Peu de monde avait noté jusque là la présence d'Otto. Entre la représentation de Santana, les chants de bucherons, Bryce, Chani l’héroïne adulée et les chasseurs de prime qui avaient pris la parole, c'était bien normal. Pourtant, lorsque le jeune homme chauve au teint halé se leva en boitant pour prendre la parole, le silence se fit, et le temps sembla en flottement durant un instant. La silhouette fine mais dressée de toute sa hauteur faisait autorité dès les premiers mots prononcés par l'oracle. Les travailleurs le regardèrent avec admiration, Tim le premier, tandis que Bryce voyait dans la tirade du boiteux les arguments qui sapèrent sa volonté.

Grièvement blessé au bras gauche, les pieds pataugeant dans une flaque de sang grandissante, et confronté à une guerrière face à laquelle il n'était pas de taille, le milicien du consortium lassa échapper un grognement, avant d'avaler un sanglot. Il regarda derrière lui, et soutenu le regard des bucherons qu'il venait de taxer une dernière fois, avant de laisser tomber son épée au sol. Baissant la tête, il agrippa de sa main maintenant libre son bras meurtri.
« Ça va... Ça va... »
Puis se reprenant, pour faire bonne figure face aux fauconniers, il reprit plus haut et avec assurance:
« Écoutez, étrangers! Mettons un terme à ces troubles, je veux bien passer l'éponge pour cette fois si tu uses de tes soins sur ma personne, monsieur le guérisseur, et vous autres, rentrez chez vous, la fête est finie. »
Le ivrognes qui étaient assis derrière lui quittèrent leurs place en courant, de peur de se prendre quelques coups, et éclatèrent d'un grand fou rire une fois sortis de la taverne. On pouvait les entendre chanter dans les rues de Nid-du-Faucon.

Dans le même temps, si les paroles d'Otto avaient été entendues jusque de l'autre côté du comptoir, elles n'avaient pas mis un terme aux ardeurs d'Edilos, le chasseur de prime, blessé grièvement par les attaques consécutives de Solohan et de Sanja. Dans un même mouvement, il lâcha sa matraque pour dégainer sa cimeterre et tenter d'attaquer Sanja.
« Je voulais la jouer gentil, mais vous ne me laissez pas le choix... »


Malgré le trou dans son épaule gauche qui le faisait saigner abondement, et ses côtes perforées par la lame de Sanja, le chasseur de prime montra combien il maitrisait son art : chasser les humains. D'un coup de cimeterre franc et précis derrière le genou gauche de la jeune femme il lui en sectionna violemment les tendons, et une gerbe de sang droite et fine tacha instantanément le plancher crasseux de la taverne. Assurément, la jeune vudrani allait maintenant avoir bien plus de difficulté à user de son agilité.

C'est à Chani, BM à jour. Affaiblissement temporaire de Dex pour Sanja de 1 point.

Modifié par un utilisateur lundi 18 juillet 2011 23:27:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Otto s'avance vers Bryce, et regardant Chani, il dit : « Je ne me suis pas engagé auprès de Sarenraé pour laisser se vider de son sang une personne qui doit obéir aux ordres ineptes d'un tyranneau local.

Je pense que Monsieur a pris deux leçons : une femme l'a violemment bousculé, et un adepte d'une religion différente de celle à laquelle il s'est dévoué, à savoir l'argent facile, accepte de le soigner gratuitement alors que par deux fois aujourd'hui il l'a menacé !

Vous m'êtes redevable, d'une certaine façon, alors laissez-moi agir à ma manière et le soigner.
Si c'était à refaire, je le referais : je vous soignerais dans l'après-midi, puis ce monsieur en début de soirée !! »

Mais avant qu'il ait le temps d'invoquer « ...la douce caresse réparatrice du soleil », Bryce, impressionné et secoué par le coup reçu et les propos de la barbare, quitte l'auberge avant d'avoir reçu les soins adéquats.

Mais s'adressant tout de même à lui, à plus haute voix, et espérant qu'il l'entende avant d'être hors de portée :«  J'espère que vous changerez d'opinion sur certaines choses : ce n'est pas par la peur que l'on impose le respect, mais par l'humilité, le courage et l'écoute.

A bientôt, et si votre famille ou vous-même deviez être malade, je tâcherais de dispenser mes soins au mieux, d'une manière équivalente à ce que je souhaite faire pour chacun ici ! ».

Il se tourne alors vers la barbare : « Je ne souhaite pas que vous entraviez la mission que Sarenraé a pour moi, à savoir soigner ceux qui peuvent encore revenir sur le chemin de la mansuétude et voir sa lumière, mais lorsqu'il s'agit de soigner, je suis maître de mes actes, s'il s'agit de manier une arme de grande taille avec force énergie et puissance, je ne viendrais pas remettre en doute vos capacités et les choix moraux qui s'offrent à vous !!

Sauf s'ils se mettent en travers de ma mission guérisseuse ! »

Puis, sans prêter attention au raffut qui règne encore, Otto se rassoit et finit de boire son lait.

Modifié par un utilisateur lundi 25 juillet 2011 10:38:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce chauve est fou ! Et puis on va tous aller danser avec nos amis les écureuils en buvant le verre de l'amitié ? On essaye de me tuer ici !

Santana ne sentait plus la prise du blondinet sur son filet, et tenta donc de s'éloigner de quelques pas pour tout en réfléchissant rapidement à la situation. Elle était bien dans la merde avec se filet l'empêchant de faire à peu près tout, et puis elle sut ce qui lui restait à faire ...

«  Puisque on me pêche comme la première sirène venue, je vais faire comme elle, et chanter ! Tout est bon pour que tu te prenne en coup de schlass dans le cul Edilos !  »

Santana se racla délicatement la gorge et entonna un chant "guerrier", réveillant l'ardeur de ceux qu'elle considérait comme ses alliés : ces camarades de bateau et les deux nains.

«  La victoire en chantant nous ouvre la barrière.
La Liberté guide nos pas.
Et du nord au sud, la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, ennemis de Santana,
Pauvres cons ivres de sang et d'orgueil !
La femme souveraine s'approche à grands pas ;
Trous du culs, descendez au cercueil !

Chant des guerriers
Santana la garce vous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr
Les hommes doivent vivre pour elle
Pour elle un homme doit mourir.  »


Santana se déplace d'une case en H-11et chante une inspiration vaillante : +1 aux jets d'attaque et dégâts entre autre.Le jet, c'est juste pour savoir si elle chante bien ou pas Ce qu'elle ne fait visiblement pas ...

C'est à Savräch.

Modifié par un modérateur mercredi 20 juillet 2011 22:46:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après que la Shoanti lui eut asséné un coups violent et que l'oracle lui ait parlé avec sagesse, Bryce était totalement désemparé. Grièvement blessé, menacé de mort et visiblement incapable de renverser la situation, il garda la main agrippée à son bras sanguinolent, et prit la direction de l'entrée de la taverne pour disparaître dans la quasi-pénombre de la rue. À peine était-il hors de portée que Chani pouvait entendre ses insultes.

De son côté, Solohan avait entendu le pourtant faible cri de douleur de Sanja. Ne supportant pas de la voir exposée au danger alors que lui même était hors de portée, il décida de voler à son secours.
Mais qu'est-ce qui lui a prit? Elle ne se mêle jamais de rien, et voilà qu'elle fonce tête baissée? Solo, tu peux pas la laisser tomber!
« Recule-toi Vunya! laisse le petit gros en armure prendre ta place! »
Le capitaine de l'Ébénitium Faucon se précipita vers le comptoir dans une courses caricaturale. Ses mouvements étaient amples, et accompagnés de cris et de gesticulations pour attirer l'attention d'Edilos. Arrivant près du bar, Solohan pointa son arbalète vers la tête du chasseur de prime et il pressa la gâchette.
Dans le silence dû à l'appréhension, tout le monde put entendre le claquement de la corde de l'arme du contrebandier, mais étrangement, aucun carreau n'atteignit Edilos. Solohan venait de rater sa cible, qui au moment fatidique avait penché son visage, laissant le projectile se perdre dans l'arrière salle.

BM à jour, c'est à Sanja

Modifié par un utilisateur lundi 25 juillet 2011 00:04:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gûram contourna précautionneusement le bar, tout en gardant les yeux fixés sur son adversaire, ne lui laissant pas une seule ouverture. Il avait l'air de combattre avec fourberie - ils en avaient tous l'air, à vrai dire !

N'y a-t-il pas un seul humain ici qui ait un minimum de sens de l'honneur ? Il entendit sur sa droite l'aventurier lancer un avertissement à la femme à la peau sombre ("Petit gros" ? Il y aura des excuses...), et vit cette dernière s'écarter de son chemin, mais tout était flou, distant. Seuls comptaient l'ennemi en face de lui et son frère derrière, aussi clairs dans la taverne enfumée qu'une torche dans le noir infini des tunnels. Il fit un pas, puis un autre, prêt à frapper.

Ce fut avant qu'il ne vît un éclair rouge jaillir de la jeune femme accroupie sur le corps inconscient de l'humain blond. Il était à terre. Il aperçut un filet d'écarlate et d'argent courir de la main sombre et délicate, et trouver refuge une fraction de seconde dans la gorge offerte. Il était à terre. Inconscient.

Devant lui, Edilos sembla troublé, ses pupilles s'écarquillèrent un instant devant la scène. C'était le moment. Mais hors de question d'ajouter un mort au carnage de ce combat inutile. Gûram soupesa le lourd marteau dans sa main, bien décidé à ne pas tuer l'homme qui se trouvait en face de lui. Il arma son bras, et opta pour un puissant coup au torse - il ne tuerait pas, mais peut-être broierait-il une côte ou deux...

Déplacement en G8 puis F8

• Jet d'attaque sur Edilos (malus de -4 pour frapper en non-létal) : 1d20+1 donne [1] + 1 = 2
• Confirmation d'échec critique : 1d20+1 donne [7] + 1 = 8
• La carte qui fait rire : 1d52 donne [8] = 8
• Dégâts sur moi-même : 1d8+3 donne [2] + 3 = 5

... il avait bien broyé une côte ou deux. Il aurait préféré que ce soit les côtes en face, mais Torag ne l'entendait visiblement pas de cette oreille. Je savais que ce combat n'était pas le mien...

BM pas à jour (je ne savais pas si je devais déplacer Sanja avant moi, du coup j'ai préféré laisser en l'état).
C'est à Otto.
J'ai la poisse mais je ris.

Modifié par un utilisateur lundi 25 juillet 2011 13:23:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Otto leva les yeux de son mug de lait fermenté.

« Y'a pas moyen d'être tranquille, ici !? »

Puis, baissant le ton : « Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes, quels griefs vous avez les uns envers les autres, ni vos motivations, mais une auberge, c'est fait pour manger, boire et converser !!

Si vous voulez faire du tapage et vous battre, allez donc explorer la région, il y a de nombreuses bêtes sauvages, des brigands, des lieux mal cartographiés, des ruines étranges ou des cimes à explorer !

Mais moi qui connaît bien le coin, les coutumes, l'environnement et la faune locales, et si vous êtes amateurs de sensations fortes, je dois pouvoir vous guider vers des recoins dangereux moyennant un don à l'Eglise, avant le départ, et là vous pourrez y faire ce que bon vous semble !! »

Fatiguée et hébétée après ce combat aisément remporté, la barbare pris le temps de respirer et de se retourner vers l'endroit d'où venaient les autres bruits de combat. Serrant son épée elle regarda ce qui se passait, et s’avança lentement vers la rixe. Elle passa non loin d'un de ses groupies bûcheron, qui bien que restant assis préféra s'écarter avec son tabouret pour laisser la jeune femme passer. Cette derrière en profita pour lui faire une tape amicale sur l'épaule, laissant se dernier se masser elle continua son chemin...

Je me déplace donc en K8 après avoir zigzagué entre les tables, déplacement de 6 cases au total
C'est à Santana.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 juillet 2011 05:15:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Savräsh était très embarrassé de voir son frère ainsi en délicatesse devant ce chasseur de prime, il se sentait le besoin de protéger son frère .. Et peut être également celui de lui montrer ce dont il était capable. Cependant il voyait Gûram reprendre de la contenance, ce dernier allat bientôt en mettre un grand coup dans la figure du malotru !

Il tenta toutefois quelque chose pour s'entrainer un peu plus ..

« Baisse la tête frérot !! »

Et lance un de ces projectiles de force .. peut être cela allait calmer l'énergumène ..

Santana avait finalement réussi à se sortir du filet dans lequel elle était prise depuis le début des hostilités. Le mouvement très rapide qui le lui avait permis, et le fait que tout le monde avait les yeux rivés sur le combat, fit que personne ne put s'expliquer par la suite par quelle miracle elle avait put briser son enclave. Cela ne l'empêcha pas de poursuivre son chant encourageant, qui mettait du baume au cœur du nain encapuchonné.

Peu habitué aux batailles, Savräch n'écouta que son courage et, prévenant son frère, lança un projectile magique fulgurant, qui ne laisserai dans les mémoires des témoins qu'un éclair lumineux, suivi d'un hoquet douloureux de Edilos. Le chasseur de prime venait de recevoir le sort en pleine poitrine et en avait le souffle coupé. Haletant, saignant de l'épaule et des côtes, il était tel un animal blessé, aux portes de la mort mais aussi redoutable et imprévisible. L'oeil hagard, il semblait compter le nombre d'ennemi auxquels il faisait face avec stupeur et étonnement. C'est à ce moment que Solohan se rapprocha pour tenter de lui apporter le coup final.



Presque aussi rapidement que le projectile magique de Savräch, le carreau de l'arbalète de Solohan vint se ficher dans la poitrine d'Edilos, qui après avoir reculé d'un pas chancelant, tomba sur le dos, inconscient. Il n'était pas mort, mais toutes ses blessures ne laissaient guère de doute sur ses chances de survie sans soin.
Solohan s'écria en direction de la Vudrani :« Vunya! Ça va? »

Tandis que Gruben fixait le chauve qui venait de lui demander un autre lait de chèvre avec interrogation,
Il se rend bien compte de ce qui vient de se passer là?
les derniers clients quittèrent la taverne non sans jeter des regards curieux sur ce qui se passait derrière le comptoir.
« Bon, c'est bien joli le bazar et vos règlements de compte! Mais j'ai deux morts dans mon établissement maintenant, alors vous vous débrouillez, mais je ne veux plus rien voir de tout ça ici! Non mais! J'en ai ma claque! Weisy, tout va bien? »
« Oui... Oui Gruben, ça va. » Dit la femme du patron avant de se tourner vers Santana. « Mademoiselle, je... Enfin... Vous n'avez besoin de rien? »


BM à jour, Edilos à 0 pv. À vous de jouer, respectez quand même le placement sur la map dans vos actions.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 juillet 2011 11:38:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Otto se leva, traînant sa patte folle vers le chasseur de primes qui gisait à terre, dans son sang.

Il sortit une trousse de soins, observa quelques instants les blessures, puis l'ouvrit et commença à chercher emplâtres et onguents.

Sans lever la tête, il demanda à Gruben : « Aubergiste, apporte-moi un peu d'eau chaude et du tissu, un nouveau verre de lait car je ne travaille pas la gorge sèche, et ne reste pas planté comme deux ronds-de-flancs à te demander pourquoi je ne suis pas intervenu : je suis un soigneur, alors je ne me mêle pas des combats des autres ni d'essayer d'y mettre fin, sauf si ma vie, celle de ceux que je peux appeler "ami", ou les intérêts de ma déesse sont en jeu ! »

Puis, ouvrant les vêtements du blessé pour mieux apprécier les blessures, il s'adressa à Edilos et Sanja : « Ecoutez, je crois que le verdict des armes a indiqué son vainqueur.
La loi de Caydean Caylean, puisque nous sommes dans une auberge, a fait pencher la balance en faveur de cette jeune femme !
Alors je vous soigne, vous repartez, vous avez échoué, mais ne retentez pas : je soigne ceux qui commettent des erreurs, mais pas ceux qui sont dans la récidive la plus flagrante !

Quant à vous, jeune femme, oui, je pense que le monsieur à compris !
Si vous avez besoin de soins, je me tiens aussi à votre disposition, mais sachez qu'un établissement au milieu d'une communauté n'est pas destiné à accueillir des combats à mort : c'est mauvais pour le commerce, pour les malchanceux qui prennent un coup perdu, et pour les boissons qui restent abandonnées sur les tables et qui seront bientôt impropres à la consommation.
Rangez votre arme, le combat est fini. »

Puis il se remit à la tâche, en marmonnant.



au pire, si je vois que je peine, je vais proposer une canalisation !
Pour rappel, je pars en fin d'a-m et ne suis de retour que lundi matin.

Modifié par un utilisateur jeudi 28 juillet 2011 15:54:49(UTC)  | Raison: Non indiquée