Restauration

Le rituel du temple était enfin prêt : les coupoles fendillées remplies ras à bord de narcisses blanches, d'iris jaunes et d'épilobes rosées. La bague elfique finement ouvragée sur l'autel. L'Ingénierie n'était pas la spécialité du demi-elfe : pourtant, en regardant bien les dalles usées par le temps, on pouvait apercevoir des tracés à l'équerre. Des plans. Des calculs. Des schémas réglés au millimètres. Constantin suivit ces tracés à la craie, comme il l'avait lut lors de ses études. Alors que les fleurs brûlaient, allumées par une petite fée. Leurs odeurs florales imprégnèrent le temple de milles senteurs.

Plus le demi-elfe traçait les schémas, plus ceux-ci s'illuminèrent et vibrèrent de magie ancienne. Le temple trembla de plus en plus, poussière et fins rochers tombant au sol. L'apocalypse sembla survenir : peut être qu'il y avait eu une erreur dans le rituel?! Avait-il provoqué la colère de la déesse?!

Lorsque la poussière se dissipa tout à fait, le temple ne ressemblait en rien à ce qu'ils avaient aperçus auparavant. Une immense salle s'étalait devant leurs yeux : aux nombreux vitraux colorés aussi fun qu'un cheveux, laissant entrer toute la pleine lumière du couchant. Elle devait faire une cinquantaine de mètres de large. D'immenses arches défiant la physique s'élevaient vers les cieux, dans des centaines de fleurs sculptées au burin et peintes à la main. Le sol représentait une rosace parfaite dont chacuns des arcs rappelaient une facette de la vie Findeladlara et les arts elfiques appropriés : musiques typiques, choeurs, architectures, peintres, conteurs...

En-dessous se trouvait des quartiers pour une vingtaine de personnes, dortoirs incrustés dans la structure, en plus d'une chambre personnelle sûrement pour le Prêtre en chef. Encore en-dessous se trouvaient des étuves avec bains froids, directement alimentées par la cascade, à l'eau claire et pure. Les meubles de bois semblaient avoir réapparus comme par magie : scellés au sol par des branches épaisses. Mais toute garnitures, outils et objets du quotidiens restaient disparus.

L'autel de Findeladlara, index pointé vers les cieux, continua de s'illuminer. Comme en attente. Le symbole sacré de la déesse sculpté sur un trône immense continua de briller, appelant à la restitution complète. Malheureusement l'autel resta désespérément vide, là ou devait se trouver autrefois un symbole sacré de toute beauté.

Les lieux accueillants laissaient un sentiment de paix indéfectible à nos protagonistes. Le temple de Findeladlara avait reçu sa consécration.

Le temple de Findeladlara est désormais consacré.

Plans des Lieux

Extérieur

Salle Principale

Bains Froids

Quartiers
Dortoirs 20 personnes
Chambre 2 personnes

Modifié par un utilisateur dimanche 25 juillet 2021 18:11:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Inutile de se montrer hypocrite : Constantin espérait que Vianta ou Vishnya ferait don de leur sang pour ce rituel - après tout, n'a-t-il pas ouvert sa bourse, lui ? Voyant que ni l'une ni l'autre ne semblait prête à ce geste, il soupire et sort une partie des outils qu'il utilise pour ses expériences, place un garrot, se pique et commence à remplir les fioles de son sang. « Sérieusement, Vianta ? Au vu de ta nouvelle condition, c'eût sans doute été moins douloureux pour toi que pour moi, et autrement plus rapide... Houlà, ça tourne... » Et sur cette remarque, il s'allonge sur le sol. « Vish, tu peux me tenir les pieds surélevés, le temps de donner un peu de moi. Évitons toute erreur médicale dont je pourrais être la malheureuse victime. »

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Toujours peu convaincue par l’honnêteté de leur interlocutrice, laquelle vendait les mérites de l’absolution par l’aveugle, ce qui semblait prendre, Vishna faisait la moue, commençant à croire qu’elle aurait mieux fait de se taire.
«  Hors de question pour moi de donner mon sang.  » grommela-t-elle.

Inutile d’être de mauvais poil plus longtemps. Ils se connaissaient depuis peu, et elle n’allait de toute manière pas imposer ses craintes, ce n’était pas son genre. Ça ne pourrait qu’empirer ses relations. Elle resta néanmoins dans les parages, prête à intervenir pour combattre si nécessaire, soupirant dans sa barbe, déçue.

Rituel Abyssal

Médusa semblait passablement de mauvaise humeur en voyant ces humanoïdes l'interroger une seconde fois. Elle respira un grand coup, toutes alvéoles sortie, avant de répondre.

« Comme dit précédemment, c'est un rituel permettant de se contacter sans limite de distance sur un seul plan d'existence. Comme composants, il faut plusieurs livrées de coquillage : environ 250pièces d'or selon votre monnaie, quelques cadavres de petites créatures pour combler les dieux et fournir de l'énergie au rituel, ainsi qu'un demi-litre de sang des deux personnes liées par les coquillages. Il n'y a pas d'effets secondaires »

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La fée demanda à Constantin de répéter les mots avec elle. Plus le demi-elfe répétait les paroles, plus le cercle se mit à briller d'une lumière fantomatique. Les quatre fioles posées flambèrent soudainement comme une torche de psychopompe, flottant puis se transformant en poissons-lanternes gardant dans leur ventre les fioles et leur liquide rouge. L'atmosphère se fit beaucoup plus lourde, humide, comme dans le ventre d'une mère, d'odeurs rappelant celles de l'océan. Le demi-elfe eut ses lèvres soudainement sèche, alors qu'une pellicule de sel le recouvrait en même temps que Médusa. Les poissons-lanternes se mirent à tourner en suivant les lignes du 8 de plus en plus, jusqu'à devenir invisibles par leur vitesse.

« Dans les abysses nous sommes liés,
Dans le sang nous sommes liés,
Dans les fluides nous sommes liés.
Oreille contre bouche, bouche contre oreille,
Nos murmures sont l'éternité.
Nos murmures sont l'éternité.
Nos murmures sont l'éternité! »

A la toute dernière parole du rituel, la zone des incantations et dix mètres autour d'elle, reçut une douche glacée de plusieurs litres d'eau. Au milieu des deux orateurs se trouvait désormais deux coquillages parfaits, pouvant recevoir d'énorme bernard-l'ermite. Mais à la place ne se trouvait que du vide, ou plutôt : lorsque l'on regardait à l'intérieur, l'on sentait une sorte de vertige. Médusa trouva la douche plutôt revigorante, ayant retrouvé une moitié de corps de jeune femme au lourd chapeau. Elle prit un des coquillages et le colla contre son oreille. Si tenté qu'une méduse avait une oreille.

« Demi-elfe, pourriez-vous vous éloigner et murmurer à l'intérieur de ce coquillage? Afin de tester que tout fonctionne. »

Modifié par un utilisateur samedi 4 septembre 2021 22:17:02(UTC)  | Raison: Non indiquée