Laurell les mit à la porte, Baleson compris, sans empressement mais avec fermeté. « Retrouvez-moi à l'aube. Nous finirons de discuter avant que vous ne vous mettiez en route. Peut être aurez-vous d'ultimes questions avant de partir ou peut être aurai-je moi-même des conseils à vous donner. Mais cette foule de patients va devoir passer avant. Allez, ouste ! »

Chacun retrouva ses quartiers pour la nuit avec satisfaction, tandis que le prévôt les remercia une dernière fois avant de prendre congé. Dame Cirthana se fit d'ailleurs une joie d'accueillir la belle Syrelle avant de lui demander comment le reste de la journée s'était déroulé. Elle fit ensuite de son mieux pour l'installer confortablement sur l'un des bancs de son église. Les autres avaient simplement retrouvé leur chambre à l'auberge. Un peu d'eau, de pain (dure comme la roche) et du fromage avait été laissé à leur intention sur un plateau dans leur chambre. Une fois ce modeste repas avalé, chacun succomba rapidement au sommeil.

Chacun se réveilla à son rythme le lendemain. Mais une chose était sûre : le jour se levait à peine. Les aventuriers furent donc à l'heure au rendez-vous. Seulement, à leur grande surprise, une queue de malades les attendait déjà devant le magasin de Laurell. S'ils décidaient de faire la queue, ils en auraient au moins pour une heure. Mais ne pas la faire, c'était aussi prendre le risque de se faire remettre à sa place par Laurell. Cette femme était loin d'être commode malgré sa volonté de bien faire.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 avril 2016 14:56:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après avoir acheté 6 repas et rempli son outre auprès de l'aubergiste, Durck suivit son oncle jusqu'à l’échoppe de Laurell.

«  Sérieusement !! Mon oncle, nous allons pas faire la queue avec les malades. Ne perdons pas de temps avec cette herboriste, allons y sans plus attendre. »

De toute évidence, Durck était impatient de partir à l'aventure.

«  Laissons les personnes avec des grandes jambes attendre et parler à l'herboriste. Nous, nous devrions prendre un peu d'avance... Ne pensez vous pas ?  »

Durck baissa les yeux et prit un air boudeur. Son oncle avait une fois de plus raison.
Après une longue minute d'attente avec les malades, le jeune gnome se mit à tousser.
Sa toux se transforma en raclement de gorge, puis en quinte déchirante comme si il était en proie à une crise d'asthme.
Après avoir repris son souffle, il marmonna sans attendre de réponse et imaginant la mort comme la seule issue possible :

« Je suis sûr que les gens d'ici sont malades parce qu'ils s'ennuient. Alors entre mourir ici à ne rien faire et mourir en essayant de tuer un loup garou ! Je préfère encore tenter quelques choses ... »

Avec ces dernier mots, Durck se ressentit prit d'un élan de bonne humeur et s'adressa de nouveau à Sir Matriel :

«  Avez vous pensez à prendre des provisions ? Je peux peut être aller acheter de l’équipement dans le bâtiment en face de l'auberge si vous pensez à quelques choses ?  »

Syrelle se réveilla après une nuit emprunte de rêves et d'agitations. Elle redoutait que son aide pour ces villageois ne lui prenne beaucoup de temps. Mais elle estimait que c'était nécessaire, la vie était importante à ses yeux, plus importante qu'un amas de pierre monté il y a plusieurs millénaires.

A son réveil, elle ennuya encore le maître de l'auberge pour qu'il lui amène de l'eau très chaude afin qu'elle puisse faire une toilette soignée. Ça n'avait pas l'air d'être habituel dans l'auberge, comme elle l'avait déjà remarqué dans l'Andoran qu'elle avait fréquenté. Elle trouvait les gens sales, et encore plus dans ce village reculé.

Son bain pris, elle choisit de mettre son armure et de s'appareiller de tout son attirail d'armement. Elle espérait ainsi paraître un peu plus crédible aux yeux de Laurel et être prête pour un départ immédiat dans ces contrées sauvages. Son armure et ses armes étaient comme flambant neuf. Syrelle avait l'habitude d'en prendre soin. Son père l'avait obligé très tôt à respecter son équipement. C'était devenu un automatisme pour elle.

Elle avait vidé sa chambre et remercié l'aubergiste rapidement et s'était dirigée vers la boutique de Laurel. En arrivant, elle aperçut le groupe de la demi-elfe et des 2 gnomes. Le gnome au cheveux verts venait de remettre des pièces de monnaie au plus jeune aux cheveux bleus. Elle alla à leur rencontre et leur demanda :
« Bonjour à vous. On ne peut pas entrer ? Laurel a encore disparu ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 11 mars 2016 12:38:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Avant de s'installer dans le lit de la miteuse chambre d'auberge, Nyv eut une pensée perturbante en regardant ses deux compagnons gnomes : La maladie commence à toucher tout le village. Serait-il possible que ... non ! Je dois chasser cette pensée. Peu importe s'il sont infectés. Je veux dire, je suis sûr que l'on va trouver un remède. En attendant... La demi-elfe se mit sur l'un des tabourets branlants de la chambre, et, à la lumière d'une bougie, commença à dessiner une cartes des environs en se remémorant les murmures de ceux d'entre les étoiles.



Le lendemain, à l'échoppe de Laurell, Nyv fût grandement agacée. Encore ces gueux qui s'agglutinent chez l'herboriste. Elle ne peut rien faire pour eux, mais j'imagine que ce serait trop demander à leur cerveau que de comprendre cela. Et nous, qui sommes leur seul espoir, nous allons vraiment devoir faire la queue ? C'est un non-sens ! Après avoir observé un moment ses comparses gnomes avec un amusement affiché, et s'être dit que ça faisait du bien d'être à leur côté en ces sombres moments, la demi-elfe s'adresse à eux :

« C'est vrai que c'est plus raisonnable d'attendre que nous soyons tous réunis avant de déployer les grands moyens. Je veux dire, au pire, on peut toujours rentrer chez Laurell comme hier, qu'en dis-tu, Matriel ? Je suis sûr que cela plairait à Durck. »

Puis, réalisant soudainement qu'elle venait peut-être de couper son amant dans son rôle d'oncle prévenant, elle ajouta à l'attention de Durck :

« Enfin, non, je veux dire, c'est une très bonne idée d'aller faire des achats. Va donc, comme le suggère ton oncle avec sagacité. »

Elle se rendit alors compte que Durck était déjà parti sans qu'elle ne le voit. Elle put sentir clairement le profond soulagement de Matriel quand celui-ci réalisa que son neveu n'avait pas eu le temps d'entendre la référence à l'infraction chez Laurell. La demi-elfe vit alors la guerrière Ulfen les rejoindre dans la queue. Elle s'avança vers elle pour répondre à ses questions avec un grand sourire radieux :

« Bonjour ! Avez-vous bien dormi ? Nous vous attendions avec de rejoindre Laurell. Elle est ici, et j'espère bien que nous dépasserons sans encombres cette file de ... villageois. Je crois qu'il manque encore le halfelin, non ? Oh, et ces ruines azlantes ? Tiens, vous sentez bon. C'est rare de croiser des combattants qui prennent soin d'eux. Moi-même, dans la milice, je dois avouer que je me lavais rarement, voir jamais, et que ... euh, bref ! »

Modifié par un utilisateur vendredi 11 mars 2016 14:48:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

La nuit avait été horrible pour Romuald. La maladie avait commencée à faire son oeuvre et il avait décidément eu des difficultés à trouver le sommeil. Fais chier. Qu'est-ce que je fous ici à aider un village que je ne connais pas ? Et Agnès qui m'attend dans la forêt doit commencer à s'inquiéter. Une nouvelle quinte de toux le plia en deux. Cela força sa conscience à reconsidérer les choses. Bon, de toute façon, avec cette maladie, je suis coincé ici et si on ne trouve pas de remède, il y a des chances que j'y passe en quelques jours. Il se leva donc pour rejoindre les autres chez Laurell après avoir avalé un frugal petit déjeuner. Il vit qu'il était bon dernier et les salua d'un courtois « Bonjour » avant d'être coupé par une nouvelle quinte de toux. Avec un timing de retard, il n'entendit pas le chevalier faire allusion à lui. Peut être que cela était-il mieux. Après tout, il ne semblait pas spécialement pressé de se lier d'amitié avec ses futurs compagnons de route.

C'est le moment que Durck choisit pour revenir avec les commissions demandées.« Bon, maintenant qu'on est au complet, on va voir Laurell ? On a rien à faire à attendre ici avec les autres ploucs à moins qu'ils veillent nous accompagner lors de notre expédition. » Apparemment, Romuald ne semblait pas de bonne humeur et n'avait aucune peur de le montrer. Il s'avança et commença à dépasser la queue sans remords pour pousser la porte de la maison de Laurell.

Modifié par un utilisateur samedi 12 mars 2016 15:30:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Syrelle avait engagé quelques mots avec Nyv avant d'entrer dans l'officine :
« Pour ce qui est des ruines, je les cherche pour un travail qu'une personne m'a confié. Évidemment, cet personne souhaite garder l’anonymat. Mais je sais que ses intentions ne sont pas mauvaises. Autrement, j'aime prendre soin de moi. C'est pas parce qu'on porte une armure qu'il ne faut pas se respecter. J'ai bien l'impression qu'en Andoran, ce ne soit pas une coutume très répandue. » Elle avait immédiatement pensé aux cheveux du jeune gnome.


Une fois chez Laurell, Elle réalisa que des membres du groupe avaient l'air atteint par cette maladie, l'écume noire. Elle n'avait pas jusque là pris réellement conscience du danger qu'elle encourait.
« Pour ma part, je suis prête. »

Modifié par un utilisateur mercredi 16 mars 2016 15:27:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Laurell avait définitivement un grand talent en ce qu'y concerne la médecine. Il en était presque admiratif. Si la vie de tout le village n'était pas en jeu, il aurait volontiers passer la journée a discuter avec elle. Aussi se résigna t-il a quelques questions sur la région pour être sur d'être paré a toutes éventualités

« Il y a juste une chose qui me tracasse encore avant de partir. Au vue de votre scepticisme de la veille quand a notre réussite, J'en déduit que nous devons nous atteindre a bon nombre de problèmes une fois dans la forêt. Pourrions nous savoir quels sont les plus grandes menaces ? Si il suffisait de partir faire un peu de cueillette, n'importe qui, ou presque ferait l'affaire. Et je suppose que les craintes qu'ont les habitants de la région pour les lupus n'est pas étrangère a certains périls des environs, je me trompe ? »

En plus de chercher a en savoir d'avantage sur les obstacles qui se dresseront sur leur chemin, il cherchait aussi a connaitre le point de vue de l'herboriste sur la question lupine.

Alors qu'il attendait la réponse de Laurell, un sac de ration apparut devant son visage, laissant s'échapper une odeur de fromage malheureusement trop familière. Il mesura rapidement la contenance avant de soupirer

« Durck... Nyv est sensé nous regarder manger pendant notre voyage ? Nous repasserons donc a l'auberge avant notre départ... »

Malgré tout, il ne récupéra que les deux pièces d'or, laissant dans la main de son neveu les 4 piécettes d'argents.

Modifié par un utilisateur lundi 14 mars 2016 15:11:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le chevalier s'était montré courtois et semblait faire montre d'un peu de jugeote dans ses propos depuis la veille. Laurell se permit donc répondre avec une certaine inquiétude : « Pour être honnête avec vous, je n'ai jamais passé la lisière de la forêt. Mais des bruits ont courut depuis l'époque de mon arrière-arrière-grand-mère sur des duegars, des loups-garous et des tribus kobolds. Mais je n'en sais pas plus à ce sujet. Même si le consortium permet de maintenir ce village actif, très peu de bucherons ont pu s'enfoncer dans les bois et revenir entier, voir revenir tout court... Je ne veux pas vous effrayer mais si la moitié de ce que j'ai entendu s'avère exact, les dangers qui vous attendent risquent de vous dépasser et si c'est le cas, je vous encourage à vous enfuir. La vie est plus importante que quelques babioles et un nom qui ne vous servira plus à rien une fois dans l'autre monde. D'ailleurs nous avons besoin de vous ici. Ne l'oubliez pas quand vous serez là-bas au milieu des monstres ! » Puis voyant que Nyv avait déroulé une carte sur sa table, l'herboriste se tint en retrait pour lui laisser la place de parler.

Syrelle était époustouflée par la carte faite par Nyv.
Elle est incroyable cette femme !!! Il faut à tout prix que je lui demande une carte de ce type !!! Mais d'abord, il faut qu'elle m'aide à identifier la place des ruines. Je ne sais pas quelle magie elle utilise, mais elle est très puissante.

« On n'a plus qu'à partir en direction de cette sorcière pour voir si elle peut nous renseigner sur ces racines à queues de rats. On n'a plus de temps à perdre ... si tout le monde est prêt. Bien sûr, avec un petit détour par l'auberge ».

Syrelle était contente d'avoir ses rations d'aliments séchés pour ne pas à avoir à ingurgiter à nouveau la nourriture au goût douteux de ce voleur d'aubergiste.