Le groupe se dirigea donc vers le temple. En cette fin d'après midi, seules quelques commères étaient à discuter devant le lavoir.

Le prêtre de Pharasma, la mine grave avec sa barbe poivre et sel, regarda fixement les jeunes gens gravir les marches puis s'en retourna dans le cimetière.

Les grands vitraux diffusaient une lumière douce et chaleureuse. Daphnée interrompit sa psalmodie en entendant du bruit et accueillit les visiteurs avec un large sourire.


« Bienvenue à vous ! Mère Essuna est actuellement en réunion, je ne sais pour combien de temps elle en aura. Quant à votre... mère, Alezandaru, elle n'est pas encore rentrée non plus. Mais peut-être puis-je vous aider ?  »

Daphnée était une prêtresse de Sarenraé aimable et de réputation assez bavarde. Elle avait toujours un mot gentil pour les uns et pour les autres et aimait savoir comment se portaient tel ou tel membre de la famille ou du voisinage.
Qui plus est, elle était plutôt jolie.

Miles rougit légèrement en regardant la prêtresse. Le coup de Zandar le fit sursauter, au bout de quelques secondes il dit:

«  Bien le bonjour Sœur Daphnée, que la lumière de l'Héritière vous garde. Comment vous portez vous?.
Nous venions chercher des renseignements peut être pouvez vous nous renseigner si vous n'êtes pas trop surchargé. Triff va vous expliquer ce qu'il en retourne. Il a une mémoire phénoménale et bien d'autres talents. »

Miles sourit, puis détacha les yeux de la prêtresse pour laisser la parole à Triff.
Une fois un peu en retrait il regarda Zandar d'un air boudeur voulant dire t'en a pas marre de m'embêter?

Miles blêmit, souffla bruyamment puis haussa les épaules un peu boudeur .....avant de sourire pleinement et d'infliger une grosse tape dans le dos de Zandar

Alézandaru n'avait pas vu Triff prendre son élan pour répondre, il lui coupa le cheveu sous la langue et, fanfaron il répondit en passant un bras sur les épaules de Miles « Ho la routine, des combats dangereux, des ennemis cruels, des supers trésors ... » Il se tourna à demi vers Miles « ... quelques pièges aussi ... mais rien qui puisse arrêter un clairchampois de sang ! »

« Nous avons encore besoin, je le crains des lumières de Dame Essuna. Nous cherchons à comprendre le texte d'un grimoire que même le grand Lomel ne parvient pas à déchiffrer.

Il semble qu'il soit écrit dans un sabir qui n'est pas de ce monde. Il nous a recommandé d'aller voir au Temple si Dame Essuna ne pourrait pas nous aider à le lire et comprendre ce qu'il contient.

Il y a fort à penser que ce soit important car le Seigneur-Maire à qui nous avons fait notre rapport est en train de réunir les édiles du village. »

Triff s'interrompit soudainement en se frappant le front. « C'est sans doute à cette réunion qu'elle s'est rendue ?! » reprit t-il en guettant la réaction de l'adepte qui les accueillait.

« Si c'est le cas, elle risque de durer. Nous ferions mieux alors de retourner sur nos traces pour revenir plus tard. Daphné, pouvez-vous dire à Essuna que nous la cherchons une fois de plus pour nous aider à résoudre les mystères qui planent au dessus du village ? À moins qu'un autre des prêtres ne pratique lui aussi les dialectes utilisés par les êtres venus d'autres plans ? »

Constatant que le demi-orque avait le nez en l'air, Triff se racla la gorge. « C'est une métaphore, Zandar. Une image quoi... »

Miles décida d'ignorer Zandar, écouta Triff et acquiesça de la tête.

«  Ma sœur au plaisir de vous revoir, nous devons encore œuvrer avant la tombée de la nuit, tenez voici quelques pièces pour vos oeuvres (10) j'ai eu une rentrée d'argent il y a peu. »

Miles la salua bien bas et partit vers la sortie du temple.

Triff sortit le grimoire et le tendit à la jeune femme, pour qu'elle puisse lui dire s'il s'agissait là du langage des créatures célestes ou non. Il lui paraissait difficile de penser qu'il s'agisse de la langue des créatures du Bien, à moins que le mage Erdreshan ne se le soit approprié.

« Cela m'étonnait aussi. Son précédent propriétaire n'était pas véritablement angélique. Il nous faudra sans doute recourir à la magie d'Essuna. Il faut vraiment qu'elle m'apprenne ce sort qui permet de lire les langues étrangères.

À bientôt Daphné et merci pour votre aide, nous repasserons plus tard. »

Triff prit congé de ses amis en leur donnant rendez vous ici même, retourna chez Lomel, s'équipa de nouveau, enfilant tout son attirail pour reprendre le chemin des ruines. Avec un peu de chance, ils seraient rentrés avant la tombée de la nuit. Au pire, ils étaient deux désormais à pouvoir faire de la lumière pour éclairer leur chemin au besoin. Il laissa donc de côté sa lanterne et la flasque d'huile désormais vide.

Il prit par contre sa nouvelle arbalète. S'il y a d'autres kobolds, je vais pouvoir faire des réglages.

Se remémorant le trajet vers les ruines, Aylora adopta également une attitude passive :
« Tout comme notre joli-cœur je pense qu'il est préférable d'attendre le résultat des délibérations. Nous avions soigné l'elfe et je le crois capable de rejoindre sa communauté sans encombres. D'ailleurs saurions-nous suivre sa piste ? Bon, on va attendre à l'auberge ? Miles, tu ne veux pas inviter Daphnée à boire un verre ? » ajoutât la varisienne, taquine.

Lorsque Triff sortit du magasin, armé de pied en cap, il vit ses amis faire demi-tour pour rentrer dans l’auberge. Visiblement, ses projets venaient de tomber à l’eau et il n’avait aucune envie d’aller seul dans la forêt.

Il raccrocha donc ses armes dans son réduit et se mit en quête de l’étude de Lomel pour recopier dans son précieux grimoire le parchemin d’alarme que ce dernier leur avait remis.

Après avoir lancé le sort qui lui permettait de lire les écrits magiques, il relut le parchemin d’alarme donné par Lomel pour tenter d’en comprendre les mécanismes ésotériques.



Lorsqu'il fut certain de la bonne compréhension, il réunit pinceaux et encres mystiques pour inscrire laborieusement sur une page vierge de son grimoire le contenu du parchemin. Lorsqu'il fut parvenu enfin à tracer le dernier symbole, une heure s'était écoulée et la lbougie qui servait à l'éclairer s'était presque entièrement consumée. Il releva la tête satisfait et s'aperçut que le parchemin était désormais vierge et avait perdu toute trace de sa magie. Il referma les fioles, enroula le parchemin et le replaça parmi les autres parchemins du magicien. Il déposa de son pécule de quoi rembourser Lomel puis se décida à rejoindre ses compagnons.

Modifié par un utilisateur lundi 21 novembre 2016 13:51:32(UTC)  | Raison: Non indiquée