« Fred, si je perds en capacité d'esquive, je ne pense pas que m'agrandir soit une bonne idée. Les géants ont la réputation d'être des créatures féroces, dont chaque coup vous brise les os, déchire votre chair et consomme une partie de votre essence. Je préfèrerais en prendre le moins possible » répondit Selim avec un grand sourire.

«  Denmel, si je puis me permettre, c'est le capitaine et ses hommes qui se chargeront de libérer les prisonniers!!
Mais ne t'inquiète pas, je pense que Frédrigo ne sera pas contre un appuis d'une personne avec tes capacités guerrières »

Le jeune druide se tourna vers le forestier, « Non Sélim, pour l'intérieur du dragon je pensais plus leur balancer une sphère de feu, avec la matière inflammable stocker à l’intérieur je pense que ça peu faire un truc pas mal!!! »

Ferrèol se leva, « Bon il faut également penser à se reposer, pour les tours de gardes, Capitaine, vous êtes le chef de notre groupe comment voulez vous procéder??  »

Puis il s'adressa à la prêtresse, « Véo, on se concerte avant de demander nos faveurs demain matin! »

Le groupe s'était naturellement rapproché du feu et parlait à vois peu élevée, sur le ton de la confidence. Le capitaine parla discrètement aux deux sergents qui s'exécutèrent après un salut. Ils disparurent pour prendre le guet pendant que le groupe préparait leur plan. Une fois que tout le monde eut fini de parler, Alcibiade reprit la parole - « Selim, je ne sais pas si le magicien scrute en ce moment même, je ne sens pas sa présence, mais s'il le fait, je lui ferais part de ta demande concernant le pavois. Maître Denmel, votre père et le mien ont combattu ensembles jadis, je connaissais le commandant Tangletron, même s'il était un très bon combattant et soldat, ça ne fait pas de vous un soldat. L'opération qui consiste à libérer les prisonniers dans le camp et dans la mine m'incombe. Ce sont des soldats d'Arbenfield et ce seront des soldats qui iront les libérer. Ne vous en faites pas pour les clés des chaînes et des fers, leurs gardiens doivent les avoir sur eux. Sinon à coups de pioche les chaînes devront bien céder. Il n'y a donc pas de place pour un civil dans cette partie du plan.

Votre tâche consiste, comme l'a résumé le lieutenant Selim, à approcher le plus discrètement possible du dragon par le chemin des rondins à la faveur du brouillard, à tuer tous ceux qui s'y trouvent, sans oublier qu'il peut y avoir peut-être des prisonniers qu'il vous faudra sauver... Je dis cela, Ferrèol pour votre idée de tout embraser avant d'entrer, je ne voudrais pas qu'il y ait des dommages collatéraux. Donc vous approchez, entrez, tuez tous nos ennemis et essayez de manœuvrer le dragon. La panique que vous allez créer en crachant des flammes sur les tentes ennemies nous permettra de gagner les bois si nous sommes coincés dans les mines et provoquera un chaos sans précédent entre les tribus. Ils comprendront que Torcol est mort ou alors qu'il s'est retourné contre eux et alors il n'y a aucune alliance forcée qui tiendra, ce sera chacun pour soi. Les orques, hobgobelins, goblours et gnolls se taperont dessus et nous en profiteront. Enfin seulement quand ce sera la panique dans les rangs ennemis et que le dragon ne sera plus d'aucune utilité, alors il faudra le détruire d'une façon ou d'une autre. Je ne voudrais pas que nos ennemis puissent le reprendre et s'en servir contre l'Arbenfield ou qui que ce soit d'ailleurs. Vous définirez votre méthode et plan d'approche avec Selim, je me charge des tours de garde pour cette nuit, vous pouvez dormir tranquilles, les rapaces veillent ! »

« Mais oui, mon ami. » répondit Selim à Ferrèol avec un sourire « Les déserteurs sont particulièrement bien accueillis en Arbenfield. »

Il s'adressa au groupe de héros :
« Je sais que la collaboration avec les Rapaces rend les choses plus pesantes pour vous. N'oubliez pas que nous avons le même objectif, même si les Rapaces ont des méthodes... un peu particulières. Prenez une bonne nuit de repos, mes amis. Je compte sur chacun d'entre vous demain. »

Ce faisant, le soldat forestier rejoignit son capitaine, évoquant l'organisation de l'opération de libération des prisonniers, avant de rejoindre son couchage une demi-heure plus tard.

Les uns après les autres, les jeunes héros fatigués par tous ces combats, ces courses à travers la forêt, la lande et les cols des Monts Rouges, allèrent se coucher. Alcibiade et les deux lieutenants rapaces allaient se relayer pour monter la garde et veiller sur eux. Même Selim fut convié à aller dormir. L'infiltration dans le ventre du dragon d'acier était quelque chose de risqué et de difficile, tout autant voire plus que le commando visant à libérer les prisonniers du camp et ceux dans la gueule noire. Selim comme chacun de ses compagnons allait avoir besoin de toutes leurs forces et énergies. La nuit finit par les absorber et avec elle, Desna leur apporta des rêves de mondes paisibles, de forêts douces dont les feuilles bruissaient doucement au rythme du vent, générant une mélodie envoûtante, au vaste prairies verdoyantes qui formaient des vagues ondulantes lorsque les alizés venaient les caresser, aux grands troupeaux de chevaux sauvages qui dans une course folle traversaient de vastes contrées, vallées, montagnes, rivières, collines boisées...

Une main vint les sortir de leur songe, à contre cœur... Une voix chuchotait - « Réveillez-vous les amis, il est temps de vous préparer. Dans une heure ce sera l'aube et il vous faudra un quart d'heure rejoindre la clairière d'ici et prendre votre position. Réveillez-vous sans bruit, il y a des Gnolls en ce moment même qui rôdent près de la rivière. Le Guet les surveillent et envoie un signal s'ils se rapprochent d'ici. Lorsque vous serez prêts, nous verrons s'ils traînent encore dans les parages, sinon il faudra probablement les affronter. La seconde escouade est en route vers la clairière. Elle doit y arriver à peu près en même temps que nous si tout va bien. Le Magicien arrivera directement là-bas avec son portail et de quoi rendre le camp entièrement plongé dans le brouillard. Dès que vous êtes prêts, venez près de moi. » - Le capitaine regagna son poste d'observation près de l'entrée de la caverne, se déplaçant en silence et écoutant le moindre bruit, l'arc en main et une flèche dans l'autre, prête à être encochée...

Alors que les discussions allaient bon train, Fredrigo avait commencé à ressentir la fatigue et était parti s'allonger, s'endormant presque immédiatement. Et puis la rebuffade de Selim l'avait peut-être un peu vexé.
A quoi bon maîtriser une certaine magie si cela ne s'avérait pas utile ?

Cette nuit réparatrice et salutaire lui permit de s'éveiller rapidement, faire un bref brin de toilette avant de manger une ration, puis préparer ses affaires.

Il s'assura que dans ses poches et son ceinturon les feux grégeois, sacoches immobilisantes, sac de billes, fioles d'acide et autres pierre à tonnerre étaient aisément accessible, prit fermement sa baguette en main, et vint trouver le capitaine.

« Capitaine, voici les armes que je peux vous fournir : celles-ci... » dit-il en indiquant six dagues, un cimeterre et une masse légère « ... appartiennent à Nadya. »

« Cette arme-ci... » dit-il en tendant la belle épée ouvragée « est une arme de qualité et appartient au lieutenant Selim. Il me l'a confiée et compte tenu de sa qualité, c'est la seule que je souhaiterais revoir : je dispose d'un peu de liquidités s'il s'agissait de rembourser Nadya de ce qui a été perdu ! »

Après réflexion, il ajouta : « Si jamais vous avez besoin de cordage, de grappin, je transporte également de tels objets appartenant à Nadya, et puis prenez encore ces deux dagues qui sont à moins : elles n'ont aucune valeur à mes yeux !!

Si vous le souhaitez et si vous estimez en avoir besoin, en outre, je peux donner ou confier à votre groupe un feu grégeois, deux bâtonnets éclairants et une fiole d'acide, ainsi que quelques outils : pelle, palan, deux pointes de fer et une dizaine de pitons d'escalade, deux fioles d'huile et une lanterne, de la ficelle, des outils de désamorceur de grande qualité appartenant à votre lieutenant, de la ficelle, un sac, une corne d'alerte et une cloche !!?

Cloche et corne peuvent contribuer à rajouter au brouhaha et à la confusion, si jamais vous avez compris et décrypté certains codes de nos ennemis ! »

Restant à proximité du capitaine si celui-ci sollicitait un objet de son sac à "trésors", Fredrigo répartit encore quelques pièces d'argent dans diverses poches, s'il devait en venir à jeter quelques maigres poignées au milieu d'humanoïdes prêts à s'égorger pour de belles piécettes.

Il posa une main sur l'épaule de Nadya.

« Je suis persuadé que tu vas faire des étincelles et nous épater !! »

Puis il se plaça dans un recoin, se concentrant, et il sentait monter en lui un mélange d'inquiétude et d'excitation.

Le réveil n’avait pas été si facile, et lorsque le Ferrèol avait soulevé sa carcasse, il s’était vite rendu compte que la plupart de ses compagnons étaient déjà levés. Pourtant il savait qu’il avait une longue communion avec la nature, dans les heures qui allaient suivre elle allait être une alliée plus qu’importante.

On lui proposa rapidement une collation qu’il refusa, avant toute chose il fallait qu’il récupère la pierre d’ambre que Frédrigo avait gardé. Il irait avec pour communier avec la nature et pourquoi pas rentrer en contact avec les esprits végétales qui avaient habité cette partie de la foret !!
Il chercha dans leur repère un endroit ou apparaissait de la moisissure puis s’assit en tailleur face à elle et touchant la pierre d’ambre.

Aujourd’hui va se dérouler une grande bataille, une bataille pour regagner ses terres perdues et que vos ancêtres ont fièrement fertilisés. L’équilibre dans cette zone est rompu, plus un animal ne peut y revenir et chasser pour ses petits. Aucune jeune pousse ne peut s’exprimer et laisser libre sa croissance.
De nombreux morts vont tomber ce jours reçoit cela comme un présent de fertilisation. Et aide nous à retrouver cet équilibre perdu !!!
Par ma main et les faveurs que tu m’accorderas, je ferais tout ce qui sera nécessaire pour chasser cette horde destructrice !!

La méditation dura un bon moment jusqu’à ce qu’on vienne lui taper sur l’épaule et enfin lui dire qu’il fallait ce mettre en route.

Modifié par un utilisateur vendredi 24 mai 2013 13:23:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Frédrigo commença avec un peu d’exubérance à débiter un flot de paroles ininterrompu tout en sortant avec enthousiasme des armes de sa sacoche magique. Tous les regards étaient tournés vers lui et le charmeur de ces Dame de Magnimar comprit aussitôt qu’il n’attirait pas ceux-ci parce qu’il était un beau parleur fascinant pais plutôt parce que la discrétion était de mise et que tout le monde semblait l’avoir pris en compte… sauf lui. Il baissa donc très vite de plusieurs tons et c’est presque en chuchotant qu’il finit sa tirade et il posa doucement les armes au sol en pensant à ne pas les entrechoquer pour ne pas provoquer de tintements désagréables qui pourraient en plus faire écho dans la caverne et être amplifié. Ferrèol quant à lui avait dans u premier temps voulu sortir, mais une main l’arrêta, lui rappelant les dangers qui rôdaient dehors. Un sourire de défi éclaira le visage du jeune druide, il était dans son élément, s’il voulait être discret et marcher au milieu des Gnolls alors il pouvait le faire, mais finalement, il n’y avait pas que lui ici et il ne pouvait se permettre de mettre ses compagnons en danger par espièglerie. Il trouva un pan de mousse de roches et cela lui suffit pour être en contact avec la nature.

Une fois que tous furent fin prêts, le capitaine fit le tour du groupe avec Selim. Ferrèol et Nadya savaient tout deux ce qu’ils allaient faire : vérifier qu’ils étaient tous en charge pas trop lourde et vérifier l’arrimage des objets : au plus près du corps pour éviter qu’ils n’accrochent, fassent du bruit et soient trop encombrants et voyants. Dans les égouts de Bourg ils avaient fait pareil. Pus derrière la capitaine, le groupe sortit en file indienne le plus discrètement possible. Selim fermait la marche. Les deux sergents ne pouvaient descendre de leur poste de guet sans risquer de générer trop de bruit. Le groupe se devait de passer au nez et à la barbe d’une meute Gnolle qui rôdaient dans le secteur et cherchaient visiblement du gibier en cette fin de nuit. Ce n’était pas le moment d’entamer les hostilités alors qu’un grand combat les attendait dans une grande clairière remplie d’ennemis. Cependant, s’ils devaient se battre alors ils le feraient…

A tous dans votre prochain post : test de perception et de discrétion svp.

Le réveil avait été dur pour Selim, mais le soldat avait été habitué à dormir peu la veille d'opérations d'envergure. Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine inquiétude face au challenge qu'ils devraient relever. Il n'avait jamais effectué d'opérations aussi vastes, face à des adversaires aussi nombreux ou expérimentés.

Le jeune soldat d'Arbenfield avait choisi de donner sa vie pour sa patrie, pour suivre l'exemple familial et honorer sa lignée. Il allait maintenant livrer son plus grand combat en espérant avoir un impact. Le jeune garçon était lucide : il avait de grandes chances d'y laisser la vie. Il était résolu à se battre jusqu'à son dernier souffle. Même contre un titan sanguinaire. Même s'il fallait partir dans l'anonymat.

C'est sur ces pensées peu réjouissantes que le lieutenant se prépara. Il fit un dernier point avec le capitaine avant de se mettre en route, prenant sa place par automatisme au fond du cortège. Non, ils ne seraient pas retenus par une vulgaire poignée de gnolls. Ce n'était pas le moment.

Véolia ne dit rien et bougea peu.

Une fois sa prière fini, elle attendit le départ du groupe.