Luculla sourit en les saluant, essayant de ne pas rougir plus encore, et leur colla à tous une brioche dans les mains.
« Tenez, goutez ça! J'ai essayé de faire quelque chose avec de l'essence de violette, mais je ne sais pas si ça a prit.
Oh, et tant que j'y suis.. ».
Elle récupéra une feuille pliée dans sa sacoche.
« Il y avait un gamin distribuant des exemplaires de l'Echo de Ravnel, je me suis dit que ça pourrait t'intéres...how! »
Elle trébucha, et se rattrappa de justesse au bras de Caliban. Elle jeta un regard autour d'elle, et rougit de plus belle, se relevant en bégayant.
« Oh...je...je suis confuse, je suis tellement maladroite. Désolée. »
Embarassée, elle leur sourit, et s'éclipsa après leur avoir fait promettre de lui donner leur avis sur ses brioches à la violette.


Setrona souriait également en saluant sa voisine.
« Ah, Luculla...elle n'est pas maladroite d'ordinaire, mais il faut croire que votre présence la perturbe, Caliban! Je vous conseil de ne pas oublier de lui donner votre avis, cela dit, elle peut être très persévérante quand elle veut. Allez, entrons! »
Elle ramassa l'Echo de Ravnel, et rouvrit la taverne. En deux temps trois mouvements, ils étaient tous confortablement installés au comptoir du Bec et Ongles. Avec une brioche à la main. Setrona, maintenant qu'ils étaient entre eux, reprit.
« Bon...organiser une évasion de la Maison d'Arrêt de Kintargo. Pas une mince affaire...comment vous allez vous y prendre? »

L'acteur ne perdait pas une miette de la scène tandis que Caliban rattrapait la voisine. Elle en pince pour lui. Ça devient évident. La ficelle est tellement grosse que même Papi doit le voir à présent !

Lorsqu'elle fut partie, il se permit d'en faire la remarque à l'inquisiteur : « Hey Papi, elle est plutôt mignonne, cette voisine. Tu ne trouves pas ? On devrait aller la voir lorsque la réunion sera terminée, au moins pour lui donner notre avis sur ces délicieuses brioches et la remercier pour cet exemplaire du journal de la ville. Et mon petit doigt me dit qu'elle sera ravie de te revoir... » Ne voulant pas mettre d'avantage l'homme d'âge mûr en porte-à-faux devant le reste du groupe, Gravius n'insista pas mais il comptait ne pas laisser filer son compagnon aussi facilement, surtout maintenant qu'il avait trouvé un sujet de prédilection à partager avec celui-ci. Un sourire sur le visage, il suivit les autres à l'intérieur.



Mastiquant une bouchée de sa brioche, le jeune homme écoutait les idées du vétéran, lesquelles étaient plutôt bonnes. Cet homme est pétri d'expérience et ça se voit. Mais j'ai peut-être des bonnes idées à proposer. « Hum, j'ai bien quelques remarques à apporter.

Tu as raison quand tu parles d'agir de nuit. J'imagine que c'est aussi le meilleur moment, là où les gardes sont en nombre réduit et où une évasion sera moins remarquée. Quand aux approches possibles, encore une fois, je pense que tu as raison sur nos options. Mais j'aurai une préférence pour la subtilité. Si je ne m'abuse, nous disposons toujours de nos faux uniformes de miliciens au guêpier. Et malheureusement, je crois que nous n'avons pas récupérer le faux lors de l'évasion des chiens noirs mais rien ne nous empêche d'en produire un autre. Ensuite, je crois qu'Alice est une experte de la manipulation de l'esprit et c'est là où elle pourrait faire marcher notre combine. »

Se tournant vers elle, il poursuivit : « Tu penses qu'il te serait possible de tromper l'esprit du soldat qui examinera le faux que je produirai pour lui faire croire que c'est un vrai ordre du nouveau maire ? L'idée serait de nous déguiser en milicien, de nous présenter aux portes de la prison et de prétexter que nous venons chercher l'un des apprentis sur ordre du maire. Si ça marche, on pourra arriver au plus près des cellules sans casse et sans donner l'alerte. Et dès qu'on les a en visuel, on assomme les gardes présents et on se carapate avec tous les prisonniers possibles. »

Bien sûr, son plan demandait quelques préparatifs mais à ses yeux, Gravius pensait que c'était leur meilleure chance de parvenir à leurs fins. « Qu'en dis-tu, la nouvelle ? Ça te semble réalisable comme plan ? » Il espérait par cette question se faire un avis sur la capacité d'imagination et d'action de Dyrza.

Dyrza souria en observant la scène. Caliban en pince pour la boulangère, et c'est réciproque. C'est beau l'amour.

Une fois à l'intérieur, elle savoura la brioche en écoutant les propositions de chacun. Et Gravius lui demandait son avis. Et cela lui faisait plaisir.
« Je suis heureuse que tu me demandes mon avis mon cher Gravius. Je pense que le plan est pas mal. Mais les faux papiers ... j'émet des doutes. Si vous avez déjà employé cette stratégie par le passé, cela peut être dangereux. Surtout que les gardes risquent d'être méfiants vu leurs prisonniers.
Après, je n'ai ni votre puissance de frappe messieurs ni les pouvoirs mentaux de mademoiselle, et je ne suis pas encore habitué à ce type de mission. Je peut néanmoins servir de bons soutien pour vous et pour les apprentis une fois que nous les aurons libérer. »
Dyrza reflechit, elle ne voyait pas quoi rajouter, mais elle sentait que ses compagnons attendaient beaucoup d'elle. « Je me préparerais avec soin, afin de ne pas vous décevoir. Je pense que je peux vous surprendre. » Elle sourit, en espérant que Gravius serait rassurer et satisfait de ce qu'elle ferait.

Alice regarda Gravius avec un léger sourire, heureuse d’être prise en considération. Par contre quand il parla d’effacement de mémoire, elle le regarda l’air un peu gênée…

«  Disons que l’effacement de mémoire est encore trop difficile pour moi. Je peux à l’heure actuelle rendre les gens amicaux, les faire répéter encore et encore les mêmes choses, mouvements et autres. Ensuite je peux insinuer une pensée dans la tête de quelqu’un, pour qu’il pense qu’elle vienne de lui. Par exemple ne pas vérifier un document de peur de ne pas se faire rabrouer par manque de respect du supérieur.

Ou même pour arriver à certaines techniques de drague…  »

Elle regardait alors Gravius à un moment où Papy ne regardait pas, lui montrant alors la brioche qu’elle mangeait… «  Attention toutefois il faut que l’idée n’aille nullement à l’encontre de la nature de la personne.

Enfin il m’est capable en regardant quelqu’un de savoir la composition de sa famille ainsi que les relations qu’ils entretiennent ensemble.  »

Elle regarda alors par une éventuelle fenêtre si elle ne voyait pas un garde… «  Ah dommage qu’il n’y ait aucun garde, je suis capable depuis peu de faire bouillir le cerveau de quelqu’un, le tuant alors sans trace.  »

Elle regardait Gravius l’air désolée… «  Donc pas encore d’effacement de mémoire, si ce n’est définitif…  »

Dyrza remarqua la tête de Gravius. Elle ne savait pas trop où se mettre. Elle mit à réfléchir, finissant sa brioche de manière absente. Que faire? Quoi dire? Il faut que je trouve quelque chose.
Elle tendit la main vers le journal. « Je le veux bien Setrona. » Le regard toujours dans le vide, elle prit le journal sans le lire.
Elle resta dans cet état quelques instants; puis, d'un coup, leva la tête avec un grand sourire. « J'ai peut être une idée. Vous vous êtes déjà fait passé pour des miliciens. Vous avez déjà présenté de faux documents. Comme je l'ai dit, les gardes risquent de ne pas se refaire avoir. De plus, je ne pense pas être très crédible en milicien.
Par contre, je peux me faire passé pour une prêtresse d'Asmodeus, et vous pour mon escorte. Je n'aurais aucun mail dans ce rôle, et grâce à ... quelques souvenirs de ma jeunesse, les gardes n'y verront du feu. Et pour les plus réticents, Alice pourra leur retourner le cerveau et les influencer. »
Dyrza était satisfaite de son idée, mais elle attendait la réaction des autres.

Alice sourit aux paroles de Dryza. «  En effet, se faire passer pour un prêtre où un inquisiteur d’Asmodeus ne devrait pas être trop difficile, un peu comme notre dernière rencontre avec Nox. La plupart des gens ont tellement peur du clergé qu’ils ne se tracassent que peu de preuves ou autres.

Pour ma part je peux modifier à volonté mon apparence et mes habits, il faudrait donc faire attention à une couverture plausible. Car deux femmes plutôt frêles ça fait assez peu escorte. »

Gravius se surprit à approuver derechef. Lui pensait qu'il fallait au plus vite amener les apprentis à Octavio pour les mettre en sécurité. La ville mobiliserait ses forces des jours durant pour les retrouver, et si quelqu'un pouvait les localiser via un procédé magique comme le Licteur, attendre, c'était aussi accroître le risque qu'on les retrouve. Mais l'idée de se faire passer pour l'escorte d'une religieuse lui convenait. Pensant à sa trousse de déguisement, il ajouta : « À ceux qui le désirent ou qui en auront besoin, je pourrai vous grimer si nécessaire. Je dispose d'une trousse pour cela. Nous serons moins reconnaissable ainsi. »

S'attendant à mettre en œuvre ce plan assez rapidement, il demanda des précisions à Dyrza : « Ok, donc on se fait passer pour ton escorte. Il va nous falloir de nouvelles fringues, nous faisant passer pour des soldats de l'église. Je peux demander à Maya, qui est costumière, mais ça va lui prendre un ou deux jours de nous préparer ça... À côté, est-ce que tu vas avoir besoin des services de la vieille Ruba ou bien peux-tu produire un faux toi-même ? »

Alice regarda ses compagnons tout sourire… «  Oui je peux prendre une apparence masculine, mais je ne serai pas très efficace car ma voix restera la même.

Et c’est pas parce que j’en ai une que j’ai la grosse voix qui va avec… Donc l’utilité alors est médiocre. Par contre j'ai beaucoup appris sur l'anatomie masculine grâce à ça...  »

Elle réfléchit quelques instants avant de reprendre. «  Ou alors, si vous le souhaitez, vous êtes prêtresse, eux vos gardes et moi une jeune qui a entamé son apprentissage et que te suis comme une novice. Je ne serai là qu’en soutien et pour faire en sorte qu’ils vous apprécient.  »

Modifié par un utilisateur jeudi 16 février 2017 11:08:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

«  Je ne pense pas qu’un si petit convoi soit autorisé à transporter des prisonniers, donc le mieux qu’on puisse faire est de les interroger.

A priori cela est plutôt du ressort des inquisiteurs donc soit il faudrait la signature de Barzilla, soit de Nox, où d’un autre inquisiteur. Il faudrait dire que suite à l’ordre donné par Barzilla, alors vous avez un accès complet aux différents aspirants de l’ordre pour mener à bien leur interrogatoire pour qu’ils avouent où est le licteur.  »

Elle regarda alors les autres. «  Par contre pour la forme je ne sais pas comment le tourner exactement… Mais on devrait se débrouiller non ?  »

Dyrza semblait amusé des paroles de Gravius. « La confession n'est pas chose courante au sein du clergé. L'absolution n'est pas une pratique habituelle, le sauvetage des âmes oui. » Elle insiste bien sur le mot sauvetage. « Bien que ce soit relatif. Mais je peux me faire passer pour une prêtresse venant sauver l'âme de ces malheureux avant qu'il ne soit trop tard. »
Dyrza commençait à imaginer la scène, ce qu'elle devait dire, faire. Ce plan pouvait fonctionner. « Si nous faisons un repérage des lieux et que chacun est dans la peau de son personnage, cela peut marcher. Mais je tiens à vous mettre en garde, ne vous étonnez pas si vous ne me reconaissez pas. D'un point de vue comportement j'entend. »

Modifié par un utilisateur lundi 20 février 2017 08:13:42(UTC)  | Raison: Non indiquée