Le soleil avait déjà bien entamé sa première moitié de course journalière. Ses rayons frappaient l'océan se brisant en mille éclats lumineux éblouissants sur l'étendue bleutée. L'air était d'une odeur saline et sentait aussi fort la sueur. Tout autour d'eux il n'y avait qu'eau et seul une petite tâche ocre à l'opposé de la direction du navire indiquait une terre qui finissait de le perdre à l'horizon.

Les voiles du navire gonflées par le vent étaient grises, rapiécées à plusieurs reprises preuves de navires ayant une longue vie derrière eux. Le grincement régulier et caractéristique du bois d'un navire donnait à ceux qui avaient eut à servir à bord de bateaux ce sentiment de liberté...enfin liberté tout était relatif quand on se réveillait à bord d'un navire enrôlé de force...

Près du grand mât pendait une horloge solaire macabre : son contour représentait des asticots se frayant un passage hors des entrailles de baleines vivantes. Au dessus de l'objet se tenait une petite cloche. Le pont devait contenir une douzaine de gaillards ; auteurs de l'odeur de sueur et parmi eux se trouvaient même quelques femmes. Quatre étaient à l'écart du reste de l'équipage et c'est la place qui vous fut désignée. Tout ce beau monde regardait en direction du pont arrière surélevé de 4,5 mètres où se trouvait la barre.

Une cage se balançait à un mètre du sol non loin de l'instrument de navigation. Celle-ci contenait le cadavre d'un homme desséché par le soleil et sur le toit de fer un perroquet à moitié déplumé se tenait perché. De ce que pouvait voir les captifs la barre était magnifique : dix rayons sur lesquels était incrusté de l'argent. Ils finissaient en poignées sculptées représentant des krakens.

En haut se trouvaient deux hommes.






Le premier humain paraissait jeune, la vingtaine certainement. Il était petit, chauve excepté une fine queue de cheval d'un noir encre et une petite barbe étroite. Il portait un long manteau violet aux boutons de nacre et il brillait des bottes jusqu'au sommet de son crâne. Un sabre d'abordage et un martinet connu sous le nom de chat à neuf queues pendaient à sa ceinture. Il était très fin à la limite de la maigreur, d'un air misérable si son visage était déformé par une sorte de grimace constante.

Sludge, Baldor et Éandi reconnurent là le second du capitaine.







L'autre homme qui tenait la barre était son contraire : il était massif, égalait presque la taille d'un géant et sa peau était celle du cacao. Ce garundais chauve, borgne avait une longue barbe tressée dans des anneaux d'or. Nul doute le capitaine.

Une fois que le groupe fut arrivé il prit la parole parlant d'une voix froide, autoritaire et qui forçait à tous le plus grand des respects en même temps qu'une forme de peur :

« Heureux que vous nous rejoignez enfin ! Bienvenue à bord de l'Absinthe !

Mes remerciements aux volontaires qui rejoignent mon équipage aujourd'hui. Je suis Barnabas Harrigan. Ça sera capitaine Barnabas Harrigan pour vous bien que vous aurez jamais besoin de m'adresser la parole.

J'ai qu'une seule règle : ne me parlez pas. J'aime parler mais j'aime pas entendre les autres parler. Suivez cette règle et nous nous entendrons bien. »

Puis laissant une petite seconde de blanc laissant penser que le capitaine venait de terminer son discours il reprit :

« Ah oui, une dernière chose : même avec vous les nouvelles recrues, nous sommes encore en infériorité numérique sur l'Absinthe et je cherche à garder l'équipage que j'ai. Ça sera la "Grande Cale" jet de profession (marin) DD12 pour quiconque tue quelqu'un à bord.

Monsieur Plugg ! Vous seriez bien bon de faire de ces terriens des pirates. Ça m'évitera de les mettre dans l'étuve pour une année pour en faire le jour d'après des pâtés. »

A la fin de son petit discours le capitaine quitta le château pour entrer par une des deux portes sous celui-ci vous laissant aux mains de Monsieur Plugg...

Modifié par un utilisateur mercredi 2 mai 2012 22:29:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ti Papa regarda le grand mat… Après quelque secondes d’observation, il tourna le regard vers je jeune barbichu avant de regarder de nouveau le mat… «  Tu te fous de ma gueule gamin ?  » l’interrogea t-il après avoir croisé les bras sur sa large poitrine.

« Vu que tu me sembles du genre futé, peux-tu me dire comment un vieux nain perclus d’arthrite va réussir à grimper sur ton truc, là ?
Et à réfléchir, je ne vois pas ce qu’un nain irait foutre la-haut…  » continua t-il avec bravade. « Et si t’es moins con que t’en à l’air, peut-être que tu pourrais commencer par donner à boire à un vieux prêtre de Besmara, avant de lui demander de faire des acrobaties…  »

Sludge perçut immédiatement que ce nain à la nuque roide n'avait pas du tout saisi la situation et qu'il risquait non seulement de se faire tuer mais en plus d'attirer l'attention sur leur groupe tout entier.
Et le gnome n'avait aucunement l'intention de se faire tuer à cause d'un nain.

Il se s'approcha de Plugg et, tout en fixant le plancher du pont, pris la parole d'une voix aigrelette.

« Veuilez excuser mon impolitesse Maître Plugg mais je me dois de vous informer que je suis incapable de grimper sur ces cordages.... Et pourtant, j'ai servi sur de nombreux navires... Mais les épreuves de gabier ne sont pas à ma portée... Si je me lance dans pareil exercice, nul doute que je nourirrai les requins avant le crépuscule.
Cependant, pourriez vous faire savoir à votre honorable capitaine que j'ai quelques talents dans l'usage des machines de guerre... Leur entretien n'a aucun mystére pour moi et je suis capable de pointer une balliste avec une bonne efficacité. Je peux me vanter d'avoir servi comme Maître Canonnier sur l'Amphytrion... Enfin... Voila.... Se serait du gâchis que d'aller me briser les os en grimpant dans les haubans.... »

Tout en faisant cela, Sludge essayait de désamorcer la bataille perdue d'avance que TiPapa était en train d'engager.... Il fallait faire preuve de finesse.... Et ce nain en semblait totalement dépourvu...

Modifié par un utilisateur mercredi 2 mai 2012 23:14:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Décidément, Éandi ne voyait pas trop ce que la grande cale pouvait être précisemment, il n'y en avait pas sur les barges dont elle avait l'habitude...
Ce navire lui parut immense comparé aux embarcations sur lesquelles elle avait pu naviguer et son capitaine était impressionnant.
Si l'exercice de la montée au grand mât lui aurait plu en temps normal, à ce moment précis où son corps nu serait exposé à des regards bien glauques, cela la mît bien mal à l'aise...
Que faisait le reste du groupe? Assurément, le nain ne perdait pas son bagou dans les pires situations, et voilà le gnome qui marchandait...
L'autre jeune femme paraissait hésiter aussi, Éandi attendit donc quelques secondes de voir la réaction du second du bord avant de se décider à grimper...

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mai 2012 00:01:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Visiblement tout cette agitation sur le pont focalisait l'attention des hommes et femmes sur le Pont et cela ne semblait guère plaire à Monsieur Plugg...

Le jeune homme reprit :

« Maître Scrouge faites en sorte que ce nain reste vivant, je veux qu'il monte à ce mât...Sandara tu iras le soigner après pour qu'il soit en état sinon tu auras les coups qu'il n'aura pas pu supporter !

Quand à toi gnome, un ordre est un ordre tu vas monter à ce mât et faire ce qu'on te dit. Que vous sachiez ou pas monter je m'en fou !

Vous montez tous de suite ou vous allez tâter du fouet le seul qui semble moins con c'est cet homme qui commencer à monter. Si quand Scourge en a fini avec le nain vous montez pas TOUS au grand mât vous allez le sentir passé ! »



Scourge restait en arrière désignant quatre des brutes pour qu'ils se saisissent du nain. Ils l'encerclèrent de loin avant deux réussissent à s'en saisir pour l'attacher au grand mât. Le premier qui avait approcher le nain avait servi malgré lui d'appât et fini avec un nez cassé...

Une fois le nain saisi le fouet vola contre le dos de Ti Papa laissant des sillons sanglants. A peine trois coups et trois hurlements de douleur plus tard Ti Papa était inconscient... Le sourire sadique de Scourge ne laissait nul doute au plaisir qu'il prenait à infliger ce genre de sanctions...

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mai 2012 07:24:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Je prends vos jets en considération mais pour l'instant vous devez attendre que le mât soit libéré de votre copain nain ce qui va être le cas juste après ce post. Il me manquera les jets d'escalade de Sludge, Eandi et Ti Papa sauf si vous voulez toujours pas monter au grand mât !

Une femme sortie de derrière un tas de cordages apparut. Elle avait un joli minois et la nature l'avait plutôt bien gâtée avec ça. Ses cheveux roux tombaient en cascade pour finir en boucles au niveau de sa taille fine. Elle avait de nombreux tatouages sur ses bras. Elle portait un pantalon de cuir moulant ainsi qu'un corset mettant en valeur ses formes. Un tricorne avec quelques plumes la coiffait. Une rapière et une dague à sa ceinture et un collier d'un bois sombre représentant une tête de mort croisée de deux os. Ce médaillon semblait identique à celui que le nain inconscient portait.

Elle s'approcha de lui et jeta un regard noir à Monsieur Plugg :

« Vous avez blasphémez Besmara Plugg il vous en coûtera la colère de la Reine Pirate est terrible ! »




« La mienne l'est plus encore alors si tu veux pas recevoir les trois coups de fouet que ton cher comparse à pas pu supporter tu devrais obéir... »

Le temps fut comme suspendu dans le silence pendant que Sandara en appelait à Besmara :

« Besmara soigne ton dévot ! »

« Bien retourne à ton poste maintenant Sandara ! »

Avant de se retirer le nain vit comme un ange au dessus de lui la belle Sandara venait de le sauver et elle était une prêtresse de Besmara semblait-il...

La jeune humaine glissa au groupe à voix basse avant de se retirer :

« Obéissez-lui et vous faites pas remarquer ou il vous massacrera...on en reparlera plus tard ce n'est ni le lieu ni le moment... »

Une fois la place nette Monsieur Plugg attendait que le groupe escalade enfin le grand mât...

Et pendant le spectacle certaines personnes semblait se souvenir (ceux qui ont réussi la profession (marin) ou sagesse DD12) ce qu'était la "Grand Cale" : il s'agissait d'un supplice particulièrement sadique et très souvent mortel qui consistait à attaché la personne punie à un cordage et à faire passer sous le navire ou se trouvait souvent moultes coquillages accrochés à la coque. Ceux-ci faisaient office de tranchantes et multiples petites lames qui laceraient la victime. Le sang pouvant bien entendu attirer des requins ravis de participer à leur manière à la sanction. Au bout d'un moment on remontait la corde et le survivant ou le mort...



Ti Papa doit être à 9 pv sur 10 en non létal si je ne m'abuse. Vous pouvez vous murmurer des trucs sans risques qu'on vous entendre ou répondre à Sandara quelque chose avant qu'elle se retire.

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mai 2012 08:41:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Losque Ti'Papa se fit torturer, elle lutta contre elle-même pour rester calme et ne pas se jeter sur le tortionnaire... Mais la maîtrise des émotions avait fait partie de sa formation de moine et elle se concentra sur le mât qu'elle allait devoir escalader... Il fallait trouver les prises qui lui permettraient de faire l'exercice le plus rapidement possible en écartant le moins les jambes: moins elle se donnerait en spectacle, mieux ce serait
Elle entreprit donc son ascension en silence...



montée au quart de sa vitesse

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mai 2012 10:29:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ce fut Éandi qui grimpa avec l'agilité d'un singe jusqu'à la vigie suivie de près par Baldor qui lui montait à l'aide de sa colossale force.

En bas faisaient malgré eux le spectacle, le gnome et le nain agiles comme des pierres sous les rires des marins amusés par la scène.

Par contre pour ce qui était des deux femmes en tenue légère et tout particulièrement la belle Axelle, elles étaient copieusement arrosées à chacun de leurs mouvements de sifflements et de commentaires plus lourds les uns que les autres.

Il était fort à parier que Ti Papa et Sludge avaient eux aussi compris qu'être en contrebas offrait finalement quelques lots de consolation...


Une fois l'épreuve fini et tout le monde redescendu le second reprit la parole. Son visage était toujours celui d'une grimace et il dévisageait le groupe :

« Les quatre autres là vous faites pareil sauf si vous voulez tester le fouet de Maître Scourge vous aussi !  »

Et le groupe de nouveaux se mit en marche vers le grand mât pour tenter l'épreuve à leur tour.

« Bien, toi là tu t'appelles comment ? Éandi ok. Tu seras une grimpeuse et je ne doute pas que ça fera plaisir à ses messieurs... »

Quelques « Ah ça ouais ! » accompagnés de rires y firent réponse.

« Et maintenant qui parmi vous sait cuisiner ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mai 2012 13:49:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sludge atterit sur le pont et ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement en sentant le bois sous ses pieds.
Immédiatement, il se cala contre le bastingage, cachant sa frêle silhouette derriére ses compagnons d'infortune et prit quelques instants pour observer la scéne.
Tout ce qu'il pouvait apprendre de ce navire pourrait se révéler important... En particulier si certains mâtelots pouvaient se joindre à une mutinerie. Cette prétresse, par exemple...

Le gnome cherchait aussi à voir si l'Absinthe était un navire bien équipé...

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mai 2012 00:24:04(UTC)  | Raison: Non indiquée