Le groupe laissa une des bestioles inconnues à Khaliun le temps d'en dessiner une. Peut-être que le docteur Lun ou l'un de ses assistants, voire même l'étrange nain sombre, saurait de quel genre de créatures il s'agit. Pendant ce temps, Unmei entreprit d'écorcher et de découper les créatures restantes. Quelle ne fut pas sa surprise au moment d'entamer le vendre de la première bête de voir surgir une explosion d'acide de la créature. Réflexes DD 10 pour éviter 2 points de dégâts d'acide. Il fit plus attention avec les créatures suivantes.

L'opération permit de récupérer trois peaux sinistres d'une créature charognarde inconnue à la valeur monétaire inconnue, mais dotées de propriété de resistance qui intéresserait certainement tout artisan travaillant le cuir à condition de pouvoir négocier la prise. Le côté sinistre plairait certainement aux gripplis. D'un autre côté, le fort Yaofang comptait de nombreux marchands et artisans hobgobelins des environs qui s'étaient réfugié au fort. C'était peut-être une piste plus intéressante, mais cela valait-il le coup d'attendre autant.

Dans les entrailles des créatures, Unmei trouva des étranges perles noires plus ou moins grosses. Etait-ce présent naturellement ? Ou alors par quel processus les différents cadavres étaient-ils devenues ces grandes perles toutes lisses ? Il y avait sans doute des choses qu'il valait mieux ne pas savoir.

Avant d'attaquer la dernière créature, le temps que Khaliun dessine, le groupe décida de tenter d'analyser le petit disque moussu qu'Unmei avait trouvé. L'objet se révela être une sorte de pierre ioun abîmée.

Une fois la dernière créature dessinée, la dernière créature fut dépecée et ouverte pour récupérer la dernière perle noire.

Le groupe fait une pause d'une heure avant de reprendre son chemin sans déranger davantage les lieux.

Trésors :

4 peaux sinistres non tannées - valeur inconnue
4 perles noires sinistres - valeur inconnue
Un dessin d'une sale bestiole

Identification du petit disque moussu :
Le vieux talisman Luwa
Pierre Ioun disque moussu ébréché étrange
Aura Divination et Évocation puissantes ; NLS 10
+1 en connaissance exploration souterraine
+2 pour tout jet de connaissance concernant les champignons
Valeur 400 Po.

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Quelques heures plus tard



Nos aventuriers progressèrent assez rapidement dans les galeries. Malgré certains passages exigus et l'humidité ambiante qui devenait de plus en plus lourde au fur et à mesure qu'ils avançaient, les chemins avaient été bien aménagés par les gripplis. Vous commencez à croiser plusieurs petites ruines d'habitations troglodytes dévastées par le temps. Certaines cependant ne sont pas complètement inoccupées. Vous vous faites attaquer par quelques insectes locaux dont vous triompher facilement. Ils n'ont rien à voir avec les mycophages caparaçonnés que vous avez vu détruits à l'entrée par le forgeron noir. Visiblement les nécrophages que vous aviez affronté n'étaient pas les seuls opportunistes à s'être aventurés dans les lieux.

Plus vous avancez, plus il y a de ruines d'habitations souterraines. Pour vous, cela ne fait aucun doute. Vous êtes arrivés dans l'ancien village de la tribu luwa. Les lieux ont l'air désert depuis des dizaines d'année. Ce qui ne concorde pas vraiment avec les histoires du nouveau champignon que vous avez entendu au nouveau village. Il semble y avoir trop de temps passé. A moins que sans entretien, les champignons locaux et l'humidité ne fasse vieillir les ruines plus vites ?

Entièrement sculpté dans la pierre avec quelques bâtiments construits en matériaux de récupération, l'ancien village grippli entoure une vieille rivière souterraine verdâtre. Vous croissez plusieurs statues de petites grenouilles masquées qui ressemblent à des représentations de Yokai. Une chose plus surprenante : vous trouvez également des statues d'araignées. Cela doit être les premières créatures domptées par les chasseurs et les alchimistes ? Rien de surprenant dans une grotte... A moins que ça ne soit autre chose comme un esprit protecteur ? Difficile de savoir...

Un grippli Luwa surgit des ombres comme s'il était invisible jusqu'ici ou qu'il venait de se téléporter. Il se tient sur trois de ses membres comme s'il s’apprêtait à fondre sur vous. Son allure est particulièrement menaçante. Il porte une armure de cuir que vous avez déjà vu chez certains chasseurs, mais celle-ci est cloutée. Il porte un arc court avec un carquois de hanche. Il tient un kukri dans sa main droite dont la lame brille d'un étrange éclat. ll n'y a aucune fioriture inutile dans son équipement. L'ensemble de son équipement semble dédié à voyager léger et à être efficace au combat. Tout ceci est bien loin des marchands que vous avez vu en ville. Ce n'est certainement pas un chasseur ordinaire. Il n'y a guère besoin d'être un as en terme de psychologie pour savoir que ce grippli est intiment persuadé d'être en capacité de vous affronter si besoin est. Il sembla hésiter un instant. Il s'attendait visiblement à un autre genre de visite.

« Étrangers... Je vais vous donner 15 secondes pour : d'une, m'expliquer qui vous êtes. De deux, me dire ce que vous venez faire ici... De trois... On oublie le trois... Vu qu'il ne vous reste que 10 secondes. » dit-il d'une voix glaçante. Le regard de tueur que vous jette cette sentinelle vous fait comprendre en quoi les chasseurs Luwa peuvent être de redoutables rivaux pour les autres tribus.

Modifié par un utilisateur vendredi 15 avril 2022 23:15:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Oyuun prit un instant pour admirer la cité. Même en ruine, ce qui avait été Luwa demeurait impressionnant. En fait, les ravages du temps donnaient peut être même un air plus solennel et menaçant aux lieux. L'endroit avait une certaine majesté sinistre.

Tout à ses observations, elle en oublia la première leçon d'un mercenaire: ne jamais se laisser distraire de sa propre survie. Et avant qu'elle ne puisse réagir, un grippli à l'allure plus menaçante encore que la cité en ruine leur tomba dessus.

Instinctivement, elle serra les poings et se tendit sur ses appuis, prête à bondir si un combat s'engageait. Mais Meï avait été la plus réactive et tentait de calmer la situation. Laissant la kitsune parler, Oyuun scruta les ombres autour d'eux. Le grippli avait l'air sur de lui...ce qui ne pouvait signifier que deux choses. Soit il était un combattant assez redoutable pour affronter cinq adversaires à la fois...soit il n'était pas seul.

« Votre étrange compagnie vient donc au nom des alchimistes et de l'arrière arrière arrière petite fille de Grand-mère Baozi... » résuma le grippli. « C'est donc une affaire avec le temple qui vous amène. Et c'est aussi une affaire de famille. Par ailleurs, votre clan n'est pas inconnu de la mantellerie. Trois bonnes raisons de ne pas combattre ici... C'est presque trop beau... Pour l'heure, la corporation des chasseurs et des cavaliers vous laissera tranquille.

Je vais vous escorter à la cible de votre visite. Je suis Zāinàn, premier voltigeur des Luwa. »

Le grippli rangea sa lame dans son étui. Toutefois, il resta à quatre pattes, toujours près à bondir. Il releva la main et exécuta quelques gestes sans vous quitter des yeux. Un autre grippli tout aussi bien armé sorti également de l'ombre.


« Voltigeur Tāntā : Zāinàn requiert sentinelle direction champignon en boule, proche tunnel. Cause : retrait et passage en escorte páxíng. Présence discrète. Destruction si débordement. Exécutez. » dit-il en claquant sa langue pour ponctuer son ordre.

« C'est fait, premier voltigeur Zāinàn. » dit le second guerrier d'une voix tout aussi froide, levant son poing et fermant la main comme s'il attrapait quelque chose au vol avant de disparaitre de nouveau.

« Allons-y... Il n'y a plus beaucoup de temps... » dit le grippli en vous invitant à le suivre.

Tandis que vous le suivez dans le dédale des ruines du premier village Luwa, le grippli ne dit pas mot. Il se déplace extrêmement vite, ne fait aucun mouvement superflu et reste à l'affut de la moindre menace. Le village quant à lui vous apparait plus grand que ce que vous pensiez à la base. L'architecture de la ville est labyrinthique. Et de nombreuses galeries plus ou moins effondrées laisse imaginer d'autres quartiers semblables à celui que vous visitez actuellement. Le grippli vous conduit par ces chemins dérobés jusqu'au plus haut bâtiment de la ville. Lequel ressemble à un vieux temple de Qi Zhong. Plusieurs chasseurs et alchimistes sont présents. Vous repérez une vingtaine d'individus. Si on compte ceux dont vous avez repéré les corps, l'expédition n'est clairement pas petite.

Sur un lit de camp, proche de l'autel, vous voyez une petite grippli très âgée qui se redresse quand elle vous voit arriver en s'appuyant sur une canne. Des gripplis plus jeunes viennent l'aider à se relever. Mais elle les repousse gentiment, les renvoyant à leurs postes de garde. Elle tremble. Elle semble affaiblie, mais elle fait bonne figure malgré tout. Le rouge de sa peau a cédé la place à un brun clair. Sa gorge était particulièrement proéminente. Outre son attirail d'alchimiste, elle arbore un crâne animal en guise de couvre chef et sa tenue est couverte de longue plumes bleues.

« Tiens donc une humaine, une kistune, une demi-elfe et deux enfants de malédiction. Vous semblez tous si jeunes... Mais vous arrivez à une heure bien sombre pour les Luwa et vous vous retrouvez ici, au cœur d'un plus grand problème encore... Je suis Baozi, la doyenne des alchimistes, et des Luwa, mais vous le saviez déjà. Que venez-vous chercher ici ? Vous vouliez rendre visite à une vieille grand-mère qui n'est plus de ce temps ? » demanda l’alchimiste d'une voix curieuse.

« Merci premier voltigeur. » dit-elle à Zainan

« Je reste. » dit simplement le guerrier qui se méfiait visiblement toujours de vous et n'avait pas l'intention de partir.

« C'est votre décision. » concéda la vieille femme en haussant les épaules. « Parlez-moi de vous, chers visiteurs du Sud-Ouest, en quoi puis-je vous aider ? »

Modifié par un utilisateur mardi 19 avril 2022 22:51:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Jeune fille... J'ai plus de 400 ans maintenant... L'éloquence ne m'importe plus. » dit Baozi avec une quinte de toux. « Moi-même je ne suis plus au meilleur de ma forme sur ce point... »

C'était un âge exceptionnel pour une grippli de ce marais.

« Seulement deux ? Nous avons perdu 12 des nôtres depuis le début de cette expédition... J'en conclu que les autres dépouilles ont été emportés par les gricks mutants malgré les draps plein de répulsif que nous avions posé sur eux.. » dit-elle tristement.

« Nous aurions dû également en poser sur le tas d'insectes... Quel dommage que nous n'ayons pas eu assez de réserves... » murmura le voltigeur. Son masque dur semble se craqueler légèrement et laisse entrevoir une émotion vive même chez le guerrier... Ou l'assassin... Peu importe ce qu'il était vraiment.

« Zāinàn... Nous enterrons ceux qu'ils restant à l'extérieur de cet enfer. Ces étrangers nous ont visiblement débarrassé des charognards pour l'instant.
Les gricks ont tendance à éviter les dépouilles des leur par instincts. » Cette dernière phrase est plus vous que pour le soldat.

« Ainsi vous êtes avec ce jeune renard curieux de ce qui l'entoure ? Je n'ai jamais vu un kitsune aussi avide et en même temps si désintéressé. Les kitsune de la région sont surtout des marchands. C'est un oiseau rare dans les terres désolées du marais de sang. Je comprend que la princesse l'ait trouvée à son goût. »

« Quoiqu'il en soit... Nous sommes ici pour la même raison trouver une solution à ce conflit, ou une réponse si vous préférez. Dans les sous-sols de cette ville, sur la place de la fondation, se trouve la ruche sinistre des insectes auquel nous faisons la guerre depuis des éons. Nos premiers fongimanciens en avaient verrouillés les accès, il y a 300 ans. Et chaque année, au cours de nos fêtes, le temple renforçait le sceau... » La grand-mère fut de nouveau prise d'une quinte de toux.

« Avec la dégénérescence l'ennemi d'antan est réapparu en profitant des failles du champignon... La plupart des jeunes avaient oublié son existence au fil des siècles... Mais pas notre doyenne qui a vécu à cette période. Les mantellas ne l'ont pas crue lorsqu'elle leur a raconté l'histoire. Seul l'argent et la sécurité les intéresse. Mais certains des chasseurs et des alchimistes connaissent mieux que d'autres la valeur du savoir. » ajouta Zāinàn pendant que Baozi reprenait son souffle.

« Grand-mère... Vous n'allez quand pas... » protesta l'officier voltigeur.

La vieille femme arrêta les propos du guerrier simplement en levant la main.

« Bien puisque vous êtes arrivés ici... » dit-elle d'une voix chevrotante.

« Quelques paires de bras supplémentaires ne seront pas de refus pour ce que nous sommes venus faire... »

Elle tira un vieux rouleau de parchemin rongé par le temps.

« La ruche est située dans l'ancien cœur de notre ville... Pour tout vous dire, je ne l'ai jamais vu moi-même... La ruche était déjà là quand je suis née.. Mais ma propre grand-mère me racontait qu'il y avait une fresque là-bas qui racontait l'histoire de la ville. Plusieurs panneaux sculptés dans une roche métallique trop lourds pour être emmenés avec nous dans notre fuite... Ce trésor d'histoire contient sans doute des explications sur l'apparition du premier champignon. C'est la raison pour laquelle nous autres étions venus ici... Quand la plupart des autres cherchaient des prétextes pour en découdre... »

Visiblement, l'avancée de la mission était désormais bloquée. La plupart des gripplis ont l'air fatigués. Ils ont visiblement connu des pertes et de nombreux combats dans d'en arriver là.

« Grand-mère, si vous faites confiance à ces étrangers... Et s'ils sont aussi de bonnes volontés qu'ils l'affirment, vous pouvez toujours les ajouter à notre opération. Nous sommes trop diminués pour refuser des renforts qui se présentent d'eux-mêmes... Mais, nous allons affronter une ruche de mycophages... C'est un sacré combat... Même pour les gens qui en ont l'habitude... »

« Les mycophages ne connaissent pas leur odeur... C'est une chance...  » répondit la vieille alchimiste.

La compréhension se fraya un un chemin dans l'esprit du voltigeur. Il commença à regarder votre petit groupe d'une manière différente.

« Représentants du Clan Lun, si mes chevaucheurs organisent une diversion avec les forces des alchimistes pourriez-vous vous infiltrer par l'un des boyaux dans les tunnels primordiaux et nous ramener ces fresques ? Nous vous laisserons autant de temps que nous pourrons vous donner. Notre clan vous serait grandement redevable. Je ne vais pas vous le cacher... C'est une mission qui serait très risquée pour vous. Il est possible que malgré la diversion vous rencontriez une opposition. La reine des mycophages a ses quartiers à proximité des objets que nous recherchons. »

Modifié par un utilisateur mardi 17 mai 2022 17:00:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thème de Khaliun : L’enfant face au vent

Peu à l’aise dans cette situation des plus dignes de champignons, Khaliun écoutait ses comparses échanger avec la vieille grippli, se demandant où se situait la frontière entre les politesses baveuses et les non-dits des intrigues politiques, et s’ils se souvenaient du pourquoi ils étaient venus. Curieuse mais intéressante observation des manières de son équipe. Si la nature des échanges la laissait indifférente, tout comme le fait d’être “à sa disposition” -un engagement des plus volages-, il y avait un point qui titillait néanmoins Khaliun. C’était la manière dont ces gripplis, pour une transaction commerciale, avait réussi à tirer profit du consommateur. Il y avait une forme de génie là-dedans, un génie dont elle s’inspirerait volontiers, plus tard.

Bien sûr, la curiosité d’aller dans les tréfonds de la terre était là également, et elle sentait que ses pouvoirs n’iraient que crescendo en apportant son aide, aussi accepta-t-elle volontiers. Car si les faveurs d’un grippli ne changeraient pas le destin des Mutabi-qi, elles aideraient sans doute Khaliun à atteindre le point de convergence nécessaire à cela. Et puis… si cela faisait plaisir à ses amis, c’était également une bonne raison.
«  Mes respects également, doyenne Baozi. Si nous pouvons vous aider, c'est avec plaisir. Nous saurons être à la hauteur, ne vous inquiétez donc pas. » répondit Khaliun avec un léger rictus exalté.

Modifié par un utilisateur mercredi 18 mai 2022 11:59:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Xian, ne s'était guère montrée bavarde après que l'adrénaline soit retombée. Qu'avait-elle bien pu avoir a l'esprit pour réagir ainsi ? Combien de temps faudrait-il pour rattraper les dégâts ? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle ouvre sa grande bouche ?

Enfin... elle avait préparé de nouveaux sorts... ça n'irait pas bien loin d'autant qu'avec les insectes il fallait s'attendre à ce qu'ils ignorent avec superbe toute illusion qu'elle irait concevoir... mais bon. Ce n'est pas comme si elle avait grand chose de beaucoup plus utile.

Le cas de la pierre ioun trouvée par Unmei ne lui avait octroyé que quelques minutes de répits pendant que son esprit s'était tourné vers l'intéressante question de la nature de l'objet... Elle avait laconiquement donné les informations auxquelles elle était parvenue avant de se renfermer dans son mutisme.

La suite se déroule sans encombre... Si d'autres insectes se présentent aucun n'est réellement dangereux et la mage n'a même pas besoin d'utiliser de véritables sorts, se contentant d'aider comme elle peut de quelques rayons de givres. Et ils étaient finalement arrivés a... destination. Impossible de conclure autrement lorsqu'une grenouille géante les menaçait pour savoir qui étaient ces étrangers.

Prudente et bien décidée a ne pas retomber dans ses mauvais travers, Xian demeure parfaitement muette tant en face des gardes que de la doyenne a laquelle elle a adressé une respectueuse inclinaison à son arrivée. Les autres se débrouillent fort bien... Et puisqu'ils offrent les services du groupe... voilà qui est très bien. C'est probablement la méthode la plus efficace pour régler les problèmes, récupérer les bêtes de bât et donc enfin aller à la rencontre du désert...

Certains points évoqués laissent cependant Xian songeuse. Il serrait peut-être bon de déterminer si les gripplis rencontrés la veille avaient fait de la rétention d'information dans le seul but d'écarter des étrangers des affaires du village ou si les dissentions avec le groupe descendu en ces lieux étaient plus... profondes.

Modifié par un utilisateur dimanche 5 juin 2022 19:40:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Oyuun soupira, passa une main inquiète sur son visage, avec une grimace horrifiante qui n'était en fait que le résultat de l'inquiétude.

Elle hésita, mais ne parvint pas à retenir une question.
« Comment reconnaître ce qui aurait assez de sens pour imposer la paix? Nous n'avons qu'un seul essai, une seule potion. Et...enfin, peut être que mes compagnons sont plus informés que je ne le suis, mais je pense que prendre le risque de ne pas remonter le bon objet est quelque chose que nous ne pouvons pas nous permettre. »

La ru-shi échangea un regard avec Unmeil, et se tourna vers ses compagnons.
« Je...et bien, je pense que c'est une bonne idée pour l'avenir et le devenir de la caravane, mais je ne pense pas pouvoir complètement garantir votre sécurité, là dessous. Même avec tous mes efforts. Vous êtes sûrs de vouloir tenter notre chance? »

Thème de Khaliun : L’enfant face au vent

Silencieuse, Khaliun écoutait les échanges et se faisait pensive. “D’autant plus que nos intérêts convergent” disait Oyuun. Hum. A dire vrai, la mutabi-qi ne le voyait pas sous cet œil optimiste. Les intérêts des gripplis étaient évidents, mais cela n’assurait en rien la résolution de leur problème de libre-échange, problème d’ailleurs imposé aux membres de l’expédition.

Mais qu’importe. Khaliun était bien décidée à participer, ne serait-ce que par amour du risque et de l’aventure, même si ses motivations profondes étaient toutes autres. Et… la mention de cette arme l’obligea à dissimuler un sourire. Voilà une raison amplement supplémentaire. Si une telle arme était capable de ravages sur d’honnêtes gripplis, quels en seraient les effets sur ces affreux du Koaling ? Une pensée qui, à elle seule, suffisait à faire bouillir le sang de Khaliun de l’intérieur.

«  Intéressant… Pensez-vous que cette “contamination” puisse être le résultat d’une évolution naturelle ?  » demanda Khaliun d’un ton neutre.

Puis, se tournant vers le groupe, elle appuya les propos d’Oyuun et d’Unmei, haussant les épaules.
«  De même, j’ignore en quoi un objet peut résoudre ce que vos pairs ont appelé une crise de classes. Ma tribu n’est pas si… matérialiste. Je laisserai donc mes camarades décider de ce qu’il convient de vous rapporter.  »

Ainsi la doyenne des alchimistes espérait mettre un terme au conflit avec un joli symbole ? L'histoire prouvait que ce n'était pas une mauvaise idée. Et en ce qui concernait le petit groupe il y avait désormais une marche toute simple à suivre pour enfin pouvoir gagner le désert.

Et cette marche passait par une désagréable histoire de champignon. En attendant la mage n'as pas trente-six question a poser puisque les autres ont déjà fait le tour des plus importantes... enfin a l'exception d'un petit détail :

« Quelle distance devons-nous parcourir dans les boyaux ? Et avez-vous un plan pour éviter de perdre trop de temps ? »

La mage hoche la tête pour appuyer ce que la barde répond pour le choix du morceau de fresque... Choisir un morceau ayant une suffisamment grande valeur symbolique ne devrait pas être si compliqué. Le mieux serrait simplement de trouver sur la fresque mention du précédent champignon. Mais il ne fallait pas trop rêver.

En revanche quand la barde lui demande ou elle en est, elle hausse les épaules :

« Heu... désolée, je n'ai pas grand chose... ce matin je pensais que nous allions passer la journée au village... alors une bonne partie de mes sorts sont simplement inutiles... je... »

Marquant une hésitation, elle ajoute :

« Désolée... Je n'ai même plus d'armure de force pour me protéger... S'il faut agir aujourd'hui, il serrait peut-être plus sage que je reste pour participer à la diversion je ne serais qu'un poids pour vous... »

C'est un peu dur a admettre mais bon. Mieux vaut regarder la vérité en face, même si elle est douloureuse, que regarder la mort en face. D'autant qu'en pareilles circonstances d'autres risquaient de se faire blesser par sa faute.

Quand aux remerciements que leur fait Mei, la mage lève les yeux au ciel :

« Moui... enfin c'est ça ou rentrer profiter du siège. »

Modifié par un utilisateur dimanche 5 juin 2022 23:26:28(UTC)  | Raison: Non indiquée