Vaprecel fut à la fois surpris et presque amusé. Il ne fit cependant aucune remarque négative à l'encontre de ses compagnons.
« Je comprends tout ce que vous dites mais ai-je laissé entendre ne serais-ce qu'un moment ne faire qu'un tour de corde autour de la créature ? Je ne suis pas fou ni inconscient. Je connais tout à fait la force de notre adversaire. Je l'ai testée vous vous rappelez ? Mon idée était de l'entourer complètement sous plusieurs tours de corde. Vous voulez explorer le reste du tombeau soit, mais à courir plusieurs lièvres on n'en attrape aucun. Je pense que si nous l'entourons de plusieurs tours de corde il ne pourra pas se libérer. Cependant, cela ne peut marcher que s'il ne bouge pas quand nous lui lancerons la corde. Quant à votre idée que le tombeau se joue de nous c'est logique. Je vous rappelle qu'il s'agissait d'une épreuve initiatique au départ. Je suis plus inquiet de la présence des morts-vivants pour ma part. Je pense qu'ils ne faisaient pas partie de l'épreuve. Mais revenons à notre créature de bois. »

Sihrl ne répondit pas à Vaprecel. Le tombeau se jouait peut-être des brutes mais pas de lui. A priori son approche prudente et méthodique de l'exploration était celle que tenait à encourager les concepteurs.

Malya se rangea également aux arguments de Sihrl. Elle rappela également que des jeunes du village devaient arriver aujourd'hui.
Le Skeltite ne se souvenait plus de ce détail tant les 48 dernières heures avaient été chargées en émotion.
Il regarda la porte défendue par le gardien. Si ça se trouve elle n'était même pas fermée ou en tout cas pas capable de lui résister, mais il n'y avait pas moyen de passer avec ses escaliers piégés et cette statue très vigilante.
Il se mit en route pour regagner la pièce des fontaines et passer son envie d'examen de portes sur celle qu'ils avaient découverte mais pas tester la veille.

Arrivé sur place, il se délesta de son sac à dos et s'approcha précautionneusement de ce nouveau panneau de bois. il posa sa lanterne à proximité et examina l'huis tout en écoutant attentivement.


Si rien d'alarmant, je l'ouvre.




Barin grogna en retour à l'intervention du Paladin. A priori faire l'andouille avec une corde pour attraper un mannequin n'entrait pas dans ses attributions. Il était guerrier, pas vacher.

Sur cette brillante répartie, il retourna vers la pièce des bassins en tapotant le manche de son marteau sur ses mains calleuses.

Toute chanson était tarie dans sa gorge.

Sa bonne humeur avait duré un quart d'heure, un journée record.

Modifié par un modérateur lundi 21 mai 2012 21:52:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vaprecel réfléchit très vite quand il vit partir tout le reste du groupe. Se séparer n'était pas vraiment une bonne idée. Surtout qu'ils ne savaient toujours pas ce qui se cachait ici ni ce qui avait pu créé les morts vivants à l'entrée. Il rangea sa corde, et se porta au devant des autres pour assurer leur arrière. Il se sentait presque responsable d'eux et cherchait surtout à tempérer leur folie.

De toute évidence, dans la pièce, il y avait un gong.

Sur le mur qu'éclairait la lanterne, une phrase en commun assez récemment inscrite indiquait :

"Deux éléments donneront les clés
à ceux qui auront le courage d'aller les chercher
et qu'ils puissent dans les bras du gardien sauter
afin que le passage ce dernier puisse livrer
et sa protection accorder
à ceux qui voudront la lumière rapporter."

Si certaines des indications leur permirent de mieux comprendre une partie des épreuves qu'ils avaient du affronter, certaines demeurèrent encore obscure. Si seulement ils avaient commencé de ce côté, sans doute auraient-ils été davantage préparés.

Malya soupira. « Il me semble bien qu'il nous manque quelque chose pour pouvoir taper sur ce gong. A mon avis, c'est le gardien qui est la clef du problème. Nous disposons apparemment de tous les éléments pour aller chercher sa protection. A en croire cette inscription, il suffirait de sauter dans les bras du gardien.

Je n'en ai pas très envie... mais cela signifie peut-être qu'il nous faut profiter de ce qu'il n'est pas actif pour tenter d'insérer les clefs.

Peut être aussi suffit-il de ne pas chercher à emprunter les escaliers mais au contraire à tenter de sauter directement sur lui. Maintenant qu'il n'a plus les pavois pour empêcher qu'il soit atteint, il devrait être possible que quelqu'un d'adroit y parvienne et s'accroche sans toucher le sol.

Ca vaudrait le coup d'être essayer. Qu'en pensez-vous ? »

Modifié par un utilisateur samedi 9 juin 2012 16:08:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour la première fois depuis le début de leur visite de la crypte, le paladin eut envie de sourire. Son idée d'attacher le géant avait paru saugrenue mais se jeter dans ses bras semblait remporter l'adhésion d'une partie de leur groupe. Il réfléchit un instant et se laissa convaincre par l'idée. Cela ou autre chose après tout, il fallait bien tenter quelque chose.

« Et pourquoi pas en fait. Rappelez-vous qu'il s'agit d'une série d'épreuves. On pourrait considérer qu'il faille montrer à nouveau son courage. Rappelez-vous de l'épreuve du feu, c'est un peu similaire à mon sens. Si tout le monde n'est pas d'accord je tenterai bien l'expérience. A mon avis la clé est de ne pas toucher le sol, c'est ce que je comprends en lisant ceci. Je ne sais pas si mon interprétation est la bonne mais on dirait qu'il faille passer à chaque fois une épreuve liée à un élément. Il y a eu le feu et l'eau pour les deux clés. Pour la créature, on pourrait considérer ça comme celle de l'air. »

Le paladin pointa du doigt vers le bas et ajouta.

« Quelque chose me dit que celle de la terre se trouvera en dessous ou du moins il faudra trouver quelque chose dedans. Mais bref, je crois que nous n'avons pas de meilleure idée autant essayer celle-ci. »

A ce moment là, ils devinrent tous fous.
Etait-ce une vapeur inodore et invisible qu'ils avaient respiré et à laquelle le bon Sihrl avait résisté par miracle, était-ce un glyphe maléfique déclenché à leur insu et qui avait épargné le skeltite peut-être en reconnaissance de la pureté de son âme, impossible de le savoir, mais toujours est-il qu'ils se mirent à dire n'importe quoi avec un bel ensemble et une grande conviction.

C'est d'abord Malya qui décréta qu'il leur manquait quelque chose pour taper sur le gong alors que Barin était juste en train de caresser amoureusement son marteau.
Elle évoqua ensuite la nécessaire protection du gardien, mais jusqu'à maintenant, il avait essayé de les tuer, sa neutralité suffirait largement !
Sa folie progressant rapidement, elle exposa qu'il n'y avait qu'à sauter dans les bras du gardien.
C'était incroyable. Toutes les inscriptions dont ce tombeau les accablait étaient sibyllines ou énigmatiques, mais d'un seul coup, il fallait prendre la plus folle d'entre elle au sens littéral !

Ce fut ensuite le paladin qui se réjouit des élucubrations de l'ensorceleuse et les fit siennes fantasmant même une fumeuse théorie des quatre éléments partant du principe que les sauts dans le vide évoquaient l'air.
Sihrl n'était pas convaincu. Ils avaient vu l'eau et le feu, même en illusion. Sauter n'évoquait pas plus l'air que respirer ou souffler dans un violon. C'était horriblement tiré par les cheveux.

Mais il faut rendre justice à Vaprecel, il remarqua ensuite avec une grande finesse que la terre se trouvait en dessous. Quel remarquable sens de l'observation !

Seul le prêtre marqua un peu de réticence.

Éberlué par cette folie et cherchant vainement comment éviter de fricoter avec le mannequin qui avait essayé de broyer Lee la veille encore, le pauvre larron suivait le groupe en trottinant et en cherchant figure humaine parmi ces possédés.

Le plus grave dans cette histoire c'est que la descente de la rampe d'accès pierreuse vers le mausolée avait bien montré qu'il était le plus leste du groupe et d'ailleurs tout le monde le regardait maintenant.

Complètement démoralisé, Sihrl feignit courageusement le contraire.
–– «  Facile !  »

Le saut n'avait rien de terrifiant, s'accrocher au Gardien était de la rigolade pour un réparateur d'échafaudage skeltite, escalader serait inutile une fois dans les bras dès lors qu'on s'intéressait aux poings, non la seule difficulté c'était de chasser de son esprit l'image de la créature matraquant le moine.

L'artisan maîtrisa sa respiration tandis qu'il se débarrassait de tout le superflu en prenant garde quand même d'avoir les deux clefs sur lui.
Après un instant d'hésitation, il se délaissa de son pourpoint de cuir. C'était une bien maigre protection face à un tel monstre et ça gênerait peut-être une contorsion salvatrice.

Et hop ! il sauta avec aisance, atterrit finement, fourra les clefs dans les poings l'une après l'autre, et redescendit avec prestement recueillir les félicitations bien méritées de ses compagnons. Du moins c'est ainsi qu'il conçut l'opération.





Barin, qui aimait l'action, opina vigoureusement du chef: Il n'y avait qu'à sauter. Qu'on en finisse, qu'on trouve qui avait foutu tout ce bordel dans le tombeau, qu'on le passe par les armes sans autre forme de procès et qu'on vide quelques chopes en répétant ses exploits enjolivés un peu plus à chaque tournée.
Pourquoi toujours compliquer les choses?.

Modifié par un utilisateur mardi 12 juin 2012 16:21:57(UTC)  | Raison: Ortho :(; PV

Non, non le pauvre Sihrl n'avait pas vérifié la présence de piège :Quand on arrive dans un endroit en sautant dessus, c'est un peu tard pour détecter les traquenards une fois l'atterrissage tant bien que mal effectué. C'est un peu comme les portes, ce n'est pas quand on les avait défoncées qu'il fallait se demander si elles étaient fermées à clef.

Le saut fut un peu hésitant. Content mais pas confiant d'être arrivé là en un seul morceau, le skeltite se dépêcha avec des gestes minutieux de faire son office.

Voyant que les clefs déclenchaient gentiment des mécanismes comme prévu, il s'apprêtait à pousser un ouf de soulagement, lorsque la chose tapa du pied deux fois le paniquant complètement. Sans même réfléchir, il se jeta au sol où il réalisa une somptueuse réception, groupée, pliée.

Mais le gardien avait plus l'air de se gratter une puce dans le dos que de chercher à la cogner tandis que, sur les côtés, il devinait les escaliers se remettre en place.

Le Golem lui tendit pour finir un pauvre morceau de bois terminé par un vulgaire nœud. Les épreuves avaient été trop fortes et les nerfs du larron cédèrent un peu. Il ne put cacher son désappointement devant la banalité navrante de l'objet.

–– «  Mais... Qu'est-ce qu'il me veut l'autre avec son filet à papillons, là ?  »

A tout hasard, il prit la chose et remonta vaguement outragé les escaliers.
Tout ça pour une spatule à soupe de géant...

« Maintenant que la voie est libre, ne pensez-vous pas que nous devrions jeter un oeil derrière cette porte ? » proposa Iéronymous. Déjà oublieux des craintes qu'il avait pu émettre, la soudaine participation du golem à leur exploration souterraine lui redonnait vie et des idées. Il ne proposait cependant pas d'y aller et attendit de voir quelle serait la réponse du reste du groupe.

Malya le regarda en secouant la tête Il est complètement fou..

Elle approuva par contre le paladin. Il s'agissait sans doute bien du marteau destiné à frapper le gong. Il en avait approximativement la forme et elle estimait que s'il avait suffi de frapper le gong avec un marteau pour pouvoir passer, personne ne se serait donné la peine de tenter de parvenir à surmonter les épreuves ingénieuses du bâtisseur de cette construction mortuaire.

Il faisait appel au courage et à l'intelligence davantage que la force brute.

« Je me demande si l'énigme désignait cet outil comme la protection du gardien qu'il fallait aller chercher. C'est davantage une clef qu'une protection et à première vue l'objet n'a rien de magique. »