Subom avait arrêté de rire lorsque Kwurzk lui avait balancé sa répartie. Au lieu de ça, l'homme s'était rapproché du nain, l'air mauvais. Mais Fléau, qui se trouvait juste devant, l'arrêta : « Hey, toi ! Qu'est-'ce tu crois faire comme ça ? Tu connais les ordres à bord ! » Cette intervention fut providentielle pour le nain. Comme pris en faute, Subom se contenta alors de maugréer quelque chose dans sa barde, et poussa l'infirme devant lui, le forçant à avancer plus vite. Lorsqu'il passa devant son garde, Kwurzk crû cependant entendre: « T'perds rien pour attendre, Quart-de-Portion ! »




Au milieu du convoi, malheureusement, Bessel n'avait pas été aussi chanceuse. Fléau n'ayant pas prêté attention ou n'ayant pas voulu prêter plus d'attention sur ce qui se passait, la femme-rat fit les frais de ses paroles courageuses.

Eyle, loin de laisser passer ça, avait blêmi sous l'insulte et fit mine de préparer un coup bien senti. Seulement, au moment d'éviter le coup qu'elle croyait voir venir, ce fut Balar qui lui porta un coup en traître dans son dos : d'abord un vilain coup de coude dans la tête pour lui faire sentir son erreur suivi d'une balayette. Sonnée, surprise et à moitié ligotée, Bessel ne put rétablir son équilibre et chuta lourdement à terre. A l'arrière, des éclats de rire se firent entendre.

Au moment de la relever, Eyle assouvit également sa vengeance en lui filant un bon coup de pied dans les côtes, un truc à lui faire vider ses poumons sous le choc. Et comme à la manière de Subom envers Kwurzk, Eyle lui chuchota ensuite à l'oreille : « Tu viens de faire une erreur mortelle, sac-à-puce ! » La manière dont le drow avait prononcé ce mot ne laissait aucun doute sur la haine qu'il éprouvait envers la prisonnière.

Tandis que Grok et Qibeq rigolaient de la chute de Bessel, Anne-Charlotte avait tenté d'avancer un pion dans la direction de la demi-orque. Mais sans doute le timing fut-il mal choisi car Grok s'arrêta de rire pour dévisager sa prisonnière et lui rétorquer sèchement : « A qui tu crois parler comme ça, toi ? Parce que j'ai dis à Qibeq de faire attention à ses mains, tu crois que j'suis ton amie ? J'suis l'quartier-maître à bord ! Alors t'fermes ta gueule pour l'instant et tu parles que quand je t'autorise à parler ! Vu ? » Ses yeux se rétrécirent à deux minuscules fentes tandis qu'elle dévisageait la bretteuse avec peu d'aménité. « Si t'es si curieuse, t'vas l'savoir bien assez vite. Bouge vite ton joli p'tit cul sinon c'est moi qui poserait l'empreinte de mon pied dessus ! »

Qibeq, qui s'était contenté d'assister passivement à l'échange, poussa alors Ann' vers l'avant, sans lui laisser l'occasion de réagir.


La chanson perdit en intensité à mesure que les membres d'équipage se rendaient compte de la présence de nouveaux venus à côté du grand mât. Les uns comme les autres arrêtèrent leurs activités pour se rapprocher de ce petit groupe. A côté, l'homme à qui Fléau avait fait signe de s'approcher était déjà arrivé à portée d'oreille et reparti en direction de la barre.

Tandis qu'un brouhaha commençait à s'élever parmi l'équipage, deux hommes se rapprochèrent depuis la barre vers le bord de la dunette. L'un comme l'autre dégageaient quelque chose de particulier au même titre que Maître Fléau. Et pendant que Fléau et son groupe alignait les quatre recrues pour l'examen en règle, les discussions moururent presque subitement devant la présence de ces deux hommes, sans que ni l'un ni l'autre n'élève la voix.

Le premier était un garundi à la carrure forte et tout en muscles. Le crâne rasé, il portait une longue barbe retenue par des anneaux en or et un cache-oeil. Une lame à la main droite et l'oeil dur, il scruta ces nouveaux venus avec insistance. Celui était sans aucun conteste le capitaine. À ses côtés se tenait un homme plus jeune aux origines plus incertaines. Il semblait avoir des traits de chelaxiens mais aussi vuldrains. Son crâne était dégarni, à l'exception d'une longue queue de cheval brune. Il portait aussi une longue barbe fine qui finissait de lui donner un air fâché. En guise de vêtements, un long manteau venait compléter ce aspect d'autorité et à sa ceinture résidait un fouet à neuf queues qui semblait avoir déjà bien servi.

Voyant que le borgne possédait toute l'attention du navire, il prit la parole d'une voix forte : « Je suis ravi que vous nous rejoigniez enfin ! Soyez les bienvenus sur l’Absinthe ! Je vous remercie de vous être portés « volontaires » pour intégrer mon équipage. » Le ton semblait presque amical, mais la façon dont les quatre "volontaires" avaient été conviés, il était clair que personne n'était dupe. En descendant sur le pont principal, il poursuivit sur sa lancée, d'un ton enjoué : « Je m’appelle Barnabas Harrigan. Mais pour vous, ce sera capitaine Barnabas Harrigan… non pas que vous ayez besoin de le savoir. Il n’y qu’une seule règle à observer : ne vous adressez pas à moi. J’aime bien parler mais je ne veux pas vous entendre. Respectez cette règle et tout se passera bien entre nous.

Ah, encore une chose ! Même avec les nouvelles recrues, on est toujours à court de bras et j’ai bien l’intention de garder tout mon équipage. Si j’en attrape un en train d’en zigouiller un autre, je le passe à la quille. M. Plugg ! Vous seriez bien aimable de faire de ces marins d’eau douce de vrais pirates. Ça m’épargnerait la peine de les envoyer au sauna pendant un an et un jour avant de pouvoir les pétrir comme du bon pain. » Puis, sur ces belles paroles, il tourna les talons et poussa la porte de sa cabine qui se trouvait sous la dunette.

Son second prit le relai en détachant son fouet à neuf queue et en demandant à la cantonade : « Alors ? Heureux d'être parmi nous, les p'tis nouveaux ? »

j'ai utilisé le jet de réflexe de Bessel pour gérer le coup bas. Il faudra le re-tirer pour le garder à jour Gwenette, stp.

Modifié par un utilisateur samedi 15 octobre 2016 12:59:24(UTC)  | Raison: visuel

Finalement, constatant les brutalités sur les autres prisonniers, Sorio se disait qu'il s'en était pas trop mal sorti. Sa capacité à se fondre dans la masse, son mutisme et son air détaché payaient davantage que ceux qui avaient préféré ouvrir leur gueule! Et c'est en conservant cette attitude qu'il parvint devant celui qui semblait être le capitaine, alors que son mal de crâne s'estompait à mesure que l'air frais et les embrins ravivaient ses neurones.

Alors c'est lui Harrigan... sa tronche me dit rien... celle de l'autre chauve non plus d'ailleurs...
'fin bon, s'ils veulent juste qu'on lave le pont et qu'on porte des caisses, moi ça m'va! Dès que j'aurai trouvé des infos sur Charles Morgan, j'me tire à la belle étoile!

Le médiogaltien eut peine à retenir les noms de tous ceux qui l'avaient accompagné entre la cale et le pont mais après tout, était-ce important? Pour l'heure, probablement pas... Non, pour l'instant, ce qui importait c'était de se faire détacher et de gagner un minimum en liberté - de mouvement comme de parole - sans trop se faire taper dessus. La suite pourrait être tout autre mais avant d'imaginer une évasion ou une mutinerie, il fallait pouvoir accéder à du matériel, ou mieux, ses propres affaires!

C'est donc, toujours avec cet air détaché que Sorio ouvrit la bouche en regardant M. Plugg dans les yeux, mais se doutant que l'autre mariole voudrait tester son fouet sur la barbaque que les quatre malheureux représentaient, alors que le capitaine était rentré dans sa cabine :
« S'il faut bosser sur c'navire, moi ça me va. On commence quand? » termina-t-il en tendant ses poignets ligotés devant lui, espérant qu'on y retire les entraves.

A l'annonce du capitaine, Anne-Charlotte retint de justesse un soupir de soulagement : ils n'allaient pas finir comme cobaye d'une expérience malsaine, vendus comme esclaves ou donnés comme jouets à l'équipage. Ils étaient simplement embauchés de force. C'était une situation merdique, mais une des moins pires vu le cas de figure.

Fais bonne figure Ann', montre-leur ta bonne volonté mais sans passer pour une lécheuse de culs.

« Heureuse ? L'avenir nous le dira? Mais de toute façon j'étais à la recherche d'une place sur un navire. Vous avez besoin de monde à quel poste en priorité ? » maugréa la jeune femme d'un air volontaire en faisant contre mauvaise fortune bon cœur.

L'autre humain - Sorio - avait l'air d'opter pour le même choix stratégique. Patience est mère de sûreté, ou un truc comme ça disait Jacques. C'était sans doute "prudence" mais la prudence n'était pas le fort d'Anne-Charlotte. Pas beaucoup moins que la patience cela dit...

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:46:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kwurzk ne cilla pas lorsque M. Plugg le fixa intensément après avoir constaté que ses liens étaient rongés, il hésita à les briser lui-même, mais finalement décida de ne pas faire d'effort inutiles et attendit que l'homme les coupe en lui retournant son regard. Ce qu'il lut dans les yeux de l'officier ne lui plut pas. Kwurzk était lui-même un nain mut par la colère, mais il venait de trouver un maître en la matière : le pirate semblait dévoré par cette colère et il était en position de force.
Kwurzk sut d'instinct qu'il ne fallait pas le provoquer s'il voulait vivre ; Il avait déjà vu des pirates aussi malfaisants à Port-noyé, sans jamais avoir eu à les approcher ou à se frotter à eux, et ceux-ci avaient immanquablement causé des troubles, voir des morts. Il contracta ses muscles, peu à l'aise : ce fumier était sans doute capable de lui transpercer le corps et de lui arracher le foie si le nain ne lui revenait pas.
A la question du quartier-maître il répondit de sa voix grave pleine d'une assurance feinte :
« Je m'appelle Kwurzk, je viens de Port-noyé. J'étais sur un navire de pêche aux gros de Port-noyé avant que vos sbires mal dégrossis ne me "recrûtent". Je sais manier les balistes et je suis bon marin. »
Le nain hésita à révéler qu'il avait été initié aux secrets des druides, il avait interdiction de révéler les secrets des initiés aux non-druides et ne faisait aucune confiance à des individus comme M. Plugg ou ses sbires pour respecter sa foi. Il tut donc cette information, se disant qu'elle constituerait un atout dans sa manche au cas ou. D'un autre côté, s'ils avaient pris tout son équipement, ils avaient trouvé sa saccoche de multiples composants magiques nécessaires pour appeler et contrôler les forces de la nature. Il décida d'en dire le moins possible tout en restant crédible pour ne pas donner à ce Plugg une occasion de déchainer la colère qui semblait le dévorer :
« Mon clan est versé dans le secret des arcanes ancestrales de mon peuple, proche de la terre, et j'ai appris quelques secrets magiques inoffensifs mais utiles. Si je dispose de ma saccoche sacrée et des talismans de mon clan, je peux faire appel aux esprits de la roche et de l'eau et créer de l'eau, ou trouver le nord, ou éviter qu'un blessé ne meurt ou encore faire du feu qui éclaire mais ne brûle pas... »
Le nain mentait un peu, et ce n'était guère son habitude, bien qu'ayant grandi à Port-noyé, son clan le protégeait et il n'avait jamais vraiment eu à mener seul sa barque sur des océans déchainés, nécessitant de tromper son monde, mais il tentait de ne rien laisser paraître.

Modifié par un utilisateur mardi 18 octobre 2016 11:05:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le cœur battant si fort qu'elle cru qu'il allait rompre, Anne-Charlotte manqua de perdre la face et de prendre la fuite quand elle vit Plugg ranger son fouet et sortir une lame en se dirigeant vers elle.
Le type avait moins d'humour qu'une pierre.

Le soulagement faillit la faire défaillir quand l'homme trancha ses liens plutôt que sa chair.

C'était pas passé loin.

Putain ce type dégage une telle aura de meurtre...
Déconne encore un coup et tu fais le tour du bateau par sous la coque.
Putain de psychopathe !
Putain !!

Encore tremblante, elle essayait de se reprendre, de ne rien montrer de la frayeur intense qu'elle venait de vivre.
Elle qui n'avait jamais peur de rien, la téméraire de service, celle qui affronte la mort comme si elle n'était rien de plus qu'une pluie légère, un désagrément éventuel mais surmontable.
C'était tellement différent là, à froid, les mains liées, que dans un duel ou un combat.

Anne-Charlotte frotta ses poignets endoloris en se recomposant une expression sereine et un timbre assuré, profitant que les autres se parlaient d'eux.

« Anne-Charlotte de Cormac à votre service. J'ai déjà navigué à bord du "Confiant" sous les ordres du Capitaine Rodrigue. Je me débrouille comme matelot ou gabier et je me défend avec une cuillère à pot. »

Anne-Charlotte s'abstint de mentionner qu'elle savait également fabriquer des bougies et qu'elle était une danseuse émérite. Son intuition lui dicta que c'était un moyen efficace de se voir offrir quelques cicatrices de plus sur le dos.
Plugg l'intimidait.

Ça faisait très longtemps qu'elle n'avait pas ressenti ça. Ça la mettait mal à l'aise. Il était dur et plutôt au goût d'Anne-Charlotte.
De l'attirance ? Quelle connerie !
Il y a avait pourtant plus que de la simple crainte à son égard...

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:46:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

M. Plugg leur semblait dur et méfiant. Mais il n'avait pas réagi à leur présentation autrement qu'en croisant les bras sur son torse. À leur grand soulagement, son instrument de torture était resté attaché à sa ceinture. Son visage, quant à lui, était resté impassible.

À l'inverse, le groupe de pirates qui les avait remonté prenait la déclaration de Sorio comme une provocation. Subom et Balar avaient même fait mine de chuchoter quelque chose aux autres, qui sourirent à la manière de prédateurs devant leurs proies. Mais étant trop loin de leurs ex-gardes, le quatuor ne put rien discerner de clair. Le face-à-face avec M. Plugg occupait toute leur attention.


Quand les quatre prisonniers eurent fini, ils entendirent M. Plugg reprendre : « Un unijambiste amateur de balistes et de tours de passe-passe. Une boule de poil adepte de potions. Une femme qui sait ce qu'est un gabier, et qui prétend en être une elle-même. Et un bon à rien qui affirme savoir se débrouiller tout ça parce qu'il vient de l'île des Mantes et qu'il sait invoquer une goutte d'acide. À la bonne heure ! » Le ton s'était fait cassant, comme pour montrer le peu de foi que le second accordait aux propos de ses nouveaux matelots. Tout le monde à bord l'avait très bien compris, car personne n'avait moufté.

« Toi-là ! » lança t-il à Anne-Charlotte. « Tu pourrais me prouver tes dires ? J'ai besoin d'un bon marin sur les gréements. Tu vas m'montrer à quelle vitesse tu peux monter jusqu'au nid-de-pie. » Ce dernier se trouvait au sommet du grand mât, soit pas loin de 18 mètres de hauteur, au dessus d'eux. Une distance potentiellement mortelle pour n'importe qui tombant depuis le sommet... Tout le monde en avait conscience à bord. Même les ordures. Mais loin de s'attendrir, Plugg pesta à l'encontre de la brune : « Aller, bouge ton cul ! » La seconde d'après, son fouet avait retrouvé sa place naturelle dans la main du second. Autant dire qu'il s'attendait à être obéi, et avec prestance.

Alors qu'Anne-Charlotte commençait à s'exécuter, il s'adressa ensuite à Bessel. « Et toi ! » lui lança t-il en la désignant d'un mouvement de menton. « L'alchimie, c'est comme la cuisine non ? Faut mélanger des ingrédients en bonne quantité. T'es bonne aussi, en cuisine ? » demanda t-il en levant la tête pour observer la jeune femme qui progressait le long des haubans.

Le temps qu'elle se retourne pour jauger la hauteur du nid de pie, Plugg s'impatientait déjà et sortait le fouet. Plus preste qu'une biche effarouchée, Anne-Charlotte fila droit vers les haubans les plus proches et entreprit de grimper le plus efficacement et rapidement possible.

Elle se sentait beaucoup plus à l'aise dans cet exercice. Libre de ses mouvement, les vagues et le vent pour seuls compagnons. La mort ou pas loin en cas de chute.

En avant ma jolie ! Le public attend que t'entre en piste !

L'exaltation qu'elle ressentait à la prise de risque l’aiguillonna dans sa tâche.

Anne-Charlotte utilise son exploit "bravoure" pour un point de panache (+1d6 et relances si 6)

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:46:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque le chauve leur parla, le nain se rendit compte qu'il avait serré les fesses en regardant la jeune femme monter dans la hune. Il fixa un instant l'homme chauve et retint la réplique bien sentie qui lui venait à la bouche : Pas le moment mon Kwurzk...Survis d'abord et venge toi ensuite
Il s'avança vers le mât, soucieux d'en finir au plus vite.
« J'suis un bon marin, mais j'suis pas un putain de singe » grommela-t'il toutefois en avisant les cordages et le mats qui se balançaient mollement au rythme des vagues.

Il cracha dans ses deux solides pognes et entreprit l'ascension sans aucune technique si ce n'étaient de solides bras et un entêtement à faire pâlir un mulet. Mais bien vite les lois immuables de la nature eurent raison de ses efforts et sa jambe de bois se retrouva toute entortillée dans un bout.

Modifié par un utilisateur jeudi 20 octobre 2016 17:40:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

À peine eut-elle finit de répondre à Plugg qu'il lui demandait autre chose. Il commence à me gonfler celui-là.
«  je vais essayer m'sieur plugg mais grimper c'est pas ma spécialité. » Et l'avenir confirma ses dires. Elle grimpa. Un temps. Engourdis ou non, ces membres n'étaient pas parmi les plus forts, et sa bonne volonté ne lui permit pas de faire face à la tache. Elle ripa, et chuta avec fracas, ses os craquant en touchant les planches du sol. La femme-rat ne bougeait plus.

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:45:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le nain dégagea tant bien que mal sa jambe des bouts qui l'emprisonnaient, se contorsionnant de manière un peu grotesque en jurant.
Lorsqu'il toucha à nouveau le pont, son regard était dur et ses traits crispés, ses poings prêts à frapper tellement il était en colère tandis qu'il marmonnait de manière presque inaudible : « j'suis pas un putain de rongeur qui fait des cabrioles sur commande, pute borgne, j'lui en collerait une dans le... » il s'interrompit lorsque son regard croisa celui, glacial, du maître d'équipage. Kwurzk se tut, attendant la suite et grimaça lorsqu'il entendit qu'il serait soumis à l'autorité de ce fils de requins de Maître Fléau.

A la lecture des règles de l'équipage, il se fendit d'un simple signe de tête indiquant qu'il avait compris. Il demanda avec toute la politesse dont il était capable en cet instant, bouillant toujours de colère à l'intérieur : « Et mes affaires, vous comptez me les rendre ? Ou m'en donner d'autres ? »
Au moment où ces mots quittaient sa bouche, il eut un mauvais pressentiment, mais refusa de baisser les yeux, il se tint droit attendant stoïquement la réponse ou des coups.
Putain, ils sont forts à terroriser ces fumiers... un jour... tenir et un jour...

Modifié par un utilisateur vendredi 21 octobre 2016 09:44:14(UTC)  | Raison: Non indiquée