Sylandre avait remarqué le petit jeu du gnome et n'appréciait pas du tout le fait qu'il l'ignore alors qu'il avait tenté de contre-balancer son travail de nettoyage épouvantable.

Il se tourna vers le Maître-Fouet lorsque celui-ci vint les réprimander puis il se remit au travail.



Mais, malgré ses efforts, il ne parvenait pas à venir à bout de la crasse qui imprégnait la cale. Il profita d'une courte pause pour se présenter à la halfling qui l'avait abordé. « Sylandre. » dit-il. « C'est mon nom. Je suis… ou plutôt, j'étais, un étudiant au Magaambya. » Il préféra ne pas en dire plus pour l'instant.

Modifié par un utilisateur dimanche 20 mai 2012 10:52:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour cacher son embarras, Yamira hocha la tête à la réponse de Sylandre. En effet, elle avait déjà vu plusieurs étudiants sur des bateaux qui arrivaient au port Ilizmagorti et elle avait toujours été impressionnée par leur connaissances et aussi envieuse de la vie que menaient la plupart. Pourtant, avec sa vie en mer, elle avait quand même réussi à apprendre de nombreuses choses et une, dont elle était la plus fière, était de pouvoir lire les cartes pour s'orienter en mer. Soudain, elle se demanda ce que pouvait bien faire cet étudiant sur ce bateau. Comment était-il arrivé jusqu'ici ? Elle avait vu beaucoup de pirates avec des talents divers mais très peu d'étudiants. Que faisait cet homme à bord alors ? Pour ne pas paraître comme une personne n'ayant aucune connaissance, elle déclara fièrement en faisant attention de ne pas être entendu par le gnome, « Moi... j'aime étudié les cartes. »

Essayant de cacher sa surprise, Yamira répondit, « Hélas, ce n'est pas moi que vous attendiez. » tout en pensant aux histoires qu'elle avait entendues sur des ruines abandonnées et les nombreux trésors qui s'y trouvaient. « Par contre ... » continua-t-elle l'air perplexe, « J'étais bien à la Vierge Farouche hier soir. Quand j'en suis sorti, quelqu'un m'a assommée et je me suis réveillé ici. »

Modifié par un utilisateur lundi 21 mai 2012 12:52:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pfiou ! Pas commode le bougre... Si tu veux t'en faire un ami, va falloir la jouer fine ma fille... Alors qu'elle se concentrait un peu plus sur ses navets, ce qui eut pour effet immédiat de les rendre plus présentables, Maureen cherchait toujours un moyen de s'attirer les faveurs de l'homme qui lui faisait face. « Au fait, j'y pense. Vu que tu n'sors pas beaucoup de c'te cambuse, t'as peut-être un p'tit quelque chose qui te manque ? J'ai toujours eu l'chic pour obtenir rapidement et facilement des choses qui passent inaperçues... Si t'as un besoin t'hésite pas, je verrai ce que j'peux faire auprès des aut' mat'lots... » Puis elle continua sa tâche comme si de rien n'était, la tête penchée vers l'avant. Elle profita qu'une partie de ses cheveux, retombant sur l'avant masque en partie son visage pour observer sa réaction du coin de l'oeil.

Modifié par un utilisateur mercredi 23 mai 2012 23:01:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pas peu fière d'avoir réussie à aider un humain dans une tâche comme la leur, Yamira fut soulagée de voir qu'ils avaient mené à bien ce qu'ils devaient faire. Dés qu'ils eurent fini, l'halfeline sortit sur le pont et se dirigea vers la proue du bateau. Tout en regardant le soleil et au loin, elle essaya de déterminer quel était leur cap ?

Puis, elle resta un long moment à la proue à regarder le navire briser les vagues et à méditer avec la force invisible qu'elle percevait au fond de l'océan et qui lui donnait les étranges pouvoirs qu'elle avait réussis à acquérir.

Modifié par un utilisateur mardi 22 mai 2012 22:30:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maureen
A priori Tripes-de-Poisson étaient content des progrès de Maureen, il ne maugréa plus en regardant les navets. Lorsque la jeune femme évoqua ses services, l’épiant à travers ses cheveux, elle vit son sourire désabusé.
« Ouais, me faudrait un antidote, c’est sur…  » marmonna-t-il…« C’est une saloperie de poison ce rafiot ! Mais ne laisse personne t’entendre le dire. Les murs ont des oreilles, et elles parlent au capitaine…
L’absinthe est bel et bien un poison, pourri jusqu’à la moelle… Ouaip, dans toute ta vie en mer, tu ne rencontreras jamais quelqu’un d’aussi dangereux que le Captain’Harrigan…
Et l’équipage c’est pareil.. surtout le Maître-Fouet, ce con de vicieux. Il vendrait sa propre mère…
Mouais… ils me laissent tranquille la plupart du temps.. parc’qu’ils savent que je peux me défendre…
Mais c’est gentil de proposer, hein… déjà si tu m’aides bien à préparer la bouffe, ça m’ira. »





Jim
L’ancien corsaire réussit enfin à déjouer les pièges des ponts, craignant peut-être les coups de fouet, il ne tomba plus.
Lorsqu’il se présenta la halfeline fit de même. Si elle ne fut pas amicale, au moins eut elle l’avantage de ne pas être désagréable avec le jeune homme, cela le changeait du reste de l’équipage.

« Moi c’est Rosie, je viens de Port Péril, cela fait trois jour que je suis là. Faut jouer des coudes, mais je suis assez teigneuse pour impressionner mes ennemis… Fais gaffe à La Chique et au Maître-Fouet … sont dangereux.. »








Yamira
La jeune femme eut enfin le temps de regarder l’horizon, et après quelques secondes se rendit compte que l’Absinthe voguait vers le Nord à travers la Baie du Danger.

Modifié par un utilisateur mercredi 23 mai 2012 20:30:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maureen sourit intérieurement. Sa tâche n'était finalement pas si compliquée - il suffisait juste de trouver le bon coup de main - et son interlocuteur se mettait à être bavard. Il venait de faire la plus longue phrase depuis qu'elle était à son service et avait l'air de savoir des choses, beaucoup de choses... S'il avait envie de parler, elle devait en profiter pour en apprendre le plus possible. Calistria savait que ce genre de matelot pouvait se refermer comme une moule d'un instant à l'autre.

Tout en continuant à couper les navets, elle reprit la discussion. « Pour sûr que j'vais t'aider... Ça fait longtemps qu't'es sur l'bateau, t'as dû en voir des choses, toi... C'est leur habitude d'enlever leurs membres d'équipage, ou c'est juste un trait'ment d'faveur pour nous ? Est-ce que tu peux m'en dire plus sur les exploits d'nos chefs, j'avoue qu'c'est la première fois qu'j'entends parler d'eux. Et pourtant, ça fait d'jà un baille que j'navigue, et pas qu'pour d'la prom'nade en barcasse... »

Lorsqu'elle en eut terminé avec les navets, elle regarda autour d'elle, cherchant un sabord. « Bien, maint'nant qu'c'est terminé, qu'est-c'qu'on fait ? Ca t'dirait pas d'y mettre un peu d'poisson. Avec un peu d'fil et un ham'çon - au pire un vieux clou - j'te fais une ligne et on aura qu'la laisser à la traîne... Y doit bien y avoir du frais dans l'coin, non ? »

Sylandre hocha la tête et gratifia même le dernier commentaire de la halfling d'un sourire. Elle pensait comme lui : se faire des alliés était le premier pas vers la délivrance. Il restait cependant à les choisir avec soin, se dit-il en regardant pensivement le gnome qui lui avait fait une mauvaise impression dès le départ.

Un autre de ses objectifs était de récupérer son grimoire… mais, pour cela, il allait devoir montrer en quoi il serait plus utile avec ce précieux tome. Il chercha du regard des choses (filets, cordages ou autres) qui étaient en sale état dans le navire. Vu la condition de la cale qu'ils avaient dû récurer, cela ne devait pas manquer ! Une fois qu'il eut trouvé ce qu'il cherchait, il demanda à s'adresser au Maître-Fouet.

« Maître-Fouet, j'ai une requête à vous soumettre. » commença-t-il. Il désigna d'un mouvement de main la partie de la cale dont il s'était occupé et qu'il n'était pas parvenu à rendre aussi propre que voulu avant de poursuivre « Je ne suis vraiment pas doué pour ce genre de travaux physiques ; je n'ai tout simplement pas les muscles nécessaires. C'est d'ailleurs seulement grâce à mes compagnons que j'ai pu faire un travail presque potable. »

« Par contre, j'ai eu l'occasion d'apprendre deux-trois choses qui pourraient me rendre plus utile… par exemple, je sais comment réparer certains objets par magie, et quelques menues bricoles du genre. Cela pourrait être utile pour ces filets, ces voiles et ces cordages par exemple. Cependant, pour y parvenir, j'aurais besoin de mes notes… »

Modifié par un utilisateur vendredi 25 mai 2012 12:54:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Yamira n’entendit rien de particulier. Elle crut comprendre que quelque chose aller se passer en fin de journée, mais à chaque fois qu’elle s’approchait d’un groupe de mousses ou de gabiers, ils se taisaient.



Maurenn eut beau proposer son aide Tripes-de-Poissons avait sans doute épuisé son énergie quotidienne.
« Faut bien qu’y’ait des gars sur ce ‘tain de rafiot hein, tu crois pas que ça se bouscule au portillon pour s’engager sur l’Absinthe…Pas la peine d’aller pêcher aujourd’hui, je vais aller me reposer un petit peu. On se revoit ce soir avant le repas, tu m’aideras à servir. Quartier libre, coupeur de navet !  » conclut-il en s’éloignant.






Sylandre avait bien vu que Maître-Fouet n’était pas aimable mais son visage sembla se durcir au fur et à mesure de sa requête :


« Dis-moi pétoncle avarié ? Tu t’imagines qu’on s’intéresse à tes conneries en papier ! Et ouais, t’es vraiment nul pour nettoyer ! Ben tu vas progresser sinon tu vas avoir du fouet tous les jours ! Fais d’abord ton travail après tu viendras me parler ! »

Le fouet claqua aux pieds du jeune homme renversant un seau d’eau sale, lui envoyant une salve d’eau dégoutante au visage et maculant les derniers endroits propres de ses vêtements.


Le Maître-fouet s’en alla ensuite bousculant sur le pont Sandara en lui beuglant dessus.

Conchobarh regarda Sylandre avec un rictus mauvais et emboita le pas à l’officier, tel un roquet de cour royale.





Sandara, elle, s’approcha discrètement et lui souffla :
« J’ai entendu ce que tu voulais, il se pourrait bien que je puisse t’aider… viens me voir ce soir après la distribution de rhum… Besmara pourrait bien veiller sur nous. »








La journée touchait à sa fin quand l’immonde cloche représentant une baleine se faisant dévorer par des vers sonna un rassemblement.

Rapidement, tous se trouvèrent sur le pont supérieur.

L’homme enchainé en fonds de cale fut trainé par La Jaunisse et Fipps et jeté aux pieds de La Chique et de Maître-Fouet.
Il se nommait Jack Magpie et les officiers l’accusaient de vol. Après un interrogatoire partial et sommaire, le pauvre homme admit sa culpabilité.

La Chique annonca la sentence :
« La grand cale ! »
Sous les hourras de l’équipage !


On attacha le malheureux par les pieds et les mains avant de le jeter devant le navire en marche retenu par de longs câbles que deux équipes de bourreaux tiraient de chaque côté de la coque. Le bateau lui passait dessus et la tension sur les câbles empêchait qu'il remonte l'obligeant à passer sous le navire sur tout son long, s'arrachant la peau sur les coquillages collés à la coque. Du condamné proprement écartelé il ne resterait probablement qu’un corps mutilé.

Modifié par un utilisateur samedi 26 mai 2012 12:42:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Comme beaucoup des membres de l'équipage, Yamira s'approcha du bastingage du navire pour assister à ce qui était purement et simplement un massacre. Cependant, la petite halfeline n'assistait pas à la scène par pur plaisir ou cruauté mais juste pour ne pas se faire remarquer par rapport aux autres. Elle chercha Sylandre du regard puis s'approcha de lui en déclarant à voix basse, « Après ça, les esprits devraient se calmer un peu ...enfin espérons. » Puis elle regarda la foule pour chercher si le massacre de ce marin n'en contrariait pas certains.

Modifié par un utilisateur samedi 26 mai 2012 13:08:25(UTC)  | Raison: Non indiquée