaissance très vague d'Esdar, de ses suivants et de leurs pratiques occultes, sachant seulement qu'elles étaient au moins en partie liées aux runes de pouvoir et notamment à certaines runes inconnues même du clan des Forgefeu.
« Je suis très intrigué par ce nain sorcier » indiqua-t'il au magus. « Mon clan a, en effet, eu maille à partir avec un traître à notre race qui s'était tourné vers une pratique maléfique des arts occultes et qui s'est retourné contre notre peuple. Si le nain que vous avez affronté est lié à ce traître, alors c'est qu'il reste des suivants de ce maudit nain et je me dois de les combattre... pour laver l'honneur de mon clan. Que pouvez-vous me dire sur lui, soyez le plus précis possible. »

La démonstration de forge d'Othair empli Eldrick d'une grande sérénité. Les bruits de la forge le replongèrent en enfance pendant un bref instant et l'arme que le prêtre forgea le renvoya à sa propre arme, qu'il avait également forgé, l'imprégnant de son propre pouvoir, liant son chant à son âme. Il caressa la poignée de sa lourde épée de guerre et sourit lorsque le prêtre eu achevé son oeuvre. Il y avait assurément quelque chose de divin dans l'art de la forge et Eldrcik récita une courte prière d'adoration à Torag.
Offline mdadd  
#18 Envoyé le : mardi 23 février 2016 22:23:54(UTC)
mdadd
Rang : Staff
Inscrit le : 23/12/2009(UTC)
Messages : 5,665
Localisation : Charente Aquatique (17)
e soir le bruit des forges, des marteleurs, des ciseleurs, des tailleurs de pierre et de nombreux autres artisans du peuple industrieux des nains allait laisser sa place aux rires, chants, gobelets qui s’entrechoquent, concours divers afin de mesurer sa force, son courage, son habileté dans divers arts où finalement la gorge risquait de nouveau de faire résonner le bruit des marteaux sur l’enclume et bien d’autres choses encore, une soirée et une nuit de liesse où les nains les plus jeunes fêteraient leur kangreddin en compagnie de leurs aînés, de leurs clans, de leurs familles, de leurs maîtres, où quel que soit le rang et l’importance de son appartenance, devant une chope de bière tout le monde était égaux et pouvait laisser échapper un peu de cette rigidité qui faisait réputation chez les nains. Tous les clans primordiaux des Premiers aux Septièmes, les ancestraux clans majeurs, les clans de plus petite importance ou mineurs, les Haches Brandies, Les Roc-Aciers, les Vives-Lames, Les Marteaux-Hardis, Les Barbes-de-Bronze, les Forge-Dur, les Sombre-Fer, les Longues-Barbes, les Poings-de-Fer, les Forge-Feu, les Boucles-Noires, les Torses-Larges, les Pieds-de-Pierre, les Barbes-Raides, les Mains-de-Granit et bien d’autres encore dont ceux de nos vaillants héros comme les Forgerune, des Poingdanel ou celui des Frappe-Runes, bref il y avait du monde pour faire résonner les voix graves et tonnantes des fiers nains dans le Grand Hall de Heaume et il était fort probable que les rires et les chants résonneront très loin dans les plus profondes galeries de l’une des dernières Citadelles naines de Golarion.

Le Roi des Quatrièmes, actuel roi de Heaume et sans doute considéré comme étant le roi des rois de tous les clans des Monts des Cinq Rois, avait fait son apparition et donné un long discours où les mots honneur, fierté, bravoure, ténacité étaient revenus souvent puis avait béni les nouveau adultes qu’étaient devenus tous ceux qui avaient réussi leur kangreddin et enfin avait honoré la mémoire de ceux qui étaient tombé et avaient péri dans l’honneur l’arme à la main et jusqu’à son dernier souffle pour menacer l’ennemi. Son discours avait fait régner le silence parmi les clans et tous pouvaient entendre sa voix jusqu’aux Grandes Portes Principales de la citadelle, sans doute répercuté en écho par la vastitude des salles et peut-être pourquoi pas grâce à un peu de magie. Les jeunes barbouzes ne le savaient pas encore, mais leuir Kangreddin faisait aussi l’objet d’une sorte de pari ou de concours parmi leurs aînés et chacun était fier de présenter leur candidat afin de savoir qui avait été le plus brave ou héroïque, dans une quête perpétuelle du clan qui se verra honoré par celui qui aura été le meilleur durant son épreuve, mais l’annonce finale fut entre les mains du Roi. Sans nommer qui que ce soit, il mit lui-même en perce le premier tonneau de bière, un fut de 400L, précisant que c’était grâce à un groupe de jeunes barbouzes présenté par le Grand Intendant et le Grand Administrateur que Heaume pouvait ce soir fêter dignement ce Kangreddin. Ces héros avaient non seulement sauvé le divin breuvage, mais aussi le Fer qui était la matière première des Maîtres des Forges. Bien-sûr beaucoup chercheraient à savoir qui étaient ces héros d’un jour qui avaient sauvé toute une nation de la déshydratation et de leur matière primordiale de travail, mais seuls les intéressés savaient ce qu’il en était, eux ainsi que leurs proches qui étaient d’un seul coup gonflés de fierté. Nul doute que malgré les dissensions qu’il pouvait y avoir entre l’un de ces nains et leurs proches, la soudaine réputation que cela allait rapporter à leur clan passerait par-dessus ce genre de conflit.

La fête put battre son plein. Les fûts furent nombreux à être mis en perce. Certes, le groupe n’avait pas sauvé un convoi énorme, mais un parmi tant d’autres qui venaient ravitailler la forteresse et la bière du monastère nain d’Analkrabeth était considérée comme l’une des meilleures digne d’un nectar divin. Le Roi lui-même ne jurait que par celle-ci, ce qui avait rendu leur mission d’autant plus importante. Enfin le Fer était la composante de base pour les forgerons et à priori il commençait à y avoir pénurie. Le convoi transportait aussi le précieux métal des Mines de Fer d’Azgal. Avec un peu de recul, les jeunes barbouzes pouvaient se dire que si le nain renégat avait trouvé cette mine et qu’il y avait lâché son monstre… Ça aurait été un désastre pour la nation naine qui verrait là sa principale ressource de fer détruite. Finalement cette mission était d’une plus grande importance qu’il n’y paraissait, ce qui rendait un peu plus compréhensible la discussion du premier matin entre le Grand Administrateur et le Grand Intendant. Tous deux étaient là d’ailleurs pour féliciter le groupe ainsi que les quatre autres nains qui avaient individuellement accompli un exploit remarquable. Si le Lorimbur Main-Véloce avait trinqué avec eux le temps de les présenter au Roi, il était resté assez mystérieux sur plus d’explications sur cette mission. Quant à Furibard Force-Horions, il trinquait volontiers avec chacun en bon père de famille qu’il cachait sous ses airs de guerrier féroce et rigide, même s’il était avant tout un Grand Prêtre du Maître des maîtres artisans. Tout comme les autres prêtres de Torag, il avait assisté au travail d’Othair sans rien dire, les apprentis étaient venus seconder le jeune prêtre dans son travail, mais aucun aîné n’était intervenu autrement que par l’observation dans un silence quasi mystique ou religieux. Puis les maîtres avaient félicité Othair pour son travail, certains visiblement troublés par certains gestes mais Furibard avait balayé toute question d’un regard avant de venir s’entretenir personnellement avec celui qui fut un jeune apprenti-novice et qui était désormais un prêtre-forgeron du Père de la Création.

Enfin Thrôrir tenta de répondre aux questions d’Eldrick, décrivant le nain renégat du mieux qu’il put - « Un nain qui avait l'air presque sauvage ou fou, les cheveux en bataille se mêlant à des tresses, les épais sourcils qui remontaient d'un air sévère, la barbe longue et rousse, comme le reste de sa pilosité d'ailleurs, était ni lissée ni tressée et s'emmêlait aux cheveux et tresses qui descendaient jusque-là. De simples lanières de cuir maintenaient les tresses. Il était de taille moyenne et paraissait robuste même si les muscles saillaient beaucoup moins que ceux de notre vaillant Dovahkrok. Il portait des vêtements de cuir et de fourrures, tels les chasseurs, une large ceinture en cuir rigide, des bottes souples et fourrées, une fronde ceignait sa taille et il tenait de la main gauche une lance courte dont la pointe devait être la seule pièce de métal en acier forgé qu'il portait. Lorsqu’il utilisait son pouvoir, car il ne s’agissait pas d’une incantation, son poing droit se refermait tandis qu'un feu intense et magique commençait à apparaitre formant une petite boule flamboyante sans que ce feu magique semble le brûler, puis il la jetait sur l’un des nôtres en une attaque meurtrière qui a bien failli avoir raison de notre combattant des tunnels. Tandis qu’il se battait contre nous, il ne montrait aucune peur, une confiance absolue en son pouvoir et sa domination, la haine envers notre race se lisait sur son visage tandis qu’il nous crachait à la figure toute me rancœur qu’il avait envers tous les nains. Il parlait de détruire Heaume et tous les nains de Golarion. Même menacé par plusieurs d’entre-nous il ne fuyait pas et était sûr de pouvoir tous nous détruire. Dovahkrok est même tombé inconscient pendant quelques instants et nos attaques répétées et soutenues ont laissé le temps à Othair de faire un miracle grâce au pouvoir de guérison du Père Créateur. Dovahkrok a jeté ses dernières forces sur le sorcier. Mis à mal, l’Oxydeur est venu se mettre en protection, mais j’avais compris qu’il ne s’agissait pas d’un simple familier comme peuvent en avoir les magiciens ou les sorciers. C’était obligatoirement un monstre convoqué d’une façon ou d’une autre qui forcément disparaîtrait à la mort de l’invocateur. Nous avons concentré nos attaques pour tuer le sorcier et nous avons réussi ! Alors tout à coup le temps parut s'arrêter. Les sons et même la danse des flammes dans l'âtre de cheminée de la ferme semblaient s'être arrêtés le temps d'un battement de cil qui parut une éternité. Un vent violent se leva, soufflant instantanément les flammes pourtant vives et hautes de la cheminée dans un hurlement rugissant de tempête. Tandis que les ténèbres et un froid polaire envahissait la pièce, les yeux du monstre Rouilleur devinrent rouges brillant d'une lueur malfaisante. Une fumée noire s'échappait du corps du sorcier nain, aspirée par l'Oxydeur lui-même alors qu'un rire démoniaque naissait et s'amplifiait. En un instant, le corps du sorcier nain renégat fut complètement flétri, comme vidé de son essence vitale, la peau aussi parcheminée que l'écorce d'un chêne plus que centenaire et le rire devint insupportable voire assourdissant, s'arrêtant soudain - « Tu m'appartiens ! » - Fit une voix sonore, puissante à en briser les tympans - « Et je connais maintenant le visage de tes assassins ! » - Le regard du monstre Rouilleur se posa sur chacun d’entre-nous puis dans un ultime rugissement, le vent violent de tempête souleva un nuage de poussière et de neige tandis qu'une sorte de pentacle apparaissait sous l'Oxydeur. J’ai à peine eut le temps d'apercevoir les contours d'un double cercle formant une couronne recouverte de runes étranges. Impossible de rester le regard rivé dessus tellement ces symboles semblaient maléfiques, leur simple vue brûlait les yeux. Puis une sorte de gouffre s’est formé sous le monstre Rouilleur et il y fut aspiré d'un seul coup, l'espèce de trou noir se refermant dessus et ne laissant qu'un plancher noirci et quelques flammèches qui ne tardèrent pas à s'éteindre. De la même manière que le phénomène était apparu de façon soudaine, instantanément le vent retomba et la faible clarté du jour déclinant à l'extérieur pénétrait dans la pièce. Les deux guerriers Orcs qui étaient encore debout à cet instant, semblaient comme secoués par ce qu'il venait de se passer, comme si tout à coup une sorte de maléfice venait de se briser et qu'ils en étaient libérés. Ils secouaient la tête, cherchant sans doute à se réorienter ou à comprendre ce qu'il se passait. Nous ne leur avons pas laissé le temps… »

Le récit de Thrôrir était devenu pendant quelques instants passionné comme s’il revivait la scène. S’il avait eu quelques notions de représentation, nul doute qu’un bon conteur aurait pu tenir en haleine une vaste assemblée qui aurait eu l’impression de vivre réellement la scène en même temps qu’il la racontait, sentant le froid, entendant le rire, mais Thrôrir était certes un érudit mais guère un bon conteur et son histoire fut une parmi tant d’autres que d’autres nains racontaient à leurs pairs concernant leur kangreddin. Car des histoires il allait y en avoir des centaines ce soir, chacun pensant avoir accompli l’exploit le plus difficile ; Mais Thrôrir n’était pas là pour se vanter, tout comme d’autres, il avait réussi son épreuve et cela lui suffisait.
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Guyde  
#19 Envoyé le : mercredi 24 février 2016 09:55:37(UTC)
Guyde
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Eldrick
Rage runique 7/7
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CA : 12

23 / 23
La soirée était grandiose, l'apparition du Roi avait eu un grand effet sur Eldrick qui ne se souvenait l'avoir qu'une fois auparavant lorsqu'il était gamin. Il avait bu ses paroles et avait secrètement jalousé ceux auquel un tel honneur été rendu.
Un jour, il rendra hommage à mes exploits, à ma gloire ! Je le jure !

La soirée était digne de ce à quoi Eldrick s'attendait. Les battements de tambour, les discours, les discussions, les rires et les chants formaient une mélodie enivrante et chaleureuse au sein de laquelle le fracas des choppes cerclées de fer claquant sur les tables de bois et de pierre évoquaient le saint travail de la forge et rappelait que les nains poursuivaient l'oeuvre du Grand Forgeron.

Le peuple nain paraissait puissant, indestructible et ceux qui le menaçaient ne faisaient pas le poids. Tel était du moins la sensation d'Eldrick en ces heures.

Il écouta avec attention le récit de Thôrir et tenta de graver chaque détail dans sa mémoire et discuta de ce nain sorcier avec son père et avec les membres de son clan, cherchant à obtenir d'eux des réponses sur ses questions, sans se soucier des sourcils froncés de certains des Forgerune lorsque l'on évoquait Esdar, le déshonneur du clan, la tâche indélébile que certains espéraient voir disparaître en la dissimulant en la drapant d'un épais silence.
Mais ce soir, rien n'inquiétait Eldrick. Il était un nain, enfin ! Et rien ne pouvait menacer la puissance du peuple nain en cette nuit.
Mais la nuit fut courte.
Offline Thoulkas  
#20 Envoyé le : mercredi 24 février 2016 14:16:21(UTC)
thoulkas
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Aragrim
Poingdanel
Projectiles de feu: 7/8
Magie locale: 8/8
Mains brûlantes: 1/1
CA : 20

20 / 20


Aragrim était bien content de la fête qui se déroulait. Il buvait, rigolais, et sentait une légère fierté de son clan,même si ceux-ci ne le reconnaîtront jamais.

Puis il fut intéressé lorsqu'ils parlèrent de feu.

«  Pour vous qui y étiez, est-ce que cela ressemblait à une flamme comme celle-ci?  » Il se dirigea alors vers un mur où se trouvait un objet non inflammable et de valeur ridicule, et lança un projectile de flamme.

«  Il existe plusieurs manières de lancer des flammes, et ceci en est une. Il existe également un sortilège qui fait immédiatement apparaître une flamme dès que la précédente est lancée.  »
Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
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