Alice ne répondit pas à la jeune femme, prête en cas d’agression à lui faire exploser son cerveau. Elle regardait ses compagnons, ne comprenant pas ce que la femme leur voulait.

Dyrza allait répondre à Alice quand une demi-elfe armé jusqu'au dents arriva à leur table. La jeune femme regarda avec intérêt les armes, admirant ces objets si rares. Mais elle sorti de sa rêverie lorsque l'inconnue se présenta.
Même si elle ne semblait pas porter sur le protocole, il y avait des choses à faire. Et omettre "son Infernale Majestrix" est une chose grave. Dyrza se redressa, observant la demi-elfe. Il était clair qu'il y avait quelque chose derrière cette histoire.
Mais voyant qu'aucun de ses compagnons ne faisait le premier pas, la jeune femme se décida. « Bien le bonsoir lieutenant. La présence d'un officier de son Infernal Majestrix Le Fléau de Bélial nous ravi. » La jeune femme observa attentivement la réaction de la demi-elfe à la mention du nom protocolaire du navire. « Je suis à la fois heureuse pour vous, et terriblement désolé. Je suis ravi que vous ayez trouvé la piste que vous cherchiez, même si j'ai bien peur qu'il vous faille encore chercher.
Non que m'entretenir avec le Capitaine de ce si célèbre navire ne m'intéresse pas, mais je ne pense pas que nous soyons ces individus qui ont si adroitement libérés les membres de l'Ordre du Torrent comme vous dites. Cela serait clairement une violation de la loi et un acte de rébellion ouvert. » Dyrza avait parlé avec conviction, affichant un sourire franc.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 février 2018 01:26:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alice regarda ses compagnons, l’air un rien embêtée. «  Je vous accompagnerais bien mais je dois d’abord régler une affaire personnelle. Pourriez-vous me dire où vous rejoindre, je devrais en avoir pour maximum 1heure.  »

Elle regarda ses compagnons «  A moins que vous ayez une objection mais je préfère ne pas aller à des endroits inconnus avec mon problème actuel. Rien de grave mais j’ai besoin d’un prêtre pour être complètement avec vous.

Allez-y je vous rejoint, je ne sais pas si quelqu’un m’accompagne ou si j’y vais seule ?  »

Dyrza observa la demi-elfe. Ses camarades semblaient favorable à cette rencontre, et la jeune femme n'allait pas aller contre l'avis général. « Je suis du même avis que mon camarade. Allons voir votre capitaine.
Nous verrons après si les Corbeaux peuvent lui être utile, et inversement. »

Modifié par un utilisateur vendredi 9 février 2018 09:24:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ayant préféré observer la nouvelle venue, Gravius avait suivi le mouvement sans trop faire de difficultés. La rencontre avec la marine l'intéressait car le capitaine du Bélial semblait les rechercher depuis quelques temps déjà. Et cette femme au caractère bien trempé lui laissait à penser que les intentions de leurs interlocuteurs n'étaient pas franchement hostiles. Son franc-parler et son comportement ne faisaient pas d'elle une bonne menteuse. Aux yeux de Gravius, la marine chélaxienne semblait avoir un problème sur les bras qu'elle avait besoin de régler discrètement, ou du moins en passant par d'autres voies que les voies officielles. L'entrevue promettait d'être intéressante.


Profitant du fait qu'ils avaient finalement passé la Porte du Sel sans encombres, Elia engagea la conversation et Gravius se permit de lui répondre sur le ton de la discussion : « Bah, vous savez, l'Opéra ici est incontournable. Kintargo a un rayonnement culturel qui va au-delà des frontières du Cheliax et tout la ville y est reliée par un biais ou un autre. Alors, la question n'est pas tant de savoir si on aime la musique mais plutôt quelle style de musique nous aimons. Moi, je dirai que je connais mes classiques. Mais les compositions de jeunes auteurs sont celles qui me parlent le plus.

Pour les voyages en revanche, ce sont plutôt les personnes comme vous qui nourrissent ma connaissance du monde extérieur. Mes affaires ne m'ont pas encore permis de hisser la grand-voile et de mettre le cap vers d'autres horizons. Mais bientôt peut-être. Qui sait ? »

Puis s'arrêtant un instant en voyant le bâtiment aux trois pointes orientées vers le ciel, il ajouta : « Vous risquez de passer une nuit bien courte si l'entrevue s'éternise et que vous deviez nous raccompagner pour passer les portes. Votre capitaine est-il du genre volubile ? Parce que s'il s'écoute parler en plus d'être soupe-au-lait, on risque de finir assez tard. J'imagine que vous avez aussi déjà une idée du sujet qu'il abordera ? » Gravius espérait par là glaner quelques informations avant la rencontre. Tout ce qu'ils pourraient découvrir avant l'entrevue serait toujours ça de pris en plus. Jetant un coup d'oeil à ses compagnons, il espérait qu'eux aussi auraient quelques questions pertinentes à poser avant l'arrivée sur le pont principal.

Elia sourit en réponse aux conseils de Gravius.
« Les jeunes auteurs...Lady Shensen, par exemple? Je ne l'ai jamais entendu personnellement, mais sa réputation n'est plus à faire! Peut être pourrais-je profiter d'être en ville pour assister à une représentation... »
Son sourire se fana.
« Oh...non, c'est vrai, l'Opéra a été réquisitionné. La peste soit de ce gouverneur! »

Les questions concernant le capitaine rencontrèrent une réaction un peu embarassée...
« Je...ne suis pas sûre. Je suis de quart de nuit, de toutes façons, donc ça ne me gêne pas. Capitaine Sargatea n'est pas forcément très bavard, mais il ne m'a rien dit de ses raisons. Je sais simplement qu'elles sont personnelles. Bref, je vous laisse le découvrir. »
Elle frappa à la porte, et une voix grave l'invita à entrer. Elle ouvrit la porte et laissa les Corbeaux pénétrer à l'intérieur.



La cabine du capitaine était richement décorée, avec des fenêtres de verre coloré et aux murs couverts de peintures à thème marin et d'antiquités nautiques. Elle occupait l'entièreté de la dunette arrière, et l'odeur d'épices et d'encens flottait dans l'air. Des lampes à huile éclairaient les lieux.
Trois halflings, portant au poignet un bracelet de fer indiquant leur statut d'esclave, se trouvaient présent. Le premier jouait un doux air de violon, le second recousait une chemise de lin, et la troisième découpait des tranches d'ananas.
Deux oiseaux tropicaux étaient perchés dans des cages d'argent, et un sing en uniforme miniature de marin chélaxien ouvrait des cacauètes sur le bureau du capitaine.

Cassius Sargatea lui même était un homme d'une trentaine d'années, disposant d'un certain charme, et l'uniforme ne gâtait rien. Il se tenait debout devant le bureau, reposant contre le meuble de bois noir. Il buvait le contenu d'une tasse de thé en porcelaine.

Elia entra, et se mit au garde à vous, prêt de la porte. Le capitaine haussa un sourcil et examina les Corbeaux d'Argent.
« Je ne peux...cacher mon désappointement. Je m'attendais à plus...impressionant. Des géants sortis de mythes, quelqu'un de plus grandiose. Mais je ferais avec ce que la mer m'apporte. Wencella, vois si nos invités apprécieraient un peu de ce délicieux ananas. »

La halfline hocha la tête avec un léger sourire, et s'approcha des nouveaux venus, offrant des tranches d'ananas sur un plateau d'argent. Le capitaine posa sa tasse de thé, et caressa la tête du singe tout en poursuivant.
« J'ai suivi vos activités avec beaucoup d'intérêt. Notamment la libération des Chevaliers du Torrent...une évasion audacieuse pour corriger une injustice profonde. Et j'ai aussi appris la reconnaissance des tieflings pour les avoir débarassé des meurtriers qui les martyrisaient. Sérieusement...Les Corbeaux sont une bénédiction pour cette ville. »

Il soupira.
« Quoiqu'il en soit. J'ai besoin d'un groupe disposant de vos...talents. Les proclamations du Seigneur Maire Thrune ont...disons, affecté mes intérêts en ville. Je ne peux pas mettre pied à terre pour m'occuper d'une affaire personnelle. Je pourrais envoyer mon équipage, mais je préférerais ne pas être lié directement à la résolution de cette affaire, au cas où cela échoue. Seriez vous intéressés? J'ose affirmer que des gens dans votre position pourraient avoir l'usage d'un capitaine Chélaxien leur devant quelques faveurs. »

Gravius opina à la dernière remarque de Dyrza. Le capitaine prenait les Corbeaux à rebrousse-poil. La jeune femme avait donc eu raison de montrer que les Corbeaux étaient leur propre maître et que si coopération il devait y avoir, elle se ferait sur une base équitable.

Pour appuyer son amie, il ajouta également en faisant un pas en avant : « Dire qu'on a fait tout ce chemin pour voir le grand Capitaine Sargatea. Je suis presque déçu de voir que la réalité n'égale pas la légende de prime abord... Enfin, passons. J'imagine que nous sommes quittes sur ce point. Alors plutôt que de s'attarder sur les apparences, pourquoi ne pas parler de nos intérêts et de la convergence éventuelle de ceux-ci ? »

Gravius, l'air de rien, avait répondu au capitaine sur le même ton désinvolte que celui-ci avait emprunté mais avait aussi derrière remis les choses dans leur contexte. Il restait à voir si le capitaine était quelqu'un de pragmatique ou plutôt attentif à son image. S’embarrasser des esclaves halfelins et du singe familier n'était en rien pertinent pour l'instant, et Gravius espérait que Caliban s'en rendrait compte.

Caliban intervint lui aussi à la mention du manque de panache des corbeaux; s'excusant de ne pas être venu dans son plus bel attirail sur le ton de la raillerie :

« Je suis fort désolé de ne pas m'être équipé de mon armure et de mes armes pour cette rencontre Capitaine; elles vous auraient certainement plus impressionné que ma tenue actuelle.

Cependant j'ai pensé qu'il valais mieux venir au plus vite et éviter un long détour pour récupérer cet attirail qui n'étais pas nécessaire pour une discussion. »

Il se servit ensuite sur le plat qu'on leur proposait tout en écoutant les remarques de ses camarades.

Il répondit à la demande du capitaine avec beaucoup de protocole :

« Je peux vous assurer que la défense du peuple est l'une des priorités de notre organisation; je ne peux engager seul notre parole mais votre requête me semble être parfaitement en accord avec nos objectifs et je ne vois personnellement pas de raison de la refuser.

Nous ne ferions au final que rendre service à un honnête citoyen victime d'une injuste décision du gouvernement actuel.  »



La psychologie est là pour savoir si il est sincère ou nous cacherais des détails importants intentionnellement par exemple

Modifié par un utilisateur vendredi 9 février 2018 21:48:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le capitaine Sargatea hocha la tête.
« Je vois que nous avons un accord.  »
Il récupéra une lettre scellée de ce qui semblait être son sceau personnel, et la tendit à Caliban.
« Voilà le message. Marquel Aulorian n'est pas forcément facile d'accès, et je vous recommande d'être discrets. Voilà un plan de l'approche Ouest du manoir, la chambre de Marquel se trouve face à la porte extérieure, mais au premier étage, et la porte des jardins est fermée. Si vous n'avez pas d'autres questions, j'attends avec impatience votre retour. Le plus tôt sera le mieux, mais pour l'instant le couvre-feu risque de vous gêner. Dans tous les cas, le Fléau restera a quai pendant encore plusieurs semaines. »

Manoir des Aulorian - Approche Ouest

Le capitaine haussa les épaules.
« Je ne peux vous donner de véritable détail, mais oui, il y a de fortes chances que le manoir soit gardé. Les soldats des Aulorian n'ont pour la plupart jamais vu le combat, cependant, et sont plus habitués à repousser les voleurs et les colporteurs qu'à se battre. Je ne peux que vous conseiller d'être prudents, et je vous conseille également la discrétion. »

Rappel