Gravius opina derechef aux remarques de la nouvelle venue. « Oui, je suis d'accord avec Dyrza. Je pense qu'il faut d'abord trouver un moyen de se renseigner sur les condamnés. Je peux toujours demander à mes amis de se renseigner dessus mais je doute que ce soit le genre d'infos qu'ils puissent obtenir.

Laria, aurait-on un autre moyen de se renseigner à ce sujet ? Alice, est-ce que Setrona aurait un moyen d'obtenir cette information ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 janvier 2017 14:44:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alice regardait ses compagnons… Il semblait que tout le monde n’était pas d’accord sur la suite des événements… «  J’irai avec la majorité, mais il me semble que Laria a soulevé un bon point. Mais Dyrza aussi, si on retrouve le licteur et qu’il nous balance alors qu’on va libérer ses alliés, faisant un marché avec l’ennemi…

Il reste la possibilité de le retrouver et de sonder son esprit, s’assurant de par vos sortilèges et les miens et vos capacités de perception des mensonges qu’on sera pas trahi.

Mais comme toujours, on prend de gros risques… Voyons si cela en vaut la chandelle, et pour moi leur aide pourrait apporter beaucoup aux corbeaux…  »

Aux paroles de Laria, Dyrza hocha la tête. « J'ai toujours la possibilité de les soumettre à une zone de vérité, mais pour cela, je dois invoquer la puissance de Desna. Dans le cas où ils veulent vraiment nous aider, ou tout du moins qu'il ne sont pas contre nous, cela ira. Mais si jamais c'est un piège, ou si il y a quelqu'un qui nous espionne, cela me met en danger. » Elle soupira et reprit son sourire. « Il est vrai que dans ce cas, nous sommes tous en dangers, c'est le problème des libres penseurs et des justes dans ce pays, mais ma foi m'expose à un châtiment des plus sévère et irréversible si je venais à me faire capturer. Alice peut plus facilement sonder l'esprit des gens. »
Elle sorti son jeu du Tourment, et le posa sur la table, face cachée. « De plus, ma magie nécessite l'utilisation de ce jeu, et quelqu'un qui a quelques connaissances ou qui est assez observateur remarquera que ce n'est pas habituel d'utiliser le Tourment dans la magie divine. Et il n'y a quasiment que les fidèles du Chant des Sphères qui utilise le Tourment de cette façon. » Elle se tourna vers Laria: « Il y a des risques, mais je veux bien les prendre, si bien sur personne n'y voit d'objections. Dame Laria, qu'en pensez-vous? Car vous connaissez le lien entre jeu du Tourment et le Chant des Sphères. »

Alice fut étonnée de la réaction de Dyrza, mais n’en rajouta pas une couche… «  Il est certain que nous risquons tous notre peau dans cette histoire, mais cela comme chaque jour. Aucun d’entre nous ne ressortirais vivant d’une arrestation.

Donc nous sommes d’accord, nous devrions aller voir Setrona et aller avec elle retrouver Octavio, je suppose qu’elle saura ensuite nous loger. Demain il faudra qu’elle nous confie d’abord où se cacherait Octavio, et que nous fassions le chemin en journée à pied pour voir les différentes échappatoires et endroits où on pourrait nous tendre une embuscade…  »
 

Dyrza avait plutôt bien dormi malgré l'orage. Elle prit son déjeuné avec un enthousiasme non dissimulé. Ses compagnons présents purent voir qu'elle avait la main si son jeu du Tourment, et elle semblait réfléchir, ses pensées comme prisent dans les vapeurs de son thé. Mais c'est avec un grand sourire qu'elle parti vers la taverne du Bec et Ongles.
Le nombre de gardes était impressionnant. Mais vu les dégâts dû à lorage c'était logique.
Alors qu'ils arrivaient tous ensemble à la taverne, Dyrza fût étonné par le comportement de la tenancière. Elle fut ravie que la propriétaire leur offre à boire. « Se sera avec plaisir Dame Setrona. Je prendrais un thé si vous avez. » Ne sachant pas trop quoi faire, elle s'assit et attendit que ses compagnons prennent les choses en mains.

Caliban réfléchissait aux implications du vol de la caisse des taxes du pont morne.

Ce n'est pas le genre de la Rose et les serres n'ont pas l'air du genre à oser quelque chose de si voyant ; Cela pourait être intéressant de savoir qui est derrière ce coup. Est-ce un groupe qui l'as fait pour s'opposer au régime ou alors simplement pour s'enrichir ?

Une fois arrivés à la taverne il remarqua qu'Alice changeait d'apparence et prit la peine de lui signaler :

« Pour ma part elle me connait sous mon vrai visage, une amie m'as signalé que la Rose lui faisait confiance; j'en fait donc tout autant. »

En entrant il salua la tenancière et lui répondit sur un ton agréable :

« Bien sur nous allons aider celui qui lui même fut d'un grand soutient à la population; même si nos croyances divergent nos intérêts eux convergent. »

Il s'assit ensuite à la table ou certains compagnons s'étaient déjà installés.

Dyrza se servit une tasse de thé et écouta Setrona.
« Je vous remercie pour le thé Dame Setrona. En ce qui concerne notre affaire, il faut que l'on s'organise. Si vous avez des informations sur les détenues, le lieu de la sentence ou autres, nous sommes preneurs. Quand à l'autel de Sainte Senex, où se trouve-t-il? Et es ce là-bas qu'Octavio se trouve? »
Elle attendit les réponses de leur hôte, et les réactions des autres.

Alice regarda ses compagnons, l’air approbateur… «  Et tu aurais un plan de l’endroit ou pourrait nous le décrire ? Avec les entrées, les sorties possibles, un moyen si on est près de lui pour qu’il nous sache allié ?  »

Il regarda alors Setrona, l’air un peu étonné… «  Mais je me demande, s’il est en fuite pourquoi n’as-tu pas eu les Thrunes qui ont débarqué ici pour essayer de te monnayer contre lui ?  »

Elle mangeait et buvait calmement, attendant les réponses de la tenancière…

Setrona semblait bien différente de ce à quoi s'attendait Gravius, mais n'arrivant pas vraiment à se faire une idée définitive sur cette femme, il suivit surtout l'échange entre ses compagnons et la comtesse. Tout en cassant la croûte, il réfléchissait aux informations qu'il obtenait, sans trouver de solution miracle à leur situation. Décidant de suivre son instinct, il acquiesça : « Très bien, occupons-nous d'abord de l'autel de Sainte Senex. Si vous nous accompagnez, je pense que nous pourrons régler ça dans la soirée. Et si nous nous rendons compte que votre cousin ne se trouve pas là, il sera toujours temps de penser aux geôles.

Je préfère autant que possible éviter de nous retrouver sur la place Aria. C'est un théâtre d'opération compliqué à gérer pour nous... » Gravius n'ajouta pas qu'il avait assisté à la torture de Zéa sur place et que cela avait créer un joli bordel...

« Est-ce que ça vous convient également, vous autres ? » ajouta t-il à l'adresse de ses compagnons.

Setrona sourit, bondissant sur ses pieds.
« Pourquoi pas maintenant, d'ailleurs? Allez! En route! »
Elle se pencha sous le comptoir pour récupérer une dague qu'elle glissa dans le fourreau à sa ceinture, et une sacoche de cuir.
« Je suis prête! En avant! »
Elle sortit d'un bon pas, et pris la tête du groupe, ne leur laissant pas vraiment d'autre choix que de suivre le mouvement si ils voulaient pouvoir l'accompagner, quittant le Bec et Ongles (O8).

A la suite de Setrona, ils se frayèrent un chemin dans les rues étroites, encombrées, et serpentines du Vieux Kintargo. Par chance, par hasard, ou simplement grâce à la connaissance que Setrona avait du quartier, ils réussirent atteindre sans encombres la porte de la Rouille, sur les remparts Sud (en O14). Sans encombre, mais en étant aussi contraint d'écouter les anecdotes de la tavernière qui en savait long sur les lieux, stoppant parfois pour leur indiquer un lieu ayant une histoire particulière, comme l'ancien site des remparts avant que la ville ne s'agrandisse, l'ancien cercle de jeu des Araignées Grises, le vieux port,...

Les patrouilles étaient là encore plutôt nombreuses dans le quartier, mais ils passèrent outre la vigilance des gardes qui se contentèrent de les regarder à leur passage sans les arrêter. La chance, encore une fois, ou bien peut être n'apparaissaient ils pas suffisamment suspects.

De même, passer les portes fut somme toute relativement simple, l'endroit étant très fréquenté malgré la loi martiale. Ils se glissèrent dans la foule, et une heure après avoir quitté la taverne, ils étaient dehors, dans les collines de l'île d'Argos.

Carte de Kintargo



L'autel de Sainte Senex se trouvait à deux heures de marche à l'extérieur de la ville. Ils prirent la direction de l'Est, vers les rives de la Yolubilis. Peu à peu, les voyageurs sur la route se firent plus rare, et complètement absents lorsqu'ils bifurquèrent vers une zone marécageuse. La route de terre battue restait en bon état, mais le terrain devenait spongieux et instable, et l'odeur de sel ne trompait pas: il s'agissait de marais salants, comme l'indiquait l'eau qui montait tout doucement avec la marée.

Enfin, ils atteignirent une petite colline au sommet de laquelle se trouvait ce qui semblait être un amas de bois flotté et de pierres erodées par le vent marin. Deux perches soutenant des lampes flanquaient une ouverture à l'extrémité du chemin. Deux personnes se trouvaient là, un homme et une femme. Ils portaient deux robes de bure élimées, nouées à la taille par une écoute. Des coquillages étaient tressés dans leurs cheveux. Ils portaient tous les deux une gaffe de bateleur, et observaient patiemment les voyageurs venant vers eux.

Autel de Sainte Senex



Lorsqu'ils furent plus proche, l'homme se leva, s'appuyant sur sa gaffe comme sur un bâton de marche, et vint à leur rencontre, tandis que la femme les surveillaient du coin de l'oeil. L'homme s'arrêta, et leur demanda.
« Qui vient là? Qui vient chercher la sagesse de Sainte Senex? »


Setrona répondit tout en fouillant dans sa sacoche.
« Je suis Setrona Sabinus. Je sais que mon cousin, Octavio Sabinus, utilise parfois cet endroit comme refuge! Est il présent? Pouvons nous lui parler? »
Elle tira une chevalière de sa sacoche.
« S'il vous faut une preuve de notre lien de sang, la voici! »

Le moine (?) hocha la tête, et regarda les autres.
« Et vous? Qui viens là? »