Véolia avait passé le plus clair de son temps silencieuse.
Soit à écouter les discussions de ses compagnons, soit à prier.
Elle pria pour Bourg, pour le château, pour le père Olwyn, les rapaces, Keldrilm et pour eux.
Elle profita aussi de l'anneau qui lui avait fournis Zaël pour en faire un anneau magique de lumière éternelle. Ce genre d'outils était toujours pratique.

Le combat final approchait et elle n'était pas sur d'être prête.
Aussi, après cette nuit de vrai repos, où elle avait revu le père Olwyn dans la cathédrale de Sarenraé à Magnimar, elle sentait plus sûr d'elle même.
Il fallait finir ce que leurs maîtres avaient commencé.

Ainsi, elle se leva tôt, à peine l'aube levé, pour demander les grâces de Sarenraé. Ensuite, comme lui avait appris Nadya, elle fit quelques étirements afin d'être plus à l'aise dans ses mouvements.

Ferrèol leur avait dit, ils allaient devoir être silencieux. Elle savait, même s'il ne l'avait pas nommé, que cette reflexion était en bonne partie pour elle.
Elle avait toujours était un poids, pour ce genre d'exercice.
C'est pourquoi, elle avait demandé de l'aide à Nadya. Celle ci, lui avait appris quelques mouvements à pratiquer régulièrement pour augmenter son agilité. Ainsi l'espérait elle, elle tomberait moins, et serait surement plus silencieuse.
De plus, elle avait acquis cette sublime armure de mithril qui était beaucoup plus ajustée et légère que son ancienne armure.

Elle était fin prête. Quand elle fut sur le point de rejoindre ses compagnons, Sélim l'appela.

« Oui Sélim, qu'y a t il ? Et appelle moi Véolia, s'il te plait. Quand notre aventure sera finie, je serais peut être une dame, mais là, je suis ta coéquipière. »

La nuit fut réparatrice aussi bien physiquement que moralement. La nuit précédente avait été que partielle et décalé, là au moins et même si l’endroit ne l’enchantait guère, il avait pu dormir sur ses deux oreilles. Il avait même étonnamment rêvé de sa mère, elle qui avait disparu dans l’attaque de Kelghur huit ans plus tôt.
Il ouvrit les yeux alors que certain était déjà en activité, puis s’étira. Il avait passé une bonne nuit, « Ah, mangez bien, dormez bien !!!! Et j’peux vous dire que ça faisait longtemps que j’aviais pas fait une nuit comme celle-ci !! »

Ferrèol ne chercha pas pour le moment à faire son sac et préparer ses affaires, il n’avait qu’une idée en tête après une aussi bonne nuit, aller ce recueillir dans la nature. C’est ce qu’il fit assez rapidement après avoir prévenu, histoire qu’on ne pense pas que ce soit la tour qu’il l’ait avalé !!

Le jeune druide sorti de la tour et fit quelques mètres, histoire de trouver et de communier avec la végétation. Il s’installa et parti sur une très longue ode à la fois verte, demandant certaines faveurs ainsi que l’attention pour les heures qui allaient suivre.

Au bout d’un grand moment, Ferrèol réapparut dans la tour, et s’aperçut que pratiquement tous ses compagnons étaient fins prêt et limite à l’attendre.
« Zaël, hier soir j’ai préparé quelques rations pour le voyage, les as-tu distribué ??

Compagnons il va être l’heure d’y aller, c’est le moment de poser nos dernières questions à notre hôte ?? »
Puis il se tourna vers le sang mêlé, « Zaël, Aurais tu un sac a dos de maitre???
Et au fait, tu as des nouvelles du Baron ??? »

Modifié par un utilisateur jeudi 4 avril 2013 14:06:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après un déjeuner presque aussi copieux que celui de la veille au soir, le groupe fut prête à partir et se réunit de nouveau autour du demi-elfe magicien. Celui-ci s'était assis près de la fontaine. Malgré son sourire, il paraissait extrêmement las et fatigué, il ne devait pas avoir beaucoup dormi ces derniers temps et ne ménageait pas ses efforts. A la requête de Ferrèol, il alla chercher un vieux sac à dos dont le cuir paraissait passé avec le temps - « Je crois que ça correspond à ce que tu recherches.

Bon vous êtes fin prêts à partir. Je vais vous montrer où se trouvent Keldirm et les Rapaces. Je vais aussi vous montrer le chemin, Ferrèol tu reconnaîtras facilement les pistes, vous les avez emprunté de nombreuses fois toi et Keldrim avec Saxifrag. Ferrèol, tu te souviens d'un petit bosquet dans les collines où il y avait des pins compagnons ? Vous vous y arrêtiez souvent pendant vos longues courses. Les rapaces et Keldrim se cachent dans ce bosquet. les soldats forestiers ont établi un périmètre de sécurité et des rondes fréquentes. Je leur envoie un message pour leur dire que vous arrivez. Le combat a été rude cette nuit, il y avait plus de maraudeurs que prévus mais fort heureusement, ils ont réussi leur mission sans déplorer de victime de notre côté. Le capitaine et Keldrim ont des infos pour vous. Hâtez-vous, la route est longue. je vous rejoindrai là-bas, Je vais prendre une petite heure de repos. Que vos dieux et Desna vous protègent. »

Le magicien fit ses chaleureux au-revoir au groupe et les accompagna jusqu'en bas du grand escalier sans garde fou. Tandis que chacun sortait de la Tour, il posa sa main sur l'épaule de Nadya - « Je suis content que tu aies réussi à contrôler ta tempête intérieure, cette magie est puissante, j'ai vu aussi les yeux d'argent, tu as de la chance, tu es bénie de Desna, il n'y a pas doute. Je serais très heureux de te revoir et d'assouvir ta curiosité concernant cette tour. Nous pourrions travailler de concert, qu'en penses-tu ? Tu n'es pas obligée de répondre tout de suite, mais juste d'y réfléchir. Et puis cela ne consiste pas à rester enfermée toute ta vie dans la tour, bien au contraire. Il peut y avoir des voyages passionnants... »

Le groupe traversa la clairière à l'herbe rase et bien entretenue. Sous la guidance de Ferrèol ils s'enfoncèrent dans le bois, retrouvant sa fraîcheur matinale, la rosée qui détrempait rapidement les pieds et les odeurs de feuilles mortes, de mousse et de champignons en cet fin d'automne. Un petit vent froid venait rosir les joues des jeunes héros qui s’emmitouflaient dans leurs manteaux de voyage, capes, tuniques, l'humidité et le froid allait probablement rendre le nez tout rouge et pourquoi pas voir la petite goutte qui va bien et qui fait renifler.

Ferrèol entraîna le groupe à travers bois, collines, ravines, un environnement qui sans nul doute rappelait qu'on se trouvait dans les contreforts montagneux des Monts Rouges. Le jeune druide savait parfaitement où il devait aller, le bosquet de pins compagnons était apprécié des voyageurs forestiers comme eux. Ces arbres avaient des branches basses épaisses qui permettait de se glisser dessous et d'être à l'abri du vent. Keldrim, Saxifrag et lui avaient souvent dormi contre le tronc d'un même pin compagnon tellement ces arbres étaient gigantesques. Certains pouvaient atteindre les 100m de haut, ils étaient impressionnants et il faisait toujours sec et tempéré à la base du tronc sous ses grandes branches. Parfois même il était possible de faire un petit feu pour faire cuir le petit gibier. La fumée se dispersait dans les épines et elle était quasiment invisible depuis l'extérieur. Ferrèo savait parfaitement tout ça, Selim peut-être pas, ses connaissances en survie forestières ne s'étendaient probablement pas aussi loin. Mais ceux qui vivaient dans les forêts, les druides, les forestiers, les chasseurs parfois, avaient ce genre de connaissances, Keldrim l'avait et il en faisait profiter la compagnie du capitaine Alcibiade.

Après une marche quelque peu forcée sur un rythme rapide par un Ferrèol déterminé, ils parvinrent en vue de la dite forêt au bout d'une bonne heure de progression. Certains commençaient à ressentir de la fatigue après cet effort continu et régulier. La forêt s'élevait à une cinquantaine de mètres d'eux après un défilé de roches et d'herbes rases. Elle grimpait le long d'un pan de colline, donnant l'impression qu'elle tentait d'en atteindre le sommet. Le groupe traversa la lande tout aussi rapidement avant de voir une volée de flèche s'élever depuis les arbres et se planter à une dizaine de pas devant eux comme un avertissement. Selim connaissait bien ce genre d'accueil, c'était tout simplement pour signifier qu'ils avaient vu le groupe arriver et que ce dernier allait approcher sous l’œil vigilant des guetteurs et de leur arc tendu avec une flèche encochée. Il pourrait répondre à son tour par un sifflement dans l'ocarina, histoire de signifier qu'un rapace arrivait parmi les siens.

Selim ne s'attendait pas du tout à cette réponse. Pris de court, il regarda son interlocutrice avec surprise, gardant le silence pendant quelques secondes puis :

« Oh, je... désolé que ça ne te plaise pas. Je ne... euh non... garde-le. Tu... tu pourras peut-être en avoir l'utilité durant des temps moins troublés. Ou... je ne sais pas. Je suis bête, j'aurais dû te demander... Euh... à tout à l'heure ! »

Le jeune homme fit un sourire gêné et fila sans plus attendre, avaler quelque chose avant le départ.

Nadya avait cherché un peu ses repères lorsqu'elle s'éveilla d'un sommeil réparateur. On eut dit que la Tour elle-même avait veillé sur un profond et bienheureux sommeil pour tous. Après avoir fait ses exercices matinaux, la jeune femme prépara son sac tout en contemplant activement ses nouveaux objets. Le fourreau, la ceinture et la broche étaient des acquisitions agréables et utiles, mais elle ne put s'empêcher de penser qu'elle avait peut-être penché vers des désirs instinctifs plutôt que des choix réfléchi. Pour ne pas changer...

La visite de Sélim la surprit qu'à moitié. Elle sourit rapidement et s'effaça du mieux qu'elle put, restant le plus discrète possible afin de ne pas le gêner. Elle regarda presque avec envie les gants translucides que ce dernier avait trouvé pour sa compagne de chambre. Réprobatrice elle entendit la jeune femme refuser le cadeau Purée, ces prêtresses ... trop aveuglées par leur dieu pour voir quand un jeune homme s'intéresse à elle.. pensa la roublarde avec un demi-sourire Va falloir que je lui cause à celle-là Nadya baissa les yeux pour ne pas laisser entrevoir la vague de tristesse qui la submergeait, cet intolérable sentiment de solitude permanent. Ou étais-ce un vague sentiment de jalousie ? Il est vrai qu'il fut un temps où elle avait elle aussi deux compagnons qui luttaient pour un de ses regards... Prestement elle finit ses préparations.

Nadya lança à Zaël un regard reconnaissant accompagné d'un doux sourire «  Je viendrais Zaël, j'ai beaucoup à apprendre... Merci  » Elle avait la gorge nouée, que ce soit d'une émotion intime qu'elle refusait de laisser aborder sa conscience, ou un trac de ce qui l'attendait, ou encore cet indéfinissable émotion du départ qui font que l'on se demande toujours si le destin permettra un jour d'arpenter ces même paysages, la raison de cette sensation n'était pas claire à l'esprit de la jeune roublarde. D'un pas égal et rythmé elle suivit le groupe.

La volée de flèche la fit tressaillir et instinctivement sa main alla au fourreau qui abritait la rapière. Elle s'accroupit soudainement, prête à bondir si il le fallait, observant les environs cherchant à comprendre l'apparente immobilité et manque de réaction de la part de ses compagnons. Seraient-ils près de leur première étape du voyage. Nadya resta sur ses gardes ratissant soigneusement du regard les environs.

Modifié par un utilisateur dimanche 7 avril 2013 15:39:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au signal de Selim cette fois, le groupe progressa rapidement, le plus à couvert possible. Le soldat-forestier savait qu'ils resteraient sous la vigilance des guetteurs, mais il savait aussi qu'il pouvait y avoir d'autres observateurs qui ne faisaient pas forcément parti de leur camp et qui souhaiteraient savoir où se cachent ces maudits rapaces qui depuis 2 nuits mettaient un frein à leur progression. Le groupe longea donc une ravine puis en se servant du relief, ils restèrent à couvert le plus souvent possible pour enfin approcher du bosquet par son orée sud. Ils n'eurent que quelques pas à faire avant de se retrouver face à 6 rapaces équipés de pieds en cape avec leur manteau étrange qui augmentait considérablement leur camouflage. Selim avait là même bien-sûr.

D'une voix ténue, l'un d'eux s'adressa au groupe. C'était un sergent et Selim le connaissait bien, comme chacun des rapaces constituant leur compagnie -«  Bonjour Lieutenant, heureux de te revoir en vie. Balrest et le capitaine vous attendent, suivez-moi. Vous autres, reprenez vos positions, je reviens illico ! » - Il n'y avait pas besoin de se répandre en palabres inutiles, les soldats-forestiers s'éclipsèrent pour regagner leurs postes d'observation, souvent dans les arbres afin d'avoir une plus grande visibilité. Le sergent quant à lui tourna les talons après avoir salué Selim selon les codes militaires de l'Arbenfield, puis se faufila entre les taillis et les buissons.

La marche ne dura pas longtemps, fort heureusement, la marche rapide imposée par Ferrèol avait déjà fait chauffer à blanc les muscles et certains comme Frédrigo peu habitué à ce genre d'exercice commençait à ressentir des crampes. Mais là le sergent enfonçait encore le clou. Durant le quart d'heure qui suivit, c'est en trottinant que le groupe tenta de ne pas être semé par le soldat rapace. Selim connaissait bien ce genre de déplacement, c'était souvent la méthode qu'ils utilisaient afin de parcourir une longue distance en peu de temps. Toutefois, ils ne devaient pas prolonger ce rythme plus d'une heure auquel cas ils s'exposaient à la fatigue, ce qui n'était pas bon pour le combat. Mais là l'effort ne dura qu'un quart d'heure, juste de quoi se mettre ne jambe pensa Selim...

A l'issue, ils parvinrent à une caverne à ciel ouvert, une simple avancée rocheuse qui fournissait un abri contre la pluie et le vent dominant. Un petit feu de camps rassemblait plusieurs rapaces qui avaient rapproché leurs couches et dormaient après une nuit agitée et guerrière. Une demi douzaine d'entre eux passaient entre les dormeurs et prodiguaient des soins à ceux qui montraient des blessures évidentes. Le groupe put voir que les combats avaient été tout de même violent et peut-être parmi la dizaine de blessés graves, certains ne passeraient pas la journée s'ils ne recevaient pas des soins plus appropriés. Les bandages étaient souvent changés, ils s'imprégnaient de sang et de pus, des membres cassées étaient maintenus par des atèles de bois, ils n'avaient pas de prêtres, juste des soldats qui connaissaient quelque rudiments de premiers soins.

Mais le groupe n'eut pas le temps de s'étendre davantage. Le sergent avait salué Selim et était reparti aussi vite qu'il était arrivé, tandis que deux personnes s'approchaient d'eux. L'un avait la démarche martiale et revêtait la cape des rapaces. Lorsqu'il fut plus près, le groupe put voir son visage et reconnaitre le capitaine Alcibiade Hazeldine, pour ceux qui l'avaient déjà croisé. Nadya par exemple le voyait pour la première fois. L'homme devait avoisiner la trentaine, la peau halée par la vie en extérieur, il avait les chevaux bruns, une barbe courte, un regard bleu et le sourire confiant et charmeur. Frédrigo l'avait déjà catalogué la dernière fois comme concurrent sérieux pour ces Dames de Magnimar, mais là il y avait deux femmes dans le groupe, il devait être plus prudent.

A ses côté, l'homme paraissait beaucoup moins civilisé. Keldrim Balrest, pour ceux comme Denmel qui ne l'avait jamais rencontré, était un grand et solide gaillard au teint halé dont le corps était marqué par les stigmates d'un entraînement intensif et de nombreux combats. Deux grands yeux verts et des cheveux châtains relativement courts avec un reflet roux quand le soleil se reflète dessus, son visage était étonnamment expressif lui donnant une apparente bonhomie, malgré une stature surprenante. Sa tenue était composée d'une chemise sans manches dont la teinte apparemment vert clair semblait assez terne, d'un haut de chausses dont la couleur faisait penser à la terre sèche et des bottes de marche relativement usées d'un cuir plus foncé. Il agrémentait sa tenue avec une large dague qu'il portait à la cuisse droite, d'une hache attachée à un solide ceinturon ainsi qu'une coutille attachée à son dos. Bien que son armure relativement terne ne semblait faire preuve d'aucun entretien, on ne pouvait pas en dire autant de ses armes auxquelles il portait un soin tout particulier. Un petit animal tournait autour de dses pieds, manquant souvent de le faire trébucher. Le petit fennec aux pieds de feu qui mordillait sans cesse le cuir de ses bottes répondait au nom de Ruffy.

« Ha ! Vous v'là enfin ! Le Ferrèol, la Véolia, le Frédrigo, la Nadya, c'est qui les deux autres zouaves là ? Et puis oreilles pointues et le coureur des pavés l'est où ? Bon allez pas tout ça mais comme dis Saxi' y'a pas d'temps à perdre. Le Feé et la Véo, vous pouvez faire quelque chose pour eux là ? Ça a cogné dur cette nuit, y'en a qui sont assez amochés. Le Fe, j'ai préparé un p'tit feu, je sais qu't'aimes bien faire quelques tisanes et puis tu f'ras à manger, la popote est horrible ici, le cuistot il vaut pas un clou d'fer à ch'val ! » - Il s'arrêta tout à coup et son large sourire s'effaça. Il s'avança vers le jeune druide comme s'il allait lui faire des confidences et soudain le prit à pleins bras pour le soulever du sol dans une accolade forte et virile - « Ha Fé ! Content de te r'voir ! Comment vont Sulvya et Belgarion ? Tu leur en a fait voir d'toutes les couleurs à ces bourgeois de Bourg ? Z'oreilles pointues a dit que vous avez vaincu le Masque. C'est bien ça ! T'as fait pousser d'l'herbe et des arbres partout j'suis sûr ! ! ! »

Devant l’exubérance de Keldrim et la réelle joie de revoir son ami d'enfance, le capitaine s'avança et parla de façon plus posé. Il salua Selim puis s'adressa au groupe - « Bonjour les amis. Bravo pour votre succès face au Masque. Selim, tu as rempli ta mission avec brio et tu peux être certain que ton père serait fier de toi. Je ne vous cache pas que les temps sont difficiles. Voilà deux nuits que nous combattons les maraudeurs [les orques] et en journée parfois nous intervenons aussi conte les chacals [les Gnolls]. Dame Véolia, Ferrèol, je serais très heureux que vous puissiez nous aider quant aux blessures de mes braves soldats. Le dernier combat a été vraiment difficile et si Zaël n'était pas intervenu, au moins la moitié de ces mourants ne seraient pas revenus. Maintenant, nous n'avons pas vos talents en matière de soins et je sais que vous êtes capables de miracles. Je vous invite à regagner le feu de camps, j'ai beaucoup de choses à vous révéler...  »

Le positivisme de Ferrèol faisait effet peu à peu. Selim se sentait étonnamment complice de ce garçon un peu bourru qui ne cessait de prendre des initiatives, avec une simplicité déconcertante pour le militaire. Il répondit avec un léger sourire face au clin d’œil du druide.

« J'ai assez hâte, oui. » répondit-il timidement avant de se faire accueillir par les siens. Il se laissa guider par son ancien compagnon d'armes à qui il adressa un signe de tête cordial. Il constata avec inquiétude les nombreuses blessures des hommes.

« Mon Capitaine » dit Selim en se mettant au garde-à-vous. Il regarda droit dans les yeux le paysan qui venait de le traiter de zouave mais resta silencieux. Il avait la confiance du capitaine après tout et semblait bien connaitre les autres. Un peu plus tard, les remarques de Ferrèol eurent un effet positif et la tension diminua d'un cran. Le soldat forestier était tout de même soucieux de l'état de ses compagnons. Il aurait voulu aller les voir, d'autant plus qu'il avait des potions de soins mais son supérieur avait déjà probablement prévu d'autres tâches pour le lieutenant.

« Capitaine, j'attends vos ordres. » dit-il simplement en le suivant jusqu'au feu de camp.

Véolia arrivait à peine essoufflé derrière Ferrèol et Sélim. Cette nouvelle armure était vraiment formidable.

Une fois dans le camp des Rapaces, elle attendit à peine la demande de Keldrim et se dirigea tout de suite vers les blessés.

En commençant par ceux qui avait l'air dans un état grave et en finissant par inspecter presque tout le monde. Même celui qui faisait semblant de ne pas avoir mal alors qu'il avait la cheville foulé.
Elle fit un état des lieux de toutes les blessures pour estimer quels soins, elle allait leur fournir.

Une fois son tour finie, elle demanda aux valides de rapprocher tout les blessés et demanda à un maximum de monde d'être présent.
Elle allait appelée Sarenraé et tout ceux qui en avait besoin devrait être là.



Concrètement, je vais surement faire des canalisations, mais je voudrais savoir si possible, leur point de vie.

Edit: pour gagner du temps, je vais faire quelques canalisations et est ce que tu pourra me dire s'il y en a encore de très blessés ?

edit 2 : Et puis merde, 4 canalisations, et 33pdv devrait remettre tout le monde d’aplomb.

Modifié par un utilisateur mardi 9 avril 2013 00:02:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nadya sursauta lorsqu'elle entendit prononcer son nom par Fredrigo et rosit légèrement au terme "amie". Elle était resté discrète dans l'ombre observant principalement Keldrim, le seul dont elle connaissait le visage. Elle le fixait même, comme si elle allait soudainement voir apparaître à ses côtés la forme d'Armine. Combien de temps la douleur resterait elle à battre ses tripes ? Elle chassa les noires idées et d'un geste de la tête accompagné d'un mince sourire d'approbation, elle signifia à Fredrigo qu'il pouvait disposer de ses dagues comme il l'entendait.

Alcibiade par contre ne lui disait rien qui vaille, il semblait avoir une belle dimension de roublard en lui. La jeune femme était étonnée de ses responsabilités, un grade de Capitaine ne s'achetant pas à la boutique du coin. Quoique ... Un instinct lui souffla de rester prudente et se tenir éloignée de cet homme.

Elle sentait la joie de Ferréol et Selim, enfin dans leur environnement. Véolia s'était mise à la tâche afin de soigner les hommes blessés et Nadya décida de lui offrir son aide, aussi mince soit-il. Il fallait qu'elle s'occupe, cela semblait vital pour elle. Elle fit de son mieux, cherchant à être efficace, aidant les blessés à se rapprocher de son amie et observant avec attention les gestes de celle qui avait la faveur Sarenraé.



je fais les jets ci-dessus dans une tentative (sans doute inutile) de voir les émotions cachées, les mensonges ou encore si il n'y a pas possession démon genre

Selim écouta Alcibiade Hazeldine avec attention. Lorsque celui-ci eut terminé, il chercha à obtenir quelques précisions :

« Bien évidemment, Capitaine. Sur combien d'hommes pouvons-nous compter ? Quand pourrons-nous nous mettre en route ? »