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Offline Mériadec  
#1 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 10:36:46(UTC)
Meriadec
Rang : Sage d'honneur
Inscrit le : 21/12/2009(UTC)
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Localisation : Toulon (83)
« Bien le bonsoir noble voyageur, Kyros me dites-vous. Je ne me souviens pas avoir entendu ce nom-là. S’agit-il d’un voyageur comme vous ? Euh, à moins que … » , le visage de l’aubergiste se figea un instant comme s’il venait de comprendre de qui parlait Aforgomon. Cependant, il continua mais plus rapidement cette fois-ci « C’est pas ici que vous retrouvez ce genre d’informations. Essayais la taverne Le Canard Assis mais c’est à vos risques et périls, l’ambiance est y plutôt chaude … en toute saison … Pour l’instant, puis-je vous servir à boire et peut être qu’un peu de soupe, du ragoût et la spécialité de la maison des crêpes à la cannelle en dessert seraient bienvenus … il me semble. »

L’aubergiste sembla soulagé lorsque Lorn vint au comptoir pour lui demander le repas pour son frère et lui-même. Visiblement il ne semblait pas trop apprécié la discussion avec l’homme en armure et il se mit tout de suite au travail pour servir les deux frères. Voyant l’halfeline attendre également à une table dans un coin, il lui proposa également un repas ainsi qu’une chambre pour la nuit.

Modifié par un utilisateur jeudi 15 juillet 2010 10:37:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Vlad  
#2 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 12:16:36(UTC)
Vlad
Rang : Habitué
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Localisation : Château de Véretz
Aforgomon laissa échapper un petit rire sinistre lorsque l'aubergiste lui parla du Canard Assis. D'après ses souvenirs aucune des panses à bières de cet endroit n'oserai moufter quand il débarquerait là bas.

« "Oui, je parle de..." » répondit-il en reprenant le ton hésitant de l'aubergiste et l'incitant à parler d'avantage.

« "D'accord pour une collation... Vous la servirez dans ma chambre, tavernier..." »

Aforgomon n'avait nulle envie d'ôter son heaume devant tout ce monde. Le malaise du propriétaire était déjà assez fort, s'il découvrait que le fameux Kyros se trouvait devant lui, il ferait sans doute une attaque... De toute façon, la majorité des prêtres de Gorum était masqués. Le Seigneur de Fer n'avait en effet jamais dévoilé son visage même à ses propres serviteurs...

Aforgomon sourit en repensant à la fois où une jeune servante de Logas, intriguée par son aspect, l'avait espionné alors qu'il s'apprêtait à prendre son bain dans sa chambre. Ses hurlements avait été délectables... Cela avait sans doute vacciné la jeune femme contre la curiosité...

Il tourna son heaume hérissé de lames de rasoir et de crochets vers le voyageur dont la curiosité était palpable. Comme tous, il aurait sans doute bien voulu voir le visage d'Aforgomon. Il ne hurlerai pas lui, au moins...

Aforgomon fixa l'homme de son oeil unique et dit :

« Vous voulez quelque chose, voyageur ? »
Offline Kano  
#3 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 15:46:23(UTC)
Kano
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« Du repos et de la tranquillité, c'est tout ce que je demande pour l'heure ! » répondit Lorn, toujours en fixant la fente du heaume. « Nous marchons depuis tôt ce matin avec mon frère et nous sommes fourbus. » Puis, il détacha son regard de l'armure pour le porter sur la salle, s'adossant au comptoir. « Bah... Fatigue de la chair est bonne à l'âme, comme on dit. »

Attiré par leur toux, son regard se porta vers les deux villageois. Pauvres diables, à respirer poussière et sciure toute la journée, pas étonnant que leurs poumons soient en piteux état. Tous n'ont pas eu notre chance... Malgré sa fatigue, il attendit soupe et ragoût à sa place avant de rejoindre la table de son frère.

Kyros. Qui est ce Kyros et que peut-il lui vouloir ? A son ton et son allure, je dirais rien de bon...
Offline Vlad  
#4 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 16:52:44(UTC)
Vlad
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Localisation : Château de Véretz
De la tranquilité ? Voilà qui décevait Aforgomon. Il avait espéré que les deux hommes fussent plus que de simples voyageurs mais peut-être s'était-il trompé. En tout cas, hormi les frasques de "Kyros", Nid-du-Faucon avait l'air d'être toujours aussi encroûtée dans la routine. Déprimant...

Il se tourna vers l'aubergiste.

« Puis-je avoir ma clef ? » dit-il en ouvrant sa main telle une serre. Le vieil homme pâlit encore davantage à la vue du gantelet acéré dont chaque doigt se terminait par une longue griffe métalique.

Une fois sa clef récupérée, Aforgomon monta à l'étage non sans lancer un dernier regard aux occupants de la salle commune. Il nota qu'un certain nombre d'entre eux semblait soulagés de son départ bien qu'ils tentèrent maladroitement de le dissimuler.

Arrivé dans sa chambre, il dégaina son espadon et fit jouer les reflets de lumière sur la lame en argent alchimique qui faisait presque deux mètre de long. Ôtant ses gantelets, il se mit à l'affûter encore et encore. Une fois cela terminé, il passa la lame dans la paume de sa main et eu un sourire satisfait en voyant le sang couler sur sa peau livide. Bien, quand ce pleutre d'aubergiste lui aurait amené son repas, il nettoyerai son armure de la poussière du voyage et affuterai avec soin chaque pointe, chaque lame et chaque crochet de cette dernière. Ensuite, il plongerai son corps dans un bon bain avant d'aiguiser ses ongles et ses crocs...

Modifié par un utilisateur jeudi 15 juillet 2010 16:55:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Kano  
#5 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 18:07:25(UTC)
Kano
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Lorn attendait toujours au comptoir sa pitance du soir. A nouveau perdu dans ses pensée, il ne perçut pas tout de suite le soulagement général qu'avait provoqué le départ du colosse. C'est étrange, son ton, son accoutrement montrent clairement qu'il n'est pas d'ici. Pourtant il s'est dirigé vers l'auberge sans même hésiter ou tourner la tête une seconde. Peut-être est il déjà passé par là une fois... Ne soit pas si suspicieux Lorn, peut-être a-t-il simplement demandé son chemin aux gens du bac...

Une fois les derniers cliquetis métalliques disparus derrière la porte de la chambre de leur responsable, Lorn se risqua à interpeler l'aubergiste. « Vous connaissez l'homme à l'armure ? » fit-il en hochant la tête vers la chambre ou ce dernier avait disparu « Il n'a pas l'air très commode. J'espère que la personne qu'il cherche n'est pas de vos amis, elle risque d'avoir des problèmes ! Enfin, je ne veux pas vous mettre mal à l'aise, je dis ça pour parler. »

Non, il ne disait pas ça pour parler car peu de ses paroles étaient vaines, mais il avait appris avec le temps que de forcer les gens n'apportait rien de bon. Il avait senti l'hésitation de l'aubergiste, il avait noté ce mouvement instinctif de recul lorsqu'il avait réalisé de qui le colosse parlait. Il espérait simplement deux choses : que nul trouble ne vienne entacher leur repos et que si trouble il devait y avoir, il pourrait mettre au service des autres ses talents de médiateurs, lui permettant ainsi d'éprouver sa voie.

Enfin, encore fallait il savoir de quoi il retournait et ça, il le sentait, ce ne serait pas une mince affaire. "Le roseau ploie quand le chêne casse" lui répétait son maître. une absence de réponse serait certainement aussi significative qu'une longue phrase.

Ne rêve pas, Lorn ! Le colosse ne compte apparemment pas se rendre au "Canard Assis" ce soir. Nuit calme et départ tôt demain matin. Notre passage dans ce village sera court et paisible.
Offline Mériadec  
#6 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 18:29:09(UTC)
Meriadec
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L'aubergiste servit à chaque voyageur un repas simple, cuisiné avec le peu de nourriture dont il disposait mais qui ne manquait pas d'un certain savoir-faire. Peu de temps après les voyageurs fatigués par la journée montèrent dans leur chambre qui bien que simple serait suffisante pour y trouver du repos.

Enlever 5 pa pour le repas et la nuit.
Offline Vlad  
#7 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 19:46:50(UTC)
Vlad
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Une fois ses ablutions terminées, Aforgomon revêti son armure pièce par pièce. Il sorti ensuite de sa chambre et descendit l'escalier. Il savait pertinament que le grincement du bois et le tintement de son armure annonceraient aux curieux qu'il sortait.

Sortant de l'auberge sans se retourner, il prit la direction du cimetière.
Il devait prier pour l'âme d'un être cher...

Modifié par un utilisateur vendredi 16 juillet 2010 00:32:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Kano  
#8 Envoyé le : jeudi 15 juillet 2010 19:59:15(UTC)
Kano
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Comme à son habitude, Lorn se leva tôt. Il s'installa dans la salle commune de l'auberge alors que le soleil se levait à peine. Sharis était encore couché, mais son frère ne doutait pas un instant qu'il allait bientôt le rejoindre. Les habitudes de neuf ans de monastère ne pouvait se perdre en quelques mois de voyages.

Il sortit les reste du fromage partagé la veille et le pain dur qui l'accompagnait depuis trop longtemps. Puis, il posa sa besace avec le reste de ses affaires au sol. Il ne ressentait plus les efforts accomplis la veille. Ses jambes était à nouveau prêtes à courir la montagne et dévaler les pentes qui se trouveraient sur son chemin, sur leur chemin.

Neuf années... Neuf années pendant lesquelles il avait façonné et endurci ses deux mondes, son corps et son âme, afin de pouvoir affronter le troisième : le monde extérieur. Il y avait aussi appris à lire et à écrire, à connaitre le passé sans lequel nul futur n'est possible, à apprécier la vie en société, à en comprendre les règles, les lois. Neuf années de rigueur, de discipline, et d'éveil. Cela avait été plus dur, mais il y avait aussi appris à tempérer ses colères, à maîtriser ses pulsions. « Les trois mondes ne sont pas indépendant, mais imbriqués les uns dans les autres de sorte que toute action de l'un a des répercussions sur les autres » avait l'habitude de dire son maître. Il avait mis du temps mais finalement était parvenu à comprendre que l'action juste n'est que le prolongement de la pensée juste.

Il appréciait vraiment ce voyage avec son frère, cette dernière aventure commune, si différente de celle vécue dix ans plus tôt. A l'époque hors la lois, ils n'avaient que haine et dégout dans le cœur, ils se battaient contre tout et tous, mais ils se trompaient de combat. Aujourd'hui ils pouvaient être fiers de pouvoir rendre autour d'eux toute l'attention et l'assistance dont ils ont bénéficié par la suite au monastère, d'aider et d'apporter paix et instruction là où ils se rendaient. Et c'est pourquoi, malgré l'excitation du voyage, malgré la compagnie de son frère pendant celui-ci, il avait également hâte de retourner au monastère et de confirmer ses vœux. De pouvoir consacrer sa vie à la paix et à l'ordre dans le monde.

En se rendant compte de ses pensées, il eût un peu honte. « Le sage n'apprend pas à courir avant de savoir marcher... » Oui maître, et le chemin à parcourir sera encore long. Chaque pas devait tendre vers cet objectif mais à regarder trop loin, le risque est de ne pas voir l'obstacle devant soi.
Offline Vlad  
#9 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 00:55:42(UTC)
Vlad
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Aforgomon sortit à cet instant en faisant grincer les planches de l'escalier.
Il fut agréablement surpris de constater que le voyageur vu la veille était aussi matinal que lui.
Peut-être appréciait-il lui aussi les entraînements martiaux à l'aube...
Aforgomon le salua d'un signe de tête avant de se diriger vers la porte.
Il étira ses muscles alors qu'il sortait...
Offline Mériadec  
#10 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 01:10:09(UTC)
Meriadec
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Le 2 Arodus 4710

Très tôt le matin, les trois aventuriers se retrouvèrent dans la salle commune pour le petit déjeuner. Une merveilleuse odeur de crêpes à la cannelle régnait dans toute la pièce. Jak fredonnait une chanson avec une voix stupéfiante pour quelqu’un qui tenait une auberge. En effet, on aurait dit un véritable artiste.

Alors qu’Aforgomon allait sortir, les deux autres voyageurs arrivèrent également. Visiblement leur toux s’était aggravée, un des deux hommes était pâle comme un linge et il sifflait à chaque fois qu’il respirait. Soudain il tomba alors qu’il arrivait à la dernière de l’escalier qui montait aux chambres. Quand il se releva, son compagnon eut un mouvement de recul. En effet, il crachait du sang.

Juste à ce moment-là, on entendit deux autres bruits de toux dans la pièce. La petite halfeline et Sharis, qui était en haut des escaliers, toussaient régulièrement. Ils étaient pâles et semblaient fatigués.
Offline Vlad  
#11 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 02:14:07(UTC)
Vlad
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Aforgomon eu un petit mouvement de recul en entendant la cacophonie de râles et de crachats.Cette saleté était contagieuse... Il jeta un coup d'oeil aux occupants de la pièce avant de sortir. Non décidement, la maladie le révulsai. Il allait travailler sa frappe. Les troncs des jeunes arbres que l'on trouvait en abondance dans le coin feraient l'affaire...
Offline Mériadec  
#12 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 10:15:42(UTC)
Meriadec
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Soudain Aforgomon sentit un choc au niveau du ventre. Il baissa la tête et vit un enfant qui se frottait le front en faisant une grimace de douleur. Celui-ci avait environ six ans, il restait sans bouger, la bouche ouverte et il semblait complètement affolé.

Au même instant, des bruits de foule vinrent du haut de la rue et, sans détacher son regard de l’homme en armure, le petit garçon réussit à prononcer quelques mots à Jak qui était venu sur le pas de la porte : « Jak … les gens … sont tous malades … ils sont à l’église. Maman … elle…tousse … » Jak prit l’enfant avec lui et alla chercher derrière son comptoir une friandise pour essayer de calmer l’enfant qui tremblait de peur. Il se retourna ensuite et regarda les voyageurs qui toussaient tout en disant « Mais que se passe-t-il ici ? ». L'halfeline se leva, sortit de l'auberge et commença à remonter la rue vers la foule.

Modifié par un utilisateur vendredi 16 juillet 2010 10:32:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Kano  
#13 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 13:10:33(UTC)
Kano
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Le premier réflexe de Lorn fut d'aller aider le malheureux qui était au sol. Il se précipita pour l'aider à se relever, mais son ami, plus proche, l'avait déjà secouru. A la vue du sang sur la manche de l'homme, Lorn compris qu'il ne s'agissait pas de poussière et de sciure comme il l'avait imaginé la veille. Il n'avait pas grande habitude des maladies, mais en connaissait pourtant deux différentes qui conduisaient à de fortes toux. Aucune des deux ne faisaient cracher du sang aux malades. Ce devait être grave.

Entendant son frère tousser également, son sang se glaça dans ses veines. Avec un air d'incompréhension, il regarda le haut de l'escalier. Sharis se tenait péniblement à la paroi et descendait tant bien que mal. Il s'arrêta en bas pour laisser passer une quinte rauque plus forte que les autres. « Sharis ! » laissa échapper Lorn malgré lui en faisant un pas vers son frère.

« Aubergiste ! Nous avons des malades ici ! Y a-t-il un médecin, un herboriste, un rebouteux, n'importe qui au village pour... » En entendant les propos de la petite fille, la fin de sa phrase resta dans sa gorge. Lorn était désemparé. Avec la toux de son frère, c'est tout un monde qui s'écroulait. Ce dernier avait toujours été le plus résistant et les années d'entrainement au monastère lui avait permis de se forger un corps d'une résistance à toute épreuve. Enfin, c'est ce que Lorn avait cru jusqu'à aujourd'hui.

Il prit son frère par le bras lui parlant d'une voix qui se voulait la plus rassurante possible malgré son imperceptible tremblement. « Ne t'inquiètes pas Sharis, je vais trouver un moyen de te soigner. On repartira bientôt sur les routes, comme avant. » Puis il se dirigea vers la porte, décidé d'aller voir par lui même l'ampleur des dégâts qu'avait causée cette maladie. A sa mine effarée, il comprit que l'aubergiste ne lui serait vraissemblablement d'aucune utilité pour découvrir ce qu'il se passait dans ce village maudit.
Offline Vlad  
#14 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 13:28:39(UTC)
Vlad
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«  Une épidémie... » répondit Aforgomon d'une voix sinistre.

«  Quelques personnes étaient malades hier mais la contagion semble avoir touché l'ensemble du village... »

Hé merde, il manquait plus que ça. Je déteste ce patelin pourri !

La situation était encore pire que la veille. Certes l'épidémie allait apporter du changement et son lot de morts mais ce n'était pas une façon correcte de mourir. Personne ne méritait de mourir comme ça.
Le pire était que lui, Aforgomon, n'était qu'en sursis. Comme beaucoup d'autres.
Inutile d'aller à l'église où se rassemblait la masse des malades qui espérait que les prêtres parviendraient à les soigner. Les prêtres étaient trop peu nombreux pour contrecarrer l'épidémie. Il fallait trouver un rémède. Et pour cela, il fallait un guériseur qui puisse fabriquer en masse des décoctions. Il allait sans doute avoir besoin d'aide.
Il fut tiré de ses pensées par le voyageur. Son ami était malade.
L'interceptant alors qu'il sortait, il posa sa main gantelée sur l'épaule de l'homme.

«  Les prêtres vont être débordés et de toute manière, ils soigneront en priorité les notables. Les étrangers viendront bien après... Suivez-moi. »

Loin de prendre la direction de l'église, Aforgomon parti plein nord vers "Racines et remèdes".
Offline Kano  
#15 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 14:23:54(UTC)
Kano
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C'est bien ce que je pensais, cet étranger n'en est pas un pour le village.

« Attendez, vous avez raison, je ne peux pas transporter mon frère à travers tout le village sans savoir où l'on pourra le mieux soigner. Reste là Sharis, je n'en ai pas pour longtemps, je reviens bientôt avec quelque médecine pour soulager ta toux. » Sur ces mots, Lorn reposa délicatement son frère sur une chaise de la salle commune, puis tourna les talons.

Avant de sortir, il hésita une seconde sur le pas de la porte. En une nuit, tous les gens du village étaient devenus malades ? C'était plus qu'une simple épidémie. La fois où cela était arrivé au monastère, les malades avaient éternué pendant une semaine. Mais tout le monastère n'avait pas été touché, et les malades ne l'avaient pas été tous en même temps.

Etrange...

Lorn regarda l'homme en armure. « Vous parlez de notables, ce sont ceux qui occupent les maisons de la petite colline n'est-ce pas ? » Puis, se tournant vers l'enfant : « Petit, sait-on si l'épidémie a réussit à franchir la palissade ? »

Comprendre avant d'agir, tel était le credo de son ordre. Pour l'heure, il s'agissait de mettre de l'ordre dans tout ça. Évidemment, tous les gens étaient allés chercher de l'aide à l'église. Elle devait se retrouver bondée à l'heure qu'il était et Sharis n'aurait pas reçu beaucoup d'attention. D'un autre coté, il en recevrait toujours plus qu'ici... et c'était là-bas qu'on trouverait le plus d'information sur cette épidémie. Le cerveau de Lorn était en ébullition.

« Jack ? Pouvez vous rassembler les malades de votre établissement et les conduire jusqu'à l'église ? Je doute que vous ayez beaucoup de client aujourd'hui. » Puis, montrant l'homme en armure :« Je pars avec lui, nous allons trouver une solution. »

Modifié par un utilisateur vendredi 16 juillet 2010 18:14:37(UTC)  | Raison: petit garçon et pas petite fille >.<

Offline Vlad  
#16 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 15:44:06(UTC)
Vlad
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« Oui, c'est bien d'eux dont je parle... Si l'épidémie n'a pas frappé la colline, vous pouvez être sûr qu'ils se sont retranchés derrière leur palissade... »

Aforgomon ne connaissait pas l'actuel guérisseur et il espérait que ce dernier soit du genre à être capable de faire quelque chose de ses dix doigts. Il y a vingt ans, les choses auraient été différentes...

Il avançait d'un pas rapide, repoussant sans ménagement ceux qui n'étaient pas assez rapides pour s'écarter.
Offline Mériadec  
#17 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 16:27:37(UTC)
Meriadec
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« Je vais emmener les malades à l’église. Mais s’il y a un risque de contagion, j’y emmènerai aussi votre frère. » répondit Jak.

Aforgomon et Lorn passèrent par la place du village avant de remonter vers le nord par une des rues principales du village. Ils se rapprochaient de la palissade et de la grande grille qui gardaient les habitants du Perchoir. Peu de temps après, ils arrivèrent en vue de la boutique dont avait parlée Aforgomon.

Du lierre grimpant et des jardinières garnies couvraient la façade ancienne d’une boutique à deux étages où on pouvait lire sur un panneau délavé « Racines et Remèdes ». Une file d’une vingtaine de villageois, mines sombres, certains accompagnés d’enfants pâles qui toussaient, d’autres au bord des larmes, s’étirait depuis l’ouverture de la porte. On pouvait voir la pauvreté et la tristesse des habitants de Nid-du-Faucon éclataient au grand jour. En effet, la plupart du temps, ces gens devaient se montrer forts et sans faiblesses s’ils voulaient survivre dans le Val de Sombrelune. Nid-du-Faucon méritait bien sa devise : « Seuls les désespérés et les braves … ».

En tout cas, une chose était certaine, l’attente serait longue…

Modifié par un utilisateur vendredi 16 juillet 2010 16:28:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Vlad  
#18 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 16:47:29(UTC)
Vlad
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Attendre n'avait jamais été dans la nature d'Aforgomon.
Il se dirigea droit vers la porte, adressant un regard mauvais à ceux qui se trouvaient sur son chemin et poussant ceux qui ne voulaient pas le laisser passer. Une parcelle de son esprit espérait que l'une de ces larves se rebifferait. Il n'avait pas pu s'entrainer ce matin ni même pu verser à Gorum sa dose de sang quotidienne. Et puis ce serait une mort honorable...
Offline Kano  
#19 Envoyé le : vendredi 16 juillet 2010 18:40:53(UTC)
Kano
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"Racines et remèdes", ainsi c'était là que l'homme en armure voulait m'emmener.

La file devant l'échoppe montrait qu'il n'avait pas été le seul à avoir cette idée. Lorn s'arrêta derrière les dernières personnes qui faisaient la queue. Il n'était pas du genre à causer le trouble et à ne pas respecter l'ordre imposé par la priorité d'arrivée. Les villageois avaient autant le droit d'être soignés que son frère.

D'un regard, il embrassa l'assemblée, détaillant une à une les personnes présentes. Il était à la recherche de quelqu'un suffisamment maître de lui pour pouvoir répondre à ses questions. Puis il se dirigea vers cette personne et, d'un ton compatissant, lui demanda :

« Pardonnez moi, mais savez vous ce qu'il se passe ? Nous sommes arrivés hier soir avec mon frère et aujourd'hui il tousse à ne plus pouvoir s'arrêter. A-t-on trouvé un remède ou sait-on d'où vient ce mal ? Y aurait-il quelqu'un à même de nous expliquer ? Je suis moi-même inexplicablement valide et suis prêt à tout faire pour aider pour aider ce village... »

... et mon frère.

Jets de psychologie si besoin pour ne pas m'adresser à une mère de famille catatonique tenant son enfant mort dans les bras et adopter le bon ton :
  • Psychologie : 1d20+6 donne [15] + 6 = 21
Offline Mériadec  
#20 Envoyé le : samedi 17 juillet 2010 10:05:17(UTC)
Meriadec
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Lorsque Aforgomon passa devant les gens qui attendaient dans la file, on entendit autant de protestations que de toussotements. Mais personne ne s’interposa pour lui barrer le passage. Ainsi, le prêtre de Gorum put rentrer dans la boutique.

Une odeur de terre brûlée et d’encens épicés saturait l’air de la boutique, exiguë et tachée au sol par des pieds boueux. Des bouquets d’herbes séchées pendaient au plafond au milieu de pots suspendus, de presses, d’instruments d’alchimie et de verreries destinée à des fins obscures. Des bourses de plantes rares, des jarres de verre coloré et toutes sortes de bouts d’animaux séchés, conservés ou réduit en gelée garnissaient les étagères et les tables, qui servaient aussi bien de présentoir que d’atelier de travail.


Dans l’arrière boutique, une femme maigre comme un clou, dotée de lunettes qui lui conféraient un air sévère, les cheveux tirés en arrière se démenait entre un râtelier surchargé d’herbes, une table couverte de poudres, de matériel de mesure et une marmite qui boulait bruyamment en produisant une épaisse mousse grise. Sans lever les yeux, sa voix chargée d’impatience couvrait le vacarme ambiant : « Et quel est votre problème ? » En finissant sa phrase, elle releva la tête et aperçut Aforgomon. Après quelques instants de surprise, Laurell continua « Vous n’avez pas l’air malade, alors pourquoi venir compliquer une journée qui franchement n’était déjà pas si simple. Vous rendez vous compte du vacarme que vous avez occasionnez. Je dois pouvoir travailler dans des conditions relativement calmes. Je ne pourrais rien faire pour tous ces gens si on ne me laisse pas travailler.  » Tout en parlant, Laurell s’était remise au travail et tournait la préparation qui mijotait dans la marmite.

Lorn avait décidé de parler à une femme d’une quarantaine d’années. Elle lui répondit certes mais avec une pointe d’angoisse dans son discours : « Je ne sais pas exactement mais je crois que tout a commencé il y a environ deux jours. Quelques personnes toussaient sans qu’on y fasse plus attention. Hier déjà, on pouvait croiser de temps à autre quelqu’un qui toussait. Et puis cette nuit, plusieurs personnes sont tombées très malade et elles ont craché du sang dit-on dans le village. Je vis avec ma mère et elle tousse depuis ce matin. Avec son âge j’ai peur pour elle. Nous avons à peine de quoi vivre, que va-t-il nous arriver si nous tombons malades toutes les deux ? Je dois être capable de nous faire vivre toutes les deux. » Elle termina sa phrase en regardant avec appréhension les gens autour d’elle qui toussaient et son regard se fixa sur l’entrée de la boutique avec une lueur d’espoir.

Modifié par un utilisateur samedi 17 juillet 2010 10:11:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

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