Essayant de garder la tête froide, le groupe sortit de la maison et traversa l'avenue à toute vitesse pour s'engouffrer dans une autre ruelle en face.
Guidés par Gildas, ils naviguèrent entre les rues, probablement plus par peur d'être repéré que parce que c'était le meilleur chemin. Au bout de 10 minutes, ils arrivèrent devant une grande bâtisse dont l'enseigne représentait une choppe étincelante marquée du nombre 20.
«  Les Vingt Glorieuses, mon auberge. C'est là que nous nous cachons.  »Puis, avec un regard appuyé en direction de Rita il ajouta : « Je l'ai mise à disposition des gens pour assurer notre survie »
La femme ne répondit rien, mais son regard noir signifiait clairement que la hache de guerre n'était nullement enterrée.
Le tavernier s'approcha de la porte et toqua
«  Père Hautsoleil, c'est Gildas. Nous avons découvert d'autres survivants »

De lourds bruits de charge que l'on déplace se firent entendre, et la porte s'ouvrit finalement sur un homme de haute stature, le visage fier, en robe de cérémonie blanche et or de prêtre de l'Unique. Son regard se porta aussitôt vers les cinq soldats.
«  Béni soit l'Unique car Il a guidé vos pas jusqu'à nous. Soyez les bienvenus et puisse-t-Il vous couvrir de Ses grâces éternelles »
S'écartant de l'embrasure de la porte pour y inviter le groupe à pénétrer dans la maison, il découvrir une salle de taverne reconvertie en camp de fortune. Une vingtaine de personnes, d'âge, de race et de condition différente, semblaient y vivre. Certains affichaient de façon visible les stigmates de l'Explosion : un bras, une jambe ou même la base du cou avait été touché. Parmi eux, trois hommes s'affairaient à remettre une barricade en place devant la porte.
Derrière eux, l'éclésiastique reprit
«  Avez vous des vivres ? de l'eau ? de quoi aider aux soins ? Notre communauté est faible, nous manquons de tout et certains d'entre nous sont touchés par une malédiction impie » ajouta-t-il en désignant une silhouette allongée dans un coin, tremblant de froid sous une toile de jute grossière.

Michal reposa Artémis, qu'il transportait sur ses épaules depuis le début de la fuite, et l'enfant, d'une voix fatiguée, demanda «  Pourquoi on devait pas attendre le monsieur ? »

Modifié par un utilisateur lundi 2 avril 2012 16:23:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Woldemar fait un tour rapide de l'auberge, cherchant à repérer d'autres sorties.
"On ne peut pas tenir un siège longtemps, ils sont trop nombreux....J'en reviens toujours à ma première question: Père Hautsoleil, savez vous où tout ça a commencé ? Où se trouve le point central de l'explosion ? Moi j'irai bien y jeter un oeil....."

Sumak reprend son souffle une fois dans l'auberge. Il est content de l'accueil simple et reconnaissant du prêtre, qui change de l'ambiance précédente ...

« T'inquiète pas, Artémis, nous allons sortir d'ici. Comme ça, de là où il est maintenant, il verra qu'il nous a tous sauvé. »

Il se retourne vers le prêtre :

« Merci pour votre accueil, Père Hautsoleil. Que se passe-t-il avec votre blessé, là ? »

À la question de Woldemar, intéressé, il attend lui aussi par la réponse.

Les yeux fatigués de la fillette passèrent du mousquetaire au halfelin, s'embuant de quelques larmes « Mais je l'aimais bien moi... Ma maman disait toujours que les gentils, ils vont au Ciel à coté de l'Unique. C'est là qu'il est ?  »

Assailli par un flot de questions, le père tempéra d'un geste de la main les nouveaux arrivants.
Derrière lui, les autres se massaient pour saluer ou simplement observer les soldats. Rita et Michal s'était rendus au chevet du malade, tandis que Greber, seul nain de l'assemblée à part Balain, était parti se poser sur une paillasse un peu à l'écart.
«  Merci pour ces dons, nous en ferrons le meilleur usage, l'Unique vous bénisse. Mais s'il vous plait, un peu de calme messieurs. »
Son regard parcourut le groupe, et il marqua une pause avant de répondre à chacun en le regardant dans les yeux. Il commença par le massif combattant qu'était Woldemar
«  Cette.. Explosion comme vous la nommez, semble être partie du coeur de la ville. Mais il est difficile d'en être sûr. Pour ma part, j'étais dans mon Eglise, priant l'Unique d'accorder la victoire à ses Justes lorsque cela est arrivé. Depuis, ce lieu Saint est souillé par des êtres infâmes puant le blasphème.  » Il cracha par terre d'un signe de mépris.Ses yeux perçants se rivèrent sur Sumak
« l'Unique les foudroie. Ce sont eux qui ont inoculé une malédiction à ce brave marchand, malédiction qui le ronge et l'abat »
Du fond de la salle, la voix de Rita retentit « Il a surtout une fièvre de cheval et on n'a rien pour la faire passer »
Le père Hautsoleil se retourna vers elle, le regard noir, et tonna. le mouvement de sa tête bougea ses longs cheveux d'or et laissa apparaître en dessous les stigmates qu'il portait de l'Explosion : sa nuque et sa mâchoire inférieure étaient dénudées jusqu'à l'os et ce jusque sous l'oreille.
« Penses-tu qu'une simple fièvre ne puisse être traitée par les pouvoirs que m'a conféré Notre Dieu à tous ? Nierais-tu que le don dont Il m'a gratifié m'ait permis de sauver Teowyn, dont la blessure à la jambe menaçait de s'infecter ? Nierais-tu que le don dont Il m'a gratifié ait soigné la balafre de Gildas ? Balafre qu'il a reçu en te sauvant la vie si je ne m'abuse. »
Le silence se fit alors que la voix de prêtre retombait. Une femme, surement Teowyn, hochait la tête en signe d'approbation envers Hautsoleil.
« Car en effet, je possède le don rare que l'Unique accorde à ses fidèles dévots. Mon touché ôte le mal car ma main est Sa Main, de ma voix s'exprime Sa Voix et de ma colère jaillit Sa Vengeance. » reprit il, énonçant la formule liturgique classique pour parler du Don de l'Unique
« Pour le reste, Gildas ici présent, qui a la bonté de faire de sa maison notre maison, possède une bien meilleure connaissance de la ville que moi. Il vous éclairera au mieux. »

De sa voix fluette, le tavernier repris la parole, mais son intervention sonna la fin du rassemblement, un bon nombre de survivants se désintéressant de la scène depuis que l'éclésiaste s'était tût.
«  Le marché le plus proche, nous en venons, c'est là que vous nous avez sauvé, messieurs. Nous y retournions pour s'approvisionner quand ces créature nous ont surpris. C'est dangereux d'y retourner pour le moment. Je propose que... »
D'un pas nonchalant, Greber s'était approché et lui coupa brutalement la parole
«  Le plus simple est de se servir dans les maisons, de préférence les maisons des riches ou les postes de garde, y en a un pas loin d'ici. Mais la plupart ici rechignaient à ça. On me parle de "vol". J'ai pas encore compris en quoi c'en était plus que de se servir sur les étals du marché. Question de manière p'tet. Les morts ils chouineront pas qu'on leur bouffe leur pain, moi j'dis toujours. » Il sourit, laissant apparaître les dents pourries ou manquantes de celui qui vécu dans la misère.
« Pis pour les égouts mon gars, c'est faisable, ouais. Faut juste voir dans le noir, pas être chochotte niveau odeur et pas avoir peur des rats, quoi. Encore que les rats, si c'est comme à la surface, va pas y en avoir des caisses. Y a que les postes de garde pis la grande caserne qui sont séparés du reste des égouts par des grosses grilles. »

Petit jet perception pour tous.
Tous ceux d'origine klasnienne peuvent faire également un jet de Connaissance (folklore local) même s'ils n'ont aucun rang dans cette compétence.

Etat du groupe :
Balain, Oeil de Nuit, Sumak : OK
Woldemar : Fiévreux : -2 à tous les jets de d20
Winston : Secoué : -2 à tous les jets de d20
Liz : Secoué et Fiévreux : -4 à tous les jets de d20

Modifié par un utilisateur lundi 2 avril 2012 16:26:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Si possible Liz ira voir le prêtre pour trouver auprès de sa parole réconfort et de quoi atténuer son mal être. Il y a encore quelques jours elle n'aurait pas porté attention au baliverne du père, mais elle ne croyait pas non plus avoir un membre maudit squelettique.

"qui ne tentes rien n'a rien disait tata suzanne"

Balain ne pouvant par rester en place, se rendit aux chevets des malades et les aida de son mieux... (Soins suivis ou Soigner une maladie)

Il écoute, en travaillant, la conversation.

Liz s'était rapproché d'un groupe qui semblait suivre partout le père Hautsoleil. Des fidèles, et des gens perdus qui se réfugiaient dans la religion et dans l'assurance de cet homme certainement exceptionnel car gratifié du don de l'Unique. Il devisait avec une jeune femme des conséquences de leur membres "touchés".
« ... car il ne faut pas voir en ceci une punition de l'Unique mais plutôt une preuve de Sa Grandeur. Quand vous avez été souillée, comme nous le sommes tous, par ce blasphème issu des impies idliens, pourquoi avez-vous survécu, vous, alors que d'autres sont morts ou pire, ont succombé à leurs plus bas instincts ? Vous avez survécu car Il vous a choisi, Il a de plus grands plans pour vous et Il veut que vous Le serviez. Car Ses plans sont impénétrables mais toujours guidés par le Bien qu'Il incarne et qui est Son souffle. Et je vous le dis : vous tous qui Le servez avec dévotion serez récompensé au delà de toute espérance, à Ses cotés. ne vous trompez pas, Vous avez été sauvé par l'Unique et Il vous a sauvé pour une bonne raison. Alors ne craignez ni votre apparence ni l'adversité car en vous sauvant, Il vous a imprégné de Sa force »
Les autres buvaient ses paroles, et Liz se sentit également réconfortée par les paroles du charismatique prêtre.

De son coté, Sumak s'était éloigné du prêtre et de ses suivants, et discutait avec Greber.
« Pour la grande caserne, tu peux te brosser. C'est le meilleur acier qui barre les égouts, et c'est ancré profondément dans la pierre. Voulaient pas risquer d'invasion. Même à 15 j'pense que tu t'y casses les dents. Pis d etoute façon y a pas la place d'y aller à 15.
Les postes de garde, je sais pas. J'imagine que ça doit être ancré dans les moellons également, mais comme c'est des miliciens et pas des soldats, t'peux partir du principe qu'ils sont moins dégourdis. Adepte du coup dans la gueule des "suspects" et du coup de bibine dans la leur, quoi... »
Un sourire entendu accompagna cette dernière phrase, comme si le nain avait déjà tâté des poings d'un milicien...

Balain, lui, était a proximité du halfelin, auscultant l'homme alité. Sa fièvre était bizarre, le père avait raison. Trop forte et trop débilitante. Le genre de fièvre qu'infligeait les maladies des endroits chauds, et Hulm n'était pas un endroit chaud, surtout en cette fin d'année particulièrement fraîche (si toutefois nous étions toujours en fin d'année...). Il remarqua qu'il était blessé au coté, un coup de griffe dont les bords commençait à nécroser, comme la peau autour de la patte "squelette" d'Oeil de Nuit avait nécrosé. La blessure s'infectait-elle ?
«  On a nettoyé la plaie dès qu'il est arrivé comme ça, mais la fièvre l'a abattu dès le lendemain et il s'affaiblit d'heure en heure. ». Le nain était dépassé, et ses connaissances en médecine semblaient insuffisantes pour traiter l'homme. Tout au plus arriverait-il à soulager les symptômes, en espérant que le corps du malade puisse combattre l'infection.

Liz : jet de Volonté DD13 pour retirer l'état Secoué.
Etat du groupe :
Balain, Oeil de Nuit, Sumak : OK
Woldemar : Fiévreux : -2 à tous les jets de d20
Winston : Secoué : -2 à tous les jets de d20
Liz : Secoué et Fiévreux : -4 à tous les jets de d20

Modifié par un utilisateur mercredi 4 avril 2012 12:07:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sumak réfléchit un instant sur cette histoire de grille : « Mouais, je parierais pas ma vie là-dessus, pas sans avoir cherché d'autres solutions en tout cas. Visiter les maisons me parait plus facile, en effet. »

Mais la forteresse contient des armes et sans doute aussi des vivres en quantité. On devrait aller là-bas en reconnaissance. Je connais les lieux, je devrais pouvoir trouver une entrée dérobée et nous mener directement à l'essentiel, sans perdre de temps. Il faut que j'aille voir le capitaine et qu'on réunisse l'unité. Ou pas ? Après tout, il semble qu'il n'y ait plus d'armée par ici. Et ailleurs ? Le monde est-il devenu partout comme ça ? Raison de plus pour rester solidaires finalement. Il faudra que je leur parle de ce prêtre aussi ...

Puis il observe le nain de bas en haut, dubitatif quant à sa discrétion naturelle. Reprenant son langage de manière innée, travers dû à sa formation d'éclaireur infiltrant l'ennemi : « Qu'est-ce tu faisais avant tout ça, Greber ? »

Puis, se disant que tout avis était bon à prendre, surtout de celui qui connaît sans doute le mieux la ville, il se tourne vers le tavernier : «  Et toi, Gildas, qu'allais-tu proposer ? »

Liz vient se placer à coté de Balain de manière à assurer une positon efficace pour stopper une éventuel progression ennemi dans la pièce (Profession(Soldat) ).

Elle se prépare en cas d’ennemi derrière la porte à se lancer dans une démarche d'intimidation, afin de désorienter l'adversaire et laissé à Balain le champ libre pour agir (Intimidation).

Si charge frontal direct, Liz fait une manœuvre de désarmement.

Balain observa l'humain et surtout son équipement car cela va peut-être lui apprendre un peu plus sur son origine. Il fait pitié... Sans un mots, le nain commença à soigner les contusions du soldat...

Après avoir finit, Balain retira le bâillon qui scellait la bouche du prisonnier. Le rôdeur commence à lui parler en Idlien... Le nain était fatigué et ne voulait pas faire dans la dentelle.
« T'es qui? Tu viens d'où? Et si tu te poses la question, moi j'suis le sergent Balain et on vient de massacrer l'armée Idlienne. »

Il attend les réactions de l'humain avant de continuer:
« Je rentre à la maison et je vois des zombis qui se baladent dans la rue... T'en es pour quelque chose ou t'es un pauvre étranger armé qui vient visiter notre beau pays? »

Œil-de-nuit se tient près à intervenir si l'humain venait à menacer son maître... Il continue de montrer les crocs pour le dissuader de bouger...

Modifié par un utilisateur samedi 7 avril 2012 00:07:26(UTC)  | Raison: Non indiquée