La vie normale était bien souvent sans intérêt, voire soporifique, et c'est une des raisons pour lesquelles Isolde attachait peu d'importance à la vérité. Les faux-semblants étaient partie intégrante du paysage des êtres vivants, aussi l'esprit pertinent savait identifier ses limites. Chose faite, Isolde ne se cantonnait pas à l'énoncé d'un fait, mais plutôt à la manière dont il avait été perçu. La morgue démesurée de celui qui sert un idéal qu'il a défini d'un côté, l'hésitation d'une créature informe de l'autre, tout cela servait à mettre en relief les dires de chacune de ces créatures. Le fait que ladite Kaya fut une esclave toucha Isolde. Un être, fut-il une immondice contre-nature, ne devait jamais être asservi, sous aucun prétexte, telle était la seule loi que la jeune femme tenait pour objective. La période de privation de la naine avait très bien pu ronger son libre arbitre et sa confiance en elle : Isolde s'en souviendrait à l'avenir. En revanche, le blond justicier qui toisait le monde était un agréable divertissement. La jeune fille s'était d'ailleurs permis de sourire lorsque celui-ci avait fait part de ses discussions avec le Professeur ; littérature et musique avait-il dit, quelle rigolade ! J'espère que Gabriel a gardé un peu de cette imagination qui le rendait différent de ces pantins.

Isolde prit une profonde inspiration afin de faire disparaître le large sourire qui ornait son visage. Sa tasse à la main, elle plongea son regard dans celui de celle qu'elle imaginait parricide : « Comme vous pouvez le voir, je suis une jeune femme de votre âge. Votre père survint dans ma vie alors que j'avais besoin d'un homme d'expérience, de sagesse et de culture. Il sut trouver les mots. Il sut comment sortir d'un guêpier une adolescente qui s'y était fourrée par mégarde. Je suppose que ma jeunesse et ma fougue lui rappelèrent sa fille du pays, aussi fit-il ce que mon père ne pouvait : il aida une jeune orpheline, tel un protecteur couvrant de ses ailes chaudes un oisillon humide. Nous nous trouvâmes ensuite quelques sujets d'étude communs, et la conversation fut intense jusqu'à ce qu'il me fasse découvrir l'Ustalav. » Isolde n'avait aucune envie de révéler les circonstances exactes dans lesquelles elle avait rencontré le Professeur. Elle n'avait pas vraiment menti, mais elle se délectait de la mention de la mort de ses parents. Il était aisé d'en faire étalage afin d'éviter d’appesantir l'attention de son auditoire sur les autres détails de son histoire. Elle prit sa tasse dans ses deux mains puis sourit timidement, sans quitter Kendra des yeux.

Modifié par un utilisateur mercredi 10 octobre 2012 01:11:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

@Artiff : La vaste bibliothèque comprend des ouvrages de toutes sortes : Encyclopédies, Etudes de coutumes et de mœurs, Relevés topographiques, Nouvelles, Romans, etc. Dans l'entrée tu repère un livre avec un marque-page posé sur un commode orné d'un vase. Sur sa couverture, écrit en lettre d'or, t'apparaissent des caractères stylisés oriental, nommé "Qadira : La porte de l'est". Là ou tu te trouves, aucun livre ne semble plus ancien que d'autres.

Kendra écouta silencieusement les histoires de chacun de ses invités, en sirotant lentement son thé.

«  Je savais mon père voyageur, mais à vous voir ici réunis, je n'en n'imaginais pas l'ampleur ! Le calme fut rompu par des coups frappés sur la porte. Kendra se leva Cela doit être le Conseiller Heartmount. »

Elle s'absenta quelques instants, avant de revenir avec Vashian Heartmount, visiblement contrarié de vous trouver ici.

« Mesdames et messieurs, je viens vous faire part des dernières volontés de Pétros Lorrimor. Comme vous pouvez le voir dans cet étui, le sceau de feu le professeur est encore intact. Il tendit le dit étui à Kendra, qui certifia d'un signe de tête que le sceau était intact, avant de le récupérer et d'en briser le sceau. Comme le demandait Pétros Lorrimor, la lecture ne pouvait se faire sans la présence d'Isolde Aubécarlate, Gabriel Paladin d'Iomédaé, Ethus Pregorsan, Torbin Val d'Hérons, Kaya la moinesse et Artiff Belazur. Déroulant le parchemin, le conseiller resta imperturbable. Une petite clé s'échappe du parchemin, sitôt récupérée par Kendra.

"Par la présente, moi, Pétros Lorrimor, sain de corps et d'esprit, couche sur ce parchemin mon testament. Je veux que l'on sache qu'à l'exception des détails particuliers mentionnés ci-dessous, je laisse ma maison et sous mes biens personnels à ma fille Kendra. Utilise-les ou vends-les comme bon te semble, mon enfant.
Pourtant, en dehors du leg de mes effets personnels, ce document doit servir d'autres objectifs. J'ai prévu de retarder la lecture de ce document jusqu'à ce que toutes les parties concernées soient présentes, car j'ai plus qu'un simple héritage à distribuer. J'ai deux derniers services à demander.

A mes vieux amis, Isolde Aubécarlate, Gabriel Paladin d'Iomédaé, Ethus Pregorsan, Torbin Val d'Hérons, Kaya la moinesse et Artiff Belazur, je déteste vous l'imposer, mais rares sont ceux à pouvoir apprécier la vrai signification de ce que je dois vous demander. Comme certains d'entre vous le savent, j'ai consacré une si grande partie de mes recherches au mal sous ses nombreuses formes que je connais l'ennemi et que je veux informer les gens mieux placés que moi afin qu’ils se dressent contre lui. Car la connaissance de son ennemi est le chemin le plus sûr pour déjouer ses plans.

Ainsi, au cours de ma vie, j’ai jugé opportun de réunir une collection significative de livres précieux mais dangereux, et chacun d’entre eux aurait pu, dans de mauvaises circonstances, me mettre dans une situation légale difficile. Si la plupart de ces ouvrages se trouvent en sûreté à l’université de Lepidstadt, je crains que les quelques tomes que j’ai empruntés ne restent dans une malle dans ma maison de Ravengro. S’ils étaient inestimables pour mon travail durant mon existence, je préférerais qu’à ma mort, le fardeau du côté le plus sombre de ma profession – ou pire, le danger de posséder ces livres – ne pèse pas sur les épaules de ma fille. Je vous confie donc mon coffre à titre posthume et vous demande de bien vouloir apporter ces ouvrages à mes collègues de l’université de Lepidstadt, qui en feront bon usage dans notre quête commune.

Mais avant que vous ne partiez pour Lepidstadt, il y a encore cet autre service que vous pourriez me rendre. Retardez s’il vous plaît votre voyage d’un mois et restez à Ravengro afin de vous assurer que ma fille est saine et sauve. Elle n’a personne sur qui s’appuyer maintenant que je suis parti. Si vous pouviez l’aider à mettre toutes les choses qu’elle souhaite en ordre, je vous en serai éternellement reconnaissant. J’ai également voulu attribuer à chacun d’entre vous la somme de cent pièces de platine, prélevée sur mes économies. Pour plus de sûreté, j’ai laissé ces fonds à Enbreth Daramid, une de mes amies en qui j’ai le plus confiance à Lepidstadt. Elle a reçu comme instruction de donner cette somme au retour des ouvrages que j’ai empruntés, au plus tôt un mois après la date de la lecture de ce testament.


Moi, Petros Lorrimor, signe ce testament à Ravengro ce premier jour de Calistril, en l’an 4712. »

Sur ces derniers mots, le conseiller enroula le parchemin et le posa sur la table. Kendra était un peu étourdie par son contenu.

«  Bien euh... Je vous remercie Conseiller Heartmount. Je ne vous retiens pas plus longtemps envers vos obligations. »

« Mademoiselle Lorrimor. Mesdames et messieurs. »

Sur cette dernière phrase, il prit congé, vous laissant tous le loisir de discuter sur le contenu du testament de feu le professeur.

Modifié par un utilisateur mercredi 10 octobre 2012 19:23:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isolde écouta la lecture du testament avec attention. Un érudit tel que le Professeur devait avoir pesé ses mots avant de les coucher sur le papier, aussi fallait-il prêter aux détails l'importance qui leur était due. Elle relirait le testament, à n'en pas douter, mais un peu plus tard, après y avoir réfléchi à chaud une première fois.

Isolde se leva énergiquement et s'approcha de Kendra. Elle jeta un oeil à la pauvre créature s'étant affranchie lorsque celle-ci posa sa question. Même si elle semblait accorder beaucoup d'importance à la forme, le fond était ce qui intéressait tout le monde, et Isolde attendait également ces réponses. Elle doutait cependant qu'elles soient d'une grande utilité ; Kendra semblait ne suivre que de très loin les études et la vie de feu son père. Il fallait néanmoins la sonder. Alors que son esprit cheminait ainsi, Isolde, les bras derrière le dos, faisait le tour de Kendra, d'un pas sûr et calme. Semblant ne pas s'en apercevoir, elle se mit à réfléchir à voix haute : « On n'écrit une lettre si précise que si l'on voit sa mort arriver, et il l'a écrite quatre jours avant de mourir. Il aurait eu le temps de mander un de ses collègues pour apporter lesdits ouvrages si tout cela était aussi limpide pour lui : pourquoi réunir une telle troupe afin d'effectuer une simple commission ? Les ouvrages sont sûrement dangereux, soit, mais pourquoi ne faire confiance qu'à un groupe hétéroclite selon toute vraisemblance réuni de façon improbable ? Il y avait forcément un déficit de confiance du Professeur envers son entourage, non ? Il est parti où le gros ? » Isolde leva subitement la tête, et comprit qu'elle s'était exprimée à haute voix. Inaccoutumée à la vie en société, il lui arrivait souvent d'agir comme elle le faisait lorsqu'elle était seule, et réfléchir à haute voix l'aidait à éclairer son esprit. Accompagnant ses mots d'un vague geste de la main, elle dit à Kendra : « Pardonnez ce verbiage intempestif. Répondez à... Kaya, je vous en prie. »

La réflexion de la nécromancienne ne s'arrêtait pas là. Elle continua sa marche circulaire alors que ses pensées avançaient en quinconce. Il sait que sa fille est en danger. Est-ce à cause des ouvrages ? Non, sûrement pas, sinon autant les éloigner au plus vite. Ou au moins peut-on supposer que ce ne sont pas ces ouvrages qui appellent l'adversité. Peut-être ceux dont le Professeur se méfient chercheront à prendre possession de ces ouvrages une fois celui-ci mort ? Peu importe... c'est quoi ces bouquins d'ailleurs ? Où est la clé ? Il va falloir que la cocotte me donne ça. Je déciderai ensuite comment répondre aux dernières supplications du vieillard. Enfin, cela semble être ma part du marché, aussi m'y plierai-je, mais rien ne m'oblige à le faire comme une idiote ! Nous avons un mois ici en principe, peut-être aurai-je le temps de parcourir certains de ces ouvrages... A cette dernière pensée, un sourire étrange se dessina succinctement sur le visage d'Isolde.

Encore secouée par les dernières volontés de son père, Kendra n'entendit que de loin la question posée par Kaya. Elle se ressaisie rapidement lorsqu'Isolde lui tourna autour en pensant à voix haute. Quelque peu hésitante, elle tendit la main vers le testament et en lu une nouvelle fois les mots avant de répondre.

« Mon père devait effectivement se savoir en danger. Mais pourquoi ? Pour répondre à vos questions, mon père n'est ni mort de maladie, ni de son grand-âge, mais d'un stupide accident : Il devait se rendre sur la tombe de ma mère lorsqu'une gargouille se détacha d'un caveau pour lui... Son corps n'a été découvert que le matin. Réfléchissant un instant. Maintenant que vous me le dites, il avait effectivement l'air soucieux ces derniers temps. Peut-être trouverez-vous la réponse dans la malle se trouvant dans son bureau ? Se levant. A propos, si vous le souhaitez, vous pouvez loger ici durant le mois à venir. Je regrette de n'avoir suffisamment de chambre pour vous en distribuer une à chacun, aussi devrez vous faire deux chambres commune. Kendra tendit une clé à Isolde. Je pense que cette clé doit ouvrir la dites malle. Vous la trouverez dans son bureau, au fond du couloir sur votre droite. Je vais préparer vos chambre en attendant. »

Une gargouille qui tombe sur sa tête, juste quand il passe ? Et personne n'a soupçonné quoique ce soit ?

Le cerveau de Kaya commençait à assimiler les différents éléments de la situation. Elle n'était pas particulièrement idiote, mais avait tendance à réfléchir lentement, mais sûrement.

D'abord, les livres. Elle jeta un coup d’œil à Artiff et Isolde, il allait sans dire qu'ils allaient se faire un plaisir de fouiner dedans. Comme ni l'un, ni l'autre ne semblait irréprochable moralement, il faudrait garder un œil sur eux.

Ensuite, cet étrange incident. Il éveillait sa curiosité. Il faudrait sans doute y faire un tour, elle était curieuse de voir comment s'était fêlée cette cette gargouille.

Il y avait également cette responsabilité de protéger Kendra ... et c'était plus délicat. Si rien ne la menaçait, objectivement, elle sentait que Petros était inquiet à son sujet, sinon il ne leur aurait pas demandé de rester pendant un mois entier. Elle glissa un regard vers les deux paladin.

Suite à la proposition d'Artiff, elle inspira un bon coup, et proposa, sans s'adresser à quiconque en particulier :

«  Il faudrait peut-être aussi aller jeter un coup d’œil à caveau. Je ... J'ai l'impression qu'on pourrait y trouver quelque chose. Selon comment s'est brisée la gargouille ... »

Elle ajouta précipitamment :

«  Mais je pense qu'il ne faudrait pas laisser Kendra toute seule, si Petros nous a demandé de rester, c'est qu'il était inquiet pour elle. Enfin, je crois. »

Les muscles de son dos se crispèrent sous son stress. Elle détestait travailler avec les autres, et devoir exposer ce qu'elle pensait la débecquetait, mais si Petros leur avait demandé à eux six de venir, c'est qu'il y avait une raison...

Modifié par un utilisateur jeudi 11 octobre 2012 14:10:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

J'aime vraiment pas ça, si ma vie est en danger ici... Je le sens mal.
« Si vous voulez vous aventurez dans le froid et l'humidité dame Kaya, je pense que je ne vous accompagnerez malheureusement pas. » Dit-il le regard inquiet en direction de la porte donnant sur l'extérieur.

« En ce qui concerne la sécurité de dame Kendra, je ne pense pas qu'il puisse y avoir un quelconque danger ici même. Qu'en pensez vous sire ? » Il se tourna alors vers Torbin.

Puis, il prit un air sérieux qu'il n'avait pas jusque là.
« Hmm... Sachez dame Isolde, que je ne suis ni flamme, ni glace, je ne suis qu'un simple bibliothécaire qui saura certainement apprécier, tout comme vous, à leur juste valeur les ouvrages dont il est question. » Il sourit, puis reprit. « Après vous, et je vous prie, appelez moi Artiff. » Il inclina la tête et tendit le bras, main ouverte, en direction du bureau.

Aucun doute n'est possible maintenant c'est certainement une illuminée des arcanes... Cette façon de percevoir le monde... Fait attention à elle, Artiff, on ne sait jamais quels sorts nous réservent les mages et encore moins les bonnes femmes.

Modifié par un utilisateur jeudi 11 octobre 2012 17:27:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gabriel était resté silencieux depuis la lecture du testament, cette histoire de mort étrange, de livres obscurs et de jeune fille en danger accaparant ses pensées. Tout cela ne me dit rien de bon et plus j'y pense plus l'obsession dont le Professeur a fait preuve pour les morts vivants pendant toutes ces années me semble étrange. Aurait-il franchi des frontières interdites ? Quelqu'un l'aurait-il appris et tué pour l'arrêter dans ses recherches ? Ou pire, ses expériences se seraient-elles retournées contre lui d'une manière ou d'une autre ? .

En tout état de cause, il ne faisait aucun doute que la protection de la jeune Kendra devait être assurée, au mois temporairement. Il resterait donc un mois à Ravengro, comme l'espérait le Professeur et il apporterait ensuite ses livres à l'Université : si cela lui permettait de croiser la route de morts-vivants, Gabriel en serait d'autant plus ravi.

Il fut extirpé de ses pensées par l'altercation naissante entre Torbin et Isolde. Surpris par la colère du paladin, il se leva et posa une main ferme sur l'épaule du jeune homme : «  Holà, du calme l'ami, ce n'est ni le lieu ni le moment pour ce genre d'esclandre. Nous sommes ici dans un foyer en deuil ne l'oublions pas. Je suis certain que cette jeune fille n'a pas voulu vous vexer et que ses mots ont dépassé sa pensée. Et nous irons tous voir le coffre, ne vous inquiétez pas  ». Il se tourna ensuite vers Isolde et la regarda fixement : «  N'est-ce pas ?  ». Il ne savait pas pourquoi, mais il ne préférait pas faire savoir qu'il connaissait la jeune fille, pas encore...

@Darbitokun: qu'entends-tu par "poser une main ferme sur l'épaule du jeune homme"? Ce geste a pour but d'apaiser ou de "cadrer" Torbin?


Torbin écarta la main de Gabriel d'un geste brusque de l'épaule. Puis, il se retourna vivement pour lui faire face. Subitement, les traits du jeune homme se détendirent quand il se rendit compte qu'il s'agissait de son homologue paladin.

Cette Isolde a réussi à me mettre hors de moi. En tout cas, Gabriel n'a pas eut tort d'intervenir, mon comportement était vraiment déplacé. Je n'aurai jamais du céder à la colère.


Vous avez raison ce n'est ni le lieu, ni le moment. De plus, un excès d'humeur de la sorte auprès d'une dame était vraiment malvenu. Je vous prie d'accepter mes excuses Isolde. Néanmoins, je tiens à ce que sachiez que je ne cautionne pas du tout votre comportement.

Torbin retourna son attention sur l'autre chevalier et le toisa du regard.

Gabriel, à l'avenir je vous serai gré d'éviter de m'appeler "l'ami".

Modifié par un utilisateur vendredi 12 octobre 2012 00:54:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelques secondes plus tôt...

Isolde resta coi, observant avec amusement l'emportement du paladin. Ouin ouin, Maman, la dame elle a dit que j'étais un menteur, ouin... Elle se doutait bien que le jeune homme, fort de son code de conduite, n'irait pas jusqu'à la brutaliser, aussi ne se sentit-elle pas en danger. Elle approuva les mots de Gabriel en opinant du chef à de multiples reprises. Elle demeura cependant toujours silencieuse, et fixait Torbin. Lorsque ce dernier signifia à Gabriel qu'il ne voulait plus être appelé "l'ami", Isolde ne put se retenir de pouffer. Afin d'éviter que ce réflexe n'attise à nouveau l'ire de blondinet en armure numéro un, la jeune fille reprit tout de suite : « Quelle morgue ! En tout cas votre emportement est déjà oublié... ser. Et j'ai compris, le mépris c'est pas bien... du moins quand on l'assume, c'est ça ? » Suite à ses quelques mots, elle fit un clin d'oeil à Torbin puis passa sous son bras en se dirigeant vers le bureau. Qui sont-ils pour se targuer d'être les garants de la conduite qu'il sied ? Ils m'ont toujours fait bien rire remarque, ils ont ça pour eux. Ils ne respectent que les créatures qui sont d'accord avec eux, et ont ensuite l'audace de parler de mépris. C'est fabuleux ce que la simplicité d'esprit facilite la vie... Je devrais le jalouser finalement. « Qui m'aime me suive ! »

Dans le bureau...

Après l'ouverture du coffre, Isolde passa en revue les différents ouvrages en les faisant passer aux personnes derrière elle, puis elle mit le livre relativement neuf sur ses genoux. « Si j'étais joueuse, je parierais une pièce d'or que c'est le journal du Professeur, des amateurs ? » La jeune fille mit une main à quelques centimètres de l'ouvrage puis psalmodia quelques mots incantatoires. Alors qu'elle faisait cela, ses yeux s'opacifièrent pour adopter une teinte bleutée. Isolde souhaitait prendre ici une menue précaution avant d'ouvrir le livre ; cela fait, elle commencerait sans plus tarder la lecture de l'ouvrage.

Isolde lance détection de la magie sur le livre relativement neuf et l'ouvre si elle ne perçoit aucun danger.

• Art de la Magie (si besoin) : 1d20+8 donne [6] + 8 = 14
• Connaissances (religion) - "Assouvis ta Faim" : 1d20+8 donne [4] + 8 = 12
• Connaissances (religion) - "Les Feuilles d'Umbral" : 1d20+8 donne [11] + 8 = 19