Sagacius acquiesça et lui adressa en retour un sourire sincère, sans calculs ni fioritures. « Cu toate acestea, pentru tine. » répondit-il sur un réflexe. Gêné de ses propres mots, il rajouta bien vite « Acum, înapoi acolo înainte ca alții nu au întrebări. Nu este necesar ca și alte experiențe nefericită același accident. » Qu'est-ce qui me prend ? L'heure était aux Marteaux du Vacher. Il fallait garder les idées claires.

D'un geste de la main, il l'invita à la précéder afin de retourner auprès du reste du groupe.

De retour auprès du groupe, il salua Gracchuis qui était arrivé entre temps. « Salut. Alors où en étiez-nous ? Ah oui, les Marteaux du Vacher. Vous avez décidé d'un plan d'action ? »

Varisien

Modifié par un utilisateur mercredi 15 juin 2016 16:44:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sagacius écouta patiemment l'explication de son vis-à-vis avant d'intervenir. Grand-mère avait raison quand elle m'incitait à enquêter un peu plus à leur sujet. Rien n'est fait sans raisons ici-bas...« Ma foi, si Vancaskerkin n'est pas au courant de leurs manœuvres, je pense qu'il faut à tout prix que Méry arrive à lui parler. Avec un peu de chance, certains de ses hommes lui resteront fidèle lorsqu'on devra se battre. »

Le spectre d'émotions ressenties un peu plus tôt encore présent dans son esprit, il coula un regard vers Sorina avant d'ajouter : « Je peux très bien l'accompagner et tenir le rôle de son mari si ça peut diviser leurs forces mais a t-on une chance que cela se produise lors de la distribution du matin ? C'est peu probable.

Mais il est vrai qu'une diversion serait la bienvenue. Je peux sans doute créer une illusion faisant intervenir des gardes ? Je pense pouvoir tromper leurs yeux et leurs oreilles quelques instants si nécessaire. Il me faudra simplement me cacher à proximité de l'endroit où je ferai apparaître cette illusion. Qu'en pensez-vous ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 16 juin 2016 14:08:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry leva un sourcil circonspect à la préoccupation -inattendue- du bretteur aux oreilles pointues...
« C't'à vous de voir, hein ? Y'a p'u que deux ou trois marteaux (dont un très costaud) et un couillonneau qui s'est fait entuber par l'abatteur qui connaît le métier... si vous préférez leur rentrer dedans, faites-donc, mais c'est plus de ma compétence... et dans ce cas j'vois pas pourquoi on se précipiterait plutôt que d'attendre la nuit prochaine, sans témoins, au moment où leur 'pitaine cuvera son Pepper whiskey...
C'que j'en disais, moi, c'était pour exploiter au mieux les renseignements qu'on a récoltés c'te nuit.
J'ai un alibi tout trouvé pour faire le couvreur-ramoneur "à titre gracieux" sur leur toit, en plein jour : laissez-moi négocier ça, chacun son truc... et ça me permettra d'atteindre leur officier facilement et discrètement.
D'ailleurs, on a encore une sacoche d'immobilisation, hmmm ?
À vous de voir, mais si on attend ce soir, je retourne chez moi, pour pas laisser les gosses tous seuls aujourd'hui encore ! »
Ensuite, le petit bonhomme commanderait (ou irait chercher) une nouvelle tournée de jus noir cramé qui revigore...

Modifié par un utilisateur dimanche 19 juin 2016 16:52:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils se décidèrent finalement à agir le matin-même. Sorina et Gracchius l'avaient bien dit : attendre la nuit, c'était prendre le risque que goûtassent à la chair humaine. Une fois les derniers détails réglés - sacoche immobilisante et sortilèges, notamment - ils se levèrent de concert, au moment où Iskandra descendait l'escalier d'un pas pachydermique. Elle n'était pas plus démonstrative au saut du lit qu'à n'importe quel autre moment de la journée, et se contenta de grommeler quelque chose qui ressemblait vaguement à un bonjour, avant de disparaître dans l'arrière-salle.

Theandra se montra plus aimable, chaleureuse même. Tout en levant sa - troisième - chope de bière andorane à leur santé, elle leur souhaita une bonne journée. « Hésitez pas à r'viendre, hein ! La porte est t'jours ouverte ! La prochaine fois, y aura ptet pu les otyughs...Et si jamais z'entendez parler d'un Shoanti nommé Tauk Par...donnez-nous des nouvelles. » Contrairement à sa mère, la jeune fille ignorait tout de leur entreprise, et des sombres secrets qui se tramaient à la boucherie Toutes les Viandes du Monde.



Ventdi 12 Pharast 4708 - 9 heures

C'était la première fois que Sorina et Sagacius se rendaient au 22, rue des striges. Pour les autres, le spectacle était bien différent de la veille. Ainsi que Ninaerthil l'avait constaté le matin-même, deux bêtes avaient été menées dans l'enclos extérieur : un porc et une vache. Le bétail profitait de ses dernières heures de vie en plein air, sous l'oeil attentif de l'elfe auquel Rakyel avait parlé juredi.

S'il avait l'air de s'ennuyer sévèrement, l'elfe aux cheveux blonds n'en demeurait pas moins aux aguets. Tout en faisant mine de soigner le bétail et de s'occuper des tas de fumier et de paille environnants, il jetait des regards à tous les passants. Par ailleurs, l'épée courte au côté, et le grand arc et le carquois qu'il gardait dans son dos ne laissaient aucun doute sur son aptitude à combattre, le cas échéant.

Rakyel s'était déjà détaché du groupe quand il passa devant l'enclos pour rejoindre la foule qui s'agglutinait à l'extérieur de la boutique. Il marchait voûté, et appuyé sur son bâton, avançait à petits pas de nonagénaire. L'elfe le héla : « Ah ! Tiens vous revoilà, comme promis ! Bonjour ! » s'écria-t-il avec un sourire. « Je me dépêcherais si j'étais vous, mon collègue a déjà ouvert boutique, et on a pas beaucoup de viande, ce matin. Juste la grosse vache d'hier soir ! » Rakyel se contenta de lui répondre d'un petit signe de la main avant d'être pris d'une quinte de toux fulgurante, quoique parfaitement feinte, et se dirigea vers l'entrée de la boutique.

Il y avait une bonne vingtaine de pauvres de Pointe Nord qui attendaient là, quémandant la générosité des Marteaux dans le froid matinal de pharast. De sa position, Rakyel pouvait apercevoir l'intérieur de la boucherie. C'était un gros bonhomme au visage rubicond et à la moustache touffue qui servait les clients avec le sourire, aujourd'hui. Il portait une cotte de mailles de la garde de Korvosa manifestement mal ajustée à sa vaste silhouette. Engoncé dans son armure, gêné dans ses déplacements, l'homme était surtout d'allure un peu ridicule. La rapière qu'il portait au côté gauche l'était sans doute moins. « Roooh ! Qu'est-ce que vous me fabriquez-là ! » s'écriait-il, un large sourire aux lèvres, qui rappelait un peu celui de la grosse vache peinte sur l'enseigne de la boucherie. «  Faites-moi une belle file, que diable ! Voi-là ! » En vitrine, derrière la fenêtre crasseuse, restaient quelques beaux morceaux de viande autour desquels quatre ou cinq mouches voletaient. La vache d'hier, ou bien...?

Le troisième Marteau n'était pas bien difficile à repérer lui non plus, pour peu qu'on s'avançât dans la rue perpendiculaire à celle des Striges. Il était dans l'abri où s'était trouvée la veille la charrette de paille. C'était Parn, l'ancien boucher, l'homme athlétique aux favoris que Méry avait observé dépecer un bovin. Il avait installé là une petite table et une chaise, et semblait occupé à jouer en solo avec un vieux jeu de Tourment, gardant à portée de main une arbalète et une arme d'hast qui semblait être un marteau de lucerne, que le halfelin avait aperçu la veille. Il sifflotait le même air entêtant, tout en regardant intensément chaque personne qui passerait non loin du grand portail à bestiaux (B17)



Quant au capitaine Vancaskerkin... aucune trace de lui, apparemment.

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J'ai préféré vous poser tout le setting plutôt que de vous donner les infos au compte-gouttes, sachant que vous auriez sans doute fait le tour de la baraque. Merci de ne pas faire de méta-jeu pour autant !

Modifié par un utilisateur vendredi 17 juin 2016 08:40:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant ce temps-là, Sagacius, qui avait accepté de se faire passer pour l'amant de Sorina, l'avait suivi en direction du sud de bâtiment. Traiter leur affaire en passant par la petite porte lui avait semblé la meilleure des approches possibles. Cela lui avait paru plus crédible et on éviterait également un débordement des clients de la boucherie si les choses en arrivaient là. Mais une fois sur le point d'arriver, il l'arrêta un instant : « Sorina, vom face să plătească pentru ceea ce ați îndurat din cauza lor. Dar, pentru plimbare la locul de muncă, va trebui să joace comedie. Ești pregătit pentru asta ? Voi arunca o vraja care ne permite să comunice în șoaptă câteva minute. Dar, dacă trebuie să reacționeze rapid, nu te iau și de a reveni la jocul meu, dacă am să reacționeze în mod neașteptat. Între timp, luați -mă de braț, dacă nu te superi. Vom apărea tânăr mai credibil și deja ilegal. »

Lui-même n'était pas certain de ce qu'impliquait sa mise en garde, mais son expérience passée lui avait appris qu'il devait rapidement s'adapter aux situations quand cela l'exigeait. Son culot et sa chance lui avaient parfois permis de se sortir de situations inquiétantes sans avoir à croiser le fer. Espérons que ce sera encore le cas aujourd'hui. pensa t-il.

Une fois fait, le couple toqua à la porte. Et lorsqu'un Parn suspicieux leur ouvrit, le barde essaya d'engager la conversation à la manière de personnes surveillant les alentours : « Bonjour, mon amie et moi venons chercher des morceaux de choix de la nuit. On a entendu dire que vous seriez susceptible de pouvoir nous aider. Peut-on entrer un instant ? »

Varisien :

1 représentation bardique utilisée sur le trajet. Je fais 10 sur mes tests de diplomatie / bluff / psychologie si nécessaire. Respectivement 20, 17 et 14.
Effets actifs : tout le groupe, travail en équipe (+1 Initiative, Perception & Sabotage, +1 jet de Réflexes, CA contre les pièges et lorsqu’ils sont surpris)(1h), Sorina, message(20min)

Modifié par un utilisateur dimanche 19 juin 2016 23:36:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Si vous préférez leur rentrer dedans, faites-donc. Bon sang, je pense que je ne dois pas savoir m'exprimer correctement. Il ne parvient jamais à saisir le sens de mes propos... Ninaerthil décida donc de rester coi le reste de la matinée et se contenta de rester à distance prudente de la boucherie, prêt à intervenir au moindre souci.

L'elfe se tourna vers Méry, et lui adressa un sourire des plus amènes. « Salut ! Un trou dans la toiture...? Oh ! Tu as raison, je ne m'en étais pas rendu compte ! » répondit-il au halfelin quand il eut enfin l'occasion d'en placer une. « Les diablotins sont un vrai fléau, surtout en ce moment... ils profitent du chaos engendré par la mort du roi. Bah écoute euh...vas-y ! T'as qu'à poser ton échelle là, contre le mur. Je garderai un oeil dessus depuis l'enclos, s'agirait pas qu'on te la pique. Tu diras merci à Iskandra, surtout ! » A ces mots, l'elfe se distancia un peu de la boucherie, et sembla se diriger vers un tas de fumier sur sa gauche (il se place en D7)

Quant à Sorina et Sagacius, ils interrompaient Parn dans une activité passionnante. Les sifflements s'arrêtèrent en même temps que l'homme aux longs favoris levait un regard vers le jeune bâtard. Après une demi-seconde d'hésitation, Parn répondit d'une voix calme et posée. « ...Bien sûr. Je vais vous ouvrir, vous serez plus à l'aise qu'en pleine rue. » Tout en se levant, il saisit son marteau d'une main. De l'autre, il chercha ses clefs dans la sacoche qu'il portait à la ceinture, avant de déverrouiller le cadenas du portail à double battant. « Entrez, » proposa-t-il simplement sans prendre la peine de refermer derrière eux. « Alors, de quoi s'agit-il, exactement ? Quelqu'un vous veut du mal ? »

Rakyel, lui, continuait de faire la queue patiemment. Il y avait encore trois personnes devant lui qui attendaient d'être servies, aussi l'oracle eut-il le temps de songer à la meilleure façon dont il pourrait s'y prendre pour occuper le gros moustachu...et au discours qu'il prononcerait pour rallier la foule à sa cause, si nécessaire.

Quant à Ninaerthil et Gracchius, ils s'étaient postés en observateurs. Le premier, un peu boudeur, était dissimulé derrière l'angle d'une maison, à l'ouest, prêt à intervenir au moindre cri ou bruit de combat. Quant à Gracchius, il était parvenu à grimper sur le toit de la maison en face de la boucherie, et attendait son heure, accroupi derrière une cheminée. La grosse vache sur la pancarte lui adressait des sourires éloquents. Entre le toit sur lequel il se trouvait et celui de la boucherie, il y avait la largeur de la rue... Un tel saut serait risqué, mais à la portée du voltigeur.

Gracchius : si nécessaire, le test d'acrobaties sera DD20 pour sauter sur le toit, en J6

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Modifié par un utilisateur mercredi 22 juin 2016 21:10:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry eut un immense sourire et reprit de plus belle, tout en installant son échelle :
« Tope-là, grandes-jambes. Et un peu mon neveu, que je dirai à la patronne que t'étais content... qu'elle me laisse tranquillement glander au bar hé ! hé ! Mais sûr qu'faudra qu'tu lui confirmes, quand elle reviendra ici faire le plein de bouffe.
Pî t'en fais pas pour mon échelle... »
En effet, aussitôt sur le toit, il remonta celle-ci pour la poser dessus, la calant à l'aide de deux pitons :
« ... l'est pas né de la dernière pluie, le petit Méry. C'est pas à un vieux Tuilard qu'on arrivera à piquer ses outils de travail... depuis le temps que j'ramone et refais les toitures, c'est qu'on me les a toutes faites, hein !
Pî j'peux t'dire qu'en c'te bonne ville, ça manque pas de malandrins, hé ! hé ! Et c'est pas les céruléens qui diront le contraire. Ceci dit, hein... c'est pas le genre de mec avec qui on aime avoir affaire... c'est comme les infernaux, hein !... Enfin, si on peut dire...
Si seulement ils pouvaient s'occuper que des malhonnêtes, ceux-là, et laisser les bonnes-gens faire leur boulot... »
Sans ralentir son débit verbal, tant que l'elfe était bien en vue, Méry commença à tripatouiller la couverture, jouant du marteau et des clous pour remettre très professionnellement en place (mais sans se presser)... ce qu'il avait défait lui-même la veille !

Modifié par un utilisateur mardi 21 juin 2016 22:45:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Comme tu dis ! » lança l'elfe sur le ton de la conversation, souriant toujours à Méry. Il observa le halfelin remonter son échelle et s'atteler à la tâche. « Ha ! Je vois que tu as pensé à tout, et que tu n'as pas besoin de mon aide  » déclara-t-il. « Je vais me chercher un petit quelque chose à grignoter ; ça te dit ? » Et Flardrynn tourna les talons, se dirigeant vers l'abri.

Et dès qu'il fut hors de vue du halfelin, il s'empara de son arc, tout en continuant à marcher. Heureusement, ce détail n'avait pas échappé à Gracchius, posté en observateur sur le toit d'en face.




Parn écouta Sagacius sans le couper. Le discours du barde ne provoqua aucune réaction visible chez lui : le visage de Parn restait froid et inexpressif. Quand Sagacius porta la main à sa bourse, en revanche, un haussement de sourcil broussailleux vint trahir son intérêt.

Pour autant, Sagacius eut la sensation que Parn n'appréciait pas beaucoup ses tergiversations...bien qu'il semblât croire à leur petite comédie. « Ecoutez... vos motifs ne m'intéressent pas. Moins j'en saurai, mieux ce sera, » dit-il en reculant d'un pas en direction du mur sud, gardant ainsi les deux amants dans son champ de vision. « Mais on a dû mal vous informer...nous ne sommes pas des criminels, nous ne faisons de mal à personne... nous avons surtout recours à l'intimidation, et jusqu'à présent, tous nos clients ont été satisfaits, » certifia l'homme d'un ton conciliant. « En revanche, le paiement a lieu avant, et se monte à cinquante pièces d'or. Ces conditions ne sont pas négociables. » Son ton s'était soudain fait plus sec. Ses yeux se posèrent sur Sorina, et il haussa les épaules. « C'est vous qui voyez...c'est pas moi qui suis dans la merde, et... » La porte s'ouvrit soudain sur le Marteau à oreilles pointues, qui lança à la cantonade, avant d'apercevoir Sagacius et Sorina :

« Parn, y a un halfelin hyper louche qui répare un trou dans la toiture, qui n'était pas là hier ! » L'humain se tourna vers son complice, lui jetant un regard glacial. Sans doute n'aimait-il pas être dérangé quand il concluait des affaires importantes. « ...Fais-le descendre, » répondit-il avec froideur.

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Modifié par un utilisateur mercredi 22 juin 2016 10:52:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mery ne l'ayant pas appelé pour l'aider, Grachius observe du mieux qu'il peut leur discussion.
Voyant l'elfe empoigner son arc, il essaye de rejoindre l'imprudent.



«  Fais gaffe, il a pris son arc. Plus le temps de tergiverser !  »

Modifié par un utilisateur mercredi 22 juin 2016 13:20:34(UTC)  | Raison: Non indiquée